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Chapitre 45

Je ne voyais que du noir. Dans le petit placard, il n’y avait aucune lumière. Seulement de l’obscurité. Elle était dans l’air, m’étouffant comme une couverture pendant une chaude nuit d’été. Je voulais désespérément me défaire de cette couverture et pouvoir respirer de nouveau, sortir de ce placard et retrouver Harry. Mais je ne le pouvais pas, parce que je ne savais pas où il pouvait se trouver. C’était mieux de l’attendre ici et de lui faire confiance plutôt que de me faire prendre et de ruiner notre évasion.

Alors je ne bougeai pas et attendis. Ça semblait faire des heures que j’avais agrippé le pistolet qui était à la ceinture du garde et que j’avais couru jusqu’à ce placard. Depuis ce temps, je m’étais tapie dans le coin le plus loin, derrière les vadrouilles, les balais et les sacs poubelle et j’attendais dans la noirceur suffocante.

Je ne savais pas si Harry allait bien, mais simplement que des gardes l’avaient entraîné avec eux en passant devant la porte. Je ne savais pas où il se trouvait en ce moment. Je ne savais pas avec qui il se trouvait ni  comment il allait me retrouver. Je n’étais pas certaine de savoir comment je me sentais par rapport à lui tuant un autre homme, peu importe qui il était, quelques instants plus tôt.

Mais j’étais certaine que je lui faisais confiance. S’il m’avait promis que nous allions nous échapper, j’avais espoir qu’il avait raison. Parce que je n’avais jamais rencontré quelqu’un avec autant de passion, d’intelligence et de détermination.

J’étais tout de même inquiète et le doute continuait à frayer son chemin à travers mon optimisme. Chaque petit bruit me faisait sursauter, ajoutant à ma nervosité. Mes mains étaient moites et je me sentais nauséeuse. Peu importe à quel point j’essayais de croire en mon espoir, j’étais une boule se stress. Chaque petit grincement indiquait une mort imminente et chaque pas était une vision de la punition que je devrais subir qui causait à mon cœur de rater un battement. Si quelqu’un fouillait cet endroit, j’étais de retour enfermé dans ma cellule après avoir subi une des punitions de Mme Hellman. Et nous serions prisonniers ici. Lori et Kelsey perdraient leur emploi. Ce serait une terrible catastrophe.

Des images d’Harry impuissant devant un fouet ou tremblant sous les durs courants électrique jouaient dans mon esprit, encore et encore, en plus de questions telles que : va-t-il bien? Est-il en sécurité? Avec qui est-il? Que lui font-ils? Comment allait-il revenir ici? Et que faire s’il n’y arrivait pas ?

J’espérais désespérément qu’il allait franchir cette porte pour que nous puissions ficher le camp d’ici et que mon esprit affolé pourrait enfin se calmer. Je patientai et patientai pour ce qui semblait être une éternité, mais rien ne changea. Le placard ne contenait que l’anxiété de ma respiration incontrôlable.

Mais finalement, ce qui était des heures, mais qui ressemblait à des jours, j’entendis la poignée de porte tourner. Je retins ma respiration, priant Dieu pour que ce soit Harry.

La porte s’ouvrit. Seulement pour un bref moment, tout de même suffisant pour ce qui était heureusement lui entre à l’intérieur.

J’étais pour dire son nom, de soupirer sous le soulagement. Il était ici. Il allait bien.

Mais je me retins juste une seconde avant que cela arrive. Parce que cette personne dont la silhouette a été visible pendant une fraction de seconde sous la faible lumière rouge n’était pas Harry. Mon estomac se contracta. Tout ce que je pouvais distinguer était que cette personne avait une bien plus large carrure, une plus grosse et moins bien définie. Et il n’y avait aucun signe de boucles rebelles sur le dessus de sa tête.

Je retins ma respiration et me repliai dans le coin du mur, tenant fermement le pistolet que j’avais dérobé  contre ma poitrine. L’homme sans nom entra et referma la porte derrière lui. Oh non. Oh merde.

Mon cœur battait sauvagement dans l’endroit silencieux que j’étais certaine qu’on pouvait l’entendre. C’était un autre patient, je le savais. Quelqu’un qui avait couru jusqu’ici pour échapper aux gardes comme j’avais fait. Je ne savais pas de quel aile il venait ni à quel point il pouvait être dangereux.

