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Chapitre 11

Je mouvais mon corps en manque de sommeil dans les couloirs faiblement éclairés, trainant mes pieds en marchant. J’avais à peine l’énergie pour marcher; j’étais si épuisée. Les horribles théories de James m’avaient gardé éveillée la moitié de la nuit, mon cerveau rempli avec d’interminables suppositions et explications.

Ce que James avait soulevé faisait du sens. Harry semblait être un pas devant et toujours avoir la situation en main. Il était intelligent et puissant. Même s’il était enfermé dans sa cellule la plupart de la journée, il savait des choses. Il avait trouvé le sous-sol presque trop rapidement durant l’orage. Et s’il avait vraiment tué plus de femmes que ce que je pensais, quoi de mieux que de diriger les suspicions loin de soi en agissant comme si on était celui qui avait miraculeusement découvert les corps?

De plus, il semblait être le genre de personne qui avait la force d’esprit de manipuler. Il pouvait avoir en quelque sorte avoir fait chanter ou influencer un garde pour qu’il lui donne les clés. Il pouvait même travailler avec Thomas. Juste de la manière qu’il parlait et discutait avec ce ton condescendant comme s’il était supérieur à toi le faisait ressembler à un scélérat. Il est un meurtrier après tout. Ce n’était pas comme s’il n’avait jamais dépecé de femmes.

Toutes ses choses que James m’avait expliqué sur le chemin du retour vers chez moi après notre rendez-vous faisait du sens et chaque phrase qu’il disait avait du sens. Plus il parlait, moins je croyais que le meurtrier était un employé.

Mais autant que je souhaitais croire que nous avions déjà trouvé le tueur, ça ne fonctionnait pas. Quelque chose manquait. Et pas dans les théories de James, mais dans celles d’Harry. Quelque chose avec toute cette situation ne cliquait pas. Mon intuition argumentait avec ma conscience, une partie de moi croyait que c’était Harry et l’autre partie savait d’une façon que ce n’était pas lui.

Alors mon esprit était partout et nul part, essayant de recoller les pièces des évènements ensemble. J’avais besoin de réponses. Des réponses à propos de Cynthia, des réponses sur le pourquoi des agissements étranges de Kelsey et des réponses sur si Harry était le meurtrier ou non. Et quelle meilleure personne à qui demander qu’Harry lui-même?

Je savais que c’était probablement stupide, parce qu’il pourrait m’étiqueter comme prochaine victime s’il savait que je le soupçonnais. Mais d’une certaine manière  je n’avais pas peur. Et je ne m’inquiétais plus. Je voulais seulement savoir ce qui se passait pour une fois. Alors j’entrai dans la cafétéria, mes yeux fouillant la salle, essayant de trouver le grand garçon aux lèvres appétissantes.

Mais je ne trouvai rien, seulement les corps maigres, ressemblant à des zombies, des patients. Il devait être en retard encore une fois. Je pris place à la table qui était devenue non-officiellement la nôtre, déposant ma tête sur mes bras entrecroisés et laissant mes yeux se fermer. Je ne bougerai pas jusqu’à ce qu’il arrive. Pour éloigner mon esprit de l’endroit où je me trouvais, je repensai à ma nuit avec James et son expression concernée alors qu’il m’expliquait ses idées après avoir payé l’addition de notre dîner. Lorsque nous étions sortis à l’extérieur j’avais été soulagée de ne pas voir d’harceleur, la personne nous ayant suivi étant probablement partie. Je repensai aussi au câlin que j’avais partagé avec James lorsqu’il m’avait déposé chez moi, me souvenant qu’il sentait comme la cannelle. Avec ses pensées calmes, il me fallut environ une minute pour tomber dans une phase de rêves et de somnolence. J’étais à moitié endormie lorsque ma tête se releva vivement en entendant quelqu’un approcher.

"Cynthia", parla la voix rauque d’Harry, me sortant de ma phase de sommeil. "Cynthia Porter". Ses sourcils foncés étaient froncés par réflexion alors qu’il approchait une chaise à côté de moi.

"Oui? ", questionnai-je, frottant mes yeux. "Quoi à propos d’elle? "

Je clignai des paupières quelques fois pour essayer de me réveiller, regardant vers Harry impatiemment. Et alors que mes yeux scannaient son allure, je pouvais jurer qu’il devenait de plus en plus attirant avec chaque seconde.  Plus tu le regardes, plus son entièreté t’engloutissait, t’amenant dans son sombre monde et te faisant vouloir ne jamais en sortir. De forts muscles étaient présents sous sa peau, toujours lisse et bronzée même si elle n’avait pas vu le soleil depuis des mois. Ses cheveux étaient une touffe de bouclettes entremêlées poussée sur le dessus de sa tête, loin de ses frappants yeux et ses pulpeuses lèvres.

"À quoi ressemblait-elle encore une fois? ", questionna-t-il.

Je baillai. "Des cheveux blonds foncés, environ trente ans, yeux bruns, je pense. Pourquoi? "

Harry me regarda sérieusement, semblant encré profondément dans ses pensées. "Je crois que je me souviens d’elle. "

Ça me réveilla.

"Vraiment? ", questionnai-je, complètement alerte présentement.

Il hocha la tête. "Oui, elle est vraiment maigre, pas vrai? Elle a toujours des cernes sous les yeux? "

"Oui! ", m’exclamai-je. "C’est elle ! Merci mon Dieu, je pensais que je devenais folle. "

Harry ricana face à mon excitation, de profondes fossettes se formant dans ses joues. "Tu lui ressembles un peu, tu sais", se moqua-t-il. "Damn, as-tu eu quelques heures de sommeil la nuit dernière? "

"Non", avouai-je, secouant ma tête. "Je ne pouvais pas dormir…"

Les yeux d’Harry grossirent sous le choc et me regarda avec une expression surprise. "James t’a gardé éveillée tard dans ce cas, n’est-ce pas? ", insinua-t-il.

"Non! ", protestai-je, tournant ma tête pour camoufler la rougeur apparaissant sur mes joues. "Rien de ça n’est arrivé. "

"C’est un mensonge", continua Harry, sa voix bien plus rauque qu’habituellement. "Je parie qu’il t’a baisé, pas vrai? "

Je fixai le mur, refusant de lui donner la satisfaction de me voir rougir à ses mots une fois de plus. Il était bien plus audacieux que ce à quoi j’étais habituée, me laissant choquée par son vocabulaire cru. Et si ce n’était pas suffisant pour me prendre par surprise, je sursautai lorsque je le sentis bien plus près que je ne le croyais, ses douces lèvres frôlant à peine mon oreille.

"Je ne peux pas dire que je ne suis pas jaloux", murmura-t-il, son haleine chaude envoyant des frissons au travers de mon corps. Je sentis mon corps entier de réchauffer comme s’il allait prendre feu. Harry était tellement sexy, sa présence seule impressionnait les personnes autour de lui. Mais c’était presque trop à supporter et je ne savais pas comment je devais réagir. J’aurais dû le pousser et le frapper pour ses suspicions incorrectes, mais pour une raison quelconque je ne le fis pas. Il me rendait si confuse. Il était sarcastique, arrogant et provocant une minute, ensuite  il confessait ses plus grandes peurs et après il me sauvait la vie. C’était comme si sa partie sombre n’était qu’une couverture, comme un masque pour se dissimuler dans ce rude institut. Ou du moins c’était ce que j’espérais, parce que j’appréciais bien plus le second Harry.

Il n’avait toujours pas changé de position, chaque respiration faisant picoter la peau de mon cou et je pouvais sentir la faible odeur de cigarette dans son haleine. Il me faisait sentir inconfortable et bien trop confortable, le tout en même temps. Je patientai pour qu’il fasse quelque chose, n’importe quoi, alors je n’aurai pas à le faire. Mais il resta immobile.

"Tu ne vas pas bouger? ", questionnai-je faisant référence à sa proximité.

