Part.2
Justine, anxieuse, inspira calmement dans l’obscurité. L’état de Marc et Bastien se dégradait continuellement et elle angoissait de les retrouver avec d’autres symptômes. Ce virus était mortel et aucun traitement n’existait. Justine renifla et ravala sa peine. Il ne fallait pas faillir. Rester digne et courageuse pour ne pas les perturber.
Justine éclaira la serrure et, d’une main hésitante, y inséra sa clé. Elle se força à ouvrir la porte. Un relent aigre, mêlé à des effluves d’eau de Javel, lui monta à la gorge. Un frisson la traversa. Les vomissements se répétaient et cela n’augurait rien de bon !
Elle claqua le pêne. Le déplacement d’air fit osciller les flammes des cierges disposés sur le carrelage du couloir. La paraffine oppressait l’atmosphère et Justine réprima l’envie d’aérer ; bien que le chauffage fût hors-service, il faisait moins froid à l’intérieur qu’au-dehors.
Des gouttes sombres souillaient le sol. Le fluide révélait des itinéraires ; chambres-toilettes, chambres-salon… Une épaisse vomissure séchait sur une cloison. Le sang de Justine se glaça.
Un bruissement lui parvint du salon : Marc, emmitouflé dans sa doudoune en synthétique, gesticulait sur le canapé et soufflait telle une cocotte minute. Justine se crispa. Elle exécrait ce son, cela signifiait qu’Ébola rongeait les poumons de son mari !
« Justine ? c’est toi ? interrogea-t-il sur un ton inquiet.
— Je suis là. J’arrive. »
Elle orienta sa torche sur l’horloge en chrome accrochée au mur : dix-huit heures vingt. Bastien ne se manifestait pas. Au moment de quitter l’appartement, Justine avait opéré un détour par la chambre de son fils et constaté qu’il dormait à poings fermés. Ces instants de repos se raréfiaient et elle s’interdisait de les troubler au prétexte d’apaiser ses inquiétudes.
Justine gagna la salle de bain en boitant. Avant de s’affairer, elle devait se débarrasser de ses vêtements souillés qui pourraient l’infecter. Marc lui avait répété à maintes reprises que son bordel hygiéniste était inutile mais Justine n’en démordait pas. Elle songea à sa future expédition : la fouille des armoires s’imposait car le contenu de la sienne se réduisait comme peau de chagrin.
Sur le plan de travail du lavabo, des bougies flamboyantes se disputaient la place avec des paquets de lingettes Cadum et Sanytol. À proximité, un meuble débordait de bidons d’eau de Javel et de rouleaux de sacs-poubelle glanés dans les supermarchés.
Justine déposa sa torche dans la vasque en verre, saisit un paquet de sacs entamé et tira sur le prédécoupage. Elle secoua le plastique pour l’ouvrir et le laissa choir à ses pieds. Justine retira prudemment les manches de son anorak, afin de ne pas se déganter accidentellement durant la manœuvre, et fourra le vêtement au fond du contenant. Puis ce fut au tour de ses Rangers et de son jean. Justine ôta son pull en laine d’un geste précautionneux, le joignit au reste et se débarrassa de ses gants.
Ainsi dévêtue, la jeune femme grelotta. Elle s’empressa de chausser ses sabots en cuir qui attendaient, sagement rangés en bas de la baignoire : si Justine se contaminait par le sol, tout son protocole préventif serait vain.
Elle se détourna et croisa son reflet dans le miroir. Des cernes noirs obscurcissaient ses paupières et amplifiaient l’apparence émaciée de son visage.
Le crépitement d’une flamme l’arracha à sa constatation. Justine nettoya ses mains avec une lingette antiseptique – qu’elle jeta dans le sac- et enfila des gants blancs en latex. Elle leva sa jambe, prit appui sur le rebord en faïence et pivota vers la lueur tamisée. Justine scruta sa plaie : une longue entaille saignait.
J’ai eu de la chance, encore un peu et cet abruti m’embrochait… Ça me fait bien mal pour pas grand-chose !
