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Chapitre 9

Je m'assois sur le lit de fortune qui me servira désormais de lit. Ma nouvelle chambre est tout à fait acceptable, mais il lui manque quelque chose.

Moi.

Non, je ne suis pas soudainement devenu narcissique au point de penser que je suis indispensable à la beauté d'une chambre. C'est le rôle du glaçon, ça.

Mais... Je veux dire, ça ressemble à une chambre d'hôtel. En la voyant, on ne se dit pas « oh, c'est la chambre de Natsu », mais « oh, ce serait pas la chambre d'une ménagère de 40 ans tout juste divorcée de son troisième mari ? »

Et je n'ai jamais divorcé de ma vie.

Après avoir contemplé les murs vides un moment, je me décide à travailler sur ma magie. C'est quelque chose de très important dans ce monde, aucun doute la dessus. Et, en toute honnêteté, ce serait une petite fierté personnelle que de pouvoir me venger de ma défaite contre Gray.

Je m'assois sur le plancher en tailleur, fermant les yeux.

« Concentre toi », me disait Mirajane. « Ressens ta magie comme si c'était un enfant dans ton ventre. »

Quels conseils judicieux ! Comment suis-je censé savoir ce que ca fait d'avoir un enfant dans le ventre ?!

J'imagine que ca doit être lourd. Comme un gros caillou. Et on doit se sentir ballonné.

J'essaie de m'imaginer ce que ca ferait d'avoir un rocher dans le ventre, et je me concentre sur cette sensation.

Je ne ressens rien.

Pas de déclic, le néant.

En fait, je ne sais même pas quelle magie je suis sensé maîtriser. D'après mes lectures, il y a deux types de magie : la première, c'est la magie acquise à la naissance. Elle a été transmise par nos parents ou est simplement un effet du hasard. La seconde, c'est celle apprise au cours de notre vie. Évidemment, on peut toujours entraîner la magie qu'on a depuis la naissance, mais ce n'est pas obligatoire. Et pour en revenir a moi, parce que c'est toujours plus intéressant quand je suis le sujet de l'attention, il est peu probable que je possède une magie de naissance. Je l'aurais su sinon.

Enfin, de quoi je parle moi ? Si on comparait ma maitrise de la magie à l'échelle de vie d'une grenouille, j'en serais même pas au stade pré-têtard. Je serais encore dans le ventre de Kenny.

Je suis loin d'avoir trouvé ma magie, et j'imagine que les explications de Mirajane ne me seront pas d'une grande utilité. Mais évidemment, pour elle qui a naturellement maîtrisé la magie depuis son enfance, ça doit être facile.

Me sentant un peu idiot, j'abandonne ma posture digne d'un prof de yoga et me relève.

J'ai vraiment envie de m'entraîner avec ma magie, mais ce n'est pas en restant ici à ne rien faire qu'il se passera quelque chose.

Et si j'allais visiter la forêt ? Là-bas, je devrais pouvoir me concentrer. Et c'est beaucoup plus classe de dire « je suis allé méditer entouré par la nature » que « je me suis assis dans ma chambre et j'ai pensé très fort à un caillou. »

Mavis ne devrait pas s'inquiéter si je disparais quelques heures, non ? De toutes façons, ce n'est pas comme s'il y avait un couvre feu. Ou qu'elle m'avait spécifié de rester dans ma chambre.

Personne ne se couche à huit heures à part les psychopathes, en plus.

Je ne serais pas surpris qu'Erza se couche à huit heures.

Je jette un coup d'oeil dans le couloir. Personne. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas rester sur ses gardes.

Mavis pourrait arriver en traversant un mur, qui sait ?

Je blague ! Ce n'est pas un fantôme.

En y réfléchissant, le couloir n'est pas un passage très sûr. Je pourrais tomber sur n'importe qui. Voire même Nab sortant de sa douche - une horreur sans nom que personne ne devrait avoir à vivre. Rien que d'y penser, j'ai envie de vomir mon quatre heures.

Il serait bien plus prudent de passer par la fenêtre.

J'aime bien passer par les fenêtres en plus. C'est comme si des centaines d'adolescentes avaient écrit des fanfictions sur mon amour des fenêtres au détriment des portes. C'est vrai que ca fait plutôt classe, ça. C'est une entrée de héros.

Bien évidemment, dans le B.A.Ba des passeurs de fenêtres, il faut retenir ces points :
Braver la peur du vide
Attraper une prise stable
BAh évite juste de tomber

Ce dernier point étant l'exacte raison pour laquelle je dégringolais trois étages avant de m'affaler sur le sol en poussant un cri de mouette affolée.