"Et toi? ", répondit-il, en murmurant dangereusement, et je pouvais presque entendre ses lèvres se courber dans un sourire. Vrai. Je devrais bouger.

"À propos de Cynthia", dis-je en changeant rapidement le sujet, m’éloignant abruptement de lui. Il ricana profondément, mais me regardait toujours avec des yeux affamés et ça me rappela la première fois qu’on s’était assis ici, ensemble. Quand il avait promené une main sur ma cuisse et que je tremblais de peur. Je n’étais plus effrayée maintenant.

Wow, ça semblait être arrivé il y a des mois, quand ce n’était que quelques semaines auparavant. Je suis devenue plus indulgente envers Harry plutôt que le dégoût et la haine que je ressentais au début. Mais comment j’aurais pu continuer à le détester après qu’il m’ait sauvé la vie? Je veux dire, regardez ses fossettes profondes et ses magnifiques yeux…

"Je t’écoute…", dit Harry, essayant de continuer la conversation.

"Vrai", dis-je, réalisant que j’avais été trop occupée à le fixer pour terminer ma phrase. Allez, Rose, reprends-toi. "Alors tu te souviens d’elle? "

"Oui, " dit-il. "J’y pensais la nuit dernière et son visage est apparu dans mon esprit. Je crois que je me souviens d’elle parlant dans ses "groupes de discussion" que nous avons chaque semaine et qui sont plus que stupides. Nous devons déjà aller voir un psychologue, ce n’est pas les alcooliques anonymes. Je ne comprends pas l’utilité de s’asseoir en cercle et partager nos  petites histoires sanglotées. "

"Oui, mais je m’en fous", répliquai-je crument. "Je suis seulement heureuse de ne pas être la seule à m’en souvenir, au moins je ne deviens pas folle. "

"Oui, mais comment personne ne peut se rappeler d’elle? Pourquoi c’est seulement nous? ", questionna Harry.

"Je ne sais pas", répondis-je. "C’est ce que je ne comprends pas. Pourquoi Mme Hellman mentirait? Pourquoi Kelsey mentirait? "

"Peut-être que Mme Hellman sait qui est Cynthia et qu’elle fait en sorte de garder Kelsey sous silence", suggéra Harry.

"D’accord, mais pourquoi? "

Harry et moi restèrent assis pour un moment, essayant de trouver une explication raisonnable. Ses sourcils se froncèrent alors qu’il regardait un point inconnu, profondément dans ses pensées comme s’il voulait sincèrement aider. Il y avait une minute, il me disait qu’il voudrait avoir du sexe avec moi et présentement, nous voilà, tentant de résoudre un mystère.

"Et si…", commença Harry, semblant continuer à collecter ses pensées ensembles. "Et si elle était un test. "

"Un test? ", répétai-je.

"Oui, oui, un test. "

La confusion devait avoir été apparente sur mon visage alors qu’Harry continuait. " Fais juste écouter. Quand j’étais dans le sous-sol et que j’ai trouvé ses corps, j’avais vu d’autres choses. J’avais vu tous ses diagrammes et ses dessins du cerveau humain et des douzaines de lits d’hôpital souillés de sang. C’était étrange. Alors je me dis, si ils faisaient des tests sur les patients, regardaient leurs cerveaux et autres. Et quand les tests vont mal ou un truc du genre, ils se débarrassent des corps et ne veulent  que personne ne pose de question alors Mme Hellman fait agir tout le monde comme si les patients n’avaient jamais existés. Je sais que c’est une longue explication, mais c’est la seule à laquelle j’ai pu penser. "

Ça me prit une minute pour réfléchir à cette théorie et il y avait quelque chose de familier à propos de celle-ci. Soudainement, je me souvins de ce que j’avais trouvé durant mon "exploration" il y avait de cela quelques semaines. Je me souvenais avoir vu le nom d’une femme et les mots "test #309 patient 20" écrits dans une écriture rapide sur une feuille de papier dans cette pièce remplie de dossiers. Sa théorie avait du sens. Ça expliquerait toute l’affaire autour de Cynthia et aussi pourquoi j’avais vu tous ses dessins.