La noirceur revint lorsque la porte se referma complètement. Mais cette fois-ci je n’étais pas seule dans le placard.

Il ne m’avait pas encore remarqué. Tout ce qui se trouvait dans ma tête était une tonne d’insultes et d’injures qu’Harry aurait utilisé sous la panique, l’inquiétude et la peur. Je ne pouvais penser à rien d’autre que de garde ma bouche fermée et espéré qu’il allait partir. Je l’entendis respirer fortement comme s’il avait couru. J’en étais reconnaissante parce qu’il surplombait le moindre son que je pouvais faire. Et si jamais il m’entendait, sentait ma présence ou regardait autour de lui et découvrait qu’il y avait une autre fille ici, peut-être qu’il ne me ferait pas de mal. Peut-être qu’il voulait seulement s’échapper, il se cacherait pendant quelques minutes puis partirait.

Mais bientôt il devint silencieux, cette personne anonyme qui se tenait à cinq pieds de moi. Sa respiration diminua. Mon cœur tapait contre ma poitrine et j’essayais de ne pas paniquer, faisant de mon mieux pour retenir le bruit de ma respiration saccadé. J’espérais que ce serait suffisant pour passer inaperçu.

Mais soudainement, je le senti bouger. Pas physiquement, mais il y avait quelque chose dans l’air. Un changement d’atmosphère,  une rotation de présence dans la noirceur. Je bloquai ma respiration.

C’était quelque chose de petit, quelque chose que je ne pouvais pas entendre. C’était comme un mouvement de tête ou une main qu’on levait dans les airs. Mon corps commença à trembler sous la nervosité alors que je fermais mes yeux et retenais ma respiration.

Dans le silence pesant, j’entendis la peau qui glissait sur le tissu. Définitivement une rotation de tête. Et je pouvais dire par le changement de l’air qu’il s’était retourné vers moi. Il savait que j’étais ici.

Il parla dans une voix rauque et enroué, un murmure qui envoya des frissons le long de ma colonne. ‘’Je peux t’entendre respirer’’.

POINT DE VUE D’HARRY

Mes yeux papillonnaient.  Tout était embrouillé. Je me battais pour me réveiller, quelque chose d’important essayant de faire son chemin dans mon esprit embrouillé. Puis ils se refermèrent alors que je retombais dans l’inconscience. Je naviguai entre la réalité d’un étrange bureau à des rêves de Rose, des rires et des plages ensoleillées.  Lorsque je rêvais, elle arborait un maillot de bain blanc, un de ces nouveaux bikinis. Ses longs cheveux foncés cascadaient le long de son dos et elle courait sur le sable poudreux, criant et riant alors que je courais derrière elle. C’était libérateur, seulement nous deux, des gouttelettes d’eau virevoltant alors que nous passions. Puis je revins aux murs rouges d’une salle et une chaise inconfortable, mes mains derrière mon dos.

Tout redevint brouillé et je me régalais d’un cornet de crème glacé, lui tenant la main alors que nous marchions sous un ciel gris qui annonçait le début de la nuit.

Puis de retour à la réalité. Je tombais et ressortais de l’inconscience, mon esprit se battant contre les drogues qui essayaient de m’attirer. J’aurais préféré rester prisonnier de mes rêves, mais je devais me souvenir que Rose ne faisait pas vraiment partit de mon inconscience. Elle était ici, à l’extérieur de cette pièce et comptait sur moi pour la retrouver. Alors je combattis le sommeil et les drogues commencèrent à s’estomper. Les choses ne restaient pas totalement claires et ma tête semblait lourde, mais j’étais éveillé.

Les murs commencèrent à se définir. Ils étaient peints d’un rouge marron. Je relevai la tête et plissai des yeux dans mon état brumeux, discernant un vieux bureau devant moi avec un fouet reposant sur sa surface. Quelques autres tables et des chaises repoussées le long du mur. Une table était à mes côtés, une petite lampe à batterie y reposait. Ça me donnait l’impression d’une salle d’interrogation. La chaise sur laquelle j’étais assis était positionné seule au beau milieu de la pièce. J’essayai de me lever, mais en fut incapable. Mes mains étaient restreintes derrière moi, autour du métal inconfortable de la chaise. Ça ne ressemblait pas au matériel lacérant des habituelles menottes. La texture était plus dur, elle démangeait, mais était flexible. De la corde.

Où est-ce que je me trouvais ?

J’étais seul dans la pièce. Je ne savais pas qui m’avait entraîné ici ni pourquoi ou même ce qu’ils avaient l’intention de me faire subir. Mais je savais que peu importe la raison, j’allais me libérer de ces foutues cordes et allais retrouver Rose. Elle était probablement morte de peur par elle-même dans ce placard complètement noir. Si quelque chose arrivait ce serait de ma faute pour ne pas avoir été présent.

Mais elle s’évanouit de mon esprit lorsque j’entendis le ‘’clic’’ de la porte. Je ne pouvais plus contenir ma putain d’agitation lorsque Mme Hellman, elle-même, passa par la porte ce sourire fier et sûr d’elle sur ses lèvres.

‘’Tu essayais de t’échapper maintenant, était-ce le cas Harry?’’, questionna-t-elle en fermant la porte derrière elle. ‘’Toi et Rose pensiez que vous pouviez simplement vous enfuir?’’

Je ne répondis pas. Je ne savais pas ce qu’elle essayait de faire, mais je n’allais pas tomber dans son piège.

‘’Bien, ça vous prendra bien plus que l’uniforme d’un garde et une panne de courant pour sortir de cet endroit.’’

J’étais toujours assis sans expression, réprimant un sourire amusé. Savait-elle que s’était l’uniforme de son fils mort. Je voulais le lancer dans son visage si fier et ridé. Mais je me mordis la langue pour m’en empêcher. Divulguer cette information risquait de me faire plus de mal que de bien.

‘’On dirait bien qu’un de vous deux est manquant. Je n’aurais jamais pensé que tu aurais pu la laisser derrière toi. Alors dis-moi Harry, où est Rose?’’

‘’Va te faire foutre’’

Elle ricana à ma réponse, secouant la tête. Puis elle s’avança vers moi, prenant tout son foutu temps. Elle déposant une main sur l’accoudoir de la chaise, elle était à moins d’un mètre lorsqu’elle se pencha. Puis sa main atterrit avec violence sur ma joue. Fortement.

L’action me prit au dépourvu, me surprit. Venait-elle de me gifler?

Telle mère, tel fils.

‘’Dis-moi où elle se trouve’’, demanda-t-elle comme si rien n’était arrivé, comme si ma joue n’était pas rouge et ne m’élançait pas. Et ça me frustra, en plus de son arrogante présence. Alors je lui crachai au visage.

Elle se recula instantanément, passant une main sur son visage dégoûté. Pendant qu’elle ne regardait pas, je poussai contre la corde, mes poignets se tordant sous le solide nœud. Je serrai des dents et mes bras devinrent tendus sous l’effort de me dégager, écartant mes poignets avec toute la force que je pouvais procurer. Rien.

Nous nous fixèrent tous les deux avec toute la haine qu’avaient engendrée les actions de l’autre. ‘’Je vais, tu sais Harry’’, commença-t-elle, crachant ses mots comme du venin. ‘’Nous allons trouver Rose. Tous les gardes fouillent chaque recoin de cet établissement pour trouver les patients. Et si tu m’aides et me dis où je peux la trouver, ça facilitera la tâche à tout le monde. Je vous reconduirez tous les deux à vos cellules sans aucune punition.’’ Elle patienta un moment, me laissant le temps de prendre les possibilités en compte.

‘’Mais si tu refuses… il y aura de très sévères conséquences. Spécialement pour elle.’’

‘’Je ne vous dirai pas une foutue information. Même si  je le voudrais, je ne sais pas où elle est.’’

‘’Mensonge’’, dit-elle. ‘’Que penses-tu de cela, si tu ne me dis rien, je vais la déplacer dans la Ward C. Tu ne la reverras plus jamais.’’ Derrière ses mots, il y avait un sourire dérangé et sadique.

Normalement, je me serais fâché. J’aurais essayé de me débarrasser des cordes, j’aurais serré la mâchoire et aurais crié des injures et des obscénités.  Mais j’étais trop confus, trop embrouillé par les drogues dont les effets se faisaient encore ressentir. De plus, crier ne changerait rien. Ça ne lui donnerait que la satisfaction de me provoquer.