Vous vous doutez bien que ma seule option était la fuite avant que l'un des mecs ne sorte, vêtu d'une unique serviette autour de la taille, en se demandant si un oiseau s'était fracassé contre une vitre.

Je ne sais pas si mon âme - encore innocente a ce stade - l'aurait supporté.

Dans ma précipitation j'oublie les recommandations de Mavis : faire attention quand je me promène seul. Ca sonne comme un avertissement pour enfants de trois ans, mais Mavis m'a assuré que je regretterais mon premier contact avec la faune et la flore de Hearthland.

Et comme on pourrait s'y attendre, je tombe sur un os.

Je veux dire littéralement.

Le sol est jonché de squelettes de petits animaux. Tout autour, la végétation se fait rare et le sol est d'une couleur marronâtre que je ne recommanderais pour aucune chemise.

Je ne sais pas quel animal s'est fait bouffer ici mais mieux vaut ne pas trainer dans le coin.

Comme si le karma avait entendu ma réflexion, mon mouvement se retrouve entravé par quelque chose. Surpris, je baisse les yeux vers le sol et constate qu'une racine semble s'être enroulée autour de ma cheville.

Rien qui puisse me faire paniquer jusqu'ici, bien évidemment. C'est seulement quand une énorme plante hybride bouffeuse d'éléphants est sortie des fourrés que j'ai commencé a craindre pour ma vie.

Immense, haute comme un panneau de basket ou deux profs d'histoire mis bout à bout, elle n'avait pas d'yeux mais on devinait sans mal qu'elle ne m'avait pas attrapé pour me faire un câlin. Son énorme ventre rebondi - ou poche, comme vous voulez, mais j'ai sérieusement d'autres choses à penser pour le moment - frissonnait sous l'ondulation de ses racines, et une feuille de la taille de mon poing ornait sa tête, comme un maigre reste de cheveux sur le crâne d'un chauve.

« - Oh mon dieu je vais mourir. », m'horrifiais-je.

Ca m'a pris un moment, mais c'est assez clair. Personne ne va venir me sauver au milieu des bois a cette heure. Je vais juste finir en barre au chocolat dans l'estomac de cet énorme truc.

Quelques bruits de succion absolument atroces s'échappent de sa gorge et soudain je le vois se pencher vers moi ; j'évite tant que je peux d'entrer en contact avec les sucs gastriques qui coulent le long de sa bouche. Ou quoi que soit cet orifice machiavélique.

La racine autour de ma cheville remonte s'enrouler autour de ma taille, me soulevant de terre comme une poupée.

« - C'est très sensuel entre nous a ce que je vois ! », constatais-je en fronçant les sourcils. « Mais je dois te prévenir que je ne suis pas un mec facile. »

Honnêtement, une partie de moi se sent humilié d'avoir eu jusqu'ici plus de contact physique avec une plante carnivore géante qu'avec sa famille ou sa petite amie.

La plante émet un grognement et je suppose que ma remarque n'est pas prise positivement. Je n'avais pas prévu mettre un râteau a une plante aujourd'hui.

D'après moi je vais me faire dévorer d'ici une poignée de secondes si je ne fais rien. C'est le moment ou jamais pour un chevalier en armure dorée pour arriver.

S'il vous plait.
Allez.
Un p'tit effort ?

Allez. Pour un sourire.

Oh bordel évidemment que ça marcherait pas ! Plus qu'a m'en sortir tout seul. Super.

Me contorsionnant j'attrape le briquet de ma poche et l'allume, non pas dans un geste nerveux mais dans un lancer parfaitement contrôlé.

Il atterrit dans la bouche du monstre et quelque chose en moi sent que le feu va s'éteindre rapidement dans les sucs gastriques - je ne peux pas laisser ca arriver.

Une traction dans mon ventre, une sensation de pouvoir étrange, et sans prévenir le végétal prend feu - entièrement, comme consumé de l'intérieur - je ne comprends pas exactement, mais l'instant d'après je suis assis sur le sol devant un cercle de verdure calcinée. Au centre, mon briquet repose, à moitié fondu par les sucs gastriques.

Si j'avais des gants et une rivière à proximité, je le reprendrais. Mais la manoeuvre me paraît improbable et il est déjà trop tard pour lui ; je vois sous mes yeux disparaître les derniers vestiges de mon père, impuissant.

Je ne sais pas combien de temps je reste la à contempler le vide, mais soudain j'entends une voix s'élever.

« - Qu'est ce que tu fais la ? »

Je me retourne. Une blonde me fixe étrangement, un chat bleu voletant à ses côtés.

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