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Chapitre 10

  Assise sur le rebord de la fenêtre, Elyna observa la rue recouverte de l'épaisse poudre blanche hivernale.

Elle avait passé une bonne partie de la matinée à discuter avec Grégoire. Elle avait alors découvert qu'il n'était pas un simple vampire, mais un Diurne Psychique. Le jeune homme lui avait expliqué le peu qu'il savait, mais il lui avait surtout raconté de la persécution des autres vampires.

Elyna ressentit une grande peine pour lui et, par moment, elle avait de l'empathie. Elle savait parfaitement ce que le garçon vivait, car elle même était la victime de cette horrible créature qui l'avait attaqué hier soir.

Cette pensée lui provoqua un fort pincement au cœur. Elle tenta de le réprimer, mais en vain.

La jeune fille avait espérée qu'en venant dans cette ville elle se sentirait plus en sécurité. De toutes évidences, elle s'était fourvoyée. Elle portait un lourd fardeau depuis bien longtemps et, malgré toutes ses tentatives pour l'oublier, cela commençait à remonter, comme si quelque chose était en train de la déchiqueter de l'intérieur pour en sortir.

Elyna secoua violemment la tête pour essayer de tout oublier, mais cela ne servit à rien. Pire encore, plus elle tentait d'oublier plus les douloureux souvenirs qui la persécutaient s'amplifièrent.

Elle ferma les yeux et ravala un sanglot. Ses yeux commencèrent à devenir humides, mais elle retint ses larmes. Il ne fallait surtout pas paraître faible, car elle savait que dans le cas contraire, les autres auraient finis par découvrir qu'elle cachait quelque chose. Et ce secret, Elyna voulait qu'il reste tel à tout prix.

Elle inspira profondément puis, une fois sûre de ne plus craquer, elle rouvrit ses yeux et posa son regard sur la forêt de l'autre côté de la rue.

***

  - Croyez-moi mes amis, je suis tout aussi surpris que vous, dit William en s'adressant à son clan.

Depuis que le jeune loup-garou et le chasseur lui avait expliqué ce qu'il s''était passé, il avait convoqué d'urgence tout les Coyotes du quartier.

Réunis tous les membres de son clan dans le jardin derrière sa boutique, William leur avait raconté ce que sa petite-fille et lui avaient découvert. Il avait parler du Wendigo que Roman et Kevin avaient affronté la nuit précédente, générant ainsi une vague de panique et de terreur chez les Coyotes.

Roman le ressentit et son sang se glaça. En tant que loup, sentir les émotions était certes faciles, mais il n'avait jamais perçut tant de peur et de colère en même temps.

- Mais enfin c'est impossible ! cria l'un d'eux. Ces monstres ont disparus depuis longtemps.

- Je le sais mon garçon, continua le vieil homme. Mais ce jeune homme ici présent ne ment pas. Les Wendigos sont bel et bien en vie.

- Et pourquoi devrions-nous croire aux paroles d'un loup-garou ? demanda une Coyote aux cheveux rasta châtains. Je ressens sa puanteur.

Roman ferma momentanément les yeux, afin de chasser toute la peur qu'il ressentait. Puis il se redressa de toute sa hauteur et avança d'un pas.

- Écoutez, commença-t-il. Je peux comprendre que vous n'aimez pas les loups-garous, mais je ne suis pas votre ennemi.

Le fort grognement qui s'éleva de la foule ne le rassura pas. Pendant un moment il pensa faire recours à ses pouvoirs de Pur Alpha, afin de les terroriser. Toutefois, il était conscient que ça aurait probablement empirer la situation.

Il décida alors de mettre sa partie animal de côté et continua de s'adresser aux Occultés qui l'écoutaient.

- J'ignore quels peuvent être vos différents avec mes semblables, mais je suis sûr que vous préféreriez avoir des loups-garous comme voisins plutôt que des Wendigos. Je suis venu vous demandez de l'aide, pas pour combattre, mais pour me dire quels sont les points faibles de ces créatures.

