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Chapitre 4

À la nuit tombée, alors que les rues d'Embursville commencèrent à se vider, Ayla était dans sa chambre, regardant par la fenêtre les lampadaires illuminer la ville enveloppée d'un grand voile de neige blanche.

Son esprit était emplit de doute. Elle allait devenir officiellement une chasseuse, pour le plus grand bonheur de sa mère. Seulement, elle ne semblait pas enchantée à cette idée. La jeune fille s'avait ce que cela impliquait: ne pas avoir de contact avec les Occultés, si ce n'est nécessaire.

Mais que pouvait-elle faire ? Elle ne pouvait avouer qu'elle fréquentait un loup-garou sans risquer d'être reniée, ni même de voir son compagnon être tué. Que devait-elle faire ? Tant de questions sans réponses. Enfin, pour l'instant.

Soudain, lorsque la porte s'ouvrit, la jeune fille ne manqua pas de sursauter. Sa mère, qui se tenait droit à l'entrée de la pièce resta étonnée.

- Tu sursautes encore ? demanda-t-elle.

- Pardon mère, j'étais simplement... en train de réfléchir, répondit la jeune fille.

Ayla pensait que sa mère allait encore la réprimander, comme elle avait l'habitude de faire. Curieusement, cette dernière se contenta simplement de lui sourire et de s'approcher de son enfant.

- Je sais ce que tu veux dire ma chérie, continua Laura. Même moi j'étais anxieuse lors de ma cérémonie. Encore plus qu'à mon mariage.

- Et... comment as-tu surmonté cette sensation ?

- En pensant à ceux que j'aime. Dans notre famille, se sont nos proches qui nous donnent la force pour que nous puissions accomplir nos objectifs. Et même affronter nos angoisses.

Ayla hocha lentement la tête. Écoutant les paroles de sa mère, elle comprit ce qu'elle devait faire. Les questions qui tourmentaient son esprit eurent enfin une réponse: penser à ceux qu'elle aime, pour surmonter les obstacles.

- Merci pour tes conseils mère, répondit-elle en regardant sa mère droit dans les yeux.

Laura se contenta de lui sourire. Puis, elle se releva et invita sa fille à faire de même.

- Bon ! dit-elle fermement. Maintenant allons-y. Ne faisons plus trop attendre nos invités.

Ayla ne répliqua pas et hocha la tête. Son petit sourire s'estompa lentement, repensant à tous les chasseurs qui étaient venus assister à son ascension au sein de l'Ordre.

La soirée promettait d'être bien longue.

***

  Plus loin, à la limite de la forêt, Grégoire était assit à la table sous les arcades qui couvraient l'entrée de sa maison.

Grâce à la magie qui entourait le jardin, il faisait toujours un temps estival et les plantes pouvaient ainsi pousser toute l'année. Et avec le pouvoir de la Brume, la barrière magique créée par son père qui masquait le MythWorld au yeux des humains, les voisins croyaient que le jardin était entièrement recouvert de neige.

Cependant, à chaque fois que le jeune vampire regardait les plantes fleuries, il sentait une énorme boule au ventre. Son père était toujours dans le coma et aucune potion, aucun remède, aucun sortilège n'avait marché.

Grégoire avait cherché dans les livres magiques, sans jamais rien trouver. Une vague de colère le submergea, alors qu'il repensait à cette nuit où les vampires et leur allié avaient attaqués sa maison.

Le visage d'Arnold lui revint à l'esprit et la colère qui bouillonnait en lui s'accrut. S'il ne parvenait pas à trouver un moyen de briser le sortilège qui maintenait son père dans le coma, Grégoire serait alors forcé de tuer le sorcier qui avait lancé cette malédiction.

L'appel de sa mère l'arrachante à ses pensées.

- Grégoire, viens mon chéri, dit-elle depuis l'intérieur.

- J'arrive ! hurla le jeune vampire.

Il se releva et rentra dans la maison. Sa mère était dans la cuisine, la casserole sur le feu et les herbes sur une planche à découper.

- Encore de la soupe, dit-il en levant les yeux vers le ciel.

- Ça te fera du bien, ajouta Philomène.

- Oh maman s'il te plaît ! On pourrait pas faire autre chose ?

- Trop tard.

Grégoire leva les bras en signe de protestation, mais il se ravisa et laissa tomber. Il savait parfaitement qu'elle n'aurait pas changée d'avis.

Le jeune homme alla donc s'asseoir à la table dans la salle à manger et fut aussitôt rejoint par sa mère. Cette dernière le servit et tous les deux purent commencer leur dîner.

***

Parallèlement, dans la grande salle de sa villa, Ayla était agenouillée face au Prêtre Chasseur, tandis que ce dernier trempait la pointe de sa dague dans de l'eau bénite.

