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Trem Island

L'air marin salé embellissait le pont alors que les hommes de Barbe Blanche se préparaient à accoster. L'excitation était palpable entre les membres de l'équipage qui planifiait déjà leur programme sur l'île comme la plus part allait passer la semaine ou peut-être plus sur la terre ferme. Et entre tout ce petit monde, une jeune femme se tenait à la rambarde seule, ses cheveux courts virevoltant selon les caprices du vent. Son cœur battait la chamade à la simple pensée qu'elle allait enfin quitter ce bateau.

Misa ne savait pas exactement ce qu'elle ressentait ; de la peur ? De l'engouement ? Ou peut-être un peu des deux.

Mais s'était-elle déjà retrouvée seule avant ? Depuis qu'elle s'était vouée à suivre Dragon elle avait pratiquement suivi un entrainement individuel comme elle ne s'entendait avec personne, mais cette fois elle serait seule face au monde. Aussi sordide que cela puisse paraitre, inconsciemment, elle souhaitait rester en compagnie de cet équipage pirate, ne serait-ce que pour se donner du courage et tracer sa propre route.

Mais le temps n'était pas un luxe qu'elle pouvait s'accorder et elle en avait déjà trop perdus lorsqu'elle avait refusé la proposition de Ace il y a quelques jours.

Elle allait ranger ce sentiment instable qui risquait de l'eloigner de son objectif principal et ferais taire cette voix qui lui suppliait de ne pas prendre les voiles sur les eaux dangereuses de Grand Line.

« J'arrive les amis ! » Souffla Misa en serrant la Vivre Card de Harue, les yeux rivés sur la forme indistinct de sa prochaine destination.

Une heure plus tard environ, le navire pirate fut amarré entre des rochers dans un coin peu fréquenté de l'île. Misa ne pensait plus du tout à ses tracas puisqu'elle venait de fouler le sol d'une terre ferme depuis le début de son voyage. Maria lui avait rapidement expliqué que l'île de Trem était un lieu réputé pour ses voies ferrées souterraines. Misa avait déjà entendue parler d'un train qui pouvait rouler sur l'eau, mais sous terre lui semblait être tout à fait aberrant jusqu'à ce qu'elle se retrouve dans la locomotive. Maria lui avait proposé de l'accompagner jusqu'au port principale de l'île comme elle connaissait bien les lieux.

« Maria... c'est normal qu'on nous regarde comme ça ? » Demanda Misa après qu'elle ait remarqué des regards inconnus dans sa direction.

« N'y prête pas attention. » Intima Maria en rabattant son béret sur sa tête.

Misa fit de même en passant la capuche du manteau qu'on lui avait prêter sur sa tête. Elle ne se sentait pas à l'aise dans l'embarcation et elle ne saurait dire pourquoi.

Une fois arrivé de l'autre côté de la ville Misa respira plus calmement. L'atmosphère était nettement plus différente maintenant qu'elles étaient près des marchés. Les habitants de l'île flânaient joyeusement entre les kiosks et stands de nourriture alors que des rires d'enfants emplissaient les alentours. Misa était pressée de repartir à la recherche de ses amis, mais la bonne ambiance de l'île semblait l'avoir contaminé et elle s'était retrouvée à s'attarder devant une petite librairie avant d'entrer sans prendre l'avis de Maria. Cette dernière la suivie avec un sourire amusé et la retrouva déjà devant un rayon de journaux. La révolutionnaire, ensuite, porta son attention sur des plumes assez bas-de-gamme mais dont la couleur pastel rappelait un sentiment d'innocence enfantine.

« Elle sont mignonnes, non ? » Commenta Maria en regardant la plume que Misa portait entre les doigts.

« La couleur est juste satisfaisante à regarder. » Rétorqua Misa en remettant la plume à sa place.

