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Chapitre 26

Point de vue Harry

Cuisiner des biscuits. James est de retour et pourrait enlever Rose à tout moment, Wickendale faisait des tests illégaux sur les patients et nous avions désespérément besoin d'un plan d'évasion ; mais nous cuisinions des putains de biscuits. J'en devenais malade de ce genre de chose, aller en thérapie, avoir des séances de groupe et le pire, cuisiner. C'est comme s'ils essayaient d'introduire du normal dans nos vies étranges et trouver une cure pour les esprits les moins incurables avec des activités de tous les jours. Mais j'étais presque certain que ça n'aiderait pas.

En plus, la moitié de nous était menottée donc peut importe ce qu'on faisait, ça ne fonctionnait pas bien et les patients ne parlaient pas fort près des fours. Ce n'était pas toujours cuisiner, heureusement, merci Dieu. Parfois c'était le bricolage, la peinture ou quelque chose du genre et stupide. Moi et plusieurs autres ne participaient pas vraiment à ces activités. Je trouvais juste une place pour m'asseoir, fumer et attendre que ça finisse.

Et c'est ce que j'ai fait encore cette fois. J'ai attrapé une chaise en plastique d'une petite table dans le coin de la ''cuisine'' pour m'asseoir, cigarette allumée entre mes doigts, inspirant la nicotine dans mes poumons et expirant en faisant des cercles de fumée dans l'air. Une employée, une femme aux cheveux foncés d'environ quarante ans, surveillait les patients et les aidait pendant que plusieurs gardes attendaient dehors prêt à entrer en cas de besoin. C'était juste elle, les patients et moi. J'entendais des brides de conversations de temps en temps, capable de comprendre des bouts de ce qu'ils disaient. Je n'ai jamais pris part à ces conversations, voyant que ces personnes étaient toutes folles, mais c'était juste intéressant d'écouter. Entendre comment ces personnes parlaient et percevoir ce qu'ils disaient. C'était comme si ce qu'ils disaient pouvait te donner un aperçu de leurs vies. Comme une femme nommée, je crois Jane, avec des yeux gris sauvages et des cheveux couleur paille. Elle était beaucoup plus vieille que moi, probablement fin trentaine.

Quand elle parlait sa voix était basse. Si un employé ou un patient disait un mot trop fort ou faisait un mouvement trop brusque, elle partait vite loin d'eux. Soit ça ou elle les fixait avec méfiance, les yeux vigilants. Juste la façon dont elle parlait nerveusement et difficilement de n'importe quoi vous en dirait beaucoup. Elle n'avait pas l'air dangereuse mais plutôt le contraire. Elle avait l'air d'avoir peur. Elle s'est probablement fait blessée, je veux dire vraiment blessée, avant qu'elle ne vienne ici. Sa tension était constemment nerveuse, mais elle aurait probablement blessé aussi n'importe qui en retour à Wickendale. Elle aurait fait quelque chose sans scrupules et fou, si elle était ici, à cette place. Ou du moins c'est ce que j'avais deviner à l'entendre parler avec ce ton tremblant et inquiétant.

Mais qu'est-ce qui définis vraiment la folie? Est-ce ton esprit ou l'esprit de la personne qui fait le jugement? Parce que tout le monde, peut importe qui tu es, peut devenir fou parfois. Il y a des fois où personne n'en sait peu ou trop. L'inconnu peut être une place effrayant, mais le connu peut l'être encore plus.

Et c'est ce qu'un psychopathe était pour moi. Quelqu'un qui en savait peu. Leurs émotions ont été drainés et leurs pensées sont devenues une lutte. Ils sont perdus, encore conscients et capables de choses terribles, mais ils sont perdus. Ils n'ont pas d'émotions ou de raisons envers leurs crimes, juste un mince déclencheur, un fantôme ou une sensation pour les allumer. Ils savent probablement différencier le bien du mal, mais un manque de sensations les laissent ignorant de comment agir sur eux. Ils sont psychopathes parce qu'ils sont violents sans cause et horribles sans explication.