Petit à petit les grognements s'estompèrent. Les Coyotes entendaient le cœur de Roman battre avec force et régularité. Ils comprirent que le garçon, même si c'était un loup, ne leur mentait pas.

- Je suis née et j'ai grandi dans cette ville, poursuivit-il. Avant je ne savais rien à propos du MythWorld et des Occultés. Mais maintenant, alors que je sais qu'il y a des créatures surnaturelles déterminées à détruire ma maison, je n'ai aucunement l'intention de fuir et de laisser Embursville et ses habitants être rayés de la carte !

Le silence tomba dans le jardin. Plus aucun grognements ne se leva. Le garçon observa un à un les personnes qui se tenaient devant lui. Il perçut de la tristesse et de la terreur dans leurs yeux.

Comprenant que personne n'aurait plus prit la parole, Roman se retourna et quitta le jardin talonné par Kevin.

Les deux compagnons traversèrent la boutique et se dirigèrent vers la sortie.

- Franchement, j'ai trouvé ton discours fantastique, dit l'archer.

Le jeune Alpha hocha la tête, mais il ne semblait pas ravi. Quelque chose semblait le tracasser et Kevin s'en aperçut.

- Qu'est-ce qu'il y a Roman ? s'enquit-il.

L'intéressé poussa un fort soupir avant de répondre.

- Je ne pense que ça a été une bonne idée de leur parler.

Kevin haussa les sourcils.

- Je ne regrette pas d'avoir dit ce que j'ai dit, s'empressa-t-il d'ajouter. Cependant, je crois que cette longue rivalité qu'ils ont avec les loups-garous les empêche d'aller de l'avant. Ils sont comme...

- Comme liés au passé, conclut le jeune chasseur.

Roman hocha lentement la tête, le regard baissé et déçu. En ce moment le garçon ne ressentait rien d'autre que tristesse et déception.

- Kevin je suis désolé, mais je ne sais pas quoi faire pour les convaincre de nous aider, dit-il à voix basse. Peut-être que je ne suis pas aussi doué que ce que je croyais.

L'archer se rapprocha de son camarade et lui posa une main sur l'épaule. Roman releva la tête et remarqua que, malgré le geste de consolation, le regard de Kevin était sévère et réprobateur.

- Ne t'avise plus jamais de dire une chose pareille ! répliqua-t-il. Tu es le Pur Alpha et quoi qu'il arrive tu es celui dont cette ville a besoin. Celui dont le MythWorld a besoin.

Le jeune loup-garou arrondit les yeux. Au départ il ne comprenait pas pour quelle raison Kevin le réprimandait ainsi. Puis, il réalisa que quelque chose le préoccupait, mais il ne parvenait pas à savoir de quoi il s'agissait.

Le chasseur secoua rapidement la tête et soupira.

- Excuse-moi je ne voulais pas lever la voix, souffla-t-il. Ce que je veux dire c'est qu'il ne faut pas te démoraliser Roman. Tu es fort et puissant, alors montre le, plutôt que de le cacher. Parce que sinon, tes ennemis en profiteront et lorsqu'ils frapperont, se sera encore plus douloureux que tu ne le crois.

Le loup-garou l'observa de haut en bas. Il savait que Kevin essayait juste de l'aider, cependant il percevait aussi qu'il lui cachait quelque chose. Mais une chose à la fois, pour l'instant il devait trouver un autre moyen d'en savoir le plus possible sur les Wendigos.

Il inspira fortement du nez puis rejoignit la porte de la boutique. Son ami chasseur le suivait à vive allure.

- Bon d'accord, dit Roman d'un ton ferme. Les Coyotes mettront trop longtemps pour décider. On va essayer de trouver une autre alternative.

- Très bien, répondit Kevin. Alors on fait quoi maintenant ?

- Appels les autres et dis-leur de nous retrouver sur l'îlot. Elyna devra être présente aussi, je ne me sens pas très rassuré a l'idée de la laisser seule.

Kevin hocha vivement la tête et commença à tapoter sur son téléphone.

Les deux amis quittèrent la boutique et commencèrent à s'éloigner du territoire des Coyotes. Roman se retourna une dernière fois et observa la rue vide.

- J'ignore ce que vous avez contre les loups-garous, mais je me chargerai des Wendigos pour tous les habitants de cette ville. Et je me fiche catégoriquement que vous soyez humains ou Occultés ! chuchota-t-il.

Sur ces derniers mots, le jeune homme reprit sa route, espérant que ses paroles soient arrivées aux oreille de quelqu'un.

***

  Cachée derrière la vitrine de la boutique de son aïeul, Joan observa les deux garçons s'éloigner.

Grâce à son incroyable ouïe elle avait entendu les mots que Roman avait prononcé avant de partir.

Elle ressentit toute la détermination du jeune homme et sa ferme décision à vouloir arrêter les Wendigos. Face à cette évidence, elle commença à se demander si d'autres loups-garous étaient comme lui. Ou bien était-ce simplement une mascarade ?

Pour la première fois elle se sentit submergée par le doute.

Non ! L'heure n'était pas aux questions sans réponses concrètes. Les Wendigos étaient toujours dans la nature, si les dires du Pur Alpha étaient vrais bien sûr.

Comment pouvoir faire confiance à une espèce rivale ? Cela faisait des siècles que les Coyotes et les loups-garous ne s'entendaient pas. Nul ne sait la véritable raison, désormais perdue et oubliée. Cependant, une chose était sûre: quel que puisse être le motif, la tension entre les deux créatures surnaturelles était bien loin de disparaître.

Un bruit de pas arracha Joan à ses pensées. Elle n'avait nul besoin de se retourner, l'odeur familière de son grand-père lui arrivant droit dans ses narines.

- Ils sont partis ? demanda ce dernier.

Joan hocha la tête en guise de réponse.

- Alors... les Wendigos sont de retour, continua le vieux Coyote.

Sa voix était distante, alors que son esprit paraissait être ailleurs. C'était comme si un douloureux souvenir était revenu le hanter.

La jeune fille ressentit la douleur de son grand-père. Malgré ses quatre-cents ans, elle avait encore du mal à ne pas être submergée par certaines émotions, notamment la douleur et la colère. Durant un court instant, elle eut l'impression de revivre le moment le plus dur de sa vie.

Cependant, ce n'était pas le moment de se remémorer le passé. Si les Wendigos étaient effectivement de retour, alors il fallait les arrêter. La survie du clan en dépendait.

- À partir de maintenant nous ne quitterons plus notre quartier et resterons en sécurité dans nos maisons.

À peine le vieil Occulté eut terminé sa phrase, Joan se retourna vers son grand-père et le dévisagea.

- Pardon ? dit-elle d'un ton ahuri.

- C'est ce que j'ai décidé et c'est ainsi que nous ferons les choses ! intervint William.

La jeune femme leva les yeux au le ciel et secoua la tête, exprimant sa désapprobation.

Le vieux Coyote regarda sa petite-fille de travers, attendant qu'elle dise ce qu'elle avait sur le cœur.

- Quoi ? continua-t-elle avec la même voix.

- Dis ce que tu veux dire, répondit William.

Joan inspira profondément puis commença à parler.

- Tu nous demande de rester caché, comme des rats dans leurs trous ! Pendant des siècles nous n'avons fait que ça face aux Wendigos, ainsi qu'avec toutes les autres créatures et, plus particulièrement, avec les chasseurs. Nous paraissons comme des faibles, mais nous sommes des Coyotes ! Des prédateurs, merde ! Pas des proies !

Les paroles de sa petite-fille frappèrent le vieil homme de plein fouet.

- La seule chose que j'attends depuis quatre siècles, c'est l'occasion de pouvoir venger notre clan, poursuivit-elle. Il est temps que les Wendigos apprennent à avoir peur et que les autres créatures surnaturelles nous respectent !

William baissa momentanément le regard.

C'était difficile à entendre, mais sa petite-fille avait raison. Depuis bien trop longtemps son peuple vivait dans la peur et l'humiliation, mais que pouvait-il faire ? Les Coyotes d'autres fois étaient très puissants, grâce à la magie et aux chamans.

Malheureusement, ces temps-là étaient révolus et les chamans, alliés des Coyotes depuis la nuit des temps, n'existaient plus.

Ou tout du moins, ils avaient presque tous disparus, mais leur nombre était tellement réduit, qu'ils étaient considérés par tous comme éteints.

Aujourd'hui, ces chasseurs surnaturels n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes. Et ça, William le savait.

Peut-être était-il grand temps que cela change ? Le moment était venu pour les Coyotes de retrouver leur force et leur vigueur ?

Non ! L'heure n'était pas au combat. Hors de question de risquer la vie de ses congénères, pas après toutes ces années à chercher un lieu tranquille où recommencer.

Toutefois, il savait parfaitement que s'il ne faisait rien, certains comme Joan auraient agit de leur propre chef. Inutile de prendre de risques.

William se dirigea vers l'une des étagères, prit un vieil agenda et le rapporta vers sa petite-fille.

- Bon voilà ce qu'on va faire, reprit le vieux Coyote. Tu vas apporter mon agenda au Pur Alpha et lui dire tout ce que tu sais sur les Wendigos.

Joan baissa momentanément les yeux sur le livre, puis reporta son attention sur son grand-père.

- Tu plaisantes ? questionna-t-elle.

Joan l'observa d'un regard noir. De tout ce qu'elle aurait pu l'entendre dire, jamais elle n'aurait imaginé cela.

- Tu me demandes de quémander l'aide d'un loup-garou ? continua-t-elle. Tu penses sérieusement que l'on doit continuer à nous rabaisser face aux autres Occultés ? Tu agis comme un faible !

À peine eut-elle terminée sa phrase, William se redressa de toute sa hauteur. Ses iris devinrent dorés et son aura de chef de clan se répandit dans toute la pièce.

Joan sentit l'air lui manquer. De plus, une étrange force sembla lui serrer l'abdomen. Elle se contorsionna de douleur et posa un genou à terre.

La pression se fit de plus en plus forte, la jeune femme n'arrivait plus à se relever.

- Je sais que mes méthodes ne te conviennent pas, mais tout ce que j'ai fait je l'ai fait pour toi, pour notre clan ! s'écria William. Je sais que tu nous crois faibles, mais c'est ce que nous sommes pour l'instant.

La voix de William était forte et profonde. D'ordinaire il ne se servait jamais de ses pouvoirs, mais sa petite-fille avait dépassée les limites.

- Je ne metterai pas la vie de nos semblables en danger, poursuivit le vieux Coyote. Alors, maintenant tu vas aller apporter cet agenda au Pur Alpha. Puis, tu vas l'aider à trouver et arrêter les Wendigos.

Joan hocha la tête silencieusement.

La pression qu'elle ressentait s'estompa petit à petit. Elle se releva lentement, mais continua de dévisager son grand-père.

De son côté, les yeux du vieux Coyote reprirent leur couleur humaine.

- Je sais que tu es fatigué de continuer de vivre ainsi, poursuivit-il avec un ton plus calme. Mais pour l'instant, nous ne sommes pas encore prêts. Alors fais ce que je te dis. S'il te plaît.

Joan n'était pas ravie de cette idée, mais elle ne voulait pas énerver ultérieurement son grand-père.

D'un air résigné et réticent elle récupéra l'agenda, se dirigea vers la sortie de la boutique, et prit le même chemin que les garçons.

Cependant, une fois sûre que personne ne la voyait, Joan jeta le petit journal au sol et fonça à toute vitesse vers l'université.

Là où le Wendigo avait été vu pour la dernière fois.

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