Le pas indolent de Marc racla le carrelage. Une démarche malhabile, celle d’un homme à un cheveu de l’effondrement. Justine redressa la tête. Il s’arrêta sur le pas de la porte et tous deux se considérèrent avec gravité par reflets interposés. La chair de Marc boursouflait curieusement et un filet de sang coulait du coin de sa bouche. Il dégageait une odeur infecte. Justine s’imagina un mélange de merde et de Munster, oublié sous un seau métallique par un soleil de plomb, et lutta pour ne pas tourner de l’œil. Le souvenir de son grand-père, ravagé par les escarres, lui remonta en tête : la senteur était identique !
Les larmes lui piquèrent le nez, elle se ressaisit.
« T’as ramené quoi ? » s’enquit Marc d’une voix cassée.
Justine afficha un air dépité. Il se retenait au chambranle et oscillait sur ses membres.
« Rien. Un connard m’a agressée au couteau et a embarqué mon sac. »
Il avança. Justine tressaillit et tendit le bras pour lui signifier de garder ses distances, il stoppa net. Rejeter son époux tel un pestiféré l’écœura. Elle l’avait choisi pour le meilleur, mais surtout le pire, et voilà qu’en ces temps difficiles il ne devait pas violer son périmètre de sécurité. Ah, qu’elle était belle la solidarité du couple ! Justine ressentit un violent désir de pleurer, mêlé à un profond désespoir. Elle se concentra sur sa meurtrissure pour ne pas craquer.
Marc l’observait, seul résonnait son sifflement angoissant. Justine attrapa une lingette puis tira le tiroir du lavabo par la poignée.
« On n’a plus à manger ? s’inquiéta-t-il.
— J’ai vu deux boîtes de fruits au sirop au fond du placard. Et il me semble qu’on a des raviolis. »
Justine déballa une compresse et l’étala sur sa lésion avant de la fixer avec du sparadrap.
« Tu dis ça pour me rassurer ? »
Elle contint son agacement et repoussa le tiroir, qui se referma dans un bruit sourd.
« Vérifie si tu n’as pas confiance en moi. »
Il haussa les épaules. Dans la chambre, Bastien éternua et le silence retomba. Justine posa son pied au sol.
« Recule s’il te plaît. »
Marc s’écarta. En parvenant à sa hauteur, Justine le détailla : des bulles laiteuses couvraient son visage.
C’est pire que ce que je croyais. Mon Dieu…
Elle quitta la pièce avec les larmes au bord des yeux.
*
Sitôt sa tenue de rechange enfilée, Justine se rendit au chevet de Bastien. En pénétrant dans la chambre – où des bougies artificielles, disposées sur la commode, diffusaient une lumière tamisée -, des effluves d’urine saisirent la jeune femme. Elle s’agenouilla auprès de Bastien, emmailloté dans son anorak. Sa tête et ses bras dépassaient de l’édredon. Recroquevillé en position fœtale, Bastien étreignait sa peluche Nemo et suait à cause de la fièvre. Son souffle s’élevait, rauque et inégal. Justine regardait son fils dormir, accablée par la culpabilité.
Si elle avait été présente au bon moment, ils n’en seraient pas là !
En revenant de son expédition journalière, une semaine auparavant, ce fut sur le canapé que Justine retrouva Bastien, lové contre Marc qui sommeillait profondément. Horrifiée, elle s’était empressée de les séparer en espérant que, par miracle, la contamination eût échoué. Malgré les mises en garde répétées de Justine et ses explications sur la mort - qu’elle estimait pertinentes pour un enfant de cinq ans-, Bastien avait profité de son absence pour s’en affranchir. Comment lui en vouloir ? Il désirait de l’affection ! Elle était une mauvaise mère, inapte à le préserver de son innocence.
Justine lui caressa la joue avec tendresse. La sensation de ses gants, associée à l’aspect cireux de la peau de Bastien, la fit frémir. Soudain, du sang coula des yeux fermés de son fils et imprégna l’oreiller. Terrifiée, Justine se mit à trembler et un vertige menaça de l’emporter.
