PROLOGUE
***( Avertissement : Hello à vous wappadiennes et autres petits Papillons.
Ça fait bien longtemps que je n'avais pas partagé avec vous quelques lignes. Et pour cause, j'ai eu quelques soucis perso qui m'ont tenue éloignée du site, mais ça va mieux.
Je me suis lancée dans l'autoédition. Je reviens avec No hope just love qui fait peau neuf .
Nouvelle couverture, nouveau pseudo et nouveau titre qui devient :
QUAND LA LUNE EMBRASSE LE SOLEIL
Tome 1 : There is no tomorrow.
Farynda MIHARRE
Une histoire d'amour qui me tient particulièrement à coeur. J'en profite donc pour vous présenter les premiers chapitres et j'espère qu'ils vous plairont.
Disponible sur amazone
Bonne lecture
*****
PROLOGUE
- Prologue -
La ligne d'horizon se brouille. Je dois rentrer et vite. Le vent fouette mon visage, il n'y a qu'à cet instant que j'ai la sensation d'être vivant, et surtout, je me sens libre. Libre d'être en vie, oui, presque heureux d'être encore de ce monde. J'appuie sur l'accélérateur alors que ma main gauche enserre avec force le levier de vitesse. Je roule vite, trop vite, je le sais, et pourtant, je ne ralentis pas, je ne le peux pas. Ma vie en dépend, c'est viscéral. J'ai toujours pensé que je mourrais jeune, encore plus jeune même, mais la vie m'a donné tort. Ils sont nombreux à avoir brûlé la vie par les deux bouts, James Dean1, River Phoenix2, ou encore Amy Winehouse3, moi et tant d'autres, mais là, à quelques minutes du lever du jour... l'envie est la plus forte.
Rentrer. Juste rentrer. Rentrer pour la retrouver. Rentrer et la retrouver.
C'est plus fort que moi, je ne le contrôle pas. L'air frais caresse ma peau et s'engouffre dans mes cheveux. Je ris, moi, je ris, mais un rire amer, car une fois de plus, la vie, le destin ou la fatalité, appelez ça comme vous voulez, se joue de moi. Je sens une goutte de sueur s'écouler le long de ma tempe. Le soleil va bientôt se lever et je suis trop loin.
Jusqu'à il y a quelques semaines, je me foutais de ma vie, du sort que me réservait le tout-puissant. Jusqu'à il y a quelques semaines, il n'y avait plus rien ici pour moi, je n'attendais plus rien de la vie, des autres, de ma famille, jusqu'à ce qu'elle entre à nouveau dans ma misérable existence.
J'ai détruit tout ce que j'avais, me révoltant contre l'injustice de ma naissance, mais jusqu'à elle, je n'avais jamais réalisé qu'en réalité, je n'avais rien.
Que du vide, le néant dans son absolue grandeur.
Je la sens qui approche, inexorablement, elle me tend ses grands bras. J'ai réussi à l'éviter jusqu'à aujourd'hui, et jamais elle n'a été plus proche de moi qu'en cet instant.
Vous vous demandez qui ? Quoi ?
La mort.
Je la fuis de toutes mes forces, je la fuis avec une ferveur que je ne me connaissais pas. Je brise ses chaînes qui me retenaient à elle, me bridant au point d'annihiler mon envie de vivre.
Je dois me dépêcher, aller encore plus vite, plus vite que le temps qui s'écoule, plus vite qu'elle... ELLE... La mort. Je jette un coup d'œil dans le rétroviseur et vois la ligne d'horizon qui commence à se profiler, cette ligne entre chien et loup qui me rappelle que le temps m'est compté, car je joue ma vie. Je ne peux pas m'attarder, je ne lui concéderai même pas une seconde, non, elles me sont bien trop précieuses. Dire que j'en suis réduit à les compter pour n'en perdre aucune, ni en route, ni de façon involontaire. Je les ai bien trop longtemps gaspillées surtout sur la fin. Si seulement j'avais su, oui, si j'avais su que j'allais la revoir, que j'allais la retrouver, je me serais préservé, je les aurais préservées.