Alors j’optai plutôt pour une autre tactique. Je regardai la salle inutile, les cordes derrière mon dos et Mme Hellman. Je remarquai qu’on n’entendait rien derrière les portes. Nous étions à un endroit à l’écart de la plupart des ailes. ‘’Personne ne sait que nous sommes ici, pas vrai?’’

‘’Quoi?’’, questionna-t-elle, confuse et irritée.

‘’Les autres gardes, les employés. Vous les avez tous envoyés à la poursuite des patients qui sont, vous les savez,  enfermés dans leurs cellules afin de pouvoir me torturer et m’interroger sans que personne ne le sache.’’

‘’Ça ne fait aucun sens’’, dit-elle, repoussant ma théorie. Mais son sourire fier avait disparu. ‘’Ceci est mon institution, je peux en faire ce que j’en veux de même que pour les patients’’

‘’Non vous ne pouvez pas. Vous pensez que vous pouvez nous utiliser comme des pions dans votre petit jeu tordu, que vous pouvez vous en tirer sans problème. Mais vous savez que si un seul employé découvre ce qui se passe à Wickendale, vous allez perde votre emploi. Alors vous m’avez apporté ici, loin de tous, en secret. Vous allez me torturer loin de chacune des ailes, alors vous pourrez être le patron sans règles ni restrictions. Alors peut-être que ça fonctionnera, peut-être que vous allez arriver à faire ce que vous voulez sans que personne ne nous trouve. Mais vous n’allez pas déménager Rose, nous le savons tous les deux. Certainement, vous pourrez nous punir comme vous le voulez. Mais n’essayez pas de me faire avaler cette stupidité que vous allez mettre Rose dans une autre aile, parce qu’après quelques semaines ou mois, des personnes commenceront à réaliser qu’elle n’a pas sa place ici.’’

Mme Hellman commença à ricaner profondément. ‘’Harry, je crois que tu oublies qu’il y a d’autres options.’’

‘’Comme quoi?’’, demandais-je. ‘’Des lobotomies ? Les chirurgies du cerveau? Mme Hellman, je crois que vous oubliez que Jane a disparu la semaine dernière. Si vous tuez un de nous, comment pensez-vous que la presse va réagir par rapport à des patients en parfaite santé à Wickendale, mais qui disparaissent comme des mouches?’’

Mme Hellman avala, ses yeux cruels ne quittant pas les miens. Elle savait que j’avais raison. Elle ne pouvait rien nous faire tant que les employés connaissaient nos noms et nos visages. Elle aurait peut-être été capable d’amener Rose dans cette salle de chirurgie il y a quelques mois, mais plus maintenant. Pas après que Jane ait tout juste disparu, pas après toute cette émoi. Sinon, le pire qu’elle pourrait faire a déjà été fait. Du confinement cellulaire au fouettage en passant par la thérapie par électrochocs.  Alors je n’avais plus rien à perdre.

Et s’il y avait quelque chose qu’elle pouvait faire pour nous faire du mal à un de nous deux, quelqu’un allait le remarquer et Mme Hellman le savait. Mais ‘’Nous verrons bien’’ fut tout ce qu’elle dit en réponse, gardant son calme. ‘’Ne me sous-estime pas Harry.’’

Cette fois, c’était à moi de rire.

‘’Si tu veux bien m’excuser, je dois allez m’assurer que les gardes font leur travail’’, dit-elle.

Plutôt s’assurer qu’un employé ne la cherche pas et découvre qu’elle m’a d’attacher ici.

 Avant de quitter la pièce elle attrapa un morceau de tissu sur le bureau, marchant jusque derrière moi. ‘’Qu’est-ce que vous faites?’’, questionnais-je. Elle ne répondit pas. Avant de le réaliser, un but de tissu était enroulé autour de ma tête et attaché à l’arrière afin de que je ne puisse pas parler ou appeler pour de l’aide. C’était une foutue folle.

‘’Je reviens’’, me prévint-elle avant de quitter la pièce. Mme Hellman avait atteint un tout nouveau niveau de méchanceté. Pour qui se prend-t-elle? Personne, pas même une directrice, n’avait le droit de bâillonner leurs patients et de placer un bandeau sur leurs bouches pour leur intimer le silence. Elle ne me détestait pas seulement, c’était une façon dégoûtante de se venger pour ce que j’avais fait à son fils. Elle était une femme malicieuse avec des plans malicieux. Je n’avais par contre aucune idée en quoi ses plans considéraient et je ne voulais pas le découvrir.

