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Chapitre 15.3

La photo du média est à moi. Pas touche.

***

L'hiver pointait le bout de son nez dans le pays. En une nuit, nous avions perdu dix degrés. Les premiers flocons de neige nappaient les toits des maisons et le sol le matin, mais ils fondaient au milieu de journée. Cette vague de froid brutale a été la conséquence du retour de la grippe et des rhumes.

J'affrontai ce temps avec ma grosse écharpe, mes gants et mon manteau pour me rendre dans un petit café de Tokyo voir Hanji.

— Je t'ai commandé ton chocolat viennois, l'informa-t-elle

Je drapai la chaise de mon manteau et remerciai le serveur pour ledit chocolat. Je collai mes paumes à la tasse brûlante et appréciai ce violent frisson parcourir mon corps. Hanji, dans son gros pull col roulé, touilla son café noir et but une gorgée en montrant fièrement le diamant solitaire à son doigt. Depuis la demande, elle l'exhibait pour faire rager ses amies, ses connaissances et en particulier, ses anciennes camarades de classe qui disaient que jamais, elle ne trouverait un homme capable de la supporter.

— Eren a eu son vol ? demandai-je

— Oui, il atterrit dans moins de deux heures.

Eren s'envolait pour l'Allemagne. Il y séjournerait pour six mois en alternant entre ses cours normaux et les cours d'allemand. Erwin avait même pensé à Saya. Elle pourrait voler le rejoindre une semaine tous les mois.

Je goûtai la chantilly au-dessus de mon chocolat chaud et entamai la discussion favorite de Hanji depuis les fiançailles. L'organisation du Mariage. Erwin et elle avaient choisi le vingt-quatre août pour célébrer leur union, ce qui nous laissait huit mois pour tout préparer. Je l'aidais un maximum. La salle était déjà réservée, commandait les fleurs pour le jour J. Pour la décoration, c'était à peaufiner, mais en ce qui concernait la musique...Je ne m'en mêlais pas. Erwin désirait du jazz ou du blues pour la réception tandis que Hanji penchait sur le rock, mais assez doux, nous rassurait-elle.

— Il faut que tu viennes à l'essayage de ma robe, me supplia-t-elle

— Tu as choisi un modèle ?

Je me réchauffais avec ce lait chocolaté. Je retirai mon écharpe et la posai sur mes genoux pendant que mon ami sortit une feuille fripée et déchirée d'un magazine de robe de Mariée. Elle me la défroissa tant bien que mal et la plaqua sur la table en la maintenant avec sa tasse de café.

— Celle-ci.

Je me penchai et hochai la tête avec satisfaction en contemplant cette longue robe ivoire et évasée, ceinturée d'une couleur champêtre. Avec son col en V et les bretelles dans une dentelle discrète, je me disais qu'elle était parfaite pour elle.

— Tu as bon goût pour une fois, me moquai-je

Je remarquai l'éclat dans son œil noisette devant cette belle robe et ne pus m'empêcher de sourire.

— Tu l'as déjà essayée ?

Elle secoua sa tête de droite à gauche et s'affala sur son dossier dans une longue expiration.

— Je n'ose pas, (T/P). J'ai tellement peur qu'elle ne m'y aille pas. C'est elle que je veux. J'ai feuilleté des centaines de magazines et pas une seule ne lui arrive à la cheville.

Je pensais qu'avec ce mariage à organiser, Hanji deviendrait plus hystérique et folle qu'avant, mais je me trompais. Les préparations la rendaient calme, car elle désirait faire les choses bien. Je la trouvais adorable et je priais pour qu'elle garde cette attitude après le mariage.

— Je viendrai avec toi.

— Merci ! s'exclama-t-elle

J'avalai une gorgée de mon chocolat et Hanji défila les photos de bouquet de fleurs pour le centre de table sur son écran de portable. Elle me montrait les différentes polices pour les faireparts, la pièce montée, le menu encore à décider.

— Je n'ai toujours pas trouvé de coiffeurs. Je déteste ça. J'ai peur d'être déçue, mais avec toi, je sais que je ne le serais pas !

Sa lèvre inférieure se retourna et ses yeux me supplièrent. Elle joignit ses mains sous sa mâchoire et implora mon aide. Je lui envoyai une pichenette sur le front.

— Bien sûr. Tu porteras un voile ?

— Non. Surtout pas.

Elle secouait ses mains devant moi et m'expliquait qu'elle aimerait peut-être quelques fleurs discrètes, mais rien d'extravagant. J'en prenais note.

