Avant d'aborder le passage de l'ecole, je dois vous avouer quelque cjose que je n'avais jamais avoué à qui que ce soit à part ma psychiatre

Avec ma mere et ma grand mere, je faisais souvent le tour d'un marché en Belgique tous les dimanches MATINS (OMG COMMENT JE FAISAIS?! EN PLUS J'ETAIS EN FORME) Je m'arrêtais souvent à l'étalage des animaux. Un jour j'ai attrapé un poussin dans mes mains et j'ai commencé à le caresser.
Puis, je me suis senti puissant, je pouvais décider à n'importe quel moment si il vivait ou non ou s'il devait souffrir. Un sentiment étrange s'était emparé de moi, j'avais une intense envie de serrer ce poussin dans ma main et de sentir ses os craquer.

Sauf que j'ai vite réaliser que j'allais faire une bêtise que ma mère et mon oncle n'auraient jamais faits, alors j'ai lâché le poussin et je me suis vite  reculé.

Oui, mes pulsions ne datent pas d'hier.

Bref, revenons-en à l'école.

Aaaah l'école. Mon dieu, une nouvelle école, remplie de gens étranges, de personnes que je ne connaissais pas et qui s'avéraient être un minimum turbulent.

Je ne suis pas allé vers les autres tout de suite. Je restais dans mon coin au tout début. Ce sont les autres qui sont allés vers moi.

Je me rappelle encore, j'etais en compétition avec deux filles pour la place de premier de la classe. On lisait le livre de cp qu'on avait en intégralité et on comptait le nombre de fois qu'on le relisait, on essayait d'avoir de meilleures notes possible.

Avoir une meilleure note que l'une d'entre elles s'appelant Safa (je ne sais plus du tout comment ça s'écrit) c'était facile, mais contre Luana qui était ma voisine, c'était une autre histoire.

Luana avait quelque chose en plus que je n'avais pas, elle était sage.

En effet, je ne l'ai jamais vu se faire réprimander par le professeur de cp. Elle était la perfection absolue. Une bonne mémoire, une amie sur laquelle on peut compter, une personne qui savait parfaitement analyser les gens, une fille perspicace, une fille intelligente, et en plus elle était très jolie.

Je me rappelle, malgré le fait qu'on ne parlait pas énormément de ce qu'on aimait, elle m'avait offert deux jouets Ben 10 qui à l'époque était la série que je surkiffais.

Je crois même que pendant une période j'en étais secrètement amoureux.

Aaah les amours de primaires.

Bref, elle était tellement forte qu'on aurait pas dit une cp. Le seul domaine où je ne devais pas trop forcer pour la surpasser était l'EPS (parce que contrairement à la plupart des gens de cette plateforme, je suis très bon en sport)

J'ai ensuite assez rapidement eu une "bande"

Oui oui en cp on avait déjà des bandes et des "ennemis" qui étaient simplement des gens qu'on aimait pas ou contre qui on se battait régulièrement (n'allez pas imaginer une bataille du style "la guerre des boutons")

Pour se battre? On avait des codes.

-On ne frappe pas quand la personne est à terre.

-Quand il saigne on le laisse

-Si un prof arrive, on est potes et on joue simplement brusquement.

-On se bat seulement si tout le monde est prêt.

-Tous les coups sont permis mais interdiction formelle de frapper avec un objet.

Et bizarrement, ces codes étaient respectés.

Quand on ne se battait pas à l'école on se battait dans le quartier

Oh mon dieu je me rappellerai toujours de ce moment où je m'étais battu avec un certain Lucas qui était pas un Algérien pour rien vu comment je galerais à le foutre à terre. (D'ailleurs l'année dernière il s'est excusé de m'avoir insulté et tout ._. Genre ça me fait plaisir mais 'fin c'est des conneries de gosses quoi)

J'me rappelle Lucas et moi on s'était battu genre c'était limite un combat de boxe. Sauf que... J'arrivais pas à le frapper de toutes mes forces, j'avais... Comme un blocage.

Et un autre ami à moi qui s'appelait Ilyes est venu et nous a séparé, avant de démonter Lucas qui est rentré chez lui. J'me rappellerai toujours de lui. On s'était rencontré en jouant au foot, et on se croyait dans foot de rue.