Je regardais frénétiquement autour de moi pour trouver quelque chose, n’importe quoi, pour me libérer de cette foutue chaise. Je tirai et tirai sur la corde, la séparant avec toute la force que j’avais. J’essayai de la déchirer, ressentant la douleur dans ma poitrine et la sécheresse de ma gorge. Ça fatiguait mon corps en entier alors que je serrais des dents et retenais ma respiration, souhaitant qu’elle allait céder.  Le matériel s’enfonçait dans ma peau jusqu’à ce que je la sente se fendre, un peu de sang coulant de mon poignet gauche.

Ça n’avait même pas bougé. J’essayai de la rapper contre le bois de la chaise, de haut en bas pour la desserrer. Toujours rien. Fuck.

Il devait y avoir une solution, il y en avait toujours une. Il devait y avoir quelque chose.

Le briquet.

Oui, ce foutu briquet que j’avais enfoui dans ma poche avant de quitter le bureau de Kelsey. Je sentis la lourdeur du métal contre ma hanche et soufflai de soulagement qu’il se trouve encore là. Enfin un peu de chance.

Je me déplaçai afin que mes doigts touchent au tissu de mon uniforme pour l’en faire sortir.

Mes bras étaient tordus dans un angle douloureux tout comme mes hanches alors que j’avais la volonté qu’elles atteignent mon côté. La corde me lacérait et c’était soufrant, mais je devais garder en tête l’image de Rose et l’utiliser pour me dépasser.

Mes mains étaient presque dans ma poche et je serrai des dents sous la douleur et l’effort. Juste un peu plus.

J’étais certain de ne pas pouvoir bouger un centimètre de plus, mais d’une certaine manière, j’y arrivai, la douleur étant parti par la faute de la perte de sensation dans ma main. Finalement, je sentis le métal froid contre le bout de mes doigts. Je soulevai mes hanches et le briquet tomba dans ma main.

Je me rassis en soufflant, grimaçant par la faute du sang qui revenait rapidement dans ma main comme un millier d’aiguilles. Je ne perdis aucun temps et fit le geste banal d’ouvrir le briquet pour une tâche loin d’être banale et inclinai mes mains afin que la flamme lèche les cordes. Et je priai Dieu pour que le tout brûle avant que quelque chose n’arrive à Rose.

POINT DE VUE DE ROSE

Mon corps entier devint engourdi. La peur était paralysante, mon corps submergé par la crainte qui ressemblait à du ciment. Mon pouls pulsait jusque dans mes oreilles alors que je me plaquais dans le coin. Les mots murmurés jouaient en boucle dans ma tête. ‘’Je peux t’entendre respirer.’’

Il bougea avec une lenteur extrême, ne créant pratiquement aucun bruit pour ne pas déranger le silence. Ma respiration se coinça dans ma gorge. J’avais souvent été effrayé, mais jamais autant qu’en ce moment, jamais avec un danger aussi près, jamais prise dans le silence sans être capable de bouger. Et le pire était que je ne pouvais rien y faire. Si je courais, Harry ne pourrait pas me retrouver. Si j’appelais pour de l’aide, les gardes allaient l’entendre. Si je me battais, j’allais difficilement avoir une chance de gagner.

Harry aurait été capable de ce sortir d’ici, mais je n’avais pas sa force. Alors je restai là avec des larmes qui coulaient sur mes joues. Oui je tenais un pistolet dans mes mains, ais j’avais un très grand doute quant au fait que je serais en mesure de m’en servir.

‘’Qui est-ce?’’, le mâle demanda-t-il. Sa voix sonnait grossière et menaçante malgré ces simples mots. C’était familier.

Une main rugueuse toucha mon épaule et je grimaçai.

‘’Réponds-moi.’’

‘’Rose’’, murmurais-je faiblement. Il n’y avait aucune raison de rester silencieuse, peu importe qui j’étais, l’homme avait déjà fait son choix. Je pouvais le dire grâce à la confiance derrière sa voix. Peu importe ce qu’il planifiait de faire, mon nom n’allait rien y changer.

Il ria profondément, un rire graveleux que j’avais déjà entendu. Une personne que je connaissais avait ce rire. Et à ce moment, son identité m’apparut clairement. ‘’Bonjour Rosie.’’

Norman. Bien sûr, ce devait être Norman.

