Chapitre 47
Deuxième partie
C’est ce que nous fîmes. Nous la laissâmes derrière dans son élan de folie alors qu’elle se balançait d’un côté à l’autre sous l’effort de faire avancer ses jambes.
Harry et moi détachâmes notre regard et courûmes aux côtés l’un de l’autre, ses poumons de fumeur forçant pour garder sa vitesse égale à la mienne.
Nous ne nous arrêtâmes pas, même lorsque je ne pouvais plus respirer, même lorsque ma trachée et mes poumons me brûlaient, même lorsque Harry grogna sous l’effort. L’horrifiante femme ne pouvait garder notre vitesse par la faute de ses jambes, mais nous courûmes quand même jusqu’à ce que notre adrénaline diminue. Nous savions que si nous arrêtions, nous aurions pu être pourchassés et remis dans nos cellules après tout ce que nous avions fait. Alors pour ce qui avait été un miles, deux, puis trois, nous courûmes jusqu’à n’en plus être capable physiquement.
Les sacs procurés par Lori et Kelsey frappaient contre mon dos et la douleur était ressentie dans mes épaules. J’étais tentée de les laisser tomber ainsi que le fait qu’ils me ralentissaient, mais je réalisais qu’ils contenaient de l’eau, de la nourriture et de l’argent. En plus, je les avais déjà portés si loin.
‘’Ne t’arrêtes pas’’, m’encouragea Harry même s’il semblait qu’il allait prochainement avoir besoin d’une pause .
Mais aucun de nous ne s’arrêta jusqu’à ce que nous atteignîmes quelque chose dont nous ne nous étions jamais préparés pour. Loin derrière, Wickendale, mais faisant toujours partie de sa propriété se trouvait une falaise. Derrière se trouvait un ciel dégagé et le bruit des vagues.
J’hoquetais pour le moindre filet d’air lorsque nous nous arrêtâmes, essayant de retenir le peu de nourriture que j’avais ingurgité aujourd’hui. Mon pouls pulsait dans ma tête et mon front dégoulinait de sueur. Avant même de pouvoir reprendre nos forces, la question de ce que nous allions faire ensuite demanda toute notre attention.
‘’Qu’est-ce-‘’, hoquetais-je et ce fut tout ce que je réussis à dire. Harry laissa ses mains sur ses cuisses et se pencha vers l’avant, ses yeux fermés alors qu’il tentait de reprendre son souffle.
Ayant finalement la capacité de respirer le plus normalement possible, j’examinai le récif. Il se contorsionnait faisant en sorte que tous les chemins menaient à l’institution. Il n’y avait aucun moyen de s’en sauver, sauf d’aller plus loin, de l’autre côté et dans l’eau inconnue.
POINT DE VUE D’HARRY
J’avais vu une tonne de choses troublantes dans ma vie, mais cette fille avec ses putains de jambes tournées vers l’arrière était d’un tout autre niveau. Le point positif était qu’elles la ralentissaient et que nous étions un bon kilomètre en avance sur elle. Il n’y avait aucune précipitation pour nous échapper de ce que cet esprit dérangé avait planifié. Mais il y avait l’urgence de mettre le plus de distance possible entre nous et les personnes qui, si elles n’avaient pas déjà commencées, allaient nous pourchasser. La seule option était de sauter.
‘’Est-ce que tu me fais confiance Rose?’’, questionnais-je lorsque j’eus repris ma respiration. Ma magnifique copine aux joues salies de terre hocha la tête. ‘’Bien sûr.’’
‘’Parfait’’, dis-je. ‘’Alors attrape ma main’’, lui demandais-je et fis face au vagues qui se trouvaient à des dizaines de mètres sous nous.
‘’Est-ce qu’on va sauter?’’, questionna-t-elle, la voix tremblante.
‘’C’est le seul moyen. Nous avons accompli tellement, un peu d’eau ne va pas nous arrêter’’, dis-je. Par contre, je ne savais pas la profondeur, s’il y avait des rochers cachés sous la surface. Nous ne pouvions plus reculer. Faire demi-tour n’était pas une option envisageable. C’était notre dernière alternative.
‘’Prête?’’, lui demandais-je et même si elle était effrayée, elle hocha la tête. Aucun de nous n’était prêt, mais rien ne pourrait nous y préparer. Sauf pour une chose. ‘’Attends’’, dis-je. Je glissai gentiment les ganses des sacs de sur ses épaules pour la départir des sacs. Je les jetai sur le rivage, en bas de la falaise. Nous allions en avoir besoin plus tard.
