Chapitre 19
Lisez la note de la fin s'il-vous-plait ! (:
J’appréhendais la réaction d’Harry, espérant seulement, priant qu’il n’allait pas se déchaîner. Il semblerait seulement plus dérangé. Quelqu’un pouvait croire qu’une personne aussi prête et confiante serait capable de garder son sang-froid. Plusieurs ne penseraient pas possible qu’il puisse avoir autant de passion pour un autre, puisqu’ils le voyaient comme un tueur en série. Mais une fois de plus, Harry était sous-estimé.
Un frisson me parcouru lorsqu’il éclata, se levant debout abruptement alors qu’il faisait presque basculer la table. Sa force apparente lorsqu’elle retomba au sol, les cartes s’écroulant au sol. "PUTAIN OÙ EST-CE QU’IL EST? ", hurla Harry, sa voix rauque et en colère. Il tourna sa tête, cherchant dans la pièce pour le meurtrier, mais ne trouva pas ce qu’il cherchait. Ce qu’il trouva plutôt, fut des douzaines d’yeux inquiets qui le fixaient.
"Harry, calme-toi", suppliai-je, mais ma voix était faible et je doutais qu’il m’écoutait. Les patients observaient et les gardes faisaient déjà leur chemin vers nous. Harry causait une scène, un autre de ses impeccables records à Wickendale était en train de s’effriter. S’il trouvait James, ça en était fini, il allait donner coup après coup et puis allait être fouetté coup de fouet après coup de fouet. C’était ça ou bien il allait être attaché et forcé d’aller sous les électrochocs alors qu’une douleur agonisante traverserait son corps.
Juste la pensée de le voir se faire punir me faisait grincer des dents. Je ne pouvais laisser cela arriver. Sa colère le rendait aveugle aux conséquences, ça soif de vengeance étant la seule chose qu’il avait en tête. Je devais être celle qui allait le calmer.
"Harry! ", demandai-je, redescendant ses bras le long de son corps avec le plus de force que mes petits bras me le permettaient. Mon but était qu’il me fasse face, mais mes efforts furent infructueux. Il hésita, par contre, et je l’utilisai à mon avantage. Mes deux mains agrippèrent son visage et l’abaissa ce qui l’obligea à me regarder. Ses yeux étaient enragés, ses pupilles dilatées à leur maximum et nageant dans une mer d’émeraudes. Sa respiration était toujours forte et profonde, mais il cessa d’avancer.
"Écoute-moi! ", demandai-je sévèrement, le regardant droit dans les yeux. Tout le monde regardait, je le savais, mais je ne m’en préoccupais pas. Ma seule inquiétude était de garder Harry loin des conséquences qui pourraient le blesser. "Il n’est pas ici", dis-je, ma voix faiblissant pour que seulement nous deux puissions l’entendre. "James n’est même pas ici. Te déchainer ne te servira à rien", dis-je sérieusement. "S’il-te-plait Harry, ils vont te punir si tu fais quoi que ce soit. Je ne peux supporter l’idée de te savoir blessé. "
Sa mâchoire était toujours étroitement fermée et le froncement de ses sourcils était toujours présent, mais au moins il écoutait.
"Je ne peux pas supporter que tu sois blessée non plus", murmura-t-il presque. "Je dois le faire payer Rose, je le dois. " Doucement, la colère commença à disparaitre de ses yeux pour être remplacé par du désespoir.
Avant que je n’aie la chance de lui répondre, Harry fut éloigné de moi, ses joues quittant le toucher de mes doigts. Brian et Thomas avaient été la source de cette séparation, tous les deux ayant agrippé un bras d’Harry. "Je crois qu’on devrait le ramener à sa cellule", dit Brian
"Lâchez-moi", cracha Harry, sa colère refaisant surface. Il se débattit dans leur emprise, mais ses efforts pour être de nouveau libre furent inutiles.
"Harry, ça va", dis-je, hochant la tête pour lui dire de les suivre. J’allais trouver un moyen d’aller le voir. S’il partait sans problème avec les gardes, j’allais pouvoir m’infiltrer dans sa cellule et lui expliquer la situation. Je doutais que cette information était visible dans mes yeux, mais Harry sembla comprendre et se calma un peu. Gardant ses yeux dans les miens quelques instants avant de suivre les gardes hors de la cafétéria.