« Tu as l'air d'aimer la paperasse. » Fit remarquer Maria alors qu'elles sortaient elle et Misa de la librairie, laissant par ailleurs le propriétaire de mauvaise humeur. « Je crois que ne t'ai jamais vue autant excitée depuis notre rencontre. »

« J'aime juste écrire... » Répondit Misa en haussant les épaules. « Mais la dernière fois que j'ai mis mes pensées sur papier je me suis retrouvée sur votre bâteau. » Songea-t-elle avec dépit.

« Et tu as d'autres passions ? »

La question aussi innocente soit-elle, avait déstabilisé Misa. Elle s'arrêta brusquement et réfléchie sur ce qu'elle allait dire. L'écriture n'était pas une passion mais simplement un moyen de défouler ses nerfs lorsqu'elle n'allait pas bien. Maintenant qu'elle y songeait elle n'avait pas vraiment de passion dans sa vie. Après tout elle n'avait pas le temps d'en avoir. Elle avait vécu la moitié de sa vie dans une décharge et avait mis un terme à tout ce qui pouvait la dévié de son rôle dans l'armée révolutionnaire lorsqu'elle l'avait intégrée.

« Je ne pense pas non... » Finit-elle par répondre après un moment trop long pour la normal.

Les deux jeunes femmes poursuivirent leur chemin dans le silence comme Misa ne se sentait plus capable de discuter. Une fois arrivé à destination, Misa oublia en un instant les étranges sentiments qui la parcourait et admira la vue du port principale de l'île ; les marchands qui chargeaient leurs navires amarrés près de la plage dont le sable ressemblait à de l'or fin.

« Voici des navires marchands. » Déclara Misa en posant ses poings sur ses hanches d'un air satisfait. « Je leur demanderais s'ils voudront bien me déposer sur leur prochaine île. »

« Je t'accompagne. » Proposa Maria en descendant déjà les marches de l'escalier qui les menait à la plage.

Misa allait refuser au début comme Maria l'avait déjà beaucoup trop aidé, mais s'est retenue de le lui dire comme elle se doutait qu'il s'agissait de leurs derniers moments en la compagnie de l'autre.

Une fois près des embarcations Misa s'imposa immédiatement devant un marchand avant de lui faire part de sa requête. L'homme paraissait d'abord suspicieux mais s'adoucit à mesure que partait la conversation.

« À vrai dire m'dame, c'est pas moi qui prend ce genre de décisions... » S'expliqua-t-il en se grattant l'arrière de la nuque. « Faut voir avec le patron. »

« Il y a un problème ? »

L'homme qui venait de parler s'avança vers le marchand avant que ce dernier ne lui explique vaguement la situation. Misa compris qu'il s'agissait alors de son supérieur même si ce dernier avait l'air d'être un peu jeune pour la profession. Il n'était pas très grand de taille et nageait presque dans ses vêtements ; une chemise et un pantalon large avec un foulard couleur bordeaux sur les hanches sur lequel était attaché des bourses contenant surement l'argent qu'il avait gagné avec les exportations de produits locaux ou exotiques. Ses cheveux bruns étaient retenus en une queue de cheval et il portait deux boucles d'oreille différentes ainsi qu'un collier duquel pendait une améthyste.

« Si je comprends bien vous chercher à jouer les passagers clandestins ? » Lâcha le chef des marchands en arquant un sourcil, ses yeux se posant sur Misa.

Cette dernière se retrouva déstabiliser par le ton de son interlocuteur, bien différent de celui de son subordonné. Elle ouvrit la bouche mais ne put que bafouiller en réponse. La voyant dans cet état le marchand éclata de rire ce qui rendit la jeune femme encore plus mal à l'aise.

« Détendez-vous, mademoiselle, vous emmener avec moi ne me dérange pas. »

« Je vous remercie infiniment, je vous promets que... »

« C'est parfait. » La coupa le marchand en frappant ses mains l'une contre l'autre. « Et si nous discutions affaire ? »

« Pardon ? »

Misa ne comprenait pas où cet homme voulait en venir, elle se retourna vers Maria mais cette dernière secoua la tête comme elle n'avait, elle non plus, aucune idée de ce qu'il voulait dire.