Les entrailles crispées et l’esprit brumeux, elle se retira dans le salon.
*
À la lueur vacillante du chandelier, Justine se concentrait sur les journaux qui s’amoncelaient sur la table blanche, fruits de ses récentes expéditions. Le bois laqué, si anodin d’ordinaire, lui glaçait la chair au travers de ses gants. Une bouteille d’Absolut Vodka, intacte lorsqu’elle fut découverte par Justine dans le minibar une heure auparavant, trônait parmi les piles. Elle ignorait combien de fois elle avait parcouru les périodiques depuis la pénurie d’électricité, mais ce passe-temps, joint à la torpeur prodiguée par la boisson, s’avérait un excellent moyen d’amoindrir ses angoisses. Bien qu’une ambiance mortifère, parfait écho de la réalité, suintât de tout ce papier…
Installé sur le canapé, Marc s’efforçait de s’assoupir. Il marmonnait et changeait fréquemment de position. Justine tâtonna, empoigna la bouteille et la but au goulot en observant son époux, elle se demanda si une gorgée de vodka lui serait bénéfique. Elle réalisa l’absurdité de son idée, Dieu seul savait ce que pouvait produire un alcool fort sur des organes détruits et Justine refusait de s’imaginer cela. Elle reporta son attention sur le quotidien.
En une de l’Est Républicain figurait une photographie en couleur de cadavres alignés. Le décompte des disparus résumait la légende du cliché.
Justine tourna la page et parcourut l’article qui traitait des responsables du désastre : la secte des Consciences Éclairées, un groupuscule d’extrémistes chrétiens. Ils s’étaient rendus au Congo au début du mois afin de contracter délibérément le virus Ébola au contact des primates. Justine se souvenait de leur vidéo à l’intention de tous les chefs d’État, diffusée à la télévision avant que la pandémie explose. Le gourou avait discouru d’une voix glaçante et en anglais sous-titré : « Préservatif, avortement, mariage homosexuel, fornication… Tant de vices dans une seule et même espèce. Dieu nous avait pourtant mis en garde contre les pièges tendus par le Diable et vous vous êtes égarés sur le chemin de l’Enfer… L’heure de la punition divine a sonné pour les mécréants, l’Armageddon naîtra dans le sang… Le ver est dans la pomme. » Cette dernière phrase, énigmatique quand tous l’entendirent, fut vite comprise : Ébola, observé au microscope, ressemblait à s’y méprendre à un ver.
La manchette affirmait que les corps des adeptes avaient été découverts dans une cabane, disposés en cercle et les mains unies dans un esprit de communion.
L’article suivant relatait une émeute au centre-ville, des mourants agressaient les passants avec des seringues souillées de leur sang. Personne ne sut ce qui motiva ces actes d’une gratuité certaine. Les psychologues interviewés supposèrent que les attaquants exprimaient par la barbarie un profond sentiment d’injustice, voire une jalousie.
Juste en-dessous, une image occupait les trois quarts de la feuille. Elle représentait un champ en lisière de forêt, le sol était jonché de corps qui corrompaient les cultures.
En poursuivant sa lecture, Justine croisa le portrait du médecin coordinateur de l’armée. Elle soupira, amère.
Pour Justine et sa famille, l’horreur avait commencé un samedi soir quand Marc, alors d’astreinte, fut dérangé par sa hiérarchie en plein repas. On lui ordonna d’interpeller un homme agité par l’ivresse et il s’y rendit pour accomplir son devoir. Le suspect, d’apparence saine, séquestrait son ex-femme au domicile de celle-ci. Il révéla aux policiers qu’il prévoyait de l’infecter au prétexte qu’elle le rejetait et ils réalisèrent la galère dans laquelle ils étaient embarqués. Ils ne devaient pas faire usage de leurs armes au nom de la légitime défense car l’agresseur était mains nues et son état de santé ne changeait rien à l’affaire.