"Harry, je crois que tu as raison", lui dis-je apeurée et encore sous le choc. " Et s’ils faisaient des chirurgies et essayaient d’alterner les cerveaux des patients ou quelque chose dans le genre? "

"Wow, c’est brillant. J’aurais souhaité y avoir pensé", dit sarcastiquement Harry. "Mais je ne suis pas certain, c’est seulement une idée. De plus, ce n’est pas comme si on pouvait faire quelque chose. Nous ne sommes même pas certains de ce qui se passe", dit-il.

Mon esprit était titubant, encore plus encombré qu’avant. "Bien, je suis une employée, alors je peux juste écouter tout ce qui semble suspect et chercher dans ce coin-là. Mais toi, de ton côté, tu es à l’intérieur. Tu dois probablement en savoir plus que moi. Trouve tout ce que tu peux sur le sujet et questionne à propos de Cynthia et des chirurgies. Je veux dire, c’est si tu le veux bien. "

"Bien sûr", me dit-il. "Je veux savoir ce qui lui est arrivé autant que tu le veux, bordel que c’est étrange qu’on soit les deux seules personnes qui se souviennent d’elle. "

J’hochai la tête, heureuse qu’on soit sur la même longueur d’ondes. Il sera d’une grande aide.

"Penses-tu que ses chirurgies pourraient avoir un lien avec le tueur? ", questionnai-je.

"Non", dit-il, secouant sa tête. "Ça ne ferait aucun sens, ils n’auraient pas à dépecer les patients une fois qu’ils auraient fini avec eux. Mais ne nous avançons pas trop, rien n’est certain. "

J’hochai la tête. Harry était si intelligent, spécialement pour quelqu’un qui devrait être dérangé. Il est ici pour avoir dépecé trois femmes et possiblement en avoir tué plus, mais il veut m’aider à découvrir ce qui se passe et il m’avait aussi sauvé la vie. S’il pouvait vraiment tuer des femmes comme le juge et le jury disait, pourquoi ne m’avait-il pas laissé mourir cette nuit-là?

"Mais parlant du tueur", continua Harry avant que je ne puisse finir mes pensées. "Je voulais te parler à propos de quelque chose. "

"D’accord", dis-je, le pressant de continuer.

Il me regardait sérieusement, ses yeux émeraude devenant plus foncés alors qu’il regardait dans les miens. "Je veux que tu restes loin de James"

Sa demande me prit par surprise alors que je disais à voix haute mes pensées. "Pourquoi? "

"Je crois qu’il est le meurtrier. "

Est-ce qu’ils veulent rire de moi ? Maintenant, tous les deux pensent que l’autre est le meurtrier? Je jure que mon cerveau était littéralement sur le point d’exploser.

"Pourquoi crois-tu cela? ", questionnai-je, me sentant défensive vis-à-vis de James.

"Je ne le sens pas. Il est trop innocent et je n’achète pas ça".

Je secouai la tête, perplexe. La théorie de James avait du sens. Il avait des raisons pour blâmer Harry. Mais Harry et son "Je ne le sens pas" comme seule explication n’est pas très convaincante.

"Harry, James et moi marchons ensemble après le travail presqu’à tous les jours. Nous sommes même allés manger hier soir. S’il était vraiment le tueur, pourquoi ne pas avoir fait de moi une de ses prochaines victimes et utilisé les douzaines d’opportunités qu’il a eu de me tuer? S’il était le tueur, je serais déjà morte".