« Vous ne semblez pas être d'ici. » Souffla le marchand en plaçant sa main sur son front d'un air accablé. « Voyez-vous si je vous emmène avec moi je risque gros alors il va falloir compenser en liquide. »

« Je ne saisis toujours pas. » Rétorqua Misa en plissant les yeux d'un air suspicieux. « Où voulez-vous en venir ? »

« Misa... »

Cette dernière se retourna vers Maria qui venait de poser sa main sur son épaule. L'infirmière la regardait avec gravité avant d'ajouter qu'elle lui expliquerait la situation. Elle salua rapidement le marchand, tout en lui décochant un regard haineux avant de partir en tirant Misa par le bras. Cette dernière s'offusqua au début avant de se laisser sagement emmener pour éviter de faire une scène en lieu public. Une fois toutes les deux installées dans un café, Maria leur commanda deux tasses de thé avant que Misa n'explose.

« Qu'est-ce qui s'est passé tout à l'heure ? De quoi parlait ce type et pourquoi tu avais l'air de comprendre son raisonnement ? Vous vous connaissez ? »

« Calme-toi Misa, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué des hommes de la marine traîne un peu partout ici... » Souffla Maria en gardant un visage impassible.

Misa se retint aussitôt de rajouter d'autres commentaires, désormais soucieuse du comportement étrange de Maria ; elle ne la regardait pas dans les yeux et gardait un visage fermé comme si quelque chose l'avait chamboulé. Les deux jeunes femmes gardèrent ainsi le silence jusqu'à ce qu'on leur apporte leur commande.

Maria effleura à peine la tasse de ses lèvres qu'elle la reposa dans sa coupe avec un soupir à fendre l'âme.

« Je vais tout expliquer, mais promet-moi de garder ton calme même après m'avoir écouté. »

Misa hésita un instant avant de hocher de la tête lentement. Maria pris alors une grande inspiration avant de regarder Misa dans les yeux.

« Ici, les femmes non mariées n'ont pas le droit de monter sur un navire car elles doivent se faire accompagner d'un homme pour embarquer sur un bâteau. »

Misa ouvrit la bouche à sans décrocher la mâchoire et Maria bu une gorgé de son thé pour se détendre. Les oiseaux chantaient, le vent frais mêlé à la chaleur du soleil rendaient les conditions idéals pour une sortie à la plage et l'esprit de Misa venait de faire un blocage.

« Je pensais qu'en huit ans certaines... traditions, auraient évolué. » Ajouta Maria avec un brin de culpabilité dans la voix. « Je m'en veux de ne pas... Misa ? »

L'infirmière interpella la jeune femme à plusieurs reprises mais cette dernière ne réagit pas. Elle semblait être en pleine transe, complètement déconnectée du monde extérieur. Elle finit par éclaté de rire en se tenant les côtes, littéralement plié en deux sur sa chaise. Dans la situation, elle voulait pleurer, hurler, voir même frapper quelqu'un, mais tout ce qui sortit de sa bouche fut un rire jaune.

« Misa ? Ça va ? » S'enquit Maria qui s'inquiétait réellement de la réaction de la jeune femme.

Cette dernière pris du temps pour calmer avant d'essuyer les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux.

« Eh bien je ne sais pas exactement... » Souffla-t-elle en reprenant sa respiration. « Je commence à croire que l'univers essaie de m'envoyer un message. Quelque chose comme : abandonne. » Poursuivit-elle avec sarcasme.

« Ne dis pas ça... »

L'infirmière s'interrompit soudainement et lorsque Misa releva la tête vers elle, elle vit Maria fixé quelqu'un assis à une table derrière elles ; une femme d'âge mûr dont le visage ressemblait beaucoup à celui de Maria mais avait des cheveux châtain coupé au carré. La femme s'est levée de table et Maria fit de même lorsqu'elle passa près d'elle.

