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Chapitre 13

- Alors c'est bientôt terminé ? demanda Ayden avec impatience.

Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'elle attendait.

Diana, la chef des Lamias, l'avait invité dans son laboratoire situé au sous-sol, loin des regards indiscrets. Cela faisait de nombreuses années qu'elle n'y était pas entrée. Une certaine nostalgie l'avait envahi lorsqu'elle y mit les pieds. Elle s'était sentie plus jeune de quelques siècles. Malheureusement, le moment n'était pas aux souvenirs, car elle avait un objectif, un seul et important objectif, à terminer.

Assise sur une vieille chaise en bois, elle maniait avec dextérité et une certaine vigilance, les différents ingrédients qui se trouvaient sur la table.

- Du calme ma petite louve, dit Diana. Cette potion est très délicate, par conséquent, je te serait gréée si tu pouvais te calmer un tout petit peu.

Le ton impassible de sa voix démontrait sa concentration.

Ayden grogna bruyamment, son impatience grandissante. Il n'y avait pas de fenêtre dans la pièce, mais elle imaginait que le coucher du soleil venait à peine de commencer. Elle avait passé tout l'après-midi dans ce laboratoire sous terrain, sans jamais avoir l'occasion d'en sortir. Son hôte lui avait suggéré de rester, étant ainsi plus à l'abri des autres Lamia qui, comme elle avait put le constater par elle-même, n'étaient pas des personnes très calme.

La jeune femme s'apprêtait à réprimander une fois de plus son hôte, mais cette dernière la devança.

- Et voilà, dit Diana en prenant la petite fiole qui contenait la mystérieuse potion.

Ayden s'approcha d'un pas méfiant, les rivés sur la fiole.

- Tout ce temps pour ça ! dit-elle déconcertée. C'est une blague ?

- Ne sous-estimes pas la puissance des potions. Ça peut-être très dangereux.

- Et comment puis-je être sûre que tu n'essaies pas de m'entourlouper ?

La chef des Lamia haussa silencieusement les épaules. Son sourire malicieux ne s'estompa pas, ce qui me rassura pas la louve qui se tenait devant elle.

Elle lui tendit alors la main, l'invitant à prendre la fiole qu'elle tenait délicatement du bout des doigts. La voyant hésitante, elle reprit la parole.

- Grâce à cette potion, tu pourras tenir tête au Pur Alpha. Elle décuplera ta force pendant un moment, assez pour que tu puisses faire ce que tu dois faire.

Ayden ne bougea pas. Devait-elle croire ce que la Lamia venait de lui dire ? Ainsi elle obtiendrait la vengeance qu'elle désire. Ou bien s'agissait-il d'un piège ? Aucun moyen d'en être sûr.

- Donc, je ne dois prendre cette potion que quand j'aurai Roman en face de moi, c'est ça ? questionna-t-elle.

- Oui.

- Et si... si jamais il s'avère être plus fort que moi, même après avoir bu la potion ?

- Je doute qu'il le puisse. Le Pur Alpha ne peut pas être plus fort que la magie. Aucun être surnaturel ne le peut.

La jeune louve se résigna et prit la fiole. Elle hocha la tête en guise de remerciement et regagna la sortie. Diana lui emboita le pas.

Arrivé dans le hall, Ayden se retourna une dernière fois vers la Lamia. Cette dernière lui avait posé une main sur l'épaule pour la retenir.

- Sache que la magie a toujours un prix ma chère, dit-elle d'un ton faussement poli, mais la jeune louve ne remarqua rien.

- Oui bien sûr, dit cette dernière exaspérée. Alors tu veux que je règle la note maintenant ?

- Non, pas pour l'instant. Mais sache que lorsque le moment viendra, alors je viendrai réclamer mon dû.

Les dernières paroles résonnèrent dans la tête de Ayden comme un dernier avertissement. Cette sensation la fit frissonner et elle en eut la chaire de poule. Silencieusement, elle opina du chef et rejoignit la grande porte. Elle quitta l'établissement, laissant Diana au milieu du hall.

- Alors ? Comment s'est passé ton rendez-vous ? demanda une des Lamia qui arriva derrière Diana.

- Bien. Je dirais même plus que bien.

La chef des Lamia ne quitta pas la porte des yeux, comme si elle essayait de percevoir l'avenir au delà du mur de marbre.

- Tout ce que j'ai fais a été de lui raconter ce qu'elle voulait entendre. Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre.

- Et quand elle découvrira que tu lui as menti ? demanda la Lamia.