Je terminais mon chocolat viennois en écoutant comment elle pensait répartir les invités dans la salle. Son organisation me surprenait. Elle réfléchissait à tout et ne semblait pas avoir besoin d'aide.

— (T/P), comment tu te sens depuis la dernière fois ? m'interrogea-t-elle d'une voix douce

J'abaissai mes yeux vers ma tasse vide et massai ma nuque en souriant d'une manière crispée.

Qu'il fût au plus haut ou au plus bas, Livaï et moi ne nous soucions pas de mon cycle d'ovulation. Je ne tombais pas enceinte. Après un bilan hormonal, un bilan sérologique et une échographie de l'utérus, les résultats m'apprenaient que mon col de l'utérus ne permettait pas le passage de spermatozoïdes. Autrement dit, je rejetais tous les spermatozoïdes qui tentaient de s'introduire dans mon col. Je les tuais.

Le médecin nous avait révélé que nous pouvions avoir recours à l'assistance médicale à la procréation, si au bout d'un an, je ne réussissais pas à tomber enceinte. Livaï devrait faire un bilan d'infertilité comportant un spermogramme et une spermoculture. Les résultats parfaits, nous pourrions essayer l'insémination artificielle intra-utérine avec sperme du conjoint. En cas d'échec, car cela arrivait, nous pourrions le retenter au moins quatre fois. Cependant, dans le cas où le bilan de Livaï serait mauvais, nous pourrions nous diriger vers les techniques de fécondation in vitro. Le médecin se montrait rassurant là-dessus. Livaï ne fumait pas et ne buvait pas. Il était en très bonne santé. Les chances étaient de notre côté.

— Je pense que ça va, répondis-je

Après le rendez-vous, nous n'avions plus évoqué le sujet. Au moins, nous savions ce qu'il nous restait à faire dans le futur.

— Le gynécologue m'a redonné espoir, souris-je

— Tu vas le trouver ton miracle (T/P).

J'échappai un oui et Hanji finit son café avant d'en commander un autre.

— Au fait, comment va ton bras ? Le froid ne te fait pas trop mal ?

— Non. Ça dépend des jours. Mes séances de rééducation se terminent bientôt. Je fais les exercices seule, à la maison.

Elle acquiesça d'un mouvement de tête et me questionna sur notre déménagement prévu début mars. Je lui informai qu'une soirée privée sera organisée fin février à l'entreprise pour le départ de Livaï.

— Qui lui succédera ?

— Je ne sais pas. Mais Livaï restera le PDG d'Ackerman-K. Il fera des déplacements et j'en profiterai pour venir te voir.

Le café corsé arriva sur notre table. Hanji coupa un carré de sucre en deux et le plongea dans le liquide en le touillant.

— Ça va être un véritable scandale quand le Japon apprendra que Livaï Ackerman quitte le pays pour la France.

Je confirmai ses dires.

— Vous faites quoi demain ? Avec Erwin, on ira au temple.

Demain était l'anniversaire de l'empereur Akihito. Par conséquent, un jour férié national. La majorité du Japon chômait et avec Noël, un long week-end s'en suivait.

— Livaï m'emmène au Viêtnam le lendemain, lui avouai-je impatiente

— Étonnante destination. Tu sais pourquoi ?

Je lui répondais que non. Je ne me posais pas la question. Tout ce que je savais était que je l'avais rien que pour moi pendant une semaine entière. Cela me suffisait. Il me l'avait annoncé un soir comme s'il m'annonçait qu'il voulait une seconde assiette du repas.

À dix-sept heures, le soleil commençait à se coucher sur la ville. Hanji tapait la discute avait une amie derrière le bar pendant que j'enfilais mon attirail pour lutter contre ce froid glacial.

— Tu m'appelles pour la robe et pour la coiffure. Tu m'envoies des modèles pour que je me fasse une idée. On fera plusieurs essais.

Elle hurla un oui dans le bar et me serra dans ses bras en me remerciant. Je saluai le gérant et ma peau gela au contact de ce vent hivernal. Je me pressai vers la voiture et fouillai dans mon sac pour retrouver ma clef. Je l'insérai, mais avant de monter à l'intérieur, mes yeux croisèrent un homme de l'autre côté du trottoir. Accompagné d'une jeune femme, ses iris bleus se tournèrent dans ma direction et se stoppèrent à son tour. Il cessa sa marche sous le regard interloqué de la demoiselle aux longs cheveux noirs.

