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CHAPITRE 2

MAGDALENA

Quelques explications plus tard, j'ai dû vite calmer mes ardeurs.

Les plans diaboliques, ça sera pour plus tard dans l'histoire, promis, juré, craché. 

En fait, la venue de ces élèves pour me chercher est exceptionnelle, car il semblerait que n'ayant répondue à aucune de leurs précédentes lettres, la directrice les a envoyé me chercher. Ce qui me mène à conclure deux choses. La première, ma présence est importante, voire même capitale à l'Académie, pour quelques obscures raisons, ils ont besoin de moi. Dans le cas contraire, ils n'auraient pas envoyés une multitude de lettres à mon adresse, et n'auraient certainement pas envoyé un élève de Classe Une me chercher en personne.

Quel que soit leur but, je suis un pion essentiel dans leur jeu.

Ma deuxième conclusion est que vu mon importance capitale, je dois certainement avoir de la valeur, ce qui veut dire que je pourrais négocier ma propre vie. Ils ont besoin de moi, à l'Académie, et vivante – enfin pour l'instant. Je peux toujours négocier en pariant ma vie, je n'ai pas peur de mourir.

Vis comme un papillon.

Ma mère m'aida à emballer mes affaires, deux valises pleines à craquer d'une vie passé, une vie aisée, de tissus luxueux, de chaussures luxueuses et de vestes à mille dollars. Au moins, avec ces vêtements, je ne me sentirais pas différente, parce qu'il est évident que les étudiants de l'Académie ne mettent pas du Gap. Mais le problème n'est pas comment je me sentirai ou pas, je dois juste faire profil bas. Une année, une bourse, et je retrouverai la totalité de mon Don. Une partie de mon âme, dont on m'a privée très jeune, le jour de mon test, il y a près de dix ans.

Et après ? Après, on avisera.

Ma mère enfonça une enveloppe dans la poche de mon sac.

– Maman, ne me dis pas que ce sont nos économies ? Ils ont dit que tout est déjà payé...

Ma mère prends mes mains, dans un geste grave, dans ses yeux je peux voir sa peur de me perdre, moi aussi, mais elle reste courageuse, ma belle et douce mère.

– Si quoi que ce soit se passe, je veux que tu prennes un bus, et que tu t'éloignes le plus possible, ne reviens pas a la maison. Envoie-moi seulement un mot. Seulement un. Papillon, murmure-t-elle à mon oreille.

– Je ne te décevrai pas maman, repris-je la gorge nouée, de larmes.

– Tu ne m'as jamais déçue, mon trésor, survis et reviens-moi.

Je hoche la tête, incapable de parler. J'aimerai pleurer, j'aimerai juste évacuer cette tristesse tapie au fond de moi, laissez partir ces émotions qui me font plonger, qui drainent mon énergie, et qui occupent une part importante de mon âme. Mais est-ce que pleurer ramènera mon père ? Ou notre ancienne vie ? Je ne crois pas, non.

Darren et Zachariah descendent mes valises et je ne refuse pas, autant ne pas me fatiguer dès maintenant, dans le cas où je devrais me battre.

On arrive en bas de notre étroit bloc, un bâtiment assez décrépis coincé entre une ancienne papeterie, et une autre habitation, légèrement plus grande et large que notre bâtiment, ce qui donne l'impression que notre immeuble a été rajouté en dernier, coincé dans le seul espace libre de cette partie de Chicago.

Une SUV noire, grande et aux lignes élancés nous attends. Ne me dîtes pas...

– Nous n'allons quand même pas rouler à travers le pays, dans une voiture ? M'exclame-je.

Je ne me considère pas comme quelqu'un de faible, mais une dizaine d'heures dans une voiture ? Ça me semble bien stupide.

– Non, rassure-toi, dis le brun en fermant la malle, assez difficilement à cause de mes valises. Une avion nous attends a quelques heures d'ici.

Je ne monte pas dans la voiture, je tourne ma direction vers la droite, sentant sa présence.

– Magdalena ? Demande-t-il mais Zachariah me fixe suspicieux puis tourne son regard à son tour vers le coin de la rue.

Un petit être apparaît, ses cheveux en bataille, ses mains accroché à son sac à dos. Dès qu'il me voit, il se jette sur moi, à la vitesse d'une fusée. Ses bras me serrent désespérément la taille. Ses ongles s'agrippent à mes vêtements, une peur sans nom le hante, la même peur que ressent ma mère. Mais peut-être que celle d'Ilyan est dix fois plus décuplée. Parce que c'est un enfant, une chenille qui a été bousculée trop fort, trop douloureusement avant même d'éclore.

– Non, non, Lily, tu ne peux pas partir, tu ne peux pas !

– Huit ans et tu cours sèches déjà ? Repris-je le plus impassiblement possible.

Je lui tapote doucement le dos, tentant d'apaiser la seule lumière de ma vie. Alors que ma mère s'est éteinte en même temps que mon père, mon petit frère, lui, brille de milles feux. Et je dois le protéger, coûte que coûte. Ou au moins essayer d'assurer son avenir, de venger la personne qui l'a privée si jeune de son père. Je laisse mes cheveux tomber devant mon visage, cachant ma peine. Dire au revoir à Ilyan s'avère bien plus dure que de dire au revoir à ma mère.

– Je dois partir, repris-je froidement.

– Non, tu ne reviendras pas, comme papa. Toi aussi tu vas m'abandonner ! Hurle-t-il en essuyant la morve qui coule de son nez et en s'éloignant de quelques pas de moi.

Je ne veux pas faire de promesse que je ne peux tenir, et si je meurs ? Ça lui brisera le cœur. Mais il a besoin d'espoir, besoin que je lui rende un peu de son enfance. Alors je fais la seule chose qui puisse avoir du sens en ce moment, en m'accroupissant, je détache le collier autour de mon cou. Il représente une clé et un cadenas, contenant une serrure en son centre, deux pendentifs qui sont complémentaires. Je récupère le cadenas, et tends la minuscule clé à mon petit frère.

– Tu es la clé de mon existence, sans toi, je ne peux ouvrir aucune porte, murmure-je les doigts tremblants. Même si le voulais, je ne pourrais te laisser seul trop longtemps. Tant que ces deux pièces ne seront pas réunis à nouveau, je ne mourrais pas.

Mon frère prends la clé dans sa petite poigne, il grandit si vite, bientôt il n'aura plus besoin de moi...

– C'était celle de papa, c'est lui qui t'a offert cette clé, reprends-t-il en pleurant et parlant en même temps, comme seul un enfant sait le faire.

– Et il ma rendue la serrure avant de partir, il a tenue sa promesse. Je reviendrai, dis-je en le serrant dans mes bras. Je tiendrai ma promesse, moi aussi.

Je monte et claque la porte avant de changer d'avis et de rester avec ma clé. Ma mère sort de l'ombre et serre mon frère chouinant dans ses bras, alors que Zachariah démarre la voiture sans un mot. J'enfile mes lunettes de soleil et la capuche de mon sweater sur ma tête.

Vis ta vie comme un papillon, il ne regarde jamais en arrière.

Voilà qui s'avère bien plus difficile que prévue. Ces fichus papillons n'ont-ils donc pas de famille ? Pas de cœur ? Je serre très fort le petit cadenas dans ma poigne, un simple bout de métal. Une promesse à présent.

Après quelques minutes, dans l'habitacle, je reste immobile assez longtemps, pour que Darren et Zachariah pensent que je me sois endormie – comme si je pouvais me permettre d'être vulnérable alors qu'il y a deux potentiels ennemis dans le même périmètre que moi. Ils commencent à parler, la voix grave du grand black résonne dans un murmure.

– Il y a quelque chose qui cloche chez elle.

– Ne dis pas n'importe quoi, sa vie vient juste d'être chamboulée. Agir normalement aurait été encore plus bizarre dans ces circonstances, réponds Darren, sur le même ton.

– Mais tu le sens comme moi, son aura, son Don...

– Une puce ne peut que faire régresser les Dons de ces porteurs, elle ne les fera jamais disparaître. Ce que tu sens, c'est sa nature véritable, c'est sa force, soumise et enfermée. Imagine le jour où sa puce lui sera retirée.

– J'ai hâte de l'affronter. J'ai l'impression que son Don ressemble à celui de Rowan, il y a cette même sensation...

– Là, je crois que tu rêves, mon pote, Rowan est un être a part, s'exclame Darren, avant que la discussion ne dérive sur un train plus ennuyant.

Une demi-heure plus tard, je bouge légèrement, faisant croire que je me réveille.

– On est loin de l'aéroport ? Demande-je avant de regarder autour de moi, voyant que nous avions quitter la ville. Pourquoi on quitte la ville ?

En fait, j'étais déjà au courant, c'est pour cela que je serre mon couteau suisse dans mon poings au fond de ma poche. Mon Glock aurait été d'un plus grand secours, mais je ne comptais pas le trimballer à travers le pays et les aéroports là ou on pouvait me le confisquer pour toujours. Il avait coûté une fortune. Maintenant, la question est de savoir si je suis en danger ou pas. Si c'est le cas, mon instinct m'aurait trahit...

– Nous avons un vol privée, dans un jet de l'Académie, ça sera beaucoup plus rapide et beaucoup plus sécurisée.

– Et beaucoup plus polluant pour la planète, repris-je sec, alors que Zachariah me lance son regard froid, auquel je me suis déjà habitué.

– C'est mieux que crapahuter sur la route pour treize longue heures, tu ne crois pas ? Arrête donc de faire des chichis.