Diana pouffa, bien trop fière de constater que son plan marchait à merveille.

- Quand elle le découvrira Olga, il sera trop tard. Tu sais bien que la magie a toujours un prix.

Elle se retourna vers sa compagne, le sourire aux lèvres.

- Il en va de notre survie après tout, dit-elle.

Son amie Olga opina du chef avant de s'éloigner. Diana lança un dernier regard vers la porte close, son sourire malicieux s'élargissant.

***

  Au même moment, de l'autre côté de la ville, Grégoire quitta la bibliothèque. Son sac à dos posé sur ses épaules, chargé du vieux livre et du parchemin que le bibliothécaire lui avait prêté.

Soudain, une odeur étrange lui frôla les narines. Une odeur de chaire morte qu'il avait malheureusement lu quelque part.

Ainsi, sans aucune hésitation, il laissa son pouvoir de Diurne l'envahir, sentant sa force se décupler. Ses yeux virèrent au rouge, tandis que ses canines s'allongèrent. Grégoire était prêt à se défendre, mais il ignorait toujours qui était son mystérieux observateur.

Il continua alors sa marche le long de la rue déserte, sans jamais se retourner. Toutefois, il sentait que quelque chose, ou mieux quelqu'un, le suivait.

Le soleil commençait tout juste à disparaître derrière les hautes collines, laissant les ombres envahirent lentement Embursville.

Le jeune vampire tourna subitement au croisement suivant, pénétrant dans une étroite ruelle, totalement enveloppée par l'obscurité. Grâce à son ouïe surnaturelle, il entendit les pas de son poursuivant se rapprocher.

Cependant, il y avait quelque chose d'étrange dans la marche du mystérieux observateur. Elle était légère, bien plus légère que la normale. Quasi imperceptible.

Grégoire leva son regard vers le haut et, après avoir remarqué qu'un petit balcon se trouvait juste au dessus de sa tête, usa de sa force vampirique pour sauter. Il atterrit sur le balcon sans le moindre bruit. Puis il reporta son attention sur la ruelle située en bas, attendant que son poursuivant se manifeste.

En effet, quelques secondes après, quelqu'un pénétra dans la ruelle. Il portait un épais sweat noir, sa tête dissimulée sous une cagoule, et une paire de jeans bleus foncés.

Le mystérieux poursuivant s'arrêta soudainement sous le balcon. Grégoire se pencha sur le bord pour voir de qui il pouvait s'agir. Toutefois, malgré sa vision de vampire, qui lui permettait de voir dans l'obscurité de la ruelle, la cagoule couvrait entièrement la tête de l'inconnu.

- Je sais que tu es là, cria-t-il. J'ai besoin de te parler.

Grégoire ne bougea pas.

- Pour m'attirer dans un piège ? Sûrement pas ! pensa le jeune vampire.

- Écoute, je ne veux pas te faire de mal, poursuivit l'inconnu. J'ai vraiment besoin de te parler.

Toujours rien. La ruelle enneigée resta vide et sombre.

- Ça concerne Elyna, soupira-t-il.

Grégoire resta bouche bée, mais il ne quitta pas sa cachette.

- Elle est en danger, continua l'homme mystérieux. Ceux qui en ont après elle ne s'arrêteront pas. Il faut qu'elle quitte la ville.

- Pour aller où ? dit soudainement le jeune vampire. À mon avis elle en a marre de continuer à fuir. Et puis pourquoi tu te préoccupes autant pour elle ?

Aucune réponse. Le mystérieux personnage capuchonné ne savait plus quoi dire. Grégoire leva légèrement le sourcil, peu étonné du fait que son poursuivant ne lui répondit pas.

- Tu as perdu ta langue on dirait.

- Écoute, je veux juste qu'elle soit en sécurité. Tu n'as pas idée de ce qu'elle a vécu.

- C'est possible. Mais je pense qu'elle est plus en sécurité avec moi et mes amis, plutôt qu'avec quelqu'un qui cache son visage sous une cagoule.

Le poursuivant soupira fortement. Il regarda autour de lui, pour s'assurer qu'il était seul dans la ruelle. Le jeune vampire, grâce à son ouïe fine, sentit son cœur battre la chamade. L'homme mystérieux paraissait inquiet. Quelque chose, ou quelqu'un, devait beaucoup l'effrayer.

- Je me fiche que tu me crois ou pas, dit-il fermement. Ils ne s'arrêteront pas avant de l'avoir tué.