Je joignis ma main à la sienne, la serrant fortement afin de l’encourager. ‘’Au compte de trois’’, dis-je. Nous échangeâmes un dernier regard avant que je ne commence à compter. ‘’Un…deux…..trois’’. Sa main dans la mienne, nos pieds quittèrent le sol. Nous étions dans les airs, tombant ensemble vers l’inconnu. Le vent filait dans nos cheveux et je n’eus pas le temps de ressentir quoique ce soit. Des brides d’émotions impossibles à déchiffrer m’envahir avant que je ne sois submergé. Mon corps se refroidi en entrant en contact avec l’eau glacée. L’air fut projeté hors de mes poumons sous la force de l’impact et l’eau me fit l’effet d’une claque en pleine figure. Mais j’étais vivant. Il n’y avait pas de rochers et l’eau était suffisamment profonde.
Plutôt que de me concentrer sur la douleur, j’appréciai le soulagement qui m’envahissait, celui que mon cœur batte encore dans ma poitrine. J’accueillis avec plaisir l’eau alors qu’elle balayait mes cheveux, mouillait mes vêtements, submergeait mes bras et mes mains.
Mes mains. Elles étaient vides, Rose n’avait plus sa main dans la mienne.
Je nageai jusqu’à la surface, ma tête apparaissant et j'haletais pour une bouffée d’air. Mes cheveux collèrent à mon front et mon uniforme mouillé me rendait la tâche de rester à la surface difficile, mais ce n’était pas ce qui m’importait. Je devais trouver Rose.
‘’Rose!’’, criais-je. Elle ne se trouvait nulle part, au milieu de cet étendu d’eau avec ses vagues dangereuses. Mon cœur se serra dans ma poitrine alors que je cherchais désespérément dans toutes les directions. ‘’Rose!’’, criais-je une autre fois.
Le soulagement me submerge lorsque sa tête apparu à la surface. Elle haleta pour de l’air et toussota, mais elle allait bien. ‘’Viens ici’’, soufflais-je, nageant dans sa direction alors qu’elle nageait vers moi. ‘’Agrippe-toi bébé, tiens-toi à mon cou’’, dis-je. Elle enroula ses bras autour de moi et je maintins son corps frêle et tremblant contre moi. Nous réussîmes à rester à la surface pendant quelques minutes, nageant jusqu’au rivage. Lorsque ma main toucha la paroi, je soulevai Rose pour la faire sortir de l’eau, se laissant tomber sur le dos une fois sur la terre ferme.
Je fis de même, grimpant sur la rive et me couchant à ses côtés. Avec nos mouvements rapides et notre course sans relâche, nous n’avions eu qu’une minute ou deux. Quelques minutes, puis nous devions courir de nouveau; il nous fallait une pause. Mes yeux se fermèrent pendant un court moment, me demandant où nous pourrions aller maintenant. Le sourire qui illumina le visage de Rose, malgré tout ce que nous avions affronté, me fit apprécier le moment présent. J’oubliai l’avenir et pensai aux événements précédents.
‘’Harry?’’, demanda-t-elle.
‘’Oui?’, questionnais-je, souriant en pensant à ce qu’elle pourrait dire.
‘’Nous nous sommes évadé.’’
Ces mots, ces quatre simples mots me rendirent….heureux.
‘’Seigneur’’, dis-je. Puis je commençai à rire, Rose fit de même à mes côtés et je n’avais jamais sentis une joie aussi puissante.
‘’Nous nous sommes évadé!’’, hurlais-je, mon stupide sourire ne faisant que grandir davantage. Je me levai et pendant un instant j’oubliai la femme dérangée qui approchait le bord de la falaise, l’abominable directrice qui avait, sans aucun doute, envoyé un groupe à notre recherche et l’homme que je venais de tuer.
Parce que, présentement, ce n’était que moi et Rose. Je me penchais pour encerclais sa taille de mes bras et la soulevais. Elle couina et éclata de rire alors que je la faisais tourner dans les airs. Ses jambes s’enroulèrent autour de ma taille et nous rîmes, notre rire plus puissant que le bruit des vagues se fracassant derrière nous.
Nous allions devoir continuer à courir, trouver un endroit où dormir, il y avait plusieurs problèmes auxquels nous devrons nous attarder, mais présentement, rien de tout cela n’importait.
Parce que nous nous étions évadé de Wickendale.
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LES GENS, C'EST JUSTE HORRIBLE ! J'AI RECOMMENCÉ LES COURS ET LE PROCHAIN CHAPITRE FAIT ONZE PAGE 11! 11! 11! 11! 11 PAGES :O OMD, JE TIENS À M'EXCUSER TOUT DE SUITE POUR L'ATTENTE QUI VA SUIVRE. JE NE SAIS VRAIMENT PAS QUAND JE VAIS RÉUSSIR À LE PUBLIER :(
MAIS POUR UN POINT PLUS POSITIF, JE CROIS QUE MA MANIÈRE DE TRADUIRE S'AMÉLIORE. SI VOUS AVEZ DES CONSEILS, DITES-LES EN COMMENTAIRES (POLIMENT S'IL VOUS PLAIT) :D
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