Chapitre 6
J'étais restée là à faire les cents pas. Le rejoindre ou rester ici à me demander ce qui allait se passer; je ne savais pas quoi faire...
Je décidai de passer un trait sur le dernier choix et de cocher le premier.
C'était sûr que ce soir, il n'y avait pas de show pour moi... Encore une fois.
Je m'étais bien parfumée pour ce rendez-vous... C'était bien un rendez-vous, n'est-ce pas ?
-Marie, ou pap vini an? (Marie, tu viens pas?) me demanda Vicky, une des prostituées qui venait de se maquiller (ou plutôt, qui venait de se mettre un pot de peinture sur le visage).
-Non, j'ai un peu mal au ventre... lui répondis-je en faisant une grimace.
-J'espère que le bras droit du chef sera un peu clément envers toi... Tu sais très bien qu'il faut ramener de l'argent, sinon il te punira!
Si seulement Vicky savait qui j'allais voir, elle aurait très probablement fermé sa putain de gueule une bonne fois pour toute.
-J'espère Vicky. Tu me laisses seule maintenant?
-Ouais! Pas la peine de me brusquer...
Puis elle était partie. J'attendis une bonne dizaine de minutes avant d'aller à ce "soi-disant" rendez-vous.
Après avoir fait attention à ne pas être vue, je me faufilai dans le couloir. Je tapotai le mur pour ne pas trébucher.
-Il y a quelqu'un? demanda une voix avec une autorité sans pareil. Cela ne pouvait être que lui...
-Lucian? appelai-je d'une voix peu assurée.
-Lena, c'est toi?
-Oui...
-Attends... Je viens vers toi.
-D'accord.
Je m'arrêtai de marcher, attendant qu'il me trouve. Je sentis une main me toucher la tête.
-Donne-moi ta main!
Ce qu'évidemment, je fis.
-Qu'est-ce qui t'as poussé à me suivre? me demanda Lucian. On était dans sa chambre. J'avais l'habitude de me promener à l'intérieur, mais jamais je n'avais atteint cette partie de la maison.
-C'est bien ce que tu voulais, non? lui demandai-je vaguement.
-Bien sûr, mais tu avais le choix... Je n'allais pas te faire de mal si tu avais décidé autrement, essaya Lucian pour me rassurer.
-Rien ne me le prouve! T'es son bras droit!
Il s'asseya à côté de moi, en me regardant droit dans les yeux. Ils étaient aussi noirs que ceux du diable... Il me caressa la joue.
-Non, Lena... Laisse -toi aller... me demanda-t-il avec de l'innocence dans sa voix. Il m'embrassa doucement au début, il me mordilla la lèvre inférieure... Nos langues s'entremêlèrent.
-Lucian, cette chambre... n'est pas sur surveillance?
-Non, elle ne l'est pas. Et elle est sonorisée... Ne t'en fais pas.
Lui faire confiance: comment y arriver?
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