Il se croit bien supérieur à moi, malgré ses mots de tout à l'heure, quoi qu'il ressente, il pense que mon Don ne sera jamais à la hauteur du sien. Voilà qui m'arrange bien. Je n'ai pas besoin de fouines, qui fouillerai dans ma vie et verrai en moi une rivale. Parce que, c'est une chose que je sais pour sure, du moment que l'on voit en vous, un rivale, vous ne pourrez plus jamais retourner dans l'ombre. Et vos adversaires ne vous sous-estimeront plus, ce qui serait à mon désavantage, dans le cas présent.

Mais cela n'éradiquait pas le danger. En aucun cas, je ne devais baisser ma garde. Et à présent, une question me trotte dans la tête. Qui est Rowan ? La voiture empreinte un chemin de terre battue, perdue entre les fougères et les gerbes hautes, au loin se dessine un entrepôt. Y a vraiment intérêt à ce que ces imbéciles ne m'aient pas tendus un traquenard, sinon je risque de les tuer.

Alors que la route se dégage pour laisser place à la piste d'avion, une sensation me prit aux tripes, j'ouvre rapidement ma fenêtre, et sort ma tête pour regarder au dessus de la voiture. À moins de trente mètres au dessus de nous, se trouve un énorme dragon de couleur brune et verte – un métamorphe – trop rapide, trop précis, trop silencieux, j'ai à peine le temps de hurler qu'on nous attaque qu'un crissement métallique horrible se fit entendre, le dragon – qui est sûrement un métamorphe – vient d'enfoncer ses serres dans le plafond de la voiture. Et sans comprendre comment, nous nous retrouvions dans les airs.

Je pris quelques secondes, pour faire l'inventaire de mes armes, mon couteau suisse serait inefficace contre la bête aux écailles de jade, je possède une dague mais elle est dans ma valise. Et il est hors de question que...

Avant que je ne finisse de réunir mes pensées, Zachariah avait déjà détacher sa ceinture et ouvre sa portière pour sauter dans le vide, je lâche un cri de peur avant de voir qu'il... qu'il s'est mis à voler. Eh bien, en voilà un qui doit se la couler douce en contrôlant les éléments. S'il est bien de classe Une, il doit au moins maîtriser trois éléments, dont l'air. Je le suis des yeux, accroché de toutes mes forces à ma ceinture de sécurité. Je suis une mentaliste, personne ne m'a jamais appris à voler, moi. Mon élément à moi, c'est l'esprit des gens, je peux les manipuler, les manier, de par ma voix ou juste par un ordre mentale, plus la victime est crédule, et simple d'esprit, plus ma prise de contrôle est un succès.

Je vois une flèche sombre tourner autour du dragon, qui s'avère être Zachariah, sa rapidité est bien supérieur à celle d'un humain lambda, je peux sentir d'ici sa propre odeur un mélange de cèdre et de poivre noir, je sens son Don se déployer, se répandre autour de nous. Voilà que je suis jalouse, à présent. Dire qu'on me prive de ce qui m'appartient...

Mes pensées sont coupés par une énorme boule de feu qui file lui vers le dragon, qui ne s'est toujours pas décidé à nous lâcher, visant la partie la plus large de son corps, ses ailes, le déstabilisant assez pour qu'il lâche la voiture... eh bah merde, il va falloir sauter avant d'atterrir. Je lance un coup d'œil à l'avant du véhicule, pour trouver Darren inconscient. Quel absurde idée, il n'aurait pas pu rester réveillé ? Merde, je ne peux pas nous sauver tout les deux.

J'ouvre la portière et m'apprête à sauter, lorsque le dragon se décide à nous ramasser avant qu'on s'écrase.

Je soupire, et me décide à sauver ce crétin, je saute sur le siège passager, alors que je sens le dragon nous emporter de plus en plus vite, de plus en plus loin. Ne me dîtes pas qu'un dragon a réussi à terrasser un Élémentaire de classe Une ? Voilà, qui serait décevant.

J'ignore les coups que je me prends à force d'être ballottée de tout les côtés et détache la ceinture de sécurité de Darren.

– Bande d'enfoiré, vous ne servez à rien. Je ne sais pas si c'est parce que vous êtes arrogant ou parce que vous êtes des mecs, grogne-je en ouvrant la portière côté conducteur.

Nous sommes à des centaines de mètres du sol, littéralement tellement loin, que je pourrais presque sentir l'humidité des nuages sur ma peau, ou que sais-je d'autre.

– Je vais vraiment sauter à cette hauteur ? J'aurais dû l'abandonner quand j'en ai eu l'occasion, putain.

Je ferme les yeux quelques secondes, le temps de me concentrer, puis saute.

Papa, ça serait vraiment le moment idéal pour que t'envoie de l'aide de là-haut, juste un ange ou deux, si ça ne te dérange pas... 

PUBLIE LE 30/03/2024

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