Misa regardait la scène se dérouler sous ses yeux sans comprendre. Maria avait l'air de vouloir dire quelque chose mais la femme la regarda avec dédain.

« Nous nous connaissons ? » Lâcha-t-elle d'un air hautain et avant que Maria ne lui réponde, elle passa son chemin sans se retourné.

« Maria ? » L'interpella la révolutionnaire après un moment.

L'infirmière se retourna vers elle et lui lança le même faux sourire qu'elle avait lorsque quelque chose la tracassait. Misa avait ses soupçons quant à l'identité de la femme qu'elles venaient de croiser mais préféra garder le silence ; elle n'avait rien à voir dans cette histoire et avait d'autres problèmes sur les bras.

Lorsqu'il fut dans les alentours de midi, Maria régla la note du café même si elle n'avait plus toucher à sa tasse depuis son interaction d'un peu plus tôt. Elle proposa à Misa de flâner un peu partout sur l'île et cette dernière accepta comme elle ne se sentait pas à l'aise à l'idée de rester seule. Maria lui montra à peu près tous les lieux où elle aimait traîné lorsqu'elle habitait encore avec son époux et se permit même de s'acheter deux ou trois nouvelles tenues de petite boutique. Misa s'étonna de voir que personne ne la reconnaissait alors qu'elle avait grandis ici, et posa directement la question à la concerné.

« Je ne suis pas très appréciée ici, et la plus part des habitants savent que fait partie d'un équipage pirate même si je n'ai pas d'avis de recherche. Et avec la réputation de Barbe Blanche, on préfère m'ignorer plutôt que de se frotter à moi. » Expliqua-t-elle alors qu'elle s'arrêta devant un marchand de glace. « Tu en veux une ? »

Misa secoua de la tête en remerciant Maria pour l'offre avant de se dire qu'elle était quelqu'un qui savait comment profiter de la vie.

« Maria ?! »

Cette dernière se retourna au même titre que Misa. L'infirmière écarquilla des yeux à la vue de l'homme qui venait de l'appeler.

« Mathias ? »

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Bonjour ou bonsoir!
Ça fait vraiment longtemps que j'ai disparu et je suis désolée de ne pas avoir donné de nouvelles.

Dans l'ensemble, j'ai eu un peu de mal avec ce chapitre et le suivant (je savais parfaitement ce que je voulais mais je n'arrivais pas à l'écrire).

Et bien que le problème fut finalement réglé, je crois que la suite pourrait un peu tarder. (J'ai écrit les deux prochains chapitre, mais je veux éviter un autre hiatus, par suite il est probable que je reprenne correctement le mois prochain).

Maintenant petit moment culture : "Trem" en portugais se traduit en "train". Ce n'est peut-être pas très créatif, mais avec le nombre d'île déjà décrite dans l'univers de One Piece et bien... Il ne restait pas beaucoup d'options.
Ce chapitre m'a donné un peu de fil a retordre mais je crois qu'il s'agit de l'un de mes favoris. J'ai eu l'occasion de montrer un autre côté de Misa, un peu plus sympathique et différent de ce que j'ai déjà présenté à son sujet. Oui Misa aime écrire, mais dans un monde où elle n'a pas les mêmes privilèges que d'autre, elle n'a jamais pensé à rêver.
C'est triste, mais c'est sa réalité qui, on l'espère, changera plus tard.

Mais qu'en est-il des traditions et culture bizarre de cette île ? Misa trouvera-t-elle un moyen de partir ? Et qui est ce "Mathias" qui semble bien connaître Maria ?

Cela dit, j'espère que ce chapitre vous aura plu. N'hésitez pas à voter ou à laisser un commentaire et à la prochaine. ^^

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