143 Souvent je traîne
Souvent, je traîne, je ne sais pourquoi
Ombre parmi les ombres dans le froid
Nourrissant mon âme indolente
De l'infinie lenteur de l'attente
J'ai cette impression fort pénible
Si dévoreuse et si terrible
Que le monde entier me surveille
Dès le matin quand il s'éveille.
C'est à cette aube que je redoute
Faiseuse de larmes et de doutes
Troublant la moindre bribe de bonheur
Que sur mes joues glissent les pleurs
Car le monde a cette indécence
De s'immiscer dans vos silences
Rendant ainsi bien maladives
Vos idées joyeuses d'eau vive
Alors je veux, je dirais je m'autorise
Avant que le jour glauque vous enlise
A ouvrir ce coffret emplit de beautés
Chargées du souffle des voluptés
Juste quelques phrases dérisoires
Pour une poésie, Ô, combien, illusoire
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