Grégoire paru étonné. Visiblement, cet homme savait qu'Elyna était menacé par les Wendigos. Mais, comment pouvait-il être au courant ?

Non, impossibile. Comment être sûr que son interlocuteur n'essayais pas de le berner ? Ce dernier ne s'était pas présenté et il semblait désespéré. Sa voix et son comportement indiquaient que quelque chose ne tournait pas rond.

Les probabilités qu'il sache des Occultés étaient très réduites. Les Voyants, les lointains descendants des Occultés qui n'avaient pas hérité des pouvoirs de leurs ancêtres, étaient presque inexistants. Les humains ordinaires qui découvraient l'existence du MythWorld en revanche, finissaient à l'asile psychiatrique ou bien rejoignaient l'Ordre des Chasseurs. Cela dit c'était rare, car l'Ordre a toujours été très sélectif parmi les volontaires.

Cependant, l'homme mystérieux n'avait rien d'un chasseur, du moins en apparence. Qui était donc cet étranger ?

- Pourquoi dis-tu qu'ils ne s'arrêteront pas avant qu'elle soit morte ? demanda Grégoire. Qu'est-ce qu'il te le fait croire ?

- Parce qu'elle est une de leurs ennemis, répondit l'homme.

- Pardon ?

- Désolé, je ne peux en dire plus pour l'instant. Sache seulement qu'elle n'est pas ce que toi et tes amis croyez.

Grégoire s'apprêtait à parler, lorsque soudain le brouillard se leva, enveloppant la ruelle faiblement éclairée par les lampadaires. L'homme disparut dans la brume et le jeune vampire le chercha du regard, sans savoir où il pouvait être.

Le jeune homme prit alors son courage à deux mains et se jeta dans la ruelle. Heureusement le brouillard commençait à se dissiper.

Il regarda tout autour de lui, faisant appel à ses sens aiguisés. Le brouillard avait maintenant disparu, tout comme l'individu. Cependant, ce dernier avait laissé un indice qui avait révélé une part de son identité. Détail qui inquiéta le jeune vampire, car une seule espèce pouvait invoquer la brume.

Certes il y avait les sorcières, mais elles avaient presque toutes disparu suite aux nombreux conflits, contre l'Ordre et les autres Occultés, qui ont suivi au cours des siècles. Par conséquent, les seuls qui pouvait manipuler le clima de cette façon, étaient ceux que Elyna fuyait: les Wendigos.

***

Loin de là, aux abords du lac situé au cœur de la forêt, Sonia observait la lune qui se reflétait sur la surface gelée. Elle s'y rendait souvent depuis qu'Elias était parti. Cela faisait bientôt trois mois qu'il avait quitté le territoire de la meute, avec une équipe de ses meilleurs combattants, pour traquer les Fils du Gévaudan qui avaient réussi à s'échapper. Depuis, la louve n'avait reçu aucune nouvelle de son âme-sœur.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les bruits de pas qui arrivaient par derrière.

- Dois-je en déduire que tu n'es plus apte à défendre la meute ? dit Marcus d'un ton divertit.

Sonia se retourna vivement, surprise par son manque de prudence. Certes elle était toujours dans le territoire de sa meute, mais la prudence était tout de même de mise, surtout quand l'ennemi n'est pas loin. Notamment l'Ordre des Chasseurs.

- J'implore ton pardon Alpha, dit la jeune femme en faisant une légère révérence. J'étais en train de penser...

- Allons Sonia je t'en prie, l'interrompit Marcus. Inutile de faire recours à ses vieilles pratiques.

- Je ne fais que montrer mon respect envers toi.

- Ma chère enfant, j'ai beau avoir deux cents quatre-vingt ans, mais cela ne veut pas dire qu'il faut que les règles restent toujours les mêmes.

Sonia hocha lentement la tête, mais elle ne prononça pas un seul mot. Son esprit étant déjà bien trop occupé par autre chose.

Elle baissa son regard vers le sol, comme si elle essayait de dissimuler quelque chose à son chef. Quelque chose dont elle paraissait avoir honte.

Malheureusement pour la jeune femme, elle avait sous-estimé la puissance de son Alpha.

- Tu veux me dire ce qui te tracasse ? dit-il, toujours avec le même ton qu'il avait depuis son arrivé.

Sonia ne savait pas quoi dire.

Elle décida en fin de compte, de se retourner pour reporter son attention sur le lac gelé.

Au fond d'elle, elle ressentait le besoin de parler à quelqu'un. De révéler ce qu'il la tourmentait.

Mais à qui pouvait-elle se confier ?