Mon tonton était parti à l'armée, je n'avais maintenant plus aucun repaire masculin. Le repaire masculin mine de rien c'est important pour un Garçon.

Je suis allé voir beaucoup de psychiatres par rapport au fait que je ne fasse que des conneries et que je me batte sans cesse. Celui qui m'a le plus marqué était un psy qui disait que c'était parce que je ne faisais pas assez de sport.

Alors qu'à l'époque je faisais du sport tous les jours même le dimanche, j'étais taillé comme un cure dent à force de courir partout, mais j'avais déjà mes gros os.

Par exemple, malgré les coups que mon arrière-grand père m'avait donné, je n'avais rien d'autre de que des bleus, et pourtant je peux vous dire que ses coups de pieds étaient vraiment forts.

Bref, ma scolarité s'est bien déroulée, jusqu'au CE2.

Ma mère, par peur d'un jour croiser mon père dans les magasins, a décidé de prendre un nouveau départ dans le sud.

Mais en attendant, je devais rester chez ma mamie, que je considérais à l'époque, comme un monstre tortionnaire.

Celle qui m'avait appris que pleurer c'était pour les tapettes (elle n'a jamais pleuré. Jamais. Elle même ne sait pas pourquoi ni comment mais depuis ses 14 ans, aucune larme n'a plus jamais coulé sur sa joue.)
Celle qui me levait mettait des coups de martinets/bâton/ceinture/poing quand j'étais pas sage.

Celle qui m'a... Élevé.

Entre avant et aujourd'hui, je vois une telle différence dans ma façon de la voir et de la respecter que ça en est hilarant.

Elle me rabaissait assez souvent, disant que je ne faisais que des conneries, que j'étais bon à rien, que j'étais une loque et j'en passe. Mais à côté de ça, c'est elle qui m'aidait à m'améliorer, elle ne me rabaissait pas dans le but de me rabaisser, mais simplement pour que je me bouge le cul. Sauf que cette technique ne fait que renforcer mon manque de confiance en moi et rien d'autre.

Malgré mes amis et les bons moments avec elle, je me sentais atrocement seul. Alors j'ai commencé à vraiment me renfermer sur moi-même.

Je jouais souvent à la GameCube dans la cave, je jouais seul avec un bâton, j'escaladais ma balançoire, je jouais avec des insectes, je jouais avec mes jouets, j'étudiais, et j'allais secrètement dans le grenier pour voir ce qu'il y avait à découvrir.

Pour les adultes, le grenier est un simple endroit de stockage. Pour mon imagination d'enfant, c'était une zone maudite inexplorée ou laissée à l'abandon regorgeant de secrets.

Je me suis rapidement mis à lire, et pas que des mangas. Des chair de poule aussi, j'étais un fanatique de ces livres.

J'appelais souvent ma mère quand je ne sortais pas.

Quand je sortais, c'était pour explorer les zones que je n'avais pas encore découvert dans ma ville.

Oui j'étais jeune, mais j'étais inconscient et sûr de ma force physique.

Le fait que quand je pète un câble je sois incontrôlable m'avait donné une confiance en ma force physique un peu trop.... Irréaliste. Je pensais courir aussi vite que sonic et frapper aussi fort que Son Goku.

Un jeune Garçon qui parcours seul les recoins les plus reculés de sa ville... Alors que cette ville regorge de fous et de pédophiles.

Par chance, je n'ai jamais eu de réels problèmes. Et si j'en avais et que je n'en parlait pas, ma mère le savait quand même, et mettai un coup de pression à la personne avec laquelle j'avais un problème.

J'ai arrêté de sortir quand j'ai entendu dire que ma "tata" s'était faite tirer dessus avec un fusil à plomb. Elle avait été à l'hôpital et quand elle est revenue, elle avait un drôle de truc qui maintenait son dos bien droit.

Je sais plus comment ça s'appelle, mais c'est quelque chose que les reines etc avaient et leur serrait la taille je crois.

Le milieu de ma ce2 est une période assez... Floue, et je n'ai pas vraiment envie d'en parler. Elle n'est qu'entourée de... Mort.

En fin CE2, ma mère est allé me chercher, à la suite d'un appel SOS que je lui avait envoyé.

Ma mamie venait de me frapper très violemment suite à une de mes énièmes énormes conneries.

Si j'avais su où j'allais atterrir, je pense que je n'aurais pas passé cet appel.