J'aurais aimé que ses deux frères s'expliquent comme de vrais adultes responsables et surtout, sans en venir aux mains. Furlan me semblait prêt, mais pour Livaï, la simple idée d'évoquer une plausible entente le ferait partir au quart de tour.

Il me fit un signe de tête et élargit son sourire angélique. Un sourire sincère et épanoui qui me remerciait d'avoir protégé son petit frère et de l'avoir changé. Il avait compris que les femmes qu'il côtoyait n'avaient que Livaï en tête. Et ce dernier leur faisait regretter.

Ces deux-là se surveillaient de loin. Ils s'aimaient, mais leur fierté ne le leur laissera jamais le dire. Néanmoins, j'espérais qu'un jour, ils finiraient par l'avouer.

***

Je longeai cet engin de malheur, la passerelle déployée à mes pieds. Je soufflai dans la laine de mon écharpe et déglutis, la boule au ventre. Livaï captura ma main et considéra mon regard paniqué avant d'embrasser mon front. Nous montâmes les escaliers avec plus d'appréhension pour ma part. Ma poitrine se compressait et mes ongles détruisaient l'intérieur de la poche de mon manteau à chaque marche grimpée.

En haut, deux pilotes nous attendaient. Ils nous saluèrent avec politesse tandis que j'épiais leur uniforme, ou plutôt, le moindre détail de travers, susceptible de rendre ce vol un cauchemar. Je n'eus pas le temps de m'attarder sur le deuxième que Livaï m'entraîna dans la pièce de droite et me laissa un instant seul à l'intérieur. Je m'installai sur le canapé, retirai mon manteau, mes chaussures et remontai mes jambes contre ma poitrine. Je me collai au fond du sofa, en boule, les yeux tournés sur un hublot. Il me restait qu'à survivre à cinq heures de vol.

Après avoir discuté avec les pilotes, Livaï me rejoignit sur le canapé. Il déposa son vêtement chaud sur la table basse et scruta son téléphone portable avant de le ranger et de me ramener contre lui. Je fixai ses nuages grisâtres en basculant ma tête sur sa clavicule et me crispai en sentant l'avion rouler avec lenteur sur la voie. Mes ongles esquintaient la laine de mon pull à mesure que les secondes avançaient. Mes tripes se nouaient et mes talons s'enfonçaient dans les coussins.

L'avion stoppa un court instant avant de mettre les gaz. À toute vitesse, il longea la piste et mes paupières m'emprisonnèrent dans le noir. Le visage tendu, j'attrapai une main chaude sur mon ventre et je serrai ce large poignet lorsque l'appareil décolla.

— Arrête de paniquer.

— Je suis tout à fait calme, dis-je rapidement

Je me tournai sur le flanc pour me blottir contre lui. Je guettai l'extérieur entre cette barrière de cil et me replongeai dans l'obscurité en nous voyant traverser les nuages. J'imaginais la terre ferme s'éloigner et mon angoisse se décupla.

— Calme, répéta-t-il de manière ironique.

Sa grande main libre se plaqua à ma prise et d'un coup sec, il me l'arracha. Je rouvris mes paupières, découvrant les marques rouges sur sa peau. Il tourna son poignet endolori par ma poigne, le massa et je pris aussitôt la relève.

— Pardon.

Je caressai ses doigts pendant que mon oreille, collée à ses pectoraux, écoutait ses battements de cœur réguliers. Ses phalanges repoussaient quelques cheveux, tombant sur ma joue et, elles glissaient jusqu'à la couture de mon pull. Il engouffrait sa main dessous, effleurait mon épiderme fébrile. Je soupirai d'aise, enveloppée de toute cette tendresse. Je redressai mon visage sous sa mâchoire, baisai la fine peau de sa gorge et possédai ses lèvres pleines. Je me positionnai à califourchon sur ses jambes, dévorai l'une des causes de l'aggravation de mes sens pour plonger dans la délectation.

Nous arrivâmes à l'aéroport international de Nội Bài à onze heures. En sortant de l'avion, je regrettai d'avoir enfilé mon pull. La température écrasante pesait sur mes épaules et cette lourdeur s'accroissait avec toute cette humidité. Nous gagnâmes une grosse voiture noire et notre chauffeur nous salua. Je me demandais comment il pouvait survivre sous son costume, mais en entrant dans l'habitacle, je compris. La climatisation était à fond et je l'appréciais.