Mais il y a une autre fin cependant. Ceux qui en savent trop. Ceux qui sont trop conscients des choses autour d'eux ; qui sont conscients de presque tout. Ils permettent ces choses dans leurs esprits et parfois les mangent vivant, mais les autres peuvent les aider. Ils ne sentent pas d'empathie mais ils écoutent. Ils comprennent comment imiter ce que les autres ressentent, Ils mentent, manipulent et le font de manière à ce que vous ne deviniez jamais leurs vraies intentions.

Ici il y a les deux types. Wickendale était infesté de psychopathes, de sociopathes, de maniaques vous les appellerez. Et vous pourriez dire, juste en écoutant, qui appartient à quelle catégorie.

Rose n'est tombée dans aucune d'elles, heureusement. Et j'espérais que quelqu'un écoutait aussi et nous comprendrait. Ça pouvait être n'importe qui, tant qu'il pouvait nous aider à sortir d'ici.

Mais toutes ces pensées ce sont éloignées quand j'ai regardé plus haut et réalisé que Rose avait déjà pénétré dans la salle. Elle marchait vers moi dans cet uniforme bleu hideux qu'elle réussissait à faire paraître pas si mal d'une façon. ''Salut'' lui souriai-je dès qu'elle s'était approchée.

''Salut'' répondit-elle avec un véritable sourire, avant de s'asseoir sur le sol à côté de moi. '' Donc ... tu ne cuisineras pas ?''

''Non'' répondis-je. ''J'ai l'habitude de juste m'asseoir ici et attendre que ça finisse.''

Elle me regarda d'un air narquois. ''Ce n'est pas ennuyeux ? Tu ne veux pas faire autre chose que t'asseoir ici ?''

''Non,'' répondis-je. ''Oui, mais c'est mieux que cuisiner. Pourquoi j'irais faire des biscuits avec des lunatiques qui ont probablement craché sur la nourriture ? Je veux dire, il n'y a même pas de pépites de chocolats.''

À la place de répondre, elle s'est levée. ''Pourquoi pas?'' demanda-t'elle, m'offrant sa main. J'ai pris la cigarette d'entre mes lèvres, entre deux doigts et je l'ai regardé. Je n'étais pas capable de cacher mon sourire et je savais que j'allais céder.

''S'il te plait'' supplia-t'elle. ''Tu te plains toujours que la seule chose qu'ils te laisse faire est de t'asseoir dans ta cellule et maintenant tu peux faire quelque chose et tu choisis de t'asseoir là? Sa n'a aucun sens. En plus on a encore besoin de parler aux patients.''

J'ai soupiré, prétendant être énervé, pris sa main et je me suis levé. Elle avait raison ; mon je-me-fais-des-amis d'hier ne s'est pas très bien passé. La plupart des patients auxquels nous avons parlé nous ont ignoré, crié dessus ou ont commencé à dire des choses imcompréhensibles. Nous avons peut être eu une mince exception, avec ce garçon, Damien. Au début il ne parlait pas beaucoup, mais lorsque nous allions continuer vers une autre table, il a murmuré ''Quelque chose n'est pas normal ici. Quelque chose n'est pas normal et nous devons le résoudre.'' Je n'étais pas sur si il parlait de quelque chose à propos de lui ou à propos de Wickendale, mais il parlait dans des mots que nous comprenions très bien.

Mais apparemment ce n'était pas assez pour Rose. ''Tu commences ici, je vais aller parler aux personnes là-bas.'' dit-elle. Et elle partit vers le bout d'une table au milieu de la pièce. Je me suis retourné à contre-coeur et regardé mes choix. Il y avait plus d'une douzaine de patients dans la salle, aucun qui n'avait l'air agréable. Mais j'ai remarqué Jane assise sur l'une des quelques chaises à la table, faisant une forme non-identifiable avec sa pâte.

J'ai marché vers elle et me suis mis debout à côté d'elle en prêtant attention de ne pas lui faire peur. Il n'y avait pas de rouleau à pâtisserie donc j'ai attrapé un morceau de pâte et j'ai commencé à appuyer dessus moi-même.

''Salut."

La femme m'a regardé en levant la tête tranquillement avec de gros yeux lorsqu'elle m'a vu.

"Tu es Jane, n'est-ce pas?" demandais-je tout en prétendant être occupé avec la pâte, essayant de ne pas la rendre nerveuse.

Elle répondit en un petit chuchotement "oui."

"Je suis Harry."

Elle m'a regardé et a vite redescendu la tête vers la table ne disant rien. Merde, et puis quoi maintenant? Rose était bien meilleure que moi pour ces choses là. Je veux dire, je peux facilement parler aux gens, mais pas à des gens comme ça. Avec eux tu dois faire toute la discussion et je n'étais pas bon avec les mots. Plusieurs étaient intelligents, si je ne me trompe pas, mais ce n'est pas comme si le plus intelligent des psychopathes était ici. Tous les patients dans cette pièce avaient l'air exténués et épuisés comme si ils n'avaient pas dormis depuis des semaines. Peut-être que c'était le cas.

J'ai regardé Rose pour avoir de l'aide et je l'ai vu parler avec un autre patient et ils avaient l'air d'avoir une conversation. Je sais que je suis censé faire pareil mais j'ai commencé à penser à comment j'aimais les cheveux de Rose détachés. Elle avait l'air beaucoup plus naturelle avec ses longs cheveux vagués, la couleur foncé qui faisait ressortir ses lèvres roses. Et j'ai remarqué les quelques premiers boutons de son uniforme ouverts. Pas beaucoup mais juste assez pour dévoiler le haut de ses seins. Je la regardais se pencher pour attraper un couteau en plastique pour biscuit sur la table et le tissus s'est étiré un peu plus. "Merde, c'est quoi son but?"

"Comment tu sais mon nom?" m'a dit une petite voix derrière moi.

J'ai retiré mes yeux à contre-coeur de Rose, oubliant que j'étais au milieu d'une conversation.

"Je l'ai entendu dans les alentours je crois."

"Qui?" demanda-t'elle avec une voix inquiétée. "Qui te l'a dit?"

"Personne spécifiquement, je me suis juste souvenu l'avoir déja entendu quelque part. C'était probablement juste un employé, ne t'inquiète pas."

Son corps s'est tendu quand elle regardait au loin quelque chose que je ne pouvais voir. Je pouvais à peine l'entendre quand elle parla, moins fort qu'un chuchotement. "C'était lui n'est-ce pas?"

J'ai tourné la tête directement, la fixant. "Qui?" demandais-je.

"Je ... Je ne peux pas le dire. J'ai pas envie d'en parler." Elle secoua la tête et regarda derrière la table, reculant d'un pas de moi. C'étais évident qu'elle ne répondrait plus à aucune question. Je soupirai et regardai, trouvant Rose avec une cuillère pleine de pâte à biscuit à la main, mangeant et léchant entre deux mots qu'elle disait à sa nouvelle amie. Merde, elle doit faire exprès. Elle leva la tête un moment et m'attrapa à la fixer. Je ne peux dire l'expression que j'avais parce que Rose essaya de cacher un petit sourire en regardant plus loin sachant probablement ce à quoi je pensais. Mais elle continua de lécher cette putain de cuillère et ça me rendait fou.

J'essayais de ne pas la regarder et faire quelques formes avec la pâte murmurant "Salut." à un patient de temps en temps, normalement sans réponse. Mais tout ça commençait à m'ennuyer et je décidai que j'en avais assez des taquineries de Rose donc je me dirigeai vers elle puisque "l'heure de cuisine" était presque terminée. Elle n'avait pas l'air occupée, coupant la dernière forme d'étoile. La fille avec qui elle parlait devait l'voir quittée.

"Tu m'as l'air fougueuse aujourd'hui, n'est-ce pas?"

"Fougueuse?" demanda-t'elle ayant l'air amusée par le mot, toujours la tête vers ses biscuits.

"Oui, je vois ce que tu es entrain de faire." Dis-je essayant de cacher le petit sourire dans mon visage.

