38 Fête de nuit
La fête est joyeuse, la fête est grandiose,
Entre les arbres pendent les lampions,
Tombant leur pluie de lumière qui arrose,
Le jardin, les fleurs, le bel horizon.
Les étoiles levées parsèment le ciel,
La lune bien ronde semble sourire,
Pierrot ne pleure plus sur sa balancelle,
Dans la nuit revenue qui respire.
Les oiseaux sont couchés, les oiseaux se reposent,
Pas un sifflement ne flotte dans l'air,
Sous la nécropole où l'ombre s'impose,
Loin du tumulte, du bruit, des lumières.
La fête voltige, la fête en cadence,
L'un contre l'autre, ils vont deux par deux,
Les couples unis, qui valsent, qui dansent,
Sous la voûte étoilée que bercent les cieux.
Les astres de la nuit voguent et chancellent,
Sous la nappe crémeuse de la voie lactée,
Pierrot, lui, s'amuse sur sa balancelle,
Pendu à la lune et à son regard bleuté.
Les loups et les cerfs dorment au bois,
Les crapauds se cachent dans la mare boueuse
Une vipère engourdie dans son trou à l'étroit,
N'attend que le jour et son aube pâteuse.
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