42 Je pose le voile
Je songe souvent, quand le soleil se couche,
Quand à l'horizon lointain, jour et nuit se touchent,
Aux dernières lueurs embrasant la colline,
Quand au ciel, la lune, lentement, se dessine,
Que les arbres et la terre côtoient le silence,
Dans l'instant passager, au crépuscule immense,
Où le monde s'endort sous ses paupières d'enfant,
Je pense et je rêve à l'étrangeté des choses,
A ces hommes qui vivent, à ceux qui reposent,
De mon cœur conquérant, souverain de l'amour,
Je parle de l'espoir dans la candeur d'un discours,
Je pèse mes mots, mille fois, dans mes mains,
Avant de les jeter à la face du chagrin,
Je songe à ces âmes qui marchent sans fin,
Sans repère dans des lieux sans même un chemin,
Je parle à la lune, à ses yeux grands ouverts,
Du printemps qui revient à la fin de l'hiver,
D'une maison tranquille, de l'âtre, du feu,
Je parle du diable, mais avant tout, de Dieu,
Je songe et je rêve à une jeune fille qui danse
Amoureuse, sans doute, bercée d'innocence.
Sur cette voie lactée au milieu des étoiles,
Sur la vie toute entière, je pose mon voile.
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