Certes, cette pratique était particulièrement démodée aujourd'hui, mais les Prêtres Chasseurs bénissaient les « valeureux guerriers » qui partait combattre les Occultés. Et ce bien avant que l'Ordre des Chasseurs ne soit fondé.

Le prêtre prononça les vœux en latin, mais sa voix était tellement basse que ses paroles étaient difficiles à distinguer. Il se retourna vers la foule de chasseurs réunis pour la célébration, levant la dague vers le plafond.

Après avoir fait le signe de La Croix, il posa son regard sur la jeune fille. Ayla sentit son sang se geler, mais elle se ressaisit et resta impassible. Le prêtre lui posa délicatement la pointe du poignard sur le front, puis la fit glisser le long de la peau.

Une légère petite entaille se forma sur le front d'Ayla. Heureusement, grâce à son entraînement intensif, elle ne sentit rien de plus que la froideur de la lame, caressant sa peau blanche.

Quand le prêtre eut terminé, il posa sa main froide et humide sur le front d'Ayla, pile à l'endroit où il avait dessiné La Croix. La pression qu'il exerça fit légèrement trembler la jeune fille, mais elle résista.

Il prononça des mots en latin que Ayla ne comprenait pas.

- Ce doit être les mots sacrés pour l'Acceptation, pensa-t-elle.

Quand le Prêtre Chasseur eut terminé, il aida la jeune fille à se relever et, en se retournant face à la foule qui se tenait en silence face à eux, il exclama à haute voix.

- Donnez la bienvenue à la chasseuse Ayla Aimant !

Des applaudissements et des acclamations explosèrent, inondant la salle d'un bruit assourdissant. Ayla observa tous ceux qui étaient présents et ses yeux se posèrent d'abord sur sa mère, qui la regardait avec fierté. Puis, elle observa son frère qui lui souriait, mais il n'y avait nulle joie sur ses lèvres. Cela ressemblait fortement à un sourire forcé.

Les yeux de la jeune chasseuse continuèrent de se balader dans grande salle, lorsqu'elle s'aperçut qu'une ombre l'espionnait depuis l'extérieur. Elle reconnut la forme d'un gros chien, dont le sombre pelage se fondait parfaitement avec l'obscurité de la nuit.

Ayla allait tressaillir. Certes, elle avait maintenant l'habitude des Occultés, mais elle n'arrivait toujours pas à s'y faire à leurs apparitions improvistes. Lorsqu'elle remarqua les brillants yeux verts clairs de l'animal qui la fixait, la jeune fille se ressaisit et une sensation de sérénité envahie son cœur. Elle avait reconnu Roman.

Un petit sourire se dessina sur son visage. Malheureusement, elle ne parvenait pas à voir si le loup-garou aussi souriait, mais elle l'espérait.

***

  Pendant ce temps, Grégoire et sa mère avaient terminés leur dîner, qui s'était déroulé dans le silence. Ils avaient fait la vaisselle, puis rejoint la chambre où se trouvait Bertrand, toujours victime d'un profond coma.

Si Philomène parvenait à entrer dans la pièce sans difficulté, Grégoire lui ne parvenait toujours pas à franchir la porte qui séparait la chambre du couloir. La vue de son père inerte, allongé sur le lit, lui provoquait une forte douleur au ventre, comme si quelqu'un le serrait fortement.

Sa mère s'en aperçut et se rapprocha de lui.

- Tout va bien mon chéri, rassura-t-elle.

Elle invita son jeune fils à entrer, marchant lentement à ses côtés. Les larmes commencèrent à ruisseler le long des joues de Grégoire, accompagnées d'un petit sanglot. Tous les deux s'assirent en silence aux côtés du Grand Mage.

- Je... je... balbutia le garçon.

- Chut, tout va bien Grégoire. Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit, si tu ne te sens pas prêt, dit Philomène en enveloppant son fils dans ses bras.

Soudain, une affreuse odeur de cadavre se leva dans l'air. Grégoire se redressa subitement et renifla à nouveau, tout en fermant les yeux pour se concentrer.

Il connaissait que trop bien cette odeur infecte, car il avait déjà eut à faire à celui qui l'émanait. Aveuglé par la haine qui se dessinait sur son visage, le jeune homme se précipita dehors, alors que sa mère l'appelait. Il n'y prêta nullement attention et arriva à la limite du jardin, juste devant le portail.

- Katerine ! hurla Grégoire, la colère bouillonnant en lui. Montre toi !

Rien. La rue était déserte, juste la neige recouvrant le trottoir et la lune illuminant le ciel.

Grégoire était tenté de sortir, mais s'il s'agissait bel et bien de Katerine, il préférait rester prudent. Ainsi, il reprit à crier, toujours d'un ton emplit d'une colère noire.

- Sors de ta cachette Katerine ! Je sais que tu es là !