Mais alors que je le vis marcher hors de la pièce, je réalisai que je ne pouvais pas le laisser seul dans sa cellule à ruminer des idées pour la mort de James. Je devais lui parler maintenant et puis ensemble nous allions trouver un moyen pour se venger de James sans le tuer sans réfléchir. Mes jambes réagirent en premier, m’entrainant près des cabarets de nourriture. J’en agrippai un à deux mains et marchai vers les portes de la cafétéria, passant devant les gardes.
"Où vas-tu? ", questionna un de ceux-ci.
"Porter de la nourriture à un patient, je crois que vous serez capable de gérer pendant mon absence", dis-je, espérant que j’avais raison. Il n’y avait généralement pas beaucoup de rechutes durant le repas, même si ce fait commençait à changer.
Je savais que c’était une mauvaise excuse pour partir, puisqu’Harry ne mangeait que très rarement, mais j’avais vraiment besoin de lui parler. Je tournai dans les couloirs et le vestibule, souhaitant me souvenir d’où se situait la cellule d’Harry. J’y avais été une fois, la première journée où je lui avais parlée. Seigneur, ça semblait si loin. J’avais détesté Harry, j’étais même effrayée par lui. Je ne l’avais jamais traité comme si quelqu’un l’avait déjà aimé. Et maintenant, me voilà, impatiente de le voir. Et tout ce qui s’était produit entre les deux évènements avait été totalement chaotique.
Alors que je marchais dans les couloirs, je réalisai que les murs commençaient à devenir plus crasseux et poussiéreux. Les cellules du fond semblaient enfermer les plus dangereux patients et semblaient être les plus abandonnées. J’étais malade qu’Harry doive vivre dans une de celles-ci. Il ne devrait pas vivre ici, il devrait vivre dans une belle maison avec sa propre cuisine, sa propre salle de bain, son propre espace. Pas ici, forcé de vivre dans cet horrible endroit à cause de crimes qu’il n’a jamais commis.
Je fus sortie de mes pensées en tournant le coin, la présence de Mme Hellman me valant un hoquet de surprise. De la panique m’envahit lorsque je me rappelai qu’elle était la mère de l’homme qui avait tenté de me tuer quelques heures plus tôt. Mais je ne portai pas d’accusation immédiatement; je ne connaissais pas son niveau d’implication dans les crimes. Et si elle ne savait rien à propos d’eux, je ne serai pas celle qui allait lui en parler. Elle ne me croirait pas de toute manière.
"Rose, tu étais celle que je voulais voir", dit-elle. Son visage ligné par des rides, ses yeux froids et dur. "Je devais te parler à propos de quelque chose. "
"Oui? ", questionnai-je, espérant que ça n’avait pas un lien avec ce que je croyais.
"C’est à propos d’Harry. Tu sembles l’apprécier davantage, n’est-ce pas? "
Et avec ses mots augmenta l’urgence que je parle avec Harry, cette conversation devenant très importante. Je ne savais pas quoi répondre, sachant que c’était assez évident. Tout le monde savait qu’il y avait quelque chose qui se passait entre moi et Harry, je le savais. J’espérais seulement que les autres allaient le voir comme s’il avait besoin de plus d’attention et que j’étais celle qui la lui donnait. J’avais essayé de le faire paraître plus banal que ce que c’était réellement. Même si je savais difficilement comment Mme Hellman était au courant de nos échanges, n’étant pratiquement jamais présente pendant mes moments avec Harry. Mais, elle le savait, et elle le voyait sûrement, tout comme les autres employés et les gardes, d’un mauvais œil.
Lorsque je ne répondis pas, elle continua. "À qui vas-tu porter ce plateau? "
"Je um… je dois aller le porter à Harry. Il a dû être ramené à sa cellule et n’a pas eu la chance de manger. "
Elle hocha la tête, ses sourcils haussés et son demi-sourire amusé rendait l’action condescendante. "Et bien, va lui porter son plateau et ensuite viens me voir. Nous avons un nouvel employé qui prendra ta place à la cafétéria. J’ai quelques tâches plus avancées pour toi, plutôt que d’être assise et d’entretenir une conversation avec ce garçon à tous les jours. De plus, ça sera bien de vous séparer. Si je n’étais pas aussi expérimentée, j’aurais cru qu’il se passait quelque chose entre vous deux. "
"Non", objectai-je. "Il ne se passe rien, je le promets. Je veux seulement m’assurer qu’il avait été ramené à sa cellule alors il n’allait blesser personne. "
"Mhmm", dit-Mme Hellman. "J’en suis certaine". Et avec un dernier regard supérieur, comme pour m’inciter à suivre son conseil, elle tourna les talons et repartit dans les couloirs. Elle ne l’avait pas dit mot pour mot, mais je savais ce qu’elle insinuait. Je savais que la signification de ses mots voulait dire : tu ne peux plus parler à Harry désormais.