Marcus se rapprocha d'elle d'un pas léger. Pas besoin de ses pouvoirs d'Alpha pour voir que quelque chose n'allait pas chez Sonia.

Il l'a connaissait depuis les années '50. Il se rappellait du jour où il l'avait trouvé dans les rues de Berlin Est, seule, triste et laissée pour morte. À l'époque la jeune Sonia n'était âgée que de dix-neuf ans.

Il avait pris soin d'elle, l'aidant à se remettre de ses blessures et à affronter ceux qui lui avait fait du mal.

- Parle-moi mon enfant, supplia Marcus d'une voix compatissante.

Sonia expira. Elle savait que Marcus n'aurait jamais renoncé. Elle le connaissait que trop bien.

- C'est à propos d'Elias.

Le silence. Personne ne prononça un mot. Seul le piaillement des hiboux, partis chasser comme toutes les nuits, résonna à travers les arbres.

- Il y a un problème entre vous ? demanda Marcus.

- Je... je l'ignore.

- Tu as des doutes sur ton lien avec lui ?

- Je le sens... distant.

Le vieil Alpha resta sans voix. Jamais il n'aurait imaginé une telle chose. Surtout venant de l'un de ses Bêta.

- Est-ce... est... cela est dû au fait qu'il est parti depuis longtemps ? balbutia-t-il.

- Non non, absolument pas, dit la jeune femme. Disons que... c'est plus vieux que ça.

Marcus haussa les sourcils, surprit et choqué par cette révélation. Lui, le chef de la meute Lune, ne c'était pas aperçu des problèmes qui rongeaient ses loups.

- Que veux-tu dire ? demanda-t-il.

Sonia ne se retourna pas. Elle ne pouvait pas montrer à Marcus son visage rayé par les larmes. Elle s'était faite la réputation d'être l'un des loups-garous les plus craint de la meute. Et montrer qu'elle n'arrivait pas à résoudre ses problèmes, aurait été un signe de faiblesse.

Elle s'essuya alors rapidement le visage, avant de faire face à son Alpha. Il se tenait droit devant elle, l'observant de toute sa hauteur. Toutefois, il y avait quelque chose dans son allure qui ne tournait pas rond. C'était comme s'il se sentait mal à l'aise pour quelque chose.

Mais Sonia ne s'attarda pas sur ce détail, car elle savait qu'il n'en aurait jamais parlé. Marcus était réputé pour être quelqu'un de stoïque. Rares étaient ceux qui savaient ce qu'il lui passait par la tête.

La jeune femme refoula ses pensées. Elle ne voulait plus affronter l'argument. Elle n'avait aucune envie de parler de ses problèmes. Elle voulait juste rester seule, mais elle savait que Marcus ne serait pas partit sans réponses. Alors, tant mieux valait-il cracher le morceau.

- Elias... c'est éloigné de moi depuis le soir où j'ai affronté la Bête, expliqua-t-elle d'une voix aussi calme que possible. Il me reproche d'avoir mis ma vie en danger pour un inconnu.

- Tu parles de Roman ?

Sonia acquiesça.

- Pour Elias il n'y avait aucune raison pour que je risque ma vie.

Marcus opina du chef. Il commençait à comprendre quel était le problème.

- Pour lui, le fait que je risque ma vie pour les autres, ce n'est pas facile, poursuivit Sonia. Il aimerait que je reste m'occuper des louveteaux et des blessés. Mais ce n'est pas ce que je veux.

- Alors qu'est-ce que tu souhaites ?

- Je veux être une louve libre, dit-elle d'une voix brisé.

Les mots résonnèrent tels des tambours dans les oreilles de Marcus. Enfin sa Bêta venait de lui révéler ce qui la tourmentait. Elle pensait ne pas être à la hauteur des espérances de son chef et, très probablement, de toute la meute.

Le vieux loup se rapprocha de la jeune femme pour l'enlacer. Il noua ses bras autour d'elle, lui offrant la sensation de réconfort, dont elle avait manifestement tant besoin.

- Je veux être une dominante et non plus une simple soumise. Je ne veux plus être faible.

Le vieux loup-garou grogna en s'écartant délicatement, sans lâcher sa Bêta. Il la tenait par les épaules et l'obligea à lever la tête, afin que leurs regards se croisent. Les yeux rouges et gonflés de Sonia agitèrent Marcus, qui ressentit une grande peine lui serrer le cœur.