"Ne dit pas des putains de choses comme ça", commanda Harry, sa voix sévère. "Regarde, je sais que ça ne fait aucun sens, mais ça ne semble pas normal. Pas du tout Rose. Tu dois rester loin de lui. "

"Je n’ai pas à faire quoi que ce soit Harry. Certainement, je vais être plus prudente auprès de James, mais tant que tu ne me donneras pas de bonnes raisons de pourquoi il ferait un truc dans le genre, je vais rester amie avec lui et aussi longtemps que je le désire. "

Harry resta silencieux, regardant la table. C’est alors que je réalisai qu’il ne semblait jamais manger durant l’heure du repas. Mais je ne pouvais pas le blâmer, la nourriture ici était horrible. Sa mâchoire était contractée et je pouvais dire qu’il voulait essayer de me convaincre que James avait tué ses femmes, mais qu’il n’avait pas assez de preuves. Même si James ne semblait pas être du type à commettre des meurtres, Harry avait habituellement raison sur beaucoup de choses. Je pouvais au moins être plus prudente, même si je doutais fortement que quelque chose de mauvais allait m’arriver près de lui. Comme je l’avais dit, s’il voulait me tuer, il l’aurait déjà fait.

"Ne parlons pas de ça maintenant", dis-je pour briser le silence. "Pourquoi ne pas jouer à Clue ou autre chose", suggérai-je, même si il semblait stupide de jouer à un jeu de société en ce moment.

Harry laissa s’échapper un long soupir avant que ses électrisants yeux rencontrent les miens, me faisant perdre le souffle. "Parfait, mais promets-moi deux choses. "

"D’accord, quelles sont-elles? ", demandai-je.

"La première chose est d’être prudente. Je ne veux pas que quelque chose t’arrive, d’accord? Tu es la seule personne à qui je peux parler ici et je semble m’ouvrir beaucoup plus à toi qu’aux psychologues. Si je ne pouvais plus te parler, je deviendrais encore plus fou que je ne le suis déjà. J’ai besoin de toi Rose. "

Mon cœur tapait contre ma poitrine alors qu’il parlait, sa dernière phrase me prenant par surprise. Le premier jour où je l’avais rencontré, je pensais qu’il me parlait seulement parce qu’il jouait un jeu. Comme si j’étais un jouet duquel il voulait provoquer une réaction. Mais après qu’il m’ait sauvé de Norman, il a de cela deux semaines, j’avais réalisé qu’il appréciait son temps avec moi. Et maintenant, je comprenais que j’étais plus qu’une fille avec laquelle il pouvait jouer aux cartes. J’étais la seule personne qui voulait parler avec lui, et je voulais dire, vraiment parler avec lui et le traiter comme un humain normal. Si je partais, il n’aurait plus d’amis avec qui discuter de ses pensées, seulement des psychologues qui tentaient de situer son stade de santé mentale. Étions-nous amis? Je savais qu’il était un patient et que j’étais une infirmière assistante, mais ce n’était définitivement pas seulement une relation patient-employé. Peut-être qu’il avait vraiment besoin de moi.

Je me souvins avoir lu quelque part que les psychopathes étaient doués pour mimer les émotions humaines et ce pouvait être ce qu’Harry faisait. Mais ses mots semblaient sincères et je crus que la dernière phrase qu’il avait dite, n’était rien de moins que la vérité.

"D’accord", promis-je. "Je vais être prudente. "

"Bien", hocha-t-il la tête. "Et deuxièmement, tu dois me promettre une faveur".

Ça ne promettait rien de bon. "Si je te bats à Clue", commença-t-il et je ne pus m’empêcher de rire. Je m’attendais à quelque chose de quelque peu plus…. Intense. Mon rire arracha un sourire à Harry, l’humeur changeant complètement en quelques secondes. " Si je te bats, tu dois m’amener quelque chose"

"Quoi? ", questionnai-je.

Un sourire joueur se forma sur ses lèvres. "Une barre de chocolat. Je n’ai rien eu à manger à part la nourriture dégoûtante de la cafétéria qui est faite d’on ne sait trop quoi; du chocolat est tout ce à quoi je pense. "

"Parfait, c’est bien. Je peux avoir beaucoup d’ennuis pour faire ça, mais tu vas perdre de toute manière, alors je crois que ça importe peu. "

"Tu commences", challengea Harry.

