Je me rappelle, je me souviens,

De cette impasse où sont les chiens,

Comme un taureau dans une arène,

Je me souviens de cette scène.

Je me rappelle, l'immense nuit,

L'asphalte et son goût de suie,

De cette impasse où va l'odeur,

De la tristesse en profondeur.

Je me rappelle, je me souviens,

De cette sente, couleur de rien,

Comme un ciel sans les lumières,

Je me souviens du réverbère.

Je me rappelle, au fond de tout,

D'un homme sur ses genoux,

Et des chiens tournant autour,

Je me souviens d'une arrière-cour.