- Tu n'es pas faible, absolument pas ! Tu es forte Sonia, plus que tu ne le crois. Depuis que je te connais, jamais une seule fois je ne t'ai vu franchir devant qui ou quoi que ce soit. Tu as toujours agit pour protéger la meute car, en tant que Bêta, c'est le rôle qui t'es attribué. Mais lorsque tu as risqué ta vie pour sauver Roman, et les nombreuses fois où tu l'as entraîné lui et ses amis, tu ne l'as pas fais par instinct. Tu l'as fais parce que tu savais que c'était ce qu'il fallait faire. Tu es une bonne personne Sonia, ne l'oublie jamais.

Les larmes reprirent à glisser sur les joues de la jeune femme. Sonia ne détacha pas son regard de celui de Marcus, mais il n'y avait plus de tristesse dans ses yeux. Une maigre victoire pour l'Alpha qui avait réussi à aider l'un des siens. Du moins pour l'instant.

Marcus lui essuya le visage et la regarda une dernière fois en lui lançant un petit sourire.

- Maintenant, toi et moi on va retourner à la tanière et nous allons organiser les derniers préparatifs pour la fête du Nouvel An.

Sonia retint un rictus avec difficulté.

- Il reste encore huit jours avant le 31 décembre Marcus, dit-elle amusée. Je pense qu'il faut d'abord penser aux préparatifs pour Noël.

- Oh allons, tu sais bien qu'il nous faut énormément de temps pour préparer la soirée de fin d'année.

La Bêta ne put plus se contenir. Il laissa échapper un fou rire, ce qui lui fit totalement oublier les problèmes qui la tourmentaient depuis un long moment.

Ainsi, les deux loups-garous quittèrent les rives gelées du lac, en direction du repaire de la meute. Là où tous les autres loups les attendaient.

***

Alors que la lune argentée et les étoiles brillantes dominaient le ciel nocturne et serein au dessus d'Embursville, les habitants regagnaient leurs demeures respectives. Les rues enneigées étaient désormais désertes, mais il y régnait une atmosphère de calme et de joie. Les ruelles étaient illuminées par les lampadaires, tandis que les toits des maisons aux alentours étaient décorées par de lumineuses guirlandes.

Cependant, du haut de l'une des collines qui entouraient la ville, il y avait quelqu'un qui observait d'un œil très attentif chaque recoin d'Embursville. Tel un rapace observant depuis les cieux son territoire de chasse, à la recherche d'une proie potentielle.

De ses grands yeux blancs, totalement privés de vie, la terrifiante créature passait comme à la loupe chaque rue, pour voir si un malheureux passant était seul et isolé. La proie idéale pour un monstre comme le Wendigo.

Avec ses larges narines il renifla l'air frais et sec de la nuit hivernale, dans l'espoir qu'il puisse sentir l'odeur d'un humain provenir de l'une des rues. Un SDF aurait fait parfaitement l'affaire,même si ce n'était pas l'idéale pour chasseur surnaturel cannibale.

Soudain, une odeur alléchante effleura ses narines. Grâce à son ouïe, le Wendigo entendit les pas d'une jeune femme. Ça devait être une caissière, car elle venait de quitter le supermarché à l'extérieur de la ville, et maintenant elle marchait seule vers sa voiture garer dans le parking.

Le monstre grogna de plus belle, retroussant ses lèvres pour mieux laisser paraître ses crocs affûtés. La bave qui dégoulinait depuis sa longue mâchoire, exposait clairement son insatiable appétit.

Impossible de résister à l'appel de la chaire fraîche et tendre des humains, surtout quand on ne se nourrit pas depuis plusieurs mois.

Le Wendigo ne pouvait se retenir ultérieurement. Ainsi, il décida de rejoindre le parking où l'attendait son dîner. Il suffisait juste d'un peu de brouillard et le tour était joué, personne n'aurait rien vu et la victime aurait enfin été entre ses griffes. Mais alors qu'il s'apprêtait à quitter son poste d'observation, une nouvelle odeur arriva à ses narines. Une odeur bien plus familière et plus intéressante.

Toutefois, la nouvelle proie n'était pas en ville, mis dans la forêt. La malheureuse victime, qu'elle qu'elle soit, venait tout juste de faciliter la tâche à l'un des plus terrifiants Occultés du MythWorld.

Un large sourire sadique se forma sur les lèvres du Wendigo qui, en deux temps trois mouvements, disparut dans une épaisse brume.

Ainsi, le sommet de la colline fut de nouveau vide, mais l'odeur du Wendigo était encore bien présente, de même que son air et ses intentions malfaisantes.

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