Il a gagné. Chaque mouvement qu’il faisait était parfaitement calculé et lui prenait dix minutes à exécuter avec le plus grand soin. Il avait vraiment mis tout son cœur pour cette friandise. Et ça paya, puisque je fus finalement battue. Une fois qu’Harry avait deviné avec succès le meurtrier, l’arme et la pièce, il cria "OUIIIIII" et se leva même de sa chaise comme si être assis ne faisait pas un assez bon travail pour prouver son agitation, ses poings levés au-dessus de sa tête en signe de victoire. Le sourire sur son visage était si sincère que je ne pus m’empêcher de sourire aussi. Ses fossettes et ses dents blanches étaient impressionnantes et j’étais en extase.

"Tu me dois une barre de chocolat", sourit-il après s’être calmé de sa victoire.

"Je le crois bien", souris-je et j’étais actuellement heureuse que mon record ait été battu, parce que le voir si content semblait être une récompense suffisante. Je ne savais pas ce qu’il y avait à propos de ce sourire encadré par ses fossettes, mais je souhaitais le voir aussi souvent que je le pouvais, meurtrier ou pas.

Mais nos deux sourires se fanèrent alors que James approchait notre table, semblant mécontent que je riais avec Harry après ce qu’il m’avait dit la nuit dernière. "Bonjour", salua-t-il.

"Hey. "

Harry regarda le garde et il se raidit immédiatement. Je les regardais tous les deux, la tension si évidente qu’elle pouvait être sentie à des kilomètres à la ronde. Tous les deux avaient accusé l’autre d’être le tueur, se détestant l’un et l’autre au plus haut point. Du moins, c’était ce à quoi ça ressemblait alors qu’ils se fixaient. Soit un des deux était le tueur, soit aucun des deux ne l’était. Ça pouvait être quelqu’un qu’on ne soupçonnait pas du tout sur un autre étage du bâtiment. Ce pouvait être n’importe quel employé à Wickendale.

Mais d’une certaine façon, je savais que ce n’était pas le cas. Quelque chose me disait que le tueur était dans cette pièce. Ça faisait plus de sens de croire que cette personne était Harry, mais James et son innocence évidente était légèrement suspicieuse. La pire partie n’était pas de savoir quelle personne s’était. La pire partie était de savoir à quel point j’étais impliquée avec les deux. Et je réalisai avec une extraordinaire horreur que peu importe lequel de ses deux fantastiques hommes était le meurtrier, je serais sans aucun doute sa prochaine victime.

"Harry", parla James et je fus surprise de l’entendre parler au patient plutôt qu’à moi.

Harry ne répondit pas, mais le regarda seulement avec une intense rage.

"Ton garde Brian est chez lui malade, alors je suis celui qui va te ramener à ta cellule. "

"Maintenant? ", questionna Harry.

"Oui, maintenant".

Oh merde. Le repas n’était pas terminé avant encore une demi-heure, je devais rester ici. Il n’y avait aucun moyen pour que je puisse les suivre ou ramener Harry à sa cellule par moi-même. Et l’idée qu’ils soient tous les deux, seuls, dans des couloirs vides, envoya des frissons le long de ma colonne vertébrale. J’espérais qu’ils ne finiraient pas par se tuer mutuellement.

"Au revoir Rose, " dit Harry avant de s’éloigner de la table et de se lever, presque une tête et demie plus grand que James. Le garde ne sembla pas en être effrayé, probablement parce qu’il savait qu’il avait un pistolet électrique dans sa ceinture.

Je regardais alors que les deux faisaient leur chemin hors de la cafétéria, sortant par les portes, jusqu’à ce qu’ils soient hors de vue.

POINT DE VUE D’HARRY

James et moi marchions dans les couloirs vides vers ma cellule et ça prit toutes les fibres de mon être pour ne pas frapper sa stupide face de petit garçon. Ce n’était pas une très longue marche, mais putain que ça le semblait. Je jure que chaque minute ressemblait à des années et que le silence rempli de tension était étourdissant, l’absence de son presque assourdissant. Mais je préférais de loin le silence plutôt que d’entendre ce que James avait à dire pour briser le silence.