‘’Ici par toi-même’’, nargua-t-il. ‘’Où est Harry, Rosie? Où est ton chevalier à l’armure étincelante ?’’

J’avalai. Il s’avança plus près et je pus sentir son haleine nauséabonde. ‘’Je t’avais dit que j’allais t’avoir pour moi seul, loin de lui.’’

Je pouvais le sentir désormais, pas sur ma propre peau, mais suffisamment proche pour que mon corps se réchauffe avec la chaleur que dégageait le sien. ‘’Finalement, je te tiens où je te veux’’, dit-il, le désir qu’il avait dû contrôler pendant des mois et des mois donnant le ton à ses mots. Le manque qui lassait sa voix me fit grincer des dents.

‘’Finalement, je peux faire ce que je veux sans être interrompu’’. Ses doigts froids touchèrent mon cou et je sursautai. Je poussai sa main loin de moi, mais ça ne l’encouragea que davantage. Ses mains bougèrent et frôlèrent ma clavicule.

‘’Norman, laisse-moi’’, demandais-je d’une voix bien moins confidente que ce que j’avais espéré. Il rit simplement, trouvant de l’humour dans ma peur.

Et je décidai que j’en avais assez et que j’étais fatigué qu’il fasse cela, j’en avais fini avec lui et tous les autres qui m’utilisaient. Mme Hellman, James et maintenant Norman croyaient tous qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient à la faible Rose, m’utiliser comme leur marionnette.  Je me raclai la gorge, avec l’intention de m’évader et la nouvelle fougue présente dans mon esprit, je parlai de nouveau. ‘’Norman, lâche-moi ou bien je te tire.’’

‘’Quoi?’’, questionna-t-il, de l’amusement clairement présente dans sa voix. Ses mains continuèrent à monter le long de mon corps, arrivant au sommet de mon uniforme. Je le poussai avec une de mes mains, l’autre tenant le lourd pistolet en métal.

‘’Je ne plaisante pas Norman. J’enlève le cran de sécurité à ce moment précis.’’

‘’Whoa-oh’’, ricana-t-il. ‘’Je ne crois pas que tu vas le faire, le ferais-tu bébé? Nous commençons à peine à avoir du plaisir.’’

Ses mains continuaient de me toucher et les larmes roulaient de plus en plus abondamment sur mon visage. ‘’Norman, je le jure!’’, criais-je, me surmenant sous sa puissante présence. Je le poussais et le frappais, mais il ne voulait pas bouger. Je ne voulais vraiment pas enlever le cran de sécurité, mais alors qu’une de ses mains mouvaient en direction de ma poitrine et l’autre vers mon estomac, je ne crus pas possible de le supporter plus longtemps. ‘’Norman, je vais vraiment le faire’’, le prévins-je, fermant mes yeux. Mon doigt s’enroula autour de la détente. Tout ce qu’il cria en retour fut ‘’La ferme!’’

Je ne voulais pas le tuer, je n’avais pas la force en moi de tuer quelqu’un, mais il n’allait pas arrêter de me toucher, de me sentir, de me tripoter durement et il ne voulait pas bouger lorsque je le poussais. Je le devais à Harry de le retrouver et de nous enfuir. Et un troisième obstacle comme Norman n’allait pas venir se mettre dans notre chemin.

Je n’étais pas une meurtrière et le tuer n’était pas quelque chose que j’étais capable de faire. Mais je devais sortir d’ici. Alors je grimaçai et fermai les yeux, visant plus bas que l’endroit où ça pourrait le tuer et enlevai finalement le cran de sécurité.

La force me propulsa contre le mur et le coup résonnait dans mes oreilles avec un mélange de cris rauques. L’homme devant moi tomba vers l’arrière sur le sol, criant ce que j’avais touché. ‘’Putain, mon genou’’.

Je ne pouvais en être certaine avec le sifflement dans mes oreilles. En plus de l’adrénaline, la peur et la surprise que j’ai actuellement tirée sur quelqu’un, je pris les sacs et courus à l’extérieur. L’air plus frais était génial sur ma peau enflammé. Les gardes allaient arriver d’une seconde à l’autre après avoir entendu le coup de feu, alors je n’avais pas de temps pour l’apprécier. Pas plus que je n’avais le temps de réfléchir sur ce que je venais de faire.

Plutôt, avec deux sacs dans mes mains et un sifflement continu dans les oreilles, je m’éloignai de l’homme dans lequel je venais de mettre une balle.

POINT DE VUE D’HARRY

J’eus le plaisir de sentir l’absence de Mme Hellman pendant dix bonnes minutes. Durant ces minutes, les fils de la corde brûlaient et se défaisaient jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à l’endroit où mes deux mains étaient retenues. Je sentis la brûlure sur mes poignets disparaître lorsque la corde se sépara, de même que du soulagement. Avec un sourire que je ne pouvais réprimer, je me levai victorieusement de la chaise. Ça n’avait pris qu’un peu de sang et beaucoup de patience, mais j’étais enfin libéré des cordes.

J’étais pour enlever le morceau de tissus de mon visage, mais me stoppai. Je devais vérifier la porte avant tout. Lorsque je me levai et tournai la poignée, je réalisai que ce que je craignais s’avérait exact. J’étais embarré.

Soudainement, à quelque part d’assez loin, j’entendis un coup de feu. Une détonation résonna dans le silence des corridors. Mes yeux s’agrandirent et mes lèvres s’entrouvrirent sous l’inquiétude et la crainte. Ça ne pouvait pas être…

Avant que je ne puisse terminer l’horrible pensée, il y eu le même mouvement de poignée, mais de l’autre côté de la porte. Elle était de retour. Je courus jusqu’à mon siège et mis mes mains derrière mon dos comme un élève de seconde qui ne devait pas quitter son pupitre.

Elle ré-entra et ferma la porte derrière elle, déposant les clés sur la table. Elle sourit devant son faux espoir qu’elle avait réussis à me garder attaché. ‘’Maintenant Harry’’, commença-t-elle. ‘’Où en étions-nous?’’

Elle se retourna et je me plongeai dans ses yeux froids et sans cœur pour ce que j’espérais être la dernière fois. Je ne pouvais répondre, nous le savions tous les deux, mais elle l’avait demandé seulement pour faire un fou de moi pour son propre plaisir.

‘’Ah oui. Tu me disais que je ne pouvais rien vous faire à toi et ta petite copine comme punition. Mais je ne sais pas ce qui a pu te faire penser cela. En fait, nous venons tout juste de la trouver et elle est déjà puni.’’

Le coup de feu.

Mon cœur bondit contre mon torse. ’’Tu mens’’, dis-je à travers du tissus.

‘’Non, je ne mens pas’’, secoua Mme Hellman sa tête, souriant de satisfaction. Quelle conne. ‘’Nous l’avons trouvé quelques pièces plus bas.’’

‘’Non’’. Répétais-je. Elle marcha plus près de son pas condescendant, comme un lion qui observe sa proie.

‘’Oui Harry. Parce que tu ne voulais pas me dire ce que je voulais savoir, ils lui font subir ce que je t’avais promis qui allait arriver.’’

Il y avait quelque chose derrière ses mots sur quoi je ne pouvais mettre le doigt, quelque chose en rapport avec son habituelle confiance. Elle mentait, elle le devait.

Je devais trouver Rose et je devais le faire immédiatement pour être certaine qu’elle allait bien. Je n’allais pas partir sans elle. Si ce que Mme Hellman disait était vrai, ce devait être maintenant. Absolument maintenant.

Alors je bondis de ma chaise. Avec un mouvement vif et fluide, je la bottai derrière moi. Le regarde surpris et effrayé de Mme Hellman valait de l’or, mais je n’avais pas le temps d’en profiter.

Je serais partit en courant, mais elle m’aurait suivi, essayé de m’arrêter ou crié aux gardes de me traquer si je ne faisais rien. Rapide, être rapide.

J’envoyai ma main derrière et la refermai dans un point. Puis, tout comme avec son fils quelques heures plus tôt, je l’envoyai directement sur sa mâchoire. Je n’en étais pas fier, frapper une vieille femme de cette façon, mais nous ne parlions pas une grand-mère attentionnée et chaleureuse. À l’intérieur, elle avait quelque chose de démoniaque qui venait du plus profond de l’enfer. Et trouver Rose était la seule chose dans mon esprit à ce moment, je n’avais pas le temps de me repentir.

