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Ta nouvelle maison


Un flot de population accueillit les voyageurs lorsqu'ils pénétrèrent dans Baterilla. Saphir se cachait derrière les rideaux dans le carrosse, peu habituée à voir autant de monde et son père tentait de la rassurer de son mieux en lui prenant la main. Il savait que la capitale d'Ardent n'aurait pu feindre l'indifférence devant la visite d'une délégation royale alliée. Du reste, la réaction de la foule se révélait purement pacifique, rien que quelques acclamations et autres salutations enthousiastes. Ce pays ne manquait pas de ressources et ses habitants ne souffraient d'aucun manque particulier à cette période, ce qui les rendait si chaleureux et hospitalier. Du haut de sa monture, Crystal tenait en respect les quelques curieux qui auraient voulu s'avancer un peu trop près pour voir de la famille royale.

" Dégagez le passage ! " rugissait-elle, faisant parfois ruer son cheval pour impressionner les civils.

Montblanc assurait la sécurité de l'autre côté et y allait plus pacifiquement, tout en restant ferme néanmoins. Pas question de risquer un incident. Antonio s'était assis à côté du conducteur du carrosse et observait tout ce monde avec enthousiasme. Les bâtiments étaient tantôt en bois, tantôt en pierre et on voyait des marchands vendre des rafraîchissements à tous les coins de rue. La chaleur écrasait le paysage et pour les gens du Nord, elle était d'autant plus difficile à supporter. Les chevaux même donnaient des signes évidents de fatigue. L'éclair bleu veillait à ce que son étalon demeure calme malgré tant de présences et lui murmurait des paroles d'encouragement, tout en se montrant intimidante envers les personnes ayant trop envie de s'approcher. On la dévisageait avec étonnement : il ne devait pas y avoir beaucoup de femmes chevaliers dans le secteur. Le cortège poursuivait sa route le long de l'artère principale, montant en pente de plus en plus rude vers le palais royal.

"- Père, c'est donc cela Baterilla ? demanda Saphir.

- Oui. C'est un peu bruyant, je sais mais est-ce que cela te plait ?

- Il faut que je m'habitue mais je crois que oui. Cette ville a l'air si jolie et ses habitants si gentils !

- Tant mieux parce que nous risquons d'y rester un moment.

- Peut-être même toujours, murmura la jeune femme, le regard dans le vague.

- N'y pensons pas trop pour le moment, d'accord ? Disons que ce n'est que notre maison provisoire pour une durée indéterminée, cela me parait mieux.

- C'est une bonne façon de voir les choses.

- N'oublie pas de sourire, Saphir, rappela-t-il. Je n'aime pas te demander ce genre de choses mais nous ne sommes pas chez nous et c'est la règle dans la cours du roi des rois.

- Je tâcheras de ne pas l'oublier. Y-a-t-il d'autres choses que je dois savoir ?

- Toujours mesurer tes mots. Chaque parole pourrait se retourner contre toi.

- Il vaut mieux ne pas parler alors, n'est-ce pas ?

- Quand tu peux l'éviter oui, c'est préférable. Préparons nous, nous arrivons bientôt. "

Après une longue ascension suivie par une foule impressionnante, le carrosse s'arrêta enfin devant les portes d'un immense palais, bien plus grand que celui de Skypea. Un sentiment oppressant s'empara de Saphir mais elle le fit rapidement disparaître. Elle n'avait pas le droit d'avoir peur si vite. Quand elle sortit du véhicule à la suite de son père, elle se sentit toute petite et fut contente que la foule soit accueillante, même si cela l'effrayait quelque part. Un rien pouvait peut-être les faire changer d'avis. Kalgara dirigea les tâches de chacun, la plupart du cortège devant s'occuper de l'installation des bagages et des chevaux.

" Nous serons peu à aller rencontrer le roi Roger, d'autant que ses propres gardes s'occupent déjà de la sécurité, nota le roux. Les autres, allez donc vous installer et mettre en place nos affaires. Des serviteurs vous indiqueront surement où vous devrez aller ! "

Pour participer à la rencontre, le souverain choisit, en plus de lui-même et de sa fille, son ami Montblanc ainsi que deux chevaliers pour former une arrière garde, pas plus. Antonio savait dès le départ qu'il ne serait pas du lot, il n'était qu'un simple échanson mais cela l'étonna grandement pour Crystal. La jeune femme qui était déjà descendue de sa monture ne comprenait pas non plus et s'en indigna. Elle allait demander une explication à son roi mais Montblanc lui expliqua à voix basse la chose.

" Ici, on n'a pas l'habitude des femmes chevaliers et le roi préfère t'épargner cela pour ton premier jour ici. Ne t'en fais pas, nous veillerons sur Sa Majesté et la princesse pour toi. "

La fille de Yorki comprit mais elle en éprouva une vive déception. Il faudrait qu'elle prouve sa valeur à ce monde de machos très rapidrny. Son regard se tourna vers Saphir qui la fixait aussi, avec une pointe de détresse dans les yeux. La princesse se reprit et lui adressa un sourire qui voulait dire qu'elle se montrerait courageuse, quoi qu'il puisse se passer. La brune tourna finalement le dos et avec son père et leur petite escorte, ils entrèrent dans le château, suivant un long couloir. Ils disparurent de la vue du cortège derrière la foule qui se massait aux portes. Crystal resta un moment à fixer l'endroit où ils s'étaient tenus, ayant un pressentiment qui ne lui plaisait pas. Antonio s'approcha d'elle, l'air réconfortant.

"- Ne t'en fais pas, notre amie s'en sortira très bien, je suis sûr !

- J'espère bien sinon, je les tuerai tous, ces misogynes !

- Ils vont vite apprendre à te craindre, je ne m'en fais pas pour ça ! s'amusa-t-il.

- Ils verront que le Tonnerre a laissé un héritage ! "

Pendant qu'Antonio et Crystal suivaient les serviteurs pour découvrir ce qui leur servirait de résidence durant leur séjour, les cinq nordiens arrivaient dans une salle du trône très grande en hauteur mais de dimensions plutôt modestes par rapport à ce à quoi s'attendait la princesse. La foule avait disparu, contenue par de nombreux soldats à l'entrée de la pièce. Les deux chevaliers et Montblanc restèrent en retrait en voyant l'absence de soldats plus avant, seulement des personnages royaux, sans garde ni conseiller, au nombre de quatre. Kalgara se réjouit de cet accueil simple qui permettrait d'être plus détendu qu'en présence de chevaliers ou de conseillers. Beaucoup plus détendu.

" Avancez, nobles visiteurs ! " appela le roi des rois.

Le père et la fille avancèrent puis s'inclinèrent longuement. Quand la politesse leur permit de se relever, Saphir détailla ceux qui se trouvaient face à elle. En premier lieu, le roi des rois, le fameux Roger dont émanait un charisme fou. Vêtu d'une façon guerrière, ce brun arborant fièrement sa moustache souriait avec sincérité et malgré la puissance qui se dégageait du personnage, on sentait qu'il pouvait être doux. Douceur, c'était surement le mot qui décrivait le mieux la reine Rouge, avec ses longs cheveux roux, ses yeux étincelants, sa peau pâle, ses membres fins et la chaleur humaine qui émanait d'elle. Saphir la compara à un ange en voyant son sourire et ne perdit jamais cette idée là. Un autre personnage était là, de haute taille portant une coupe frisée noire et un sourire tout aussi bienveillant, se tenant plutôt en retrait, faisant preuve d'une certaine présence quand même. Elle devait apprendre plus tard qu'il s'agissait du père de Roger, un certain Brook, roi auparavant mais qui avait laissé le trône à son brillant fils pour prendre une retraite bien méritée.

" Et voici donc le fameux prince auquel on veut me marier. "

Un frisson la parcourut quand elle le regarda. Il se nommait Ace et était le portrait craché de son père en plus jeune, avec ses cheveux bruns et les tâches de rousseur de sa mère. Musclé, charmant, des yeux séducteurs, un sourire qui avait du en attirer plus d'une, il avait tout pour plaira. Mais pas à Saphir. Quand elle le regarda, un sentiment de peur s'empara d'elle, sans qu'elle le comprenne vraiment. Le prince, sous ses airs doux, portait quelque chose d'effrayant en lui. La jeune femme sut que si elle se rapprochait de lui, elle souffrirait et il lui fallut tout son courage pour ne pas s'effondrer. Cet homme lui faisait vraiment très peur et elle ne voulait pas se lier à lui, même si elle n'avait sans doute pas le choix.

"- Bienvenue à Baterilla, mes amis ! s'exclama Roger en leur ouvrant ses bras. Je suis heureux de vous voir, j'espère que vous avez fait bonne route.

- Votre hospitalité récompense largement la longueur de la route, sourit Kalgara.

- Vous êtes vraiment trop aimable, assura le prince en lançant un long regard appuyé à Saphir auquel elle répondit par un petit sourire nerveux.

- Roi Kalgara, princesse Saphir, je vous permets de vous présenter ce malpoli qui aurait pu le faire avant, mon fils le prince Ace !

- Nous l'avions compris et nous ne nous en offensons pas, poursuivit le souverain du Nord en riant, de manière un peu forcée.

- Mais plus sérieusement, votre voyage s'est vraiment bien passé ? questionna Roger. Pas d'attaque de bandits, de bêtes sauvages ou d'intempéries en route ?

- Pas du tout, les choses se sont vraiment déroulées dans le meilleur des mondes, assura le roux. Même dans les sylves dorées.

- Parfait, parfait, cela présage de bonnes choses pour la suite. Mais voilà donc ta petite dernière, Saphir c'est bien cela ? Approche donc. "

Saphir avait une boule dans la gorge mais son père l'encouragea d'un geste discret. Elle avança donc en tenant les pans de sa jolie robe, marchant la tête haute. Elle se tenait bien droite, sans jamais oublier les bonnes manières à un seul instant. Elle s'arrêta tout près du roi des rois et se sentit vraiment toute petite. Elle aurait voulu disparaître car tous les regards étaient braqués sur elle, que ce soit le maître des lieux, la reine ou le prince. Ce dernier plus que quiconque créait un malaise chez elle.

"- Vous êtes vraiment ravissante, salua Roger.

- Je vous remercie de votre gentillesse, s'inclina-t-elle, le rouge lui venant aux joues.

- Vous ressemblez à votre mère, déclara soudain la reine en s'approchant d'elle. Je ne l'ai que peu vue mais je me la rappelle à travers vous et vous pouvez en être fière.

- Je lui ai toujours dit cela, approuva Kalgara en s'approchant à son tour.

- Je sais que vous venez d'arriver mais je préfère jouer carte sur table : j'aimerais unir nos deux royaumes en mariant mon fils à ta fille. Ils ont le même âge après tout. Mais je sais ce que tu vas dire et je l'approuve complètement, c'est pourquoi je suis d'accord pour laisser à nos enfants le temps de se connaître et de prendre une décision.

- C'était un peu brutal, fit remarquer Ace.

- Ah, ne me dis pas ce que je dois faire, toi ! râla Roger.

- Notre fils a raison, mon cher mari. Rien ne presse, laissons les respirer.

- C'est vrai, je me suis surement un peu trop pressé. Cela me semble une bonne idée...

- Ce n'est pas un mal, nous sommes d'accord sur la façon de procéder. Nous aurons l'occasion d'en reparler je présume, sauf votre respect.

- Mon vieil ami, détendez-vous un peu ! l'encouragea Roger. Il n'y a que nous ici, aucun de ces chevaliers ni de ces conseillers pompeux. N'ayez pas peur de me vexer !

- Vous restez quand même le roi des rois, seigneur Roger... Et moi le simple souverain du Lion Blanc.

- Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre ! Allez vous reposer un peu, ce soir, j'organise un grand festin en l'honneur de votre arrivée. J'espère que cela parviendra à vous détendre complètement. Sinon, j'ai des alcools qui devraient parfaitement faire l'affaire.

- J'espère que nous n'aurons pas à en arriver là, rit Kalgara. Aussi nous prenons congés, mais nous reviendrons tout à l'heure. Merci encore pour tout.

- Ce n'est rien. C'est même le moins que je puisse faire pour vous.

- Nous nous reverrons tout à l'heure, princesse, murmura Ace avec douceur.

- Oui, j'aurai plaisir à converser avec vous ! " sourit poliment la brune.

Ils gagnèrent les appartements qui leur étaient réservés durant leur séjour, escortés par quelques serviteurs. Saphir se montra peu loquace sur le chemin et son père parla donc plutôt avec Montblanc, même s'il s'inquiétait pour elle. Par moment, la jeune femme était agitée d'un très léger tremblement. Dans sa tête, elle ne faisait que revoir le prince et cela l'inquiétait. Il était charmant, parfait, mais elle ne l'aimait pas car il créait chez elle une impression de peur. Si elle se liait à lui, elle souffrirait, son instinct le lui répétait sans relâche. Une force mystique habitait le mystérieux Ace, ce qu'elle n'expliquait. Pourtant, une autre part d'elle-même murmurait qu'elle n'avait pas le choix, que ce ne serait pas si désagréable. Finalement, avant d'arriver à leur logement, son père l'emmena à l'écart pour lui parler.

"- Quelque chose ne va pas, Saphir ? Tu es toute pâle.

- La fatigue du voyage, sans doute. Et peut-être aussi... Non, rien.

- Si, il y a autre chose, je le vois bien, n'essaie pas de me tromper. Tu es toute tremblante, dis moi ce qu'il y a. Tu t'es mis une pression inutile ? C'est ma faute n'est-ce pas ?

- Non, c'est juste un pressentiment, finit-elle par avouer. Quand j'ai vu le prince, j'ai eu comme... Comme une sorte de vision. Je suis peut-être folle...

- Certainement pas. Ta mère avait le don de double vue.

- Vraiment ? s'étonna-t-elle. Alors... mère voyait l'avenir ?

- Pas aussi précisément que cela mais elle percevait des choses. Elle a toujours su qu'elle aurait trois enfants par exemple. Herb n'en a jamais parlé à personne d'autre qu'à moi mais tout ce qu'elle m'a dit s'est toujours révélé juste. Je me demandais si l'un de vous avait hérité de ce talent et il semblerait que toi, tu l'aies au moins un petit peu.

- Ce n'était pas vraiment une vision nette, précisa Saphir, choquée par ce qu'elle venait d'apprendre. Simplement un sentiment, une émotion par rapport à ce prince.

- Qu'est ce que c'était ? voulut savoir le roi.

- Il m'a fait peur, malgré son air charmant. Comme si je devais me méfier... J'ai eu l'impression que je n'avais d'autre choix que de me lier à lui... Et que j'en souffrirai.

- Hum, je ne sais que te dire. Peut-être que ce n'est qu'une sensation due à la fatigue mais peut-être que c'est sérieux. Si tu as d'autres visions de ce genre, préviens moi. Je ne donnerai pas ta main à un prince qui t'apportera le malheur. D'accord ?

- Oui. Mais je vais quand même essayer de le connaître. Il peut au moins avoir le bénéfice du doute car malgré tout il... Il reste plutôt charmant.

- C'est une bonne façon de penser. Reposons nous un peu en attendant.

- Papa. J'ai une dernière question pour toi. La magie existe réellement ?

- Oui, elle existe. Elle est présente et ce, bien plus que tu ne le penses. Rare sont pourtant les détenteurs de ce flux mystique mais ce sont des gens puissants. La magie est quelque chose que tu risques de découvrir ici à la cours, je comptais t'en parler. Nous en discuterons plus tard, nous ferions mieux de nous reposer pour le moment. La soirée risque d'être éreintante. "

Saphir approuva et ils arrivèrent dans leurs appartements, soit une aile complète du château. Le père et la fille avaient chacun leur propre chambre tandis que les autres devaient s'en partager plusieurs. Toutefois le confort restait présent pour tout le monde et c'était très appréciable. La princesse s'allongea sur un lit moelleux qui l'emporta bien vite dans les limbes du sommeil, lui faisant oublier un peu ses appréhensions concernant le fameux Ace. Lorsqu'elle se réveilla, elle était même en pleine forme et prit le temps de s'habiller correctement. Elle mit une grande robe bleue qui avait appartenu à sa mère et qui lui allait comme un gant. La brune se désolait d'avoir si peu connu Herb. Peut-être qu'elle aurait pu lui parler de ce don de double vue et savoir si sa fille en avait hérité. Avant que la soirée ne commence, Antonio et Crystal vinrent la voir dans sa chambre pour lui poser des questions, surtout à propos de ce prince.

"- Alors, alors, il était comment ? s'exclama l'éclair bleu.

- Il était plutôt beau et très poli, déclara la jeune femme, n'ayant pas envie de leur faire part de sa vision. Après, je n'ai pas vraiment eu le temps de le connaître donc c'est difficile de juger.

- Il marque déjà des points, sourit Antonio. En même temps, c'est le fils du roi des rois, il a intérêt à ne pas être qu'un type quelconque comme moi !

- Tu n'es pas un type quelconque, protesta Saphir et Crystal approuva d'un hochement de tête, si discret que personne ne le vit. Tu es notre ami !

- Enfin, je voudrais bien le voir ce prince, lança la fille de Yorki. Je sais que nos goûts sont différents alors j'aimerais me faire une opinion aussi. Je pourrais te l'analyser pour savoir s'il te convient ou pas.

- Arrête, rit Saphir. Le pauvre ! Mais tu le verras ce soir, de toute façon.

- C'est vrai, je vais enfin pouvoir venir, même si ton père m'a demandé de me faire passer pour une simple dame de compagnie quelques temps. Quelle plaie.

- C'est pour ton bien, lui sourit Antonio avec indulgence, même s'il partageait sa peine car il préférait la voir comme un fier chevalier que comme une jolie demoiselle docile.

- Ouais, enfin, on ferait mieux d'y aller, on va être en retard ! "

La soirée fut très simple, tout le monde s'installa autour d'une grande table. Puis chacun mangea et bu jusqu'à se remplir l'estomac. Saphir parla peu avec Ace car le roi Roger tenait visiblement à lui raconter plein de choses. Cela l'arrangea un peu car elle était beaucoup plus à l'aise avec le roi des rois qu'avec son fils. Crystal observait la scène de loin et jugeait que le prince n'avait rien d'extraordinaire. Pire, il lui faisait une mauvaise impression quand elle le regardait. La brune, de son côté, songeait qu'elle était arrivée dans le monde des cours royales, le vrai, et cela l'effrayait un peu. La reine Rouge fit venir des danseurs pour égayer un peu le repas. Des jeunes femmes arrivèrent et se déhanchèrent avec grâce devant l'assemblée. Une particulièrement retint l'attention de Saphir. Elle était absolument divine et bougeait avec une aisance impressionnante. Il se dégageait d'elle quelque chose de sauvage, d'indomptable et en même temps, elle avait l'air amical. Ses mouvements étaient parfaits, elle semblait avoir fait cela toute sa vie malgré son jeune âge, une vingtaine d'années probablement. Saphir applaudit sa performance plus que les autres quand Ace se pencha vers elle.

"- Voyez vous cette jeune danseuse à la chevelure noire avec la fine robe et les yeux bleus ? fit-il en désignant celle qui avait retenu l'attention de la princesse.

- Oui, je l'admire depuis tout à l'heure. Son sens du rythme est tout bonnement sans égal.

- Je la connais très bien, elle travaille au château et se nomme Sasha. Si vous le souhaitez et que cela vous fait plaisir, je peux l'attacher à votre service.

- Il me serait très agréable de la connaître et...

- Et de vous en faire une amie ? N'ayez pas peur de le dire, je ne juge pas cela inapproprié. Je m'arrangerai pour satisfaire votre bon plaisir, princesse Saphir.

- Vous êtes trop gentil avec moi, prince Ace. Je ne sais comment vous remercier.

- Ne vous inquiétez pas, vous m'offrez déjà tous les remerciements dont j'ai besoin " dit-il en la dévorant littéralement d'un regard brûlant.

De l'autre côté de la table, Crystal aurait voulu le frapper. Saphir devint absolument rouge et détourna la tête le plus poliment possible pour continuer à suivre le spectacle. Le fils de Roger était vraiment très gentil mais il la mettait quand même mal à l'aise. Peut-être avait-elle peur que ce soit une ruse et qu'il masque sa véritable personnalité ? Saphir se plongea dans la contemplation des danseurs et croisa le regard de Sasha. Cette dernière lui lança un grand sourire et se remit à enchaîner des grands mouvements avec un foulard sans manquer aucun pas. C'était sa façon de gagner sa nourriture, elle n'avait pas le droit de se rater. Son endurance lui permit de tenir jusqu'à la fin de la petite fête, très tard dans la nuit.

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