Je tirai sur la ceinture de sécurité, m'attachai et fronçai les sourcils en voyant que Livaï ne la mettait pas. Je me renseignai sur la raison et il glissa sur le siège du milieu en passant un bras dans mon dos.

— C'est une option ici. En ville, il est rare qu'on dépasse les 40km/heure.

Je rigolai pensant qu'il plaisantait, mais dans les minutes qui suivirent, j'eus la preuve. Je voyageai mon regard sur la route, sidérée et fascinée par toutes ces moto-bikes. Ils nous entouraient, nous collaient et le chauffeur usait du klaxon comme du frein. Je ne comprenais pas leur logique de circulation. À un rond-point, je réalisai que les priorités n'existaient pas et que les feux étaient aussi une option pour certaines personnes.

Je plaquai ma main sur mon front en apercevant les piétons traverser. Ils levaient leur bras pour se faire remarquer de loin et avançaient pas à pas à travers les voitures et les moto-bikes qui elles, devaient les éviter sans freiner. Je jetai un œil à Livaï, s'amusant de ma mine consternée, et le chauffeur nous demanda dans un anglais approximatif le nom de l'hôtel. Livaï répondit.

Le conducteur arrêta la voiture sur une place de parking provisoire et à l'ouverture de notre porte, un portier descendit les marches de l'immeuble et récupéra nos valises dans le coffre. Je contemplai l'architecture francocoloniale de cette immense bâtisse et pivotai sur moi-même, admirant les constructions qui nous entouraient sous un soleil voilé.

Nous entrâmes aux frais dans ce hall spacieux avec un imposant lustre en diamant tape-à-l'œil. Livaï se dirigea vers l'accueil pendant que je m'aventurai dans cet endroit. Je saluai les employées, vêtues d'un Áo dài, la tenue traditionnelle vietnamienne, et suivis mon conjoint qui déposa une main délicate sur mon dos pour m'entraîner dans la cage d'ascenseur, appelée par un homme.

Je pris une carte magnétique dans la paume de Livaï et soufflai, consternée en lisant l'inscription : Presidential Suite. Au dernier étage, les portes s'ouvrirent sur un petit couloir. Livaï déverrouilla l'accès à la chambre en composant un code, en plus de la carte, et me dévoila cette suite.

J'ignorai la petite pièce d'entrée et m'engouffrai au cœur de cet appartement. Je marchai sur un parquet foncé et admirai les moulures sur les murs blancs au plafond avant de poser mes iris sur ce panorama, caché par de fins rideaux blancs. Je traversai le salon et baissai la poignée d'une porte pour y découvrir une chambre chaleureuse. Cependant, toute mon attention se porta sur ce matelas monumental et je ne résistais pas à l'envi de m'étaler dessus afin de tester son confort.

Allongée sur le dos, je me redressai à l'aide de mes coudes et croisai les prunelles bleutées de cet homme au seuil de la porte.

— Qu'est-ce que le président nous a concocté comme programme pour aujourd'hui ?

Il arqua un sourcil à ce terme et retroussa ses bras contre son torse en arpentant mon corps de ses yeux à la couleur intense.

— Sors-toi toutes tes idées malsaines de la tête, lui ordonnai-je en souriant

— Alors tu as cinq minutes pour te préparer avant que je mette toutes mes idées à exécution.

Je sautai du lit. Je sortis mes affaires de ma valise, posée à l'entrée en sachant que, de toute évidence, ce soir, je n'y échapperais pas.

***

Sous les rayons du soleil, je contemplai le visage endormi de mon amant. Je survolai la douceur de sa peau blanche du bout de mes phalanges, balayai ses fines mèches noires, puis caressai son sternum en appuyant mon menton sur le dos de ma main. Je le regardai émerger d'un long sommeil mérité après la folle nuit d'ivresse que nous avions passée. J'écartai la commissure de mes lèvres en rencontrant ses iris éclatants à la lueur du matin.

— Joyeux anniversaire.

Mon corps bascula sur le dos, surplombé par cette masse musculaire. Je m'enfonçai dans l'oreiller moelleux, glissai mes doigts le long de ce torse chaud et arc-boutai ma paume à sa mâchoire piquante en ancrant mes yeux dans les siens. Il me semblait pensif. Il soutenait mon regard en profondeur, caressant ma nuque de son pouce et sa voix rauque naquit dans cette chambre et résonna dans mes tympans comme une douce mélopée que j'adorerais entendre éternellement.

— Je t'aime.

J'expirai tout l'air dans mes poumons dans un soupir délivrant. J'agrandissais ce sourire qui me collait au visage depuis son réveil et nouai mes bras autour de son cou. Je relevai avec légèreté ma tête et entrechoquai nos fronts, sentant l'émotion déborder dans mes yeux.

— Je t'aime, Livaï.

Après une matinée au lit, Livaï me demanda de préparer un sac pour deux jours. Un hélicoptère nous attendait et à la différence de l'avion, je me sentais excitée et impatience. Nous survolâmes la capitale, les petites villes pendant que le pilote nous renseignait dans le micro de nos casques. Celui-ci nous déposa à

Devant un port, Livaï salua un homme d'une poignée de main et me présenta à lui avant de le suivre. Nous montâmes sur une petite barque et Livaï m'expliqua qu'il serait notre guide. J'arpentai mon regard sur toutes ces jonques amarrées sur une mer calme et m'attardai sur une aux voiles rouge foncé où nous nous dirigions.

Je montai dedans, marchai vers le cockpit et grimpai sur une grande terrasse couverte de fausses herbes. Je déposai mon sac sur un transat et dans la minute, nous quittâmes le port pour nous perdre dans la baie d'Halong.

Je restai au bout de la jonque à admirer les reliefs karstiques. Des pitons rocheux émergeaient de cette mer bleue verte. Je distinguais des grottes, de toutes petites plages, mais aussi des plus grandes. Dans un anglais difficile à comprendre, le guide me racontait l'histoire de la baie et nous faisait visiter des villages de pêcheurs.

Avant le coucher du soleil, je sautai dans l'eau avec une protection autour de mon épaule. Je nageai près des plages et admirai les quelques poissons en faisant attention où je mettais les pieds à cause des oursins.

Le moteur de la jonque s'arrêtait au milieu d'une crique et nous dînâmes sur la terrasse avec l'une des plus belles vues au monde. Le soleil disparaissait à l'horizon entre les rochers et peignait le ciel d'une agréable couleur orangée qui reflétait sur la baie. Livaï le contemplait, assis à la pointe de la jonque.

— Je n'ose plus t'offrir ton cadeau. Il est pathétique à côté de tout ce que tu m'offres, avouai-je

— Tu ne me l'as pas encore donné.

Avec douceur, il caressait mon bras pendant que je m'émerveillais face à ce spectacle, la tête allongée sur ses jambes.

— Ça ne risque pas, rigolai-je

Le silence nous berçait. De temps en temps, nous entendions le moteur d'un bateau pêcheur, mais le calme prédominait. Il nous détendait, nous apaisait. Nous étions seuls au monde, éloignés de tout problème et je pouvais deviner que c'était ce dont Livaï avait besoin.

— Tu es pourtant la seule à pouvoir m'offrir ce dont je désire.

Je pivotai ma tête vers lui, un sourcil arqué, amusée par ce qu'il trafiquait avec mes doigts.

— Et que désires-tu ?

Il amena ma main à sa bouche et y déposa un tendre baiser avant de descendre sa prise à mon poignet. Je perdais mon amusement sous une violente compression à la poitrine à la vue d'une multitude de petits diamants brillant derrière la naissance d'un ciel étoilé.

— Ta main. Ton appartenance pour la vie.

L'humidité floutait ma vue. Je déglutissais, incapable d'émettre un son. Je restai figée à cette bague argentée pendant que Livaï emmêlait nos doigts.

— Épouse-moi (T/P).

J'abandonnai mon souffle à cette voix grave dont j'étais tombée sur le charme au premier instant. Mes larmes s'écoulaient sur mes tempes en pensant à tout ce qui s'était passé cette année. J'avais signé un dernier contrat qui avait changé mon destin. Derrière cette carapace d'homme incontrôlable, autoritaire et possessif se cachait un être protecteur, dévoué, généreux qui n'hésiterait pas à donner sa vie pour sauver la mienne. Et il en était de même pour moi.

J'avais trouvé l'homme que ma mère avait toujours souhaité pour moi. Un homme qui saura me consoler, me rassurer et me rendre heureuse.

Mon sourire fut ma première réponse avant que ma voix daigne à s'exprimer. Je me jetai dans ses bras en murmurant un oui à peine audible, mais empli d'émotions. Il m'avait sauvé d'une vie épouvantable et il me comblait d'un bonheur infini, d'un amour incommensurable.

Je pouvais mettre un nom sur ce qu'il était. Après tant d'années, je l'avais trouvé.

Mon miracle.


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