"Harry, je voulais te parler de quelque chose. "

Je ne répondis rien, espérant qu’il se la fermerait. Mais il continua. "Je ne te connais pas. Je ne t’ai pratiquement jamais parlé avant, mais je peux dire que tu trafiques quelque chose. Et peu importe ce que c’est, je ne veux pas que Rose y soit mêlé. Je m’inquiète pour elle et je veux que tu restes loin d’elle. "

Je me stoppai immédiatement, mes poings se serrant sous la colère.

"Est-ce que tu te fous de moi? ", questionnai-je. "Tu es tellement faux James. Avec tes promenades au clair de lune et tes dîners romantiques. Tu crois que tu as berné tout le monde. Tu crois que tu as réussis à la berner elle aussi. Mais je ne gobe pas tes conneries une seule seconde. Et tu n’es pas seulement faux, tu es incroyablement stupide. Qu’est-ce qui te fait croire que je suis celui qui a tué ses femmes? Comment aurais-je pu faire quoi que ce soit, alors que je suis enfermé dans ma cellule plus de la moitié du temps? "

J’avais espéré de prendre James de court avec mes accusations, mais apparemment j’étais perdant.

"N’essaie même pas", dit-il. "Je sais que tu as tué ses femmes. Tu l’as déjà fait avant. Je veux dire, c’est pour quoi tu es ici, non? "

Je n’avais pas de réponses et n’en avais pas besoin d’une puisque James continua à parler. "Je vais faire en sorte que tu ne fasses pas la même chose à Rose. Tu es malade. Tu es une dégoûtante ordure et j’espère que tu vas brûler en enfer pour ce que tu as fait à ses femmes. "

À cela, j’explosai. La colère voyageait dans mes veines alors que ma mâchoire se contractait et la rage prit le contrôle avant même que j’ai le temps de réfléchir à ce que je faisais. J’agrippai le collet de James avec mes deux mains et le plaqua contre le mur avec le plus de force que j’avais alors que sa tête percutait le mur de brique. Ses pieds touchaient à peine le sol et je pouvais sentir l’accablement dans mes bras alors que je le maintenais en place, mes biceps s’échauffant. Mais je ne m’en faisais pas. Je le maintenais et je n’étais pas prêt à le laisser redescendre au sol alors il pourrait juste sortir son pistolet électrique. Je le regardai droit dans les yeux, voulant voir son expression horrifié. Il ne faisait plus autant le malin maintenant, pas vrai?

"Ne me parle plus jamais comme ça", dis-je entre mes dents, ma voix basse et profonde que je pouvais sentir vibrer dans mon torse. "Ou je te tue. "

Un sourire plus horrifiant apparu dans mon visage alors que je voyais la peur dans ses yeux, conservant mon dur regard sur lui encore quelque temps. Je pourrais m’éloigner maintenant, pensais-je, et il serait dans l’incapacité de m’arrêter. Mais quelque chose me retint de disparaitre en courant. Quelque chose me disait de rester.

Alors je ne le fis pas. À la place, je le déposai et tournai les talons, me dirigeant dans ma cellule pendant qu’il était mystifié derrière moi. Alors que je pris place sur mon lit qui craquait, je le vis se tenant de l’autre côté du couloir, n’ayant pas encore bougé.

"Je crois que tu es supposé m’embarrer, monsieur. Merci pour vos services. "

Il sortit enfin de son état stoïque à mes paroles, arrivant rapidement pour barrer la porte de ma cellule sans me jeter un regard ou parler. J’entendis la porte se barrer, les clés de James tintant alors qu’il les remettait dans ses poches.

Je lui montrai mon majeur alors qu’il marchait le long de l’interminable couloir et disparut hors de ma vue.

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Et puis je vais me faire de la pub à moi même: Allez lire Dark Side, ce n'est pas une histoire que je peux classer au même niveau que Psychotic, mais j'aime bien penser que j'ai quelque peu de talent en écriture haha, alors aller jeter un coup d'oeil, ça me ferait vraiment plaisir!

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