Elle tourna son visage pour me regarder, me fixant avec de gros yeux, se moquant de moi. Elle emmena son doigt à sa bouche suçant le côté gauche pleins de pâte, sans arrêter de me fixer. "Que veux-tu dire Harry?"

Oh. mon. dieu. Oubliant où nous étions pour un moment, je plaçai ma main dans le bas de son dos pour l'attirer à moi mais elle tourna en vrille avant que je ne puisse descendre ma main encore plus bas. "Reviens." Je mordis ma lèvre et grognai de frustration lorsqu'elle s'éloignait. Elle tourna la tête pour me regarder et je secouai la mienne. Elle gloussa avant de prendre un plateau à biscuits et le mettre dans le four. Elle était vraiment ... confiante aujourd'hui ou peut-être qu'elle devenait plus confortable avec moi. Peut importe j'adorais ça. J'aimais tout ce qu'elle faisait. Elle était tellement sexy, tellement forte considérant tout ce qu'elle a traversée mais jolie et sensible en même temps.

Je la regardais aider les autres patients, à donner leurs biscuits aux employés jusqu'à ce que tout le monde ce soit débarrassé de leur plateau et la femme la remercia. Rose revint vers moi et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, la femme dit "Parfait tout le monde, la cuisine est terminée. Vous aurez vos biscuits demain. Sortez rejoindre vos gardes immédiatement."

Sa voix résonnait dans toute la pièce et tout le monde se dirigea vers la porte. Mais je rencontrai les yeux de Rose et lui fit un signe de la main signifiant "attend" et elle eut l'air de comprendre le message car elle s'arrêta. Je n'en ai pas encore fini avec elle.

Point de vue de Rose

La foule se dispersait en douzaines de corps se déplaçant vers la porte. Tout le monde se faufilait hors de la salle un par un mais Harry gesticulait sa main avec un petit sourire démoniaque sur ses lèvres appétissantes. Je regardai la dernière femme avec un uniforme bleu sortir de la pièce et fermai la porte derrière elle ; nous étions seuls. Même le gardien a l'air d'avoir quitté la pièce probablement par la porte du fond.

Harry se rapprocha de moi, il était à seulement quelques mètres de moi, en regardant la porte. Je ne pouvais rire à son comportement étrange. "Harry, qu'es-tu?" commençais-je à demander mais ma phrase tourna en un petit souffle lorsque je sentis son torse s'écraser sur moi, m'appuyant contre le mur froid. "Mmm" fredonna-t-il de sa profonde gorge et je pus sentir sa voix vibrer dans son torse et ses grandes mains sur ma taille.

Ce n'était certainement pas ce à quoi je m'attendais ; pas que je m'en plaignais. Le bout de son nez descendais le long de ma mâchoire laissant son souffle chaud derrière. Il sentait la pâte à biscuit et la cigarette en même temps. Ses lèvres voyageaient jusqu'à mes oreilles et je pouvais les sentir bouger lorsqu'il grogna :

"J'ai hâte qu'on sorte d'ici pour que je puisses te baiser."

Mes yeux sont devenus larges et j'haletais à ses mots sensuels ; personne ne m'avait jamais parlé de la sorte avant. Et bien, personne sauf Harry. Et je sentis une vague de chaleur monter à mes joues. Je savais qu'elles étaient probablement tachées de rouge par la façon dont Harry imprima un petit sourire irrésistible sur ses lèvres. Mais son sourire n'a pas duré longtemps car ses lèvres se sont déplacées dans mon cou, l'épongeant de forts baisers.

"Tu es tellement sexy Rose." murmura-t-il, son souffle chaud élevant encore plus de frissons sur ma peau. Avec chaque mot prononcé, je sentais mes genoux devenir de plus en plus lourd. L'effet qu'il me faisait était indescriptible et il m'avait fondant sur lui. Ma main se dirigea d'elle même dans ses épaisses boucles pendant que ses lèvres continuaient de descendre dans mon cou. Mais après d'exaltantes secondes, il pressa ses lèvres contre les miennes, ne voulant perdre aucun temps.

Elles étaient incroyablement lisses, enveloppant les miennes. Il m'embrassait intensément pendant que sa langue plongeait dans ma bouche, bougeant avec aisance. L'intense désir et l'attirance sexuelle nous a laissé sans souffle et suffoquant entre chaque mouvement de nos lèvres. La sensation était presque écrasante. Harry s'est débrouillé pour bouger son corps encore plus près et sa force me tenait debout faisant en sorte que je ne pouvais bouger un seul muscle, pas que je voulais bouger. Du tout.

Il a légèrement tirer sur ma lèvre avec ses dents et j'ai instinctivement pris fermement ses cheveux, ce qu'il eut l'air d'aimer car ses lèvres ont formé un sourire. Ses lèvres ont touché mon cou encore, embrassant et suçant ma peau. Je me sentais incroyablement bien. Ça me prenait tout pour rester silencieuse, ne voulant pas que quelqu'un entende et déboule à l'intérieur. Mais je n'avais pas à rester silencieuse encore longtemps car il se dégagea de moi. Je savais qu'il le devait, car nos gardes devaient se demander où nous étions, mais j'en voulais plus.

"Allez Rose." respira-t-il, quelques centimètres plus loin. "Je sais que tu me veux mais tu ne peux pas être sur moi maintenant, les gardes nous attendent."

J'ai secoué la tête et j'ai ri. "Je suis désolée, je ne pouvais pas résister. "

Harry gloussa et se recula me laissant dans ma position contre le mur. Il marcha jusqu'à la porte, pris la poignée mais attendit pour me l'ouvrir. Ses yeux émeraudes examinant mon corps, ce qui me fit rougir, marchant vers lui le sourire accroché jusqu'aux joues et le sien scintillant derrière moi.

Mais juste avant d'ouvrir la porte, il mit sa main sur mes fesses, qu'il serra fortement. Je poussa un petit cri de surprise et Harry gloussa derrière moi.

"Harry" sermonnai-je, mais je n'ai pas pu en dire plus que la porte s'est ouverte révélant Brian et mon garde nommé Kevin, que j'ai finalement pu apprendre, debout contre un mur plus loin. Une fois que nous étions sorti, ils prirent nos bras nous poussant dans deux directions opposées. Je jetai un dernier regard à Harry et réalisai qu'il me regardait aussi. Il me fit un clin d'oeil et ses fossettes dues à son sourire l'a rendu plus adorable que séducteur et je ne pouvais que sourire.

Une fois qu'il eu tourné le coin, je souriais encore me demandant si ce n'était pas si mal, finalement. Peut-être. Juste peut-être. Si nous pouvions survivre à Mme. Hellman et son horrible fils, nous pourrions créer notre propre "paradis" au milieu de l'enfer. Jusqu'à ce que nous sortions d'ici je pourrai découvrir ceci avec Harry, par moi-même.

Seulement lui pouvait me rendre heureuse, même juste pour un moment dans une institution psychiatrique. Toute les fois que je le voyais, mon coeur commençait à battre plus vite et mon sourire grandissait toujours un peu plus. Je savais que je tombais amoureuse de lui et j'espérais juste que lui aussi. J'étais trop perdue dans mes pensées, de ses lèvres et de ses grandes mains sur mes hanches en réalisant que nous approchions des toilettes.

"Dix minutes de douche et après c'est l'heure de manger." grommela Kevin. J'ai vite marché dans la pièce, reconnaissante qu'il n'y ait personne. Je suis entrée dans une cabine et me suis lavée rapidement. Il n'y avait ni shampooing ni revitalisant, juste une barre de savon et une serviette. Je frottai toute la crasse pour m'occuper et des pensées d'Harry ici avec moi flottait dans ma tête. Je pouvais imaginer les gouttes d'eau descendre sur son torse nu, ses bras, sur les minces courbes de ses muscles, descendant jusqu'à son "v". Je pouvais voir les petites gouttelettes sur ses lèvres se pressant contre les miennes, mes doigts glissant sur son dos musclé.

Je secouai la tête pour éloigner ses pensées, ne restant que quelques minutes pour me sécher et m'habiller. Je suis sortie rapidement de la douche et pris la serviette pour absorber le plus d'eau de mes cheveux, regardant le banc devant moi.

Si il y avait au moins quelque chose d'un peu décent à Wickendale était qu'il y avait toujours un uniforme propre sur chaque banc de douche. Nous étions supposés laisser celui sale sur le rideau signifiant qu'il devait être nettoyé, mais qui sait ; un patient pourrait facilement oublier et mettre un uniforme sale où sont les propres. Donc nous ne pouvions être sur si l'uniforme était vraiment propre.

Mais celui-ci sentait légèrement le détergent donc j'étais confiante qu'il était correcte pour le mettre. Et j'étais contente de trouver qu'il m'allait mieux, l'autre beaucoup trop grand, les employés ne se préoccupant que peu de si les femmes avait un uniforme d'homme ou si ils nous allaient.

Je suis sortie, les cheveux encore humides, prête pour que Kevin me mène à la cafétéria. En marchant j'ai remarqué un autre gros défaut de Wickendale. Tout était éloigné. Les toilettes dans une aire précise, la cafétéria du côté opposé, le bureau de l'infirmière d'un côté totalement différent. Comme s'ils ne voulaient pas trop de personnes dans une même aire, comme s'ils essayaient de séparer les gens d'entre eux.

Pensant à ça, un autre gros problème de Wickendale pouvait être vu à la fin du couloir ; Mme. Hellman. Elle regardait droit au loin. Lorsqu'elle marchait, ses yeux ne me rencontrèrent jamais. C'était comme si j'étais invisible et j'espérais que c'était parce qu'elle se sentait coupable de m'avoir enfermé ici. Ne voulant pas regarder ce qu'elle a fait.

Mais je la regardais. Et pour certaines raisons, bien que James ait fait des actions beaucoup plus terrifiantes, je détestais Mme. Hellman autant que je pouvais la détester. Ils étaient tous les deux affreux, mais quelque chose à propos de Mme. Hellman déclenchait une colère que je n'avais jamais ressenti. Et ça m'alimentais encore plus lorsqu'elle passa à côté de moi. Parce que c'est à ce moment que je vis l'égratignure dans son visage. Elle débutait de sa pommette jusqu'à sa lèvre supérieure et elle était creuse. Elle l'avait probablement fait elle-même ou quelqu'un d'autre lui avait fait. Mais elle me blâmait, disant que je l'avais "attaqué", bien que je ne l'avais pas fait, mais j'en rêvais. Mais Kevin me poussa juste avant que j'en eu la chance, m'emmenant seulement un couloir plus loin, atteignant la cafétéria. J'y suis entrée et aperçus Harry, attendant sur sa chaise habituelle. Je marchai jusqu'à lui rapidement, m'asseyant sur la chaise juste à côté de lui. "Salut." m'accueillait-il, me glissant un baiser rapide sur la joue.

"Salut." souriais-je. "Donc, ce sera quoi aujourd'hui? Les cartes ou Clue?"

"Hmm" pensait-il. "Aucun." Et il se leva, marchant vers la table remplie de jeux contre le mur. Je le regardais observer les jeux, décidant finalement d'un jeu de société que je ne pouvais identifier de loin. Mais en s'approchant, je pus lire les lettres imprimées : échecs.

Il s'assit et plaça la boite sur la table, les pièces de jeux jacassant sur la table.

"Harry, je vais être honnête avec toi, je n'ai aucune idée de comment jouer à ce jeu."

"Ne t'inquiète pas, je vais t'apprendre." dit-il.

Après avoir bougé ma chaise de l'autre côté de la table, installée pour jouer proprement, nous passions une bonne heure sur le jeu. Ça me prit un moment pour comprendre les pièces et la stratégie. Donc nous avons joué trois fois pour me faire comprendre le fonctionnement et lorsque nous avons joué la dernière partie, pour vrai, j'ai gagné.

"Comment pour l'amour de dieu peux-tu être aussi bonne aux jeux de sociétés?" dit Harry une fois que nous avions terminé.

"Je sais pas" répondis-je replaçant ma chaise près de lui. "C'est un de mes nombreux talents."

Je me suis assise à côté de lui et plaçai ma tête sur son épaule. C'était bien de faire ça sans les gardes qui nous fixait, maintenant que nous étions deux patients, ils n'avaient pas l'air de s'en soucier.

"Quels sont tes autres talents?" me demanda-t-il.

"Je rigolais"

"Je sais" gloussa-t-il. "Mais encore?"

"Mmm" dis-je, essayant de penser. "J'aime dessiner, donc j'imagine que c'en est un. Et j'ai joué du piano quand j'étais plus jeune si ça compte."

"Le dessin et le piano" conclut-il en inclinant la tête en approuvant.

"Et toi?"

"Je n'ai aucun talent" dit-il simplement.

"Oh allez Harry, tu dois avoir quelque chose."

Il secoua seulement la tête.

"Ok, d'accord. Des passes-temps alors?"

Il était assis, pensant un moment et répondit "J'aime écrire. Quand j'étais plus jeune, j'avais ce genre de journal où j'y écrivais tous les jours, juste pour mettre mes pensées sur papiers."

Écrire. D'une façon, ça lui correspondait parfaitement. Il essayait de le cacher mais il était si charmant et poétique, si intelligent. Je pourrais l'imaginer, assis ici penché sur son journal, écrivant soigneusement ses pensées et évènements. Et soudainement, je voulais lire ce journal plus que tout.

"L'as-tu encore?" lui demandais-je.

"Le journal? Non. Je l'ai déchiré. J'avais tellement de lettres à propos d'Emily là-dedans, quand j'ai découvert qu'elle était partie, je l'ai déchiré en petits morceaux. "

Mon coeur me fait mal pour lui toutes les fois qu'il me parle d'elle. Et ce qui était pire, c'était que son tueur était dans cette pièce tous les jours.

"Tu devrais commencer un nouveau journal." lui suggérai-je. Mais juste quand je lui disais, il a secoué la tête. "Pourquoi pas ?" lui demandai-je.

Sa voix est devenue un peu moins forte lorsqu'il dit: "Parce que j'aurais peur de lire mes propres pensées. "

Au début je trouvais ça étrange mais j'ai réalisé que ce serait presque choquant de lire quelque chose que j'ai écrit dans mes moments les plus sombres. "Je serais effrayée aussi," répondis-je.

Après nous avons un peu parlé, mais je n'avais jamais vraiment besoin de mots avec Harry. Je me suis assise là, la tête sur son épaule et la sienne contre la mienne. Nous étions comme ceci durant un moment et j'ai senti une sorte de calme que je n'avais pas ressenti depuis longtemps, assise avec lui.

Mais toute bonne chose à une fin. Et un mauvais pressentiment que notre moment achevait, me vint à l'esprit. James nous regardait de l'autre côté de la pièce. Harry n'avait pas remarqué encore mais moi oui. Au début, je ne pensais pas à ça du tout, mais il commença à marcher vers nous et mon coeur martela ma poitrine.

"Harry" dis-je me rasseyant droite.

"Quoi? Qu'est-il arrivé?" Tout ce qu'il devait faire était de suivre mon regard et il senti l'urgence que j'avais. Bien que je suis sûre qu'il se sentait plus en colère, qu'inquiet.

James s'approchait de notre table et il était près rapidement, plusieurs mètres plus loin, de mon côté, à l'opposé d'Harry. Je sentais que j'allais vomir.

"Salut." dit-il, ayant l'air de me parler. Je ne répondis pas. "Je fais une faveur à Kevin et te ramène à ta cellule. Le repas est terminé."

Harry était sur ces pieds automatiquement, ses mains sur la table et ses muscles se grossissant. "Fuck, non tu ne vas pas la reconduire." dit-il tranquillement avec un regard froid comme la glace. James riait légèrement et mettait ses mains dans les airs comme pour se défendre, "Woah, relaxe Harry. Je l'amène seulement à sa cellule, ça va bien aller."

Donc je vois que son "M.Gentil-Garçon" est de retour. Avec sa connerie de comédie, je souhaitais être quelque part d'autre pour encourager Harry à le frapper. Mais nous ne pouvions le faire ici. Nous l'aurons en retour éventuellement, mais pas ici, ni maintenant.

"Va t'en James, en aucun moyen je te laisserai l'emporter à quelque part."

James a prit le regard d'Harry par rigolade, affichant un sourire arrogant et persistant sur ses lèvres. "Allez Rose." Avec ses mots, il prit mon bras, mais je me suis tirée brusquement et en même temps, Harry poussa James lentement. Ou plutôt, plus lentement que je croyais.

"Ne la touche pas merde !" dit Harry faisant de son mieux pour garder le ton bas.

"Hey" dit une quatrième voix que je reconnus. Je regardai derrière moi pour voir la source du bruit et je reconnus Brian, le garde d'Harry qui s'approchait. "Est-ce que tout est correct ici?" Je voulais crier non mais c'était évident qu'il parlait à James et que peut importe ce que je dirais, il ne s'en soucierait pas.

"Oui" répondit James. "Harry est juste un peu irritable aujourd'hui." Harry trépigna et roula des yeux. "J'essayais juste de ramener Rose à sa cellule et il s'est fâché, j'imagine."

"Harry" soupira Brian. "Laisse le juste la ramener et puis nous ne serons pas obliger d'appeler quelqu'un pour te calmer."

"Parfait, mais je viens." dit-il immédiatement. Brian regarda James, après Harry et puis moi, comme si il avait l'intuition qu'il se passait quelque chose de plus.

"C'est correct." James l'a assuré avec un faux sourire. "Je peux les ramener tout les deux."

Brian, assumant probablement qu'il pouvait s'en occuper étant le fils de la directrice, a fait un signe oui de la tête à contre-coeur et s'est retourner pour aller vers le mur. Et mon coeur a coulé dans mon estomac. Les derniers espoirs de moi et Harry ayant un bonheur d'argent se sont évaporés dans les airs en réalisant qu'il n'y avait aucune chance que cela ce termine bien.

Je n'étais pas sûre de si le fait qu'Harry vienne me réconfortait ou m'effrayait. Il voulait certainement me protéger du danger d'être avec James mais c'était le danger l'environnant qui m'inquiétais. Si ça arrivait, je sais qu'Harry gagnerait la bataille entre les deux, mais il ne pourrait dicter les conséquences.

Nous quittions la cafétéria traînant derrière James dans les grands corridors sombres de Wickendale : seuls. Harry a probablement ressenti cette peur anonyme persistante dans l'air vide aussi parce qu'il a volontairement accepté ma main que je lui tendis avec peur.

James nous guida dans les couloirs et nous traînions derrière. J'espérais juste qu'il nous mènerait à nos cellules, rien de plus. Bien que j'en doutais. Une fois que nous avions traversé le troisième couloir, les lumières devenaient à moitié allumées et Harry et moi nous sommes regardés intrigués.

"Euh, aucune de nos cellules ne sont par-là" dit Harry et j'étais fière qu'il contrôle sa colère. Ou du moins, jusqu'ici.

Je me collais à toutes les petites pièces d'espoirs que je pouvais saisir, espérant que James ne risquerait pas de nous faire du mal. Mais cet espoir s'est désintégré lorsqu'il s'est arrêté vite, nous forçant à arrêter derrière lui. Il s'est tourné lentement et quand son visage était finalement visible sous les faibles lumières, j'ai vu son petit sourire démoniaque.

"Je sais" dit-il. Et avec son petit sourire fier, je savais que peu importe ce qui allait arriver, ça n'allait pas être une partie de plaisir.

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Alors là vous devez remercier LaBrodeur, parce que c'est elle qui a traduit ce super chapitre ! (:

Si vous le désirez vous pouvez la suivre sur Twitter : @thatzleah et sur Instagram : leabrodeur22

Merci énormément Léa, ton aide a été vraiment appréciée <3

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