147 Les écumes se posent
Les écumes se posent nonchalantes sur le sable
Restes de vagues perdues d'une mer indomptable.
La détresse prend le large sur les flots tremblants
Les maux galvaudés l'accompagnent en pleurant
J'exulte de voir mes peines et mes douleurs mourir
Et doucement, je les pousse du doigt pour en finir.
Pourtant longtemps j'ai côtoyé le morbide
Me plaisant à aller en terres arides
Visiter les gouffres infernaux et le néant
Là où rien ne vaut sauf peut-être satan.
Je me suis fourvoyé par faiblesse d'esprit
Par ignorance, par facilité peut-être aussi
C'est imbécile de faire de sa vie un cauchemar
Certes, tout n'est pas aisé dans la nuit et le brouillard
Il n'est pas en ces lieux la valeur de l'homme
Mais dans la couleur, la rondeur, la saveur d'une pomme
Venez visiter si vous en avez le courage
L'immensité joyeuse que cachent les nuages
Au dessus du port mouettes et goélands
Valsent, se croisent, se parlent en volant
Voilà en quelques mots les lenteurs infinies
La magnificence extrême d'un espace beni
Qu'importe si la pluie inonde la noble terre
Qu'importe si le sentier se mêle aux tourbières
Voyez la tristesse se noyer dans ces larmes
Voyez les tourments qui déposent leurs armes
Alors que l'homme marche toujours d'un pas léger
Dans la clairière qu'aucun arbre ne vient ombrager
Voyage indolent de lueurs infinies
Que les rayons du soleil ont soumis
Le jour se prolonge et ne veut plus disparaître
Il se pose sur l'homme pour le faire renaître
Une douce mélodie caresse son corps étendu
Dans les herbes sauvages, son coeur est à nu
De loin, sur le bord de la grève, j'admire
L'être naissant, qui sur les mousses s'étire
A l'endroit même où le calme se complaît
Dans les humus, les coquelicots et les bleuets
Une barque sans bruit sur les eaux se glisse
La brise et le vent sont tombés, la mer est lisse
La tempête a perdue de sa véhémence
Le tumulte s'est enfui ne reste que le silence
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