- Non, elle n'est pas là, dit un homme enveloppé d'un long manteau marron.

Ce dernier quitta sa cachette et s'approcha lentement du jeune vampire. La profonde colère de Grégoire diminua, mais il resta tout de même sur la défensive.

- Vincent ! s'exclama-t-il.

- Bonsoir jeune Diurne Psychique, renchérit le vampire. Je vois que tu es moins apeuré que la dernière fois.

Le vampire se rapprocha du portail d'un pas lent. Il observa attentivement tout ce qui se trouvait autour de lui, comme s'il avait l'impression d'avoir été suivit.

- Très joli jardin, ironisa-t-il. Tu peux me faire entrer, il fait plutôt froid dans la rue.

- Qu'est-ce que tu viens faire ici ? questionna Grégoire en grinçant des dents. C'est Katerine qui t'envoie ?

- Oh non loin de là. Pour être honnête, ma créatrice ignore que je suis venu te voir. Tout comme elle ignore que je te surveille.

Grégoire écarquilla les yeux et haussa les sourcils.

- Je te demande pardon ? demanda-t-il étonné. Tu me surveillais ?

- Oui, depuis le début de novembre, répondit Vincent avec nonchalance.

- Pourquoi ?

- Et bien... primo: parce que tu me plais. Et secondo: parce que j'espérais que tu suives mon conseil.

- Quel conseil ?

Vincent leva les yeux vers le ciel et ricana.

- Tu es sérieux mon garçon ? demanda-t-il en regardant le jeune homme droit dans les yeux.

Voyant que ce dernier l'observait avec méfiance, la déception apparut sur le visage de Vincent.

- Ah je vois, dit-il d'un air résigné.

- Si tu fais référence à la bibliothèque d'Embursville où tu m'as suggéré d'aller, alors oui je ne l'ai pas fais, répondit Grégoire d'un ton sec.

- Et pourquoi mon garçon ?

- Parce que tu es l'un des vampires de Katerine. Et tu étais là de surcroît. Lorsque cette sale garce et son ami sorcier ont envahis ma maison et plongé mon père dans le coma.

- Saches que mes compagnons et moi ignorions tout des intentions de Katerine. Jamais nous n'aurions attaqué la demeure du Grand Mage, mais malheureusement, comme tu le sais, c'est Katerine le chef de notre clan.

- Et aucun de vous n'a protesté ?

- Cette femme est notre créatrice Grégoire. Elle peut nous tuer tout comme elle nous a créé. Tu n'imagines pas ce que c'est de vivre ainsi.

- Mais ça ne t'as pas empêché de m'espionner pendant presque deux mois. Qui me dis que tu n'essaies pas de me tromper ?

Le regard résigné de Vincent fut remplacé par un regard de colère. D'un côté il comprenait la méfiance du jeune vampire, mais il ne pensait qu'il pouvait être si têtu.

- Tu ne me fais vraiment pas confiance n'est-ce pas ? demanda-t-il d'une voix grave.

Grégoire se contenta uniquement de secouer la tête, mais il ne flancha pas face à la réaction agressive de Vincent. Curieusement le vampire pouffa, alors qu'il commençait à s'éloigner.

- Laisse-moi te dire une chose petit, commença-t-il. Sérieusement tu me plais.

- Et tu penses être mon ami en me disant ça ? répliqua Grégoire en ne le quittant pas des yeux.

- Je l'ignore, ceci dit je vais te confier un petit secret: Katerine prépare une nouvelle petite visite. Restes donc sur tes gardes.

Face à cette révélation, Grégoire se força de retenir un haut-le-cœur.

- Quand ? questionna-t-il, l'inquiétude se lisant dans sa voix.

- Elle ne l'a pas dit, avoua Vincent. Elle devient de plus en plus paranoïaque, ce qui la rend encore plus dangereuse.

- Et donc ça veut dire qu'elle est moins lucide.

- Entre autre. Mais ne la sous-estime pas.

Vincent commença à disparaître dans l'obscurité de la nuit, lorsqu'il fut interpellé par le jeune homme.

- Attends Vincent ! cria-t-il. Est-ce que tu sais où se cache Arnold par hasard ?

- Tu peux le trouver toi-même petit, répondit le vampire sans se retourner. Il te suffit de suivre mon conseil.

Sur ces derniers mots, Vincent s'enfonça dans les ténèbres et disparu. Grégoire resta devant le portail, observant les flocons qui commençaient à tomber dans la rue, alors que son jardin resta au sec. Son esprit fut embrumée doute, comment pouvait-il être sûr que ce n'était pas encore un piège ? Et comment ce faisait-il qu'il parvenait à ressentir, même si légèrement, les émotions du vampire ?

Il devait absolument savoir qui il était, et pour cela il n'y avait qu'une solution: aller à la bibliothèque d'Embursville.

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