Mais je ne pouvais me soumettre à sa suggestion, du moins pas maintenant. Elle m’avait dit que j’avais le droit d’aller lui porter son repas, après tout. Alors c’est ce que je fis, saluant Brian et Thomas lorsqu’ils passèrent à mes côtés dans le couloir. Je n’entendais rien d’autre que l’écho de mes pas et des cris distants et des pleurs en marchant dans les corridors vides. C’était un sentiment étrange de marcher dans Wickendale, seule. En passant devant les cellules, nous pouvions entendre des personnes se marmonner à elle-même ou parfois, crier ou hurler des choses incompréhensibles. J’espérais seulement qu’Harry ne subirait pas le même sort.
Finalement, au bout du corridor, où les voix des psychotiques étaient moins audibles, je le vis. Il était assis sur le bout de son lit, agrippant le matelas tout en fixant le plancher. Il semblait profondément ancré dans ses pensées.
Plutôt que de le saluer, j’ouvris silencieusement la porte après avoir sorti la clé de ma poche et de l’avoir inséré dans la serrure. Merci mon Dieu, Mme Hellman nous avait tous donné des clés après la panne d’électricité. Il ne me regarda pas alors que j’entrais, refermant la porte derrière moi. "Salut".
"Hey", dit-il, ses yeux brillants rencontrant finalement les miens. La pièce fut silencieuse pendant un moment alors qu’il soupirait, sa rage semblait s’être diminuée. "Rose, dis-moi ce qui est arrivé avec James. Et ne censure rien. Je veux tous les détails. "
Je soupirai, sachant que mon histoire n’allait que lui procurer encore plus de rage. Mais je savais aussi qu’il n’allait pas me laisser quitter cette pièce sans explications des incidents de la nuit dernière. Alors je lui parlai de la promenade jusque chez lui, son mensonge à propos de l’essence, la mystérieuse pièce et comment je m’étais enfui, mais pas avant qu’il ne m’ait lancé un livre à la tête.
Harry garda son sang-froid tout en écoutant, les seuls mouvements venant de son corps qui se tendait à certains moments dans l’histoire. Lorsque j’eus terminé, il ne parla pas pendant une minute et je fis de même. Harry fut celui qui brisa finalement le silence.
"Alors tu lui a donné un coup de genou dans les couilles? "
J’hochai la tête, un sourire de soulagement apparaissant sur mon visage et s’harmonisant avec celui d’Harry. "Bien, il le méritait. "
Mais une fois de plus nos sourires se fanèrent et les yeux d’Harry devinrent sérieux. Sa voix diminuant légèrement. "Je dois lui faire payer, Rose. Tu le sais, n’est-ce pas? "
Le léger hochement de ma tête fut la seule confirmation que je donnai. Harry se leva de sur ses draps crasseux, commençant à marcher dans la petite cellule. "Je ne sais seulement pas comment. "
"Peu importe ce que tu vas faire", dis-je "ne vas pas seulement le battre. Ça te causerait tout simplement encore plus de problèmes et fera paraître James encore plus innocent. Tu dois attendre. "
"Es-tu allée voir la police? "
"Je ne peux pas, pas maintenant. J’ai besoin de preuves solides avant, je ne veux pas tout gâcher. "
Son état de rage revenait lentement avec la crispation de sa mâchoire et la tension dans ses épaules. "Mais il travaille ici Rose. Tu seras dans le même bâtiment que lui à tous les jours et tu ne peux pas en parler à la directrice, parce que cette conne est sa foutue mère. "
Il secoua sa tête sous l’exaspération et la frustration, arrêtant ses pas devant le mur de gauche. Il regarda le sol et le seul son qui pouvait être entendu était la respiration profonde d’Harry. Soudainement, il leva son bras dans les airs et frappa le mur, fortement sous la colère. "Criss! ", cria-t-il et je sursautai. "Si je m'étais battu avec plus de conviction, j’aurais pu la sauver. "
Et je compris. Il parlait d’Emily. Avait- il été présent lorsqu’elle avait été tuée? Aurait-il pu le prévenir? "Qu’est-ce que tu veux dire? "
