112 Le repos du soir
L'horizon s'efface dans la brume qui sombre,
Infiniment fragile où disparaissent les ombres,
Sur la plaine étendue de mes songes blafards,
Douce nuit, entends-tu ? Le chant des lunes noires,
Qui monte, une à une, les marches de l'ennui,
Repoussant, sans les voir, sur la plage endormi,
Les rêves éclatés dans mes silences sans vie,
Entends-tu ? Toi la nuit. Le monde des vents,
Qui souffle dans l'arène, tel un taureau sanglant,
Sous l'épée trop brillante, la pointe du jour,
La fin du grand soleil, qui tombe pour toujours.
Je sais, que ce soir, les heures seront exquises,
Que j'avalerai mes pensées telle une gourmandise,
Que chaque seconde sera, l'instant du bonheur,
Enfonçant les larmes du temps dans mon cœur.
Je sais, que ce soir, quand viendra le sommeil,
Je verrai, dans le noir, ces milliers de merveilles,
Envahir mon espace, entre quatre petits murs,
Que le monde, là-bas, ne sera que murmure.
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