Je courus vers la porte et l’ouvris à la volée, sortant dans les corridors sombres de Wickendale sans un regard derrière. Je ne savais pas comment Lori avait fait en sorte d’empêcher qui que ce soit de remettre le courant, amis elle faisait un très bon travail, une lueur rouge et diffuse étant la seule chose qui éclairait le bâtiment.

Le coup de feu provenait d’un peu plus bas dans les couloirs, quelques halls devant moi et à ma gauche. Je regardai des deux côtés puis parti en courant avec toute la vitesse que je pouvais manœuvrer. Avant même de pouvoir entendre la réaction de Mme Hellman. Passant devant un garde inconscient, l’entrée d’une douzaine de portes et me glissant dans les couloirs sombres et silencieux. Je poussais contre le sol avec le plus de force et me précipitais dans les coins. C’était comme dans mon cauchemar. L’air balayait mes cheveux, ma vitesse s’accélérant jusqu’à ce que je semble avancer à la vitesse de la lumière. Mais cette fois-ci ce n’était pas une agitation empli d’adrénaline qui infusait à l’intérieur de moi. C’était une agitation nauséeuse, un surplus d’énergie inquiet et effrayé qui me poussait plus vite et plus vite.

Cette évasion avait déjà testé mes limites, mais des moments comme celui-ci les repoussent encore plus. Mes limites de douleur avaient été testées par la corde et ma limite de vitesse était testée par la rapidité à laquelle mes pieds se déplaçaient. Mais encore mieux, les limites de ma peur étaient mises au défi. Je n’avais jamais ressenti  une aussi grande peur, respiré aussi difficilement et avoir un rythme cardiaque aussi élevé. Et cette peur ressentis n’avait pas encore atteint ses limites.

Les alentours devenaient de plus en plus familiers, mais ça ne fit qu’augmenter ma panique. Ici, à cet endroit était où le garde nous avait vu.

Plus vite.

Ici était où j’avais été immobilisé par le sédatif, tous ses effets disparu depuis longtemps. J’entendis le son des gardes accourant à la source du coup de feu derrière moi, mais j’accélérai.

Puis j’y étais. La pièce, le placard dans lequel j’avais dit à Rose de se cacher. Il était devant moi, identique à quand je l’avais laissé. Sauf pour le fait que la porte était ouverte et qu’il n’y avait aucune trace d’elle. À sa place, il y avait Norman, pressant sur son genou ensanglanté. De tout, c’était la dernière chose à laquelle je m’attendais.

‘’Norman’’, demandais-je, la gorge sèche. ‘’Où se trouve Rose? Qu’est-ce qui est arrivé?’’

‘’Cette salope m’a tiré dans le genou, c’est ce qui est arrivé!’’, cria-t-il sous la douleur et la rage. Rose a tiré sur Norman?

C’est bien elle ça.

J’allais la féliciter plus tard, mais présentement la retrouver était ma priorité. ‘’Où est-elle parti?’’, questionnais-je.

‘’Comment voudrais-tu que je le sache?’’

‘’Dans quelle putain de direction est-elle partie Norman?!’’, criais-je, ma patience s’amincissant.

‘’Merde’’, grimaça-t-il sous la douleur, tenant toujours le suintement sur sa jambe. ‘’Par-là’’. Sa voix était étouffée et difficilement audible, mais je pouvais voir sa main clairement. Il pointait devant lui, vers la gauche. Ma droite. J’observai le couloir noir qui ne contenait que du silence. Puis je réalisai que Norman ne m’aurait pas divulgué cette information aussi facilement, surtout après s’être fait tiré dessus. Pas avec toute la rage qu’il a envers Rose et moi. Et je n’allais pas tomber dans son piège.

Alors je partis, allant dans la direction opposé de celle qu’il avait pointée. Et s’il y existait un Dieu au paradis, je priai pour qu’il me dirige dans la bonne direction



instagram: @narrylegends

NE ME DEMANDEZ PAS QUAND JE VAIS POSTER LE PROCHAIN CHAPITRE, JE NE LE SAIS PAS ET JE VAIS SUPPRIMER TOUS LES COMMENTAIRES QUI DISENT "LA SUITE!", "SUITE?" OU "À QUAND LA SUITE!", ILS ME TAPENT SUR LES NERFS. BONNE SOIRÉE ET POUR TOUS CEUX QUI SONT EN EXAMENS COMME MOI, BONNE CHANCE LES TANGERINES, VOUS ALLEZ VOUS EN SORTIR XX<3

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