Pourquoi l'homme vagabonde-t-il ainsi ?

Entre la joie de vivre et la tristesse,

Entre le bonheur des jours et le malheur des nuits,

Pourquoi, l'homme hésite-t-il sans cesse ?

Sont-ce les peurs qui le mènent ainsi ?

De ses jeunes années aux temps de vieillesse,

De sa belle candeur aux souvenirs défraichis,

Est-ce son cœur qui fait sa faiblesse ?

Pourquoi l'homme parle-t-il quand il lui faut se taire ?

Le silence est-il à ce point douteux, qu'il fuit,

Les moindres rayons qui en font la lumière ?

Craint-il le silence comme il craint la nuit ?

Ainsi l'homme toujours se lamente et se traîne,

Dans un ciel trop bleu il trouve la brume,

A ses pensées languissantes son âme il en chaîne,

Posant son destin entre marteau et enclume.

Pourquoi, l'homme, fait-il sa vie tant moribonde ?

Sur les marches de l'espoir grimpant ses douleurs,

Pour lui la terre est plate alors qu'elle est ronde,

Cherche-t-il dans la gloire à perdre son bonheur ?

L'homme se couche dans le lit de ses souffrances,

Envahi de rêves insipides, de rêves sans valeur,

Croyant, sans doute, que le pouvoir est une chance,

Le pouvoir de vivre, de vivre pour l'honneur.

C'est, qu'il ne voit pas, aveuglé par ses tourments,

La douce quiétude que lui apporte le vent,

Le soleil magnifique dans le jour grandissant,

La feuille dans l'arbre et le petit frémissement,

C'est, qu'il ne sait pas, que la vie n'est rien,

Si elle n'est que cela, qu'un but : La grandeur.

Car, ce n'est pas en marchant que l'on gagne son destin,

Mais, tout simplement, dans l'amour et le parfum des fleurs.