Lorsque Marc, assisté par ses collègues, ceintura le forcené pour le neutraliser, ce dernier se débattit et parvint à lui cracher au visage. À son retour de l’hôpital, durant une vive discussion qui s’était étirée jusqu’à l’aube, Marc avait supplié Justine de l’abandonner afin de sauver Bastien. Le cœur lourd, ne sachant pas si elle assumerait plus tard de le laisser périr seul, elle s’était rendue avec leur enfant au point de ralliement de l’armée, là où s’orchestraient les départs des survivants. Des spécialistes, si froids qu’elle douta de leur humanité, leur firent des analyses pour rechercher le virus. Après l’annonce des résultats, Justine fut soulagée. On leur avait assuré qu’ils partiraient dans un abri, le blockhaus B23, réhabilité dans l’urgence. Le bâtiment se situait en marge d’un quartier de banlieue. Le prochain convoi n’avait plus que deux places disponibles. Alors que l’espoir la gagnait, le maire avait surgi avec son épouse, tests sanguins en main. Il avait toisé ses interlocuteurs et rappelé avec condescendance sa fonction d’élu en exigeant de se joindre aux autres. En lorgnant sur Justine, il argumenta :
« J’ai un rôle clé dans la gestion de cette catastrophe, j’ai certaines compétences qui – je m’en excuse auprès de Madame, ça me fend le cœur de dire cela - me rendent davantage indispensable que… (Il l’avait détaillée des pieds à la tête, sans un regard pour Bastien avant d’asséner le dernier mot.) vous. »
Elle s’était retenue de démolir ce sale rat. Justine et Bastien furent chassés hors de la tente sous la menace d’une mitrailleuse légère afin de prévenir tout débordement.
Un hurlement explosa dans la cage d’escalier puis résonna dans l’immeuble. Justine revint à la réalité et leva les yeux sur la porte d’entrée. Un bruit de cavalcade grandit, puis faiblit, et le silence retomba. Justine secoua la tête pour chasser l’engourdissement qui l’empêchait de comprendre la situation, en vain. Marc remua et grogna :
« Si j’pouvais, j’apprendrais le respect à ce con. »
Sa réflexion indifféra Justine qui ne comprenait pas pourquoi son époux s’agaçait de la sorte. Elle promena son regard dans la pièce et contempla le sapin de Noël qui se fondait dans l’obscurité, paré de ses guirlandes qui ne brilleraient plus avant un moment.
Et dire qu’on préparait un chouette réveillon, pour une fois qu’on avait des sous…
Justine gloussa. Ah, l’ironie de la vie ! Dans la rue, un coup de feu retentit. Soudain, le lit de Bastien grinça et les draps bruissèrent violemment. Son fils lui apparut dans le couloir, il titubait en étreignant son ami Nemo. Il heurta la cloison qui renvoya un son creux, manqua de s’étaler et balaya un cierge du pied. L’objet s’écrasa sur le carrelage dans un claquement et roula en travers du sol. La flamme s’éteignit. Bastien demeura là et éclata en sanglots. L’angoisse vrilla les entrailles de Justine et une suée glacée ruissela entre ses omoplates. Adieu la quiétude de l’enivrement !
Elle se mit debout en se retenant à la table puis le rejoignit en claudiquant. En parvenant à la hauteur de Marc, elle dérapa dans une flaque poisseuse, invisible dans la pénombre, et se rétablit de justesse. Justine passa l’encadrement du salon et Bastien se rapprocha d’elle.
« Maaa-man ! » se plaignit-il d’une voix entrecoupée par les pleurs.
Elle le saisit par les épaules et se pencha sur lui.
« Pourquoi tu t’es levé ?
— J’ai très mal !
— Où tu as mal ? Montre-moi. »
Bastien se toucha l’abdomen et voulut se blottir contre Justine. Par réflexe, elle le maintint à distance et elle enjoignit son geste d’un « Non, Bastien ! » dont Justine réalisa la violence à l’instant où elle le formulait. Son fils cria de colère et pleura encore. Elle ravala sa peine, ses lèvres tremblèrent d’émotion.
