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Chapitre 3 :

- Qu-quoi ? fit Ludwig, pris de court.

- Tu as bien compris ma question !

- Chéri, reprends-toi, murmura la reine. Remets ton manteau et pose-toi.

L'homme obéit sans rechigner.

- Il n'empêche que c'est très étrange de ne retrouver aucune trace de lui, ajouta-t-il.

Il frappa la table du poing, provoquant un sursaut général. Tous préférèrent se taire, excepté la reine qui était habituée à ces colères. Elle décida donc de l'emmener faire un tour dans les jardins pour qu'il prenne un grand bol d'air frais. Pendant ce temps-là, les autres prirent leur petit-déjeuner apporté par les majordomes. Le prince Hervé et la princesse capricieuse arrivèrent pendant le repas et furent déçus d'avoir manqués la confrontation entre le roi et Ludwig.

Il était midi passé quand Winnie et Ludwig purent enfin être seuls. Ils s'étaient retrouvés dans les écuries et avaient eu l'idée d'enfiler leur tenue d'équitation dans le cas où ils se feraient surprendre. Vêtus ainsi, les deux jeunes gens s'assirent sur un tas de paille dans un box vide.

- Tu te sens bien ? s'inquiéta la princesse. Si ça ne va pas, il faut que tu m'en parles.

- Je me sens... bizarre.

- Comment ça ?

- Il y a tout une ribambelle de sentiments qui trôtent à l'intérieur de mon cœur. Alors... c'est bizarre, conclut-il.

- Je n'ai jamais vécu cela mais je pense comprendre.

Winnie posa sa main sur l'épaule de son ami qui la couvra par la sienne.

- C'est gentil. Par contre, je t'en supplie, ne partage cela avec personne.

- Je te le promets ! répondit-elle aussitôt en levant sa main droite. C'est un secret entre toi et moi.

- Merci. Qui sait ce qu'il m'arriverait si les autres apprenaient la vérité ?

Winnie savait qu'une réponse n'était pas nécessaire et se contenta de frissoner. En voyant cela, le jeune homme retira sa veste et la posa sur les épaules de son amie.

- Ah, lâcha-t-elle en souriant. Tu n'as pas bien compris. J'ai agis comme cela parce que je m'imaginais le pire...

- Oups, désolé, s'excusa Ludwig en se grattant l'arrière de la tête.

- Ça ne fait rien. Et puis, il est vrai qu'il fait de plus en plus froid avec l'hiver.

Arrivés à un tel stade de la conversation, tous deux comprirent qu'il fallait embrayer sur un autre sujet. C'est ainsi que Winnie déclara :

- Ça te dit de faire un tour à cheval ?

- Oui, pourquoi pas, fit le garçon. Tant qu'il n'y a pas de verglas, ça ne devrait pas être trop dangereux.

Par conséquent, ils préparèrent leur monture respective et les chevauchèrent sans attendre plus longtemps. Aujourd'hui, la balade relia le château et la falaise de l'Horizon. Elle portait ce nom puisque depuis ce point, au loin, très loin, on pouvait apercevoir une infime partie d'une autre terre. Étant donné qu'aucun lien n'a été créé avec elle, les rumeurs, parfois farfelues, circulaient beaucoup. Certains assuraient qu'elle était habituée de monstres carnivores, tandis que d'autre la voyait comme une île paradisiaque. Plusieurs voyages avaient été tentés mais étrangement, tous avaient échoués. À chaque fois, les marins revenaient en pensant être arrivé à destination alors qu'ils étaient en réalité retournés à leur point de départ. À force, plus personne n'essayait. Bien qu'un mystère plane constamment autour de ce lieu, beaucoup aimaient se poser sur la falaise et simplement admirer le panorama.

La destination atteinte, Ludwig et Winnie descendirent de leur cheval et regardèrent au loin.

- Tu sais quoi ? demanda la princesse.

- Quoi donc ?

- Un jour, j'irai là-bas.

Douze ans plus tôt :

- Posons-nous ici !

Ludwig s'assit au bord de la falaise et attendit que le second jeune homme le rejoigne. Ce dernier le rattrapa rapidement, équipé d'un baluchon.

- Excellent choix. Le cadre est parfait pour un poulet-frites.

Il dénoua la nappe attachée au bâton et dévoila le repas du jour.

- Bon appétit petit frère.

Affamés, tous deux se jetèrent sur leur déjeuner.

- Quand sera ton prochain jour de repos ? demanda le benjamin entre deux bouchées.

- Oulà ! Pas tout de suite en tout cas. Peut-être dans deux semaines.

- Trop nul...

Les deux frères menaient une vie particulière. Orphelins, ils étaient livrés à eux-même. Un abri fait de bois et peu résistant à l'eau leur servaient de maison. Alphonse, l'aîné, s'était trouvé un petit boulot dans une menuiserie et cela lui permettait de gagner assez pour survivre. Seulement, ce travail lui prenait beaucoup de temps et les congés étaient plutôt rares. Ainsi, les moments passés ensemble étaient précieux et chéris.