"On est entré en conflit", soupira-t-il, sa main retombant le long de son corps alors qu’il se retournait, son dos s’appuyant contre le mur de ciment. "J’ai besoin d’une cigarette. "
"Qui est entré en conflit? "
"Emily et moi", dit-il en allumant le papier blanc, aspirant une longue bouffée avant de continuer. "On s’est chicané et c’était principalement ma faute et elle est partie. Elle est sortie et n’est jamais revenue. La journée suivante, je me suis réveillé et elle n’était toujours pas là, alors j’ai commencé à la chercher. Mais je ne la trouvai pas et cru qu’elle en avait seulement eu marre de moi, alors j’arrêtai de la chercher. Elle méritait mieux que moi, tu comprends? "
J’hochai la tête, l’incitant à continuer. Ses yeux commençaient à briller et il appuya sa tête contre le mur froid, expirant une bouffée de cigarette. "Le jour suivant, j’ai reçu un appel de la police disant qu’ils avaient retrouvé son corps dépecé dans une écurie ou un truc du genre. Elle était morte. Si je l’avais retrouvé peut-être que je ne serais pas ici aujourd’hui et peut-être qu’elle serait avec moi. Mais je devais tout gâcher une fois de plus et maintenant elle est partie. Et si je n’étais pas enfermé dans cet endroit, je le tuerais. Comme ça il ne pourrait plus faire de mal à personne, je m’en fou d’être puni. Il m’a déjà enlevé Emily, il ne va pas t’enlever aussi. "
Ce fut à ce moment que je réalisai qu’Harry se sentait coupable. Il portait le blâme sur ses épaules. James était celui qui avait tué ses femmes et Harry devait payer le prix sous toutes les formes. "Harry", dis-je, marchant vers l’endroit où il se tenait. "Ce n’est pas ta faute. "
Il hocha la tête, mais ne sembla pas assimiler mes mots, ses yeux fixant ses souliers. "Harry regarde-moi", dis-je, utilisant les même mots qu’il avait utilisé hier. Il se plia à ma demande et leva les yeux du sol, ses yeux verts fixant les miens.
"Ce n’est pas ta faute, d’accord? ", dis-je une fois de plus. "C’est la faute de James. Tu n’as pas tué Emily, il est le coupable. C’est pourquoi il doit prendre le blâme de ses actions. Nous allons lui faire payer de la bonne manière, il va moisir dans ses cellules pour le restant de sa vie pour ce qu’il a fait. "
Harry hocha la tête, soupirant à l’idée de ne pas pouvoir tuer James de ses propres mains. "Si je le vois, je risque de ne pas être capable de me contrôler. Spécifiquement, s’il te regarde. Je ne sais pas si je vais pouvoir me retenir. "
"S’il-te-plait, essaie", lui demandai-je, même si je doutais qu’il allait essayer. "Du moins, jusqu’à ce que je te sorte d’ici. Ce que je vais faire, je te le promets. "
"Mais si jamais ça te met en difficulté? Si jamais Mme Hellman est contre toi et que James te fait du mal? "
"Je ne sais pas. Je vais trainer un canif, je vais trouver un moyen de prendre soin de moi. Mais je ne peux pas seulement rester assise et ne rien faire, Harry. ", dis-je, ma voix se haussant légèrement. Je n’étais pas fâchée contre lui, j’étais juste frustrée que nous soyons pris dans cette connerie.
"Oui tu le peux. Je ne veux pas que tu sois impliquée auprès de Mme Hellman ou quelqu’un d’autre, ça pourrait être dangereux. Je vais le faire, je vais m’occuper de James moi-même. "
"Non Harry, tu ne peux pas le tuer! ", hurlais-je presque pour faire entendre mon point de vue. Il me traitait comme une enfant, comme s’il était mon père et qu’il savait mieux que moi comment s’occuper de la situation. Mais battre James devant des personnes qui croyaient déjà que tu étais un tueur ne ferait que compliquer la situation. "Et je dois être impliquée si je veux que quelque chose soit fait. ", dis-je, juste l’idée de rester «hors de la situation» me faisait grincer des dents.