C'est nouveau pour moi. Cette envie, cette attente, ce désir, ce prolongement que je n'ai jamais recherché. Je ne veux plus de cet espace sécurisant. J'ai vécu sans angoisse, avec une quasi-absence de réaction de ce qui m'entoure même si je me suis de nombreuses fois rebellé, j'ai regardé ma vie au début choqué, mais jamais excité.
Je ne pleure plus, je ne me déteste plus, mais je ne m'aime pas pour autant.
Je sais que je vais la rencontrer, bientôt, voilà bien longtemps qu'elle se languit de moi, que je la nargue, que je me joue d'elle, mais je sais qu'elle est là pour moi, tapie dans l'ombre, attendant le meilleur moment pour se saisir de ma personne, et pourtant, je ne peux rien faire d'autre que d'aller de l'avant, même si je la sens m'épier chaque instant, chaque seconde de ma vie. Je sais que je ne peux pas lui échapper, même si je le veux, et Dieu sait que je le veux plus que jamais.
Ce sentiment, cette envie de vivre n'ont jamais été aussi forts que depuis elle : Lyanna Rehan, le soleil de ma vie.
Me donnera-t-elle un peu de son âme ?
Me donnera-t-elle l'impulsion pour mes nuits éveillées ?
Elle m'a pris au cœur, elle a pris mon cœur.
Elle me pend au cœur, elle pend mon cœur dans le vide et entre ses mains. Elle m'a appris l'amour, l'amour qui se vit et s'étend, l'amour qui ne se contrôle pas, mais qui m'a fait perdre le contrôle, rompant les frontières que je me suis imposées.
Je suis silence, elle est promesse. Je me laisse remplir par cette promesse qui me raconte la fragilité de ma vie. Je devine cet effleurement délicat, cette frontière rêvée, suave et imaginée entre réalité et fantasme où j'y ai passé toute ma vie enfermé, croyant me préserver. J'ai vécu d'être en apnée, toute une vie, toute ma vie, jusqu'à ELLE.
Elle m'a révélé.
Sans le savoir, elle m'a éveillé à la vie et a éprouvé mon cœur. Avec elle, le bonheur frôle les limites de ma conscience, l'illusion devient réalité, et l'esprit que je suis est en paix, et est comblé lorsque je me perds totalement en elle.
Un baiser furtif, une caresse délicate, un murmure enivrant où le vertige des sensations terrasse les soupirs du désespoir. Lorsque vient la nuit, je vis, brûle et m'illumine. Nos corps ondulent, dansent, s'embrasent, se respirent et se libèrent du carcan du commun des mortels.
Nous vivons réellement, nous ressentons légèreté et liberté.
Depuis elle, je vis en apesanteur, un instant de flottement où tout m'est possible. Partagé entre l'envie de laisser grimper le désir, et celui de découvrir cette passion érotique et dévorante qui nous anime.
J'aime cet éphémère même s'il est chimère, où l'imagination est sans limites et les sens en éveil.
J'aime cet embrasement des sens lorsque tombe la nuit où les délices côtoient l'audace, où les frissons engendrent l'insatiabilité où gémissements et soupirs règnent en maître absolu.
Oui, j'aime la nuit, car il n'y a que là que je vis. Je crois que c'est ça le bonheur, mon bonheur d'exister, mon bonheur de ressentir, mon bonheur de pouvoir toucher, effleurer, caresser l'essence même de la vie jusqu'à m'enivrer de toute cette quintessence.
Le vrai bonheur, celui que j'ai cherché dans chaque instant de ma putain de vie, une quête de l'inaccessible jusqu'à elle.
Elle, Lyanna Rehan, ma poésie, mon plus beau voyage, brûlant à l'intérieur et doux à l'extérieur.
Je pensais qu'elle m'appartenait, à l'évidence, je me trompais, c'est moi qui lui appartiens.
Je suis esclave de cette soif, de ce désir, de cette envie charnelle qui me consume, qui me fait vivre l'amour même quand il n'existe pas. Je m'effrite jusqu'au manque d'air, jusqu'au manque d'elle.
Sans elle, je m'oublie, sans elle, je redeviens néant, sans elle, je redeviens poussière aux yeux du monde.
Elle est mon désir sous la peau...
Je suis à fleur d'elle...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro