Les trois étaient prêts. Sous le couvert d'un pique-nique, ils sortirent, emportant avec eux :

-Un pique-nique et un en cas chacun !

-un carnet de notes et des stylos...

-De quoi faire un peu de grimpette.

-Une corde et pas de tabouret ! conclu Luc.

Ayant tout le nécessaire, ils arrivèrent à l'orée de la forêt vers dix heures du matin. Ils appréhendaient pour la première fois l'ampleur de la tâche qui les attendait. Ils prirent soudain conscience de la folie de leur aventure mais hors de question d'abandonner ! Le monde, rien que ça, dépendait de leur réussite.

-On a pas vraiment la pression hein... soupira Luc.

Le groupe suivit le sentier de randonnée jusqu'à la lisière de la forêt non-cartographiée, elle ne possédait pas vraiment de nom, en fait, on ignorait énormément de chose sur cette forêt. Elle occupait un nombre d'hectares invraisemblablement élevé pourtant en empruntant l'unique route menant à Plouenec, il ne fallait pas plus de cinq minutes pour la quitter. Le cœur de cette forêt intrigante était interdit d'accès et barré de panneau notés "danger", "n'avancez pas" et autres "warning". Le tout ficelé de bandes jaunes et rouges. Ils ignorèrent plus ou moins superbement ces écriteaux et s'engouffrèrent plus avant dans les bois. Après deux heures de recherches infructueuses, ils mangèrent silencieusement. L'ambiance du groupe devenue maussade tandis que Luc marmonnait :

-Alors c'était à droite qu'il fallait tourner ou à gauche ?

-Le monsieur de la boutique n'avait pas dit tout droit ?! demanda Yann.

-Ça ne coûte rien d'essayer, on mange et on tente de trouver le bon parcourt. On finira par y arriver ! s'exclama Amy pour redonner espoir aux troupes.

Ce fut dans le début d'après-midi qu'ils trouvèrent une grotte. Ils surent au plus profond '=d'eux que c'était la bonne grotte. Quoiqu'un léger doute persisté. Bon, en réalité, à priori il s'agissait de la seule grotte du coin et puis un petit panneau en bois indiqué "Épreuve : Prince de goûts mêlés" alors ça ne pouvait être que la bonne grotte !

Yann venait de finir de chantonner "promenons-nous dans les bois tant que le loup n'y est pas !", ils se préparèrent à rentrer avec anxiété dans la caverne. Luc s'était approché de l'écriteau en remarquant une trace de peinture fraîche dessus quand soudain...

Un loup-garou les attaqua ! l'énorme bête poilue surgit de derrière les fourrées droit vers eux. Paniqués, ils coururent avec affolement un peu partout. Le lycanthrope se rapprochait dangereusement d'Amy, elle pouvait sentir son souffle sur sa nuque, encore une seconde de plus et le monstre pourrait refermer ses crocs sur le cou de la jeune fille ! Luc, courant plus rapidement était encore hors de porté, il cherchait activement une solution... S'écarter de la grotte n'était vraiment pas la solution idéale... On recherche des puddings magiques... La grotte doit être magique aussi, elle pourra peut-être ,nous sortirent de ce mauvais pas ! Il fit signe à Amy et Yann de se ruer vers le lieu de l'épreuve, ils y arrivèrent en hurlant.

La créature s'arrêta net devant l'entrée, elle semblait hésiter. Finalement le loup-garou gronda et se posta devant l'entrée.

-Je...! Ne savais pas qu...! que les lycanthropes étaient claustrophobes ! souffla Yann, épuisé.

-Oui bah, plus jamais tu chantes "promenons-nous dans les bois", asséna Luc

-Vous ne trouvez pas que tout dans cette forêt est démesuré ? songea Amy, les arbres sont plus grands que d'ordinaires, la taille de cette forêt est gargantuesque, les pierres sont bien grandes et même cette grotte en impose ! On peut marcher côte à côte tout les trois sans frôler les murs !

-C'est vrai, tu penses que ça peut être une influence du pudding ?!

-Je ne sais pas, peut-être...

Armés de leur torche électrique, ils avancèrent à l'intérieur de la grotte si imposante. A nouveau cette étrange odeur de sucre les pris au nez. Des relents de moisissures s'y mêlaient avec une profonde senteur de pierre humide. Une sorte de mousse, ou de lichen, bioluminescente recouvrait les parois diffusant une lumière verte. La lueur était suffisante pour qu'ils éteignent leur torche et juste assez faible pour laisser d'inquiétantes zones d'ombre. Subitement, comme dans un tas de livres et films d'actions Luc sentit une pierre visqueuse s'enfoncer sous son pied gauche. Il trébucha. Cela lui sauva la vie car une flèche enflammée se planta dans le mur devant lequel il se tenait une fraction de seconde auparavant. Plaqué au sol, il sentit une odeur de soufre lui agresser les narines alors il comprit !

-Courez ! hurla t-il, tout va prendre feu !

La matière gluante qui enduisait les murs de cette portion de l'antre de pierre s'avérait être un produit dangereusement inflammable ! la suite lui donna raison. Le feu quitta la flèche pour se répandre partout. Ils coururent plus vite que le plus rapide des marathoniens. Luc pensa alors que l'expression "avoir le feu au cul" prenait tout son sens.

Trop occupés à fuir pour la deuxième fois de la journée, ils n'entendirent pas les notes victorieuses et glauques d'un orgue résonner.

***

ET C'EST ENFIN LA FIN HOURA !!!

Ecrire avec deux chats dans les bras n'est étonnamment pas facile mais j'ai réussi à publier ce chapitre !

Bon je vais faire mon possible pour publier la fin ce soir mais cette fois je ne promets rien ! :P