"Rose, écoute-moi! Tu ne peux pas seulement te promener et ramasser des preuves et essayer de me faire sortir d’ici avec Mme Hellman et James dans les parages. Tu ne penses pas qu’ils vont devenir suspicieux? "
"Baisse la voix", hurlais-je presque, contredisant mon point. Nous nous trouvions à moins de deux pieds l’un de l’autre et sa voix était bien trop forte pour notre proximité. "Je ne vais pas reste sans rien faire et espérer qu’il se fasse coincer, parce que si tu ne l’avais pas remarqué, le karma n’existe pas dans cette situation. Il ne va pas aller en prison par lui-même, Harry. Et je ne peux pas te laisser te faire punir. "
"Je ne m’en préoccupe plus désormais Rose! " Sa colère ne semblait pas vouloir diminuer, mais il prit une grande inspiration, essayant de se calmer. "Je dois m’occuper de lui. Je ne peux pas perdre une autre personne à qui je tiens", dit-il, sa voix devenue un murmure. Ses pieds avancèrent et il fut plus près de moi, nos poitrines se touchant presque alors qu’il baissait la tête pour me regarder. "Je ne veux pas m’évader d’ici si ça signifie de te mettre en danger et je ne veux pas attendre que des preuves apparaissent. "
"Bien, alors qu’est-ce que tu veux Harry? ", questionnai-je, ma voix basse pour concorder avec la sienne.
Le prochain mot fut dit doucement, délicatement comme s’il allait perdre son essence s’il était dit trop fort. "Toi". Mon cœur tapait contre ma cage thoracique, ma respiration s’accentuant. "Je ne veux que toi Rose. "
Je regardai dans ses yeux, la lueur me rendant sans voix. Je les fixai pendant un bon moment, seigneur qu’ils étaient magnifiques. Brillant de passion et d’attention, comme des piscines d’émeraudes. J’avançai plus près involontairement, ses yeux m’entrainant. Ce fut lorsque je sentis son souffle sur mes lèvres que je réalisai à quel point nous étions près l’un de l’autre, mon visage à quelques centimètres du sien.
" Je suis désolée", murmurai-je, m’éloignant légèrement. "Je suis juste…je suis à cours de moyens pour m’empêcher de t’embrasser. " Dans mon état hypnotisé, encore perdu dans ses yeux, je dis accidentellement les mots à voix haute plutôt que dans ma tête comme je l’avais planifié. Quand je réalisai ce que je venais d’admettre mes joues devinrent chaude et je fus assaillis par une vague d’embarras.
J’étais surprise par mes propres mots, tellement que je ne l’entendis presque pas dire, "Alors embrasse-moi. "
Mais j’avais entendu. Et quelque part dans le fond de mon esprit, mes pensées me disaient de ne rien faire, de m’éloigner. C’était Wickendale et les conséquences pourraient être terribles. De l’autre côté, mon corps et mon cœur ne pensaient à rien d’autre que de presser mes lèvres sur les siennes.
Je décidai d’opter pour la deuxième option.
Avec mon cœur tapageant contre ma poitrine je m’approchai de lui. Mes pensées me disant que c’était une mauvaise idée me rendaient nerveuse d’appuyer me lèvres contre les siennes. Mais lorsque je les effleurai, ce fut assez pour me faire trembler des genoux. Elles étaient si pleines, douces et chaudes. Et j’avais besoin de plus.
Ma main se plaça derrière sa nuque, alors que je l’attirais vers moi, nos fronts restant l’un contre l’autre. Harry fut un peu plus énergique cette fois, ses lèvres s’enroulant autour de ma lèvre inférieure. Le sentiment était exaltant, alors qu’il bougeait sa bouche à ma lèvre supérieure pour répéter l’action. Juste ses quelques secondes avaient été érotiques, assez pour nous laisser tous les deux à bout de souffle. Les mains d’Harry montèrent jusqu’à mes cheveux, ses doigts s’y glissant précautionneusement pour enlever l’élastique qui retenait mon chignon, le jetant sur le plancher pendant que mes cheveux cascadaient en de longues vagues.
