La nuit

Avance,

Sa pluie

Intense,

L'ennui

Commence

L'esprit

Qui pense,

Nourrit

Sa danse,

Et suit,

L'errance.

Les âmes plient

Sous le silence,

Les hommes fuient,

Quand tout balance,

Et c'est ainsi

Que la démence,

Prend corps, prend vie,

Dans la souffrance,

Alors trahit,

L'homme qui pense,

Parfois sourit,

Par ignorance,

Il regarde la pluie,

En permanence,

Il écoute le bruit,

Des turbulences,

D'où viennent les cris,

Des âmes en transe,

D'où sont les esprits,

De malveillance,

Et s'endort ou prie,

Quand tout recommence,

Le monde noir dans la nuit,

La pluie tombant ses outrances,

Et la tristesse qui luit

Son coeur fendu balance,

Une musique sans harmonie

Au fond d'un gouffre très dense,

Sur la branche d'un arbre pourrit,

Et c'est ainsi quand vient la nuit

Que tombe la pluie dans le silence,

Que l'homme gît dans son ennui,

Que l'homme fait naître sa souffrance.