Assis sur ce banc dans la pénombre du soir
Il regarde les ombres glisser dans le noir
Il peine quelque peu même à percevoir
Comme cacher à sa vue ce qu'il ne serait voir
Cette douce quiétude aller sur les trottoir
Reflétée par les pavés semblables à des miroirs
Cette vie allanguie désireuse d'espoir
Faiseuse de tout ce qu'il voudrait savoir
Enchanteresse aux fragrances d'encensoir
Tel un prêcheur du haut de son perchoir
Et il reste assis comme il le fait d'ordinaire
Le pauvre gueux transi à l'âme solitaire
Car point n'est de rayon point de lumière
Voguent simplement des millions de poussières
Montant l'avenue pour envahir ses artères
Gaver son corps de cette douloureuse misère
Que vous offrent toujours ces villes austères
Où les bancs de bois sont fait dans la pierre.