L'orage s'endort par delà la colline,

Dans les flaques, les feuilles mouillent leur corps,

L'automne a pleuré sur le cœur des ravines,

Les oiseaux se sont tus d'un silence de mort.

L'orage a finit sa vie dans un dernier éclair,

Un grondement sourd emporte le vent,

L'eau s'embourbe sous les brumes de l'air,

Aux chemins tristes des jours languissants.

L'orage est passé par les arbres effeuillés,

Laissant sur les branches une odeur de suie,

Là-bas dans le champ sous le chapeau dépaillé,

L'épouvantail en haillons retrouve l'ennui.

L'orage d'automne est reparti ailleurs,

Epouvanter le monde de ses grands bras,

L'orage d'automne a enterré les fleurs,

Ne reste que des cailloux en petits tas.