Ses lèvres de décollèrent des miennes seulement pour dire, "Je préfère comme cela". Et puis le baiser continua doucement et tendrement. Ses mains se posant sur mes hanches pour me rapprocher de lui, nos poitrines se soulevant et retombant rapidement l’une contre l’autre. Et soudainement, avec le corps d’Harry pressé contre le mien, les murs de Wickendale commencèrent à disparaitre. Il n’y avait pas de James, pas de Mme Hellman, pas de Cynthia, de Brian, de Thomas. Il y avait Harry et uniquement Harry. Mon monde n’était plus le mien maintenant que je m’étais engouffré dans le sien. Tous les détails d’Harry et de son corps étaient les seules choses que je savais, les seules choses présentent dans mon esprit.
Et lorsqu’il glissa sa langue dans ma bouche, la bougeant contre la mienne, j’étais finie. Son charisme séduisant, son maigre et musclé corps, ses cheveux ébouriffés, sa peau lisse, son odeur masculine, son souffle chaud, ses larges mains tenant mes hanches. C’était trop, alors que ses traits et ses mouvements prenaient le dessus sur les miens, absorbant toute ma force et causant à mes genoux de fléchir. Harry fut rapide, ses mains se déplaçant de mes hanches à mes cuisses pour me soulever, me poussant contre le mur pour plus de support. J’avais été embrasséeavant, mais jamais comme cela. Ses pouces dessinaient de petits cercles sur mes jambes et mes mains mouvaient dans ses cheveux, agrippant une petite poignée de bouclettes. Je tirai doucement sur celles-ci et il laissa échapper un léger gémissement. Et j’avais imaginé à quoi ce pourrait ressembler et d’une certaine façon c’était encore plus séduisant. Il avait roulé profondément dans son torse et j’avais pu le sentir s’échapper de ses lèvres. Avec ce merveilleux son était apparu mon désir d’en avoir plus.
"Dépose-moi sur le lit", soufflai-je, recommençant le baiser aussitôt que la phrase fut terminée.
"Mmm", marmonna-t-il, me gardant bien en place alors qu’il marchait vers le matelas, ses lèvres toujours contre les miennes. Il se pencha pour me déposer sur les couvertures blanches alors qu’il se plaçait au-dessus de moi, ses coudes se plaçant de chaque côté de ma tête, ses muscles se bombant dans ses bras. Le baiser fut brisé quelques instants plus tard par Harry, tous les deux respirant fortement. Ses lèvres trainèrent sur ma joue, ma mâchoire puis sur mon coup où il déposa de tendres baisers. "Tu es tellement belle Rose", marmonna-t-il, son fort accent adorant la profondeur de sa voix merveilleusement.
Malgré les mots précédents, je pouvais dire que le baiser n’était plus tendre et innocent alors que je sentais le sourire malicieux d’Harry contre ma peau, pendant que ses mains se promenaient sur mon corps. Je pensai que c’était acceptable que je déboutonne le devant de son uniforme pour faire mes propres explorations, mes doigts traçant la peau de son torse. Pour mon déplaisir, ses lèvres quittèrent mon cou alors que sa tête revenait à ma hauteur. Plutôt que de m’embrasser, ses dents mordillèrent ma lèvre inférieure, créant un gémissement de ma part. Et je sentis une bosse se former dans la moitié du bas de son uniforme. J’étais consciente de tout cela et encore plus lorsqu’il poussa ses hanches contre les miennes, bougeant son corps contre le mien au rythme du baiser.
Avant que nos actions ne progressent plus loin, il y eut un son. Et pas un son émit par moi et Harry, mais quelque chose d’autre. Harry devait l’avoir entendu aussi, parce qu’il se décolla et se retourna vers la porte de la cellule. Et puis, nous la vîmes tous les deux. Rosemary.
Elle se tenait de l’autre côté des barres de métal comme si elle passait simplement par ici et était tombée sur nous deux. Elle n’avait jamais été un problème, elle et sa fille se mêlant de leurs affaires et faisant leur travail. Mais maintenant elle était ma plus grande peur, sa bouche s’ouvrant alors qu’elle affichait une expression horrifiée. Elle allait certainement le dire à Mme Hellman.
"Rosemary", l’appelai-je, mais c’était trop tard. Elle s’éloignait déjà en courant.
Harry et moi s’étions faits coincer. Et si Mme Hellman l’apprenait, je ne voulais même pas imaginer les conséquences.
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J'aimerais bien que vous alliez jeter un coup d'oeil à mon autre fiction (: Dark Side, c'est une de mes créations et ça me tient vraiment à coeur (désolé de le dire, mais plus que Psychotic). alors j'espère que vous allez y aller (:
Lot of love
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