Fait chier, bordel !
« Qu’est-ce qu’il y a ? Faut que je vienne ? s’enquit Marc depuis sa place, le ton inquiet.
— Non, c’est bon, laisse-moi faire. » le rassura Justine d’une voix douce.
Elle entraîna Bastien dans sa chambre, il lui résista d’abord puis se résigna.
« Allez mon poussin, va te coucher, tu dois te reposer. Je t’amène des cachets pour ton ventre. »
*
En revenant dans le salon, Justine consulta l’horloge : dix-neuf heures trente.
Marc était recroquevillé en chien de fusil sur la méridienne, les bras croisés. Il ouvrit les yeux à son approche et lui sourit faiblement.
« Je t’aime », murmura-t-il.
Émue, Justine peina à se contenir.
« Moi aussi, je t’aime, répondit-elle d’une voix cassée.
— On ne se le dit pas assez et je ne veux pas partir avec des regrets. »
Elle le contempla d’un air grave.
« Dis pas ça. »
Marc ricana sèchement puis son rire se mua en une angoissante quinte de toux. Il agrippa le bord de la méridienne, se courba par-dessus et vomit un filet de sang. Justine se détourna pour ne pas hurler. Marc se redressa en haletant et ils se regardèrent. Elle lui annonça tandis qu’il s’essuyait la bouche du revers de la main :
« Ce soir, on mange froid. La bonbonne à gaz du réchaud a lâché hier et j’en ai pas trouvé d’autre.
— Tant pis, soupira-t-il en s’asseyant. Dis… ?
— Oui, mon amour ?
— Je pensais que… comme Bastien se sent mal… (Il chuchota.) On pourrait fêter Noël maintenant, pour lui remonter le moral ?
— D’accord », répondit Justine sur le même ton.
Elle se dirigea vers le buffet blanc et sortit du tiroir un petit paquet enrubanné de bleu : une Lamborghini Majorette qui s’ajouterait à la collection de leur fils. Justine déposa le cadeau près de Marc avec un sourire.
« Tiens. »
*
Justine suivit son époux. Il franchit la porte d’un pas hasardeux, le présent dissimulé dans son dos. Bastien, couché sous son édredon, enlaçait Nemo. Il tourna la tête et fixa ses parents avec solennité. Marc, les yeux étincelants de tendresse, lui dit :
« Regarde ce que Papa Noël t’a amené… »
Justine jura avoir vu une lueur d’intérêt traverser les yeux de son fils avant qu’il n’arbore à nouveau une expression triste. La jeune femme s’adossa à l’encadrement et les observa.
Marc s’installa aux côtés de Bastien et l’embrassa sur le front. Il lui remit le cadeau. Bastien promena ses doigts sur l’emballage avec un léger sourire, en quête d’un pliage aisé à déchirer. Marc le couvait du regard et lui caressait les cheveux lorsque soudain, le sourire de leur enfant se figea puis se tordit en une grimace de douleur. Il bascula brutalement sur ses coudes. Le cadeau et Nemo dégringolèrent du lit pour atterrir sur le tapis alors que Bastien déversait du sang en hoquetant. Le fluide aspergea la boîte. Justine, catastrophée, les rejoignit. Bastien releva la tête et sanglota. Marc constatait les dégâts avec une mine horrifiée, ce qui alarma Justine : il fallait éviter d’effrayer leur fils ! Elle intima à son mari de partir et elle repoussa son enfant sur le dos d’un geste doux. Elle ramassa la surprise et l’essuya avec un coin de l’édredon en feignant la normalité. Bastien continuait de pleurer.
« C’est pas grave, mon poussin, tu vois ? il est propre. »
Puis Justine lui rendit l’objet, ainsi que Nemo. Il déchira le papier bleu et elle ressentit son contentement quand il vit ce que renfermait la boîte transparente.
L’ambiance s’électrisait dans l’appartement. Avec un mauvais pressentiment, Justine délaissa Bastien et rejoignit Marc.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro