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L'apparence n'a que peu d'importance

Le temps était de plus en plus agréable au royaume d'Ardent. La chaleur s'installait petit à petit et l'ombre se faisait plus rare, comme le prétendait le proverbe. Les habitants avaient l'habitude de ce climat et on voyait petit à petit les rues devenir plus animés, remplis d'hommes et de femmes vacants à leurs occupations. Le printemps défilait à toute vitesse et un air de fête régnait dans Baterilla à l'approche de l'été. Certaines pâtisseries qu'on ne faisait pas durant certaines périodes revenaient pour le bonheur des enfants qui avaient les moyens de se les payer et de leurs parents. Pour les autres, c'était plus compliqué mais certains commerçants pratiquaient des prix vraiment très réduit.

Kalgara se trouvait sur une terrasse du palais surplombant un jardin et il mourrait littéralement de chaud. Il était assis dans un fauteuil de manière guère très royale, portant sur lui aussi peu de vêtements que l'étiquette le lui permettait. Son Nord lui manquait terriblement et pourtant, ce n'était qu'une chaude journée printanière. Il n'osait imaginer à quoi ressemblait l'été ici. Roger et Rouge se moquaient gentiment de lui tandis qu'il se resservait un énième verre d'eau.

« - Sire Kalgara, je m'excuse mais vous êtes trop drôle, sourit la reine.

- Les glaçons fondent à la chaleur, se moqua son mari.

- Je m'excuse de mon manque de manière mais je n'ai vraiment pas le choix. Dans le Nord, l'été est rarement aussi chaud que là. Je me demande comment je survivrais à votre été.

- Nous trouverons un moyen, assura Rouge. A ce propos, mon roi, je me demandais si nos invités allaient bientôt arrivés ?

- Oui, ils seront là d'une minute à l'autre.

- Qui doit venir ? interrogea Kalgara, ayant oublié ce détail.

- Personne qui ne vous soit inconnu. Il s'agit de mon premier conseiller Edward, le grand seigneur, au sens propre du terme, et de White Bay, sa femme.

- Nous voilà, mon roi ! » tonna une voix grave.

Kalgara se redressa un peu pour découvrir le fameux seigneur et sa femme. Edward mesurait plus de deux mètres, un véritable géant et son âge n'affectait en rien sa musculature importante. Quoique dégarni, une belle moustache reposait sous son nez, ayant exactement la forme d'un boomerang, du moins selon Kalgara et il s'imagina énormément de choses avec cette simple moustache qui lui rappelait ce jeu de son enfance. Il arrêta finalement de dévisager le conseiller qu'il commençait à bien connaître pour se recentrer sur sa femme qu'il avait rarement vu. Avec ses cheveux bleus, elle ressemblait un peu à Crystal et donc à Ain, mais quelque chose dans son air la rendait arrogante, peut-être par sa position sociale. Rien à voir avec l'éclair bleu mais le roi de Lion Blanc ne dit rien car il fallait rester poli après tout.

« - Veuillez nous excuser pour notre retard, s'inclina respectueusement la jeune femme.

- Vous n'êtes pas en retard, nous n'avions pas dit d'heure précise, les rassura Rouge de sa voix douce, comme elle savait si bien le faire.

- Asseyez-vous plutôt et buvez un verre ! les invita le roi des rois.

- Cela fera du bien une petite pause ! s'exclama Edward en s'installant sur un immense fauteuil, suivi par sa femme. Je ne cesse de courir partout pour aider à prévoir les logements pour les rois des autres pays, c'est un sacré travail.

- Oui, mais qui d'autre que toi pourrait s'en charger ?

- En effet, mon ami Roger. Qui d'autre que moi ? soupira le géant.

- Vous savez, roi Kalgara, s'il m'arrivait quelque chose... Et à Ace aussi... Edward serait celui qui monterait sur le trône à notre place. C'est mon plus fidèle ami.

- Ne parlez pas de cela, jeta la reine avec une froideur surprenante.

- Ce n'est guère réjouissant, approuva White Bay.

- Mais cela ne risque pas de se produire, assura Edward. Mon roi, vous êtes bien trop solide et dans le pire des cas, le prince assurerait pleinement la succession.

- Votre fille pourra m'offrir de beaux petits enfants, roi Kalgara, rêva Roger.

- N'allons pas trop vite ! s'exclama Kalgara, avant de se calmer aussitôt. Je veux dire, elle est encore jeune. Pour le nord.

- Nous comprenons parfaitement, les coutumes sont différentes d'un pays à l'autre, approuva Rouge. Nous ferions bien de nous en souvenir. Un mariage, c'est déjà un début.

- Nos enfants feraient bien d'en faire autant, n'est-ce pas mon seigneur ? grommela White Bay, les yeux au ciel.

- Vous en avez beaucoup ? Kalgara avec intérêt. Je sais que vous avez au moins trois fils mais il y a tellement de monde ici...

- Personnellement, je n'ai que trois enfants, lâcha la femme aux cheveux bleus, insinuant clairement que son mari avait eu des bâtards ailleurs. Vous avez donc raison, roi du Lion Blanc, nous avons trois enfants et tous chevaliers. Vous avez trois enfants également.

- En effet, et tous mariés, ou presque.

- Nos garçons devraient en prendre de la graine. Surtout notre ainé. Avec ce qu'il a pour lui, sans vouloir le vanter, je ne comprends vraiment pas !

- Laisse le, femme ! soupira Edward, ce qui fit taire sa compagne. Laisse-le faire les choses à son rythme, nous ne sommes pas pressés.

- En parlant de choses qui vont à leur rythme, votre famille doit-elle venir bientôt à nous, roi Kalgara ? Il me tarde vraiment de rencontrer vos autres enfants.

- Oui, reine Rouge. Il me tarde de les revoir aussi, mon héritier et ma fille ainée. J'espère que vous les aimerez autant que moi.

- De cela, nous n'en doutons pas, sourit Roger. Mais parlons un peu de choses importantes : le banquet de mariage ! Il ne faudrait pas qu'on serve n'importe quoi.

- Vous pensez vraiment que c'est si important ? demande poliment Kalgara.

- Évidemment, répondirent Edward et Roger en même temps avant d'éclater de rire.

- Ils ne changeront jamais ! » soupira Rouge avec un tendre sourire.

Kalgara espérait qu'elle disait vrai. Bien qu'il ne relâchât pas sa vigilance, la cours du sud était beaucoup plus calme que dans ses souvenirs. Il gardait en mémoire, d'il y a quelques années, un lieu où il fallait se méfier de tout le monde. Cette époque semblait bien révolue. Peut-être n'était-ce qu'une apparence ? Il gardait la tête froide, tout en se laissant aller un peu. La sensation de tranquillité qui l'envahissait n'était pas venue en lui depuis le temps où Herb était encore en vie.

Le prince Ace venait de laisser Saphir en compagnie de Sasha la danseuse et il était parti se promener dans les bois, trottant sur sa fidèle monture. Le renne se déplaçait d'un pas souple et élégant, qui ne faisait en rien regretter à son cavalier d'avoir délaissé les chevaux. Par moment, c'était agréable d'oublier un peu qu'on était le prince d'un royaume très puissant et de se prendre un temps à ne rien faire. De plus, le brun n'était pas seul pour partager ce moment de tranquillité. Sur un grand cheval noir était à ses côtés avançait celui qu'il considérait comme son meilleur ami, à savoir un blond bien fait de sa personne répondant au nom de Marco, fils aîné d'Edward et chevalier qu'on surnommait L'Invincible à cause de sa technique redoutable. Son armure bleue flamboyante faisait aussi partie de sa renommée.

« - J'ai l'impression que cela fait des années que nous ne nous sommes pas baladés tous les deux comme ça ! sourit Marco. Sans compter les chasses royales bien sûr.

- Et j'ai l'impression qu'on ne pourra pas le refaire avant longtemps. Un jour sans rien faire, c'est tellement agréable, tu ne peux pas imaginer.

- Oh si. Moi, je ne reste pas tranquillement à discuter avec une princesse, mon cher prince. Un chevalier a toujours du travail.

- Ne serais-tu pas un peu jaloux ?

- Pas du tout. Je choisirai une femme quand je le voudrais et seulement à ce moment là. De plus, sauf votre respect, il y a peu à envier d'un mariage organisé.

- Oui, c'est ce que je croyais aussi.

- Ce que vous croyiez ? C'est à dire ? Je pensais que ça ne vous plaisait pas non plus.

- Pas vraiment mais je m'y étais résigné. Après tout, il faut bien que notre famille royale perdure et j'en suis le seul héritier. C'est pareil pour toi qui es l'aîné.

- Enfin, j'ai tout de même deux frères pour assurer mes arrières. Satch se débrouillera très bien pour se trouver une femme et assurer la descendance, je lui fais confiance.

- Mais tu es l'aîné et c'est donc ton rôle, n'est ce pas ?

- Oui. Pour vous, mon prince, cela doit être une obligation alors. Vous êtes le seul enfant de nos souverains, tous les espoirs sont placés en vous.

- Voilà, tu as compris où je voulais en venir, Marco. L'idée d'un mariage ne me plaisait pas plus que cela mais je l'avais accepté, peu importe avec qui. Le roi et la reine devaient choisir pour moi et j'étais prêt à me laisser faire tranquillement.

- Je savais que vous n'étiez pas consentant dans l'affaire. Je vous connais bien.

- Oui, mais moi, je croyais me connaître un peu mieux. Et c'est là qu'il y a un mais dans l'histoire.

- Un mais ? Un imprévu, vous voulez dire ?

- Quand j'ai su que j'allais épouser Saphir du Lion Blanc, rien ne m'est venu à l'esprit puisque je ne la connaissais pas. Je n'aime pas juger les gens simplement à leur réputation, je préfère les découvrir. Quand je l'ai vu, je n'ai rien ressenti de particulier. Elle accomplissait son rôle, je faisais le mien. Mais... Quelque chose est devenu différent depuis quelques temps.

- Vous en êtes venu à la détester ?

- Non, au contraire. Je crois que je l'aime... Sincèrement.

- Si on me l'avait dit, je n'y aurais pas cru. Prince Ace, vous êtes sûr que tout va bien ?

- On ne peut mieux. C'est compliqué à expliquer mais je crois que j'ai vraiment des sentiments pour elle. Ce qui est bien, non ?

- J'imagine que c'est mieux dans un couple.

- Seulement, j'aimerais bien que l'inverse soit vrai et de cela, je ne suis pas sûr. Marco, crois-tu que la princesse Saphir m'aime ?

- Sans aucun doute. Qui ne tomberait pas sous votre charme ?

- J'espère une réponse sincère de ta part, mon ami.

- Je suis sincère, mon prince. Vous êtes beau comme un dieu et amical, votre sourire peut faire plus de ravages qu'une armée, votre avenir est radieux et sans nuage. De plus, vous êtes l'héritier du roi des rois. Comment pourrait-on rester imperméable à cela ?

- Vu sous cet angle... Mais j'aimerais bien qu'elle m'aime vraiment.

- Si j'ai bien compris, vous voulez que je vous aide à séduire la princesse Saphir ? Moi qui suis célibataire ? Mais pourquoi moi ? Je ne suis probablement pas la bonne personne.

- Tu es mon meilleur ami, Marco, ne l'oublie pas. Tu es plus qu'un frère.

- Je ne suis qu'un chevalier, aussi haut que je sois. Je ne peux pas être votre meilleur ami. Ce rôle doit revenir à quelqu'un d'un rang équivalent, comme le prince de...

- Tu vois très bien ce que je veux dire. Parfois, je me demande si on ne s'est pas rencontré ce matin. Nous nous connaissons depuis des années, pas besoin de tant de familiarités. Tu ne t'embêtes pas autant quand... Enfin, tu sais.

- J'aurais du mal à oublier les politesses, parfois. Question d'éducation.

- Et donc, tu n'as pas le moindre conseil à donner à ton prince ?

- Hum, voilà un problème épineux. En règle générale, les princesses aiment bien recevoir des cadeaux non ? Même si elle serait bien égoïste de dire que vous ne lui en offrez pas assez...

- Elle n'a rien demandé, c'est une lubie de mon père... ainsi que de moi, je l'admets.

- Bon. Dans ce cas, restez vous-même et passez beaucoup de temps avec elle. Parlez-lui de vous, cela la charmera sans doute, si ce n'est pas déjà fait.

- J'aimerais le croire mais elle semble toujours mal à l'aise en ma présence.

- Vous devez l'impressionner alors, ce qui n'a rien d'étonnant.

- L'impressionner ? Pourtant, je ne suis pas spécialement grand.

- Certes, mais regardez votre statut, votre façon d'être par rapport à la sienne. De ce que j'ai vu, la princesse Saphir est toujours sur la réserve. Peut-être qu'en lui faisant prendre confiance, elle vous aimera davantage ? Je ne sais pas, la psychologie féminine, ce n'est pas vraiment une chose de chevalier.

- Pourtant, le nord nous a emmené une femme chevalier.

- L'éclair bleu ? Hum, j'attends de la voir en action pour juger. Comme elle est la fille du Tonnerre, cela pourrait être intéressant. Si tant est qu'elle fasse le poids...

- Peut-être serait-elle capable de te battre !

- Peut-être bien, oui. Je n'y crois pas tellement mais le nord semble plein de surprises.

- Sur ce point, je suis entièrement d'accord. »

Le prince et le chevalier continuèrent leur balade un long moment, piquant parfois un petit galop dans les bois pour leur plus grand plaisir ainsi que celui de leurs montures. Malgré leur différence de classe sociale, Ace avait toujours adoré être avec Marco, un peu plus vieux que lui. Le jeune homme savait de toute façon que la famille d'Edward le géant était celle qui succéderait à la famille de Roger si celle-ci devait disparaître et cela paraissait grandement suffisant pour un rapprochement amical. Le chevalier à l'armure bleue avait toujours fait preuve d'une loyauté sans faille et le futur roi appréciait sa franchise, dissimulée sous un masque de politesse. Ce n'était pas la seule chose qu'il appréciait chez Marco d'ailleurs.

« - Dis Marco, est-ce que tu..., commença Ace, hésitant.

- Oui, mon prince ?

- Non, rien, j'ai oublié ce que je voulais dire. »

Mais il n'avait pas oublié. Marco aussi aurait aimé prendre la parole, mais il en fut incapable. Savoir que le prince aimait finalement quelqu'un le prenait par surprise. Il connaissait Ace depuis longtemps et ce dernier semblait évoluer de son côté, sans qu'il s'en aperçoive. Marco se promit d'être plus attentif à l'évolution du prince ainsi qu'à ses passions.

« Autrefois, tu n'aimais personne d'autre que moi. »

Crystal s'entraînait sur le mannequin mis à sa disposition dans la petite cour sous le regard impressionné d'Antonio. Elle ne manquait pas un mouvement et cela se voyait très bien qu'elle s'entraînait sans relâche chaque jour, sans tenir compte de la météo. Antonio qui savait à peine manier une dague l'admirait énormément, pensant qu'elle était la digne fille de son père et qu'elle l'avait surement dépassé. Il regrettait un peu l'époque où elle, Saphir et lui étaient des enfants, toujours ensemble en train de jouer mais il fallait grandir. Au moins n'étaient-ils pas séparés.

"- Antonio ! l'appela la chevalière. Est-ce que j'arrive bien à maintenir ma garde ?

- Magnifiquement ! Relève un peu plus ton bras sur la gauche peut-être et ce sera parfait.

- Je vois. Merci de tes conseils !

- De rien, Crystal. Qu'un simple échanson puisse t'aider, c'est un honneur !

- Tu es plus qu'un simple échanson, Antonio ! Tu passais ton temps à regarder les chevaliers quand tu étais petit alors tu connais bien leurs stratégies et les positions de combat. Tu es la seule personne de qui j'accepte des conseils, avec mon père bien sûr !

- Oui, admit le jeune homme avec fierté. Quand il y aura un tournoi, tu feras sensation !

- Tiens, voilà la femme en armure ! "

Crystal reconnut la voix mais ne se retourna même pas. Cela n'en valait pas la peine. Antonio au contraire fit face au groupe qui venait d'arriver, composé de chevaliers du royaume d'Ardent, n'appréciant pas spécialement qu'une femme vienne prendre un de leur poste. Surtout une femme talentueuse. Ces messieurs faisaient mine de ne rien voir de son talent, prétextant qu'on ne l'avait jamais vue dans un tournoi ou un quelconque duel public, ce qui n'était pas faux, bien que ses séances d'entraînement quotidiennes prouvaient pleinement la mesure de son talent.

Celui qui avait parlé n'était autre que le fameux Satch, chevalier particulièrement macho qu'on avait baptisé le Tombeur non seulement pour son côté dragueur mais aussi pour sa technique de combat qui consistait à faire mordre la poussière à ses adversaires avec une technique bien à lui. Ses cheveux châtains étaient coiffés en forme de banane et il arborait un sourire moqueur de même qu'une armure blanche. Son rang était assez élevé puisqu'il était le deuxième fils légitime d'Edward. Son petit frère Vista, dernier enfant officiel du géant, était pourtant le plus grand de la fratrie. Doté d'un torse musculeux, il lissait régulièrement sa moustache, se montrant toujours souriant et ses cheveux noirs étaient impeccablement coiffés. On l'appelait Double-Lame parce qu'il se battait toujours avec deux épées.

En plus de ces deux chevaliers, on en trouvait un troisième plus vieux qui avait pour surnom la Girouette à cause de son emblème mais aussi pour sa technique de combat qui consistait à bouger énormément. Il s'appelait Genzo et son visage était marqué par des cicatrices sous ses cheveux bruns et ses yeux sombres. Il était plus vieux que les deux autres, de même que le quatrième membre de la bande qui n'était pas chevalier. Il s'agissait pourtant d'une personne haut placé, en la personne de Jozz, un seigneur à la haute stature et la force musculature, ayant un visage aux traits bien marqués et des cheveux sombres bouclant. Il n'était rien de moins que le père de White Bay, la propre femme d'Edward, ce qui lui donnait une position confortable. C'était cette troupe de quatre personnes qui venait embêter Crystal et elle en avait l'habitude. C'était ainsi depuis son arrivée. Dans le Sud, du moins ici, on ne supportait pas qu'une femme puisse être chevalière.

« - Alors, femme, tu as perdu ta langue ? relança Satch.

- Elle s'entraîne, messire, osa Antonio, contenant sa colère.

- Je n'ai pas demandé à son serviteur de me répondre mais à elle, répéta le chevalier.

- Antonio n'est pas mon serviteur, répondit calmement l'éclair bleu pour la énième fois. Et comme il l'a si bien dit, je suis en plein entraînement. Cela saute aux yeux je crois.

- En effet, rit doucement Vista.

- Un entraînement pour le prochain tournoi ? demanda Jozz.

- Peut-être. Quand a lieu ce prochain tournoi ?

- Tu es chevalier et tu ne le sais même pas, soupira Genzo.

- Pardonnez-moi de ne pas avoir de connaissances assez haut placées, répondit sarcastiquement Crystal, sans s'énerver à un seul moment, à la très grande déception des hommes qui n'attendaient que ça.

- Le tournoi aura lieu pour le mariage du prince Ace et de la princesse Saphir, expliqua Vista. Il y aura de nombreuses épreuves, nous n'avons pas encore la liste complète mais seront du nombre les duels à pied, le tir à l'arc et la joute équestre, c'est certain.

- Merci, messire Vista de m'avoir prévenu. Je songerais à y participer.

- Si le roi Roger te laisse faire, nota Satch.

- Il est d'une grande bonté, je ne doute pas qu'il le fera, déclara Antonio avec aplomb.

- C'est vrai que le spectacle d'une demoiselle se ridiculisant devant toute une assemblée pourrait plaire au peuple, sourit le Tombeur. Je lui soumettrai l'idée.

- Si tant est que la demoiselle se ridiculise réellement.

- Tout dépend des épreuves, j'imagine, réfléchit Jozz.

- Écoute, ma jolie ! Ce n'est pas parce que tu es la fille du Tonnerre que tu peux te croire tout permis. Une femme ne sera jamais un aussi bon chevalier qu'un homme, peu importe son ascendance, c'est tout. C'est dans la nature.

- Je me permets de vous lancer un défi, chevalier Satch.

- Un défi ? Par une... Hahahaha ! C'est trop drôle !

- Acceptez-vous ? souffla-t-elle, le fusillant du regard.

- Euh... Bien sûr que lui, fit-il, sans être vraiment sûr. Je gagnerai quoi qu'il arrive !

- Hum, ça devient intéressant ! s'amusa Vista.

- Si je puis me permettre, chevaliers, nous avons rendez-vous avec le prince ! nota Jozz.

- C'est vrai ! se rappela Genzo. Et nous ferions mieux de ne pas être en retard.

- Très bien, allons-y ! s'exclama le châtain. On se revoit bientôt, la perdante !

- Crystal n'est pas une perdante ! gronda Antonio.

- Apprenez à ce garçon à se taire s'il veut échapper aux ennuis, souffla Vista avant de suivre les autres en direction du palais.

- Antonio, déclara la fille de Yorki après un long moment. Ne prends pas ma défense contre eux. Cela ne sert strictement à rien.

- Mais je ne peux pas les laisser te traiter comme ça !

- C'est justement ce qu'ils veulent, qu'on s'énerve ! Et je te rappelle qu'avec ta position, tu aurais pu avoir de très gros ennuis ! Ils sont des nobles !

- C'est vrai, je l'oublie parfois. Excuse-moi Crystal.

- Ce n'est pas grave, sourit-elle discrètement. Cela me fait plaisir.

- Hum, qu'est ce que tu as dit ?

- J'ai dit qu'il va falloir reprendre l'entraînement pour montrer à ces crétins qu'ils ont tort ! Je m'y remets ! Et toi, va plutôt voir si la princesse n'a besoin de rien !

- A tes ordres, chevalier Crystal ! »

Antonio partit aussitôt, toujours prêt à rendre service à son amie. Cependant, il commençait à douter de lui. Quand il la regardait, n'était-ce pas plus que de l'amitié qu'il ressentait ? La question le perturbait mais il n'osait pas en parler à la chevalière. Cette dernière se posait la question aussi mais son besoin de réponse n'était pas aussi important. Pour l'instant, elle était plus concentrée sur ce futur tournoi. Elle leur montrerait à tous ce qu'elle valait et même du haut des cieux, son père pourrait être fier d'elle.

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