Alors que Ludwig dévorait ses frites, son frère lui demanda de s'arrêter. Intrigué, il obéit et posa la cuisse de poulet qu'il tenait dans son autre main.

- Je... Je pensais pouvoir m'occuper de nous deux mais il s'avère que cette tâche est bien plus ardue. J'ai extrêmement de mal à concilier ma vie avec toi et mon travail. Je dois commencer tôt, terminer tard et te laisser tout seul chaque matin me ronge toute la journée.

- Et qu'est-ce que tu vas faire ? questionna le petit garçon.

- On m'a informé qu'il y avait une école dans la ville d'à côté. Je t'y emmènerai tous les matins et te récupérerai le soir.

- J'irai... à l'école ? répéta Ludwig avec un air dégoûté.

- Désolé si ça ne te plait pas mais la situation est trop compliquée pour faire autrement. Si tu y vas, tu seras déjà plus en sécurité et tu t'instruiras aussi. Cela te permettra d'apprendre des choses que je n'ai pas pu.

- J'ai pas envie, bouda son frère.

Alphonse soupira et préféra reprendre cette discussion à plus tard.

- Pourquoi as-tu choisi de manger à cet endroit ? demanda-t-il finalement.

- Eh bien, j'aime beaucoup la vue qu'on a d'ici. Et aussi, l'île que l'on voit au loin me rend très curieux.

- Tu en as déjà entendu parler ?

- Oui.

- Et alors ? Ça te donne envie ?

- Pas trop, avoua tout de même le garçon, ça me fait un peu peur.

Son frère posa sa main sur son épaule afin de le rassurer.

- Peut-être que cela te passera avec le temps. Moi aussi ça m'intrigue. Et, un jour, j'irai là-bas.

- Ludwig ? Ça va ?

Les mots de Winnie extirpèrent le jeune homme de ses souvenirs.

- Excuse-moi, j'étais perdu dans mes pensées.

- Ça ne fait rien. On retourne à la maison maintenant ?

Pour ne pas inquiéter le reste de la famille royale, il valait mieux que tous deux se hâtent de rentrer. Une fois cela fait, ils furent accueillis par la reine. Comme à son habitude, elle prit des nouvelles en ajoutant un commentaire positif au moindre fait que lui comptait sa belle-sœur.

- Cela me rappelle de très bons souvenirs quand je n'étais qu'une enfant, expliqua-t-elle. Maintenant, j'ai d'immenses responsabilités.

- Vous le regrettez ? voulut savoir Winnie en levant un sourcil.

- Bien sûr que non. Ce sacrifice en valait la peine. Je suis dorénavant marier à celui qui fait battre mon cœur et cela ne fait que m'emplir de joie.

- J'aimerai me sentir comme vous, souffla la princesse.

Pendant que Ludwig regardait ailleurs, la reine lança un bref regard à sa belle-sœur puis au jeune homme. Ce geste était censé faire réagir la jeune femme. Cette dernière fronça les sourcils aussitôt. En guise de réponse, sa locutrice leva les yeux au ciel. Quand le jeune homme revint concentré, les deux femmes arrêtèrent leur scène de théâtre comique.

- Si ça ne vous dérange pas, je vais me changer, déclara-t-il en observant sa tenue tachée de terre par endroit.

- Je vais faire de même, renchérit son amie avant de quitter la pièce.

Ludwig partit de son côté alors que la reine se dirigeait vers son salon privé. Devant la porte de sa chambre, le garçon prit sa clé et l'inséra dans la serrure. Seulement, c'était déjà ouvert. L'air interrogateur, il entra brusquement et vit Hervé qui fouillait dans l'armoire.

- Qu- Que fais-tu ici ? s'exclama le jeune homme.

Le prince, surpris, pivota et balbutia quelques mots avant de sortir finalement :

- Qui met encore des vestes d'un bleu pareil ?

Désemparé face à une diversion aussi minable, Ludwig ne réagit pas tandis qu'Hervé traversa la pièce et s'enfuit.

- Qu'est-ce qu'il lui prend à celui-là ? Et puis pourquoi a-t-il fouillé dans mes affaires ?

Aucune réponse ne lui venant à l'esprit, il se chargea de replier ses vêtements qui avaient été lancés un peu partout dans la chambre. Ensuite, il se changea et remit sa tenue du matin. Alors que le jeune homme comptait emmener ses affaires d'équitation dans la buanderie du château, il sursauta en attendant des exclamations.

- Simone ! Pourquoi est-ce que mon encas n'est pas déjà sur ma table de chevet ?

S'ensuivit le bruit de pas précipités et de la porte de la pièce voisine qui s'ouvrait.

- Eh bien..., souffla Ludwig.

Il marqua une pause.

- ...Heureusement que Winnie est là, parce que sans toi, cela ne sera pas facile de tenir le coup ici.

****

1452 mots.

Publié le 28/11/2020

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