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Jour -3 ( partie 1)

Je m'avançai dans ce couloir, ce couloir qu'aucun n'élève ne souhaitait arpenter. Le couloir qui menait non pas au bureau du proviseur, mais au bureau du psychologue scolaire. Dès que tu franchissais ces portes tout le monde te prenait pour un fou échappé d'un asile, c'est pour cela que j'évitais de crier sur tout les toits que j'avais désormais rendez vous tout les mercredis midi chez lui. Pourquoi je me retrouvais dans un fauteuil plus très jeune à parler de ma petite vie banale à un inconnu ? Apparemment ce n'était pas normal d'avoir des accès de colère et de frapper ses camarades. Donc me voilà devant la porte du cabinet à me demander si le psy, et mes parents surtout, se rendraient compte si je me barrais en courant pour sécher la séance... sûrement. Avec un soupir je rentrai et inhalai le parfum agréable qui régnait à l'intérieur. Le psychologue m'accueillit tout sourire :

« - Katherina ! J'ai bien crû que tu ne viendrais pas, surtout après tes derniers exploits.

- Voyons je ne raterai ce moment pour rien au monde, raillai-je.

- Installes toi pour que nous puissions commencer et parler de ce qui c'est passé. »

Je marchais lentement jusqu'au fauteuil, en espérant exaspérer le docteur. C'était que j'étais curieuse car je ne l'avais encore jamais vu perdre son sang froid, c'était donc tellement tentant d'essayer de le faire sortir de ses gonds. Pour l'instant : échec total, mais je ne désespérais pas ! Mais bon vu le petit sourire qu'il avait c'était mal parti. Je m'assis donc sur l'antiquité, en prenant mes aises naturellement.

« - Vous n'auriez pas un petit coussin pour mes pieds, non ?

- Un petit café avec ? rigola le doc.

- Ce ne serait pas de refus !

-Trêve de plaisanterie, raconte moi ce que tu as ressenti lorsque tu as frappé Natacha, et naturellement aussi pourquoi tu l'as fait.

-Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, ça c'est passé sans que j'y réfléchisse : elle me critiquait comme d'habitude et me bouchait le passage, et là sans que je réalise ce que je fais je lui fout une baffe. Je ressentais comme un courant électrique qui circulait dans mes veines, je me sentais si forte. Je sais que ça peut paraître absurde mais pendant une microseconde je me suis sentie invincible et je n'étais plus vraiment moi-même,mon instinct avait prit le dessus. Un instinct primitif et plus bestial qu'humain. Cette fille osait m'embêter moi ? C'était intolérable. »

Un long silence s'ensuivit. Plus je réfléchissais à ce que j'avais dit plus je me disais que c'était ridicule, insensé et que je devais vraiment être folle après tout. Quelle personne normale agirait et penserait ainsi ? Une larme coula le long de ma joue.

« - C'est bien Katherina, je vois que tu regrettes ce que tu as fait.

- Comment ça je regrette ? Oh vous voulez parlez de cette larme ? Ce n'est pas de remord ou pour Natacha que je pleure, c'est pour moi.

- Et pourquoi donc pleures tu pour toi ?

- Je me dis que je ne suis et ne serai peut-être jamais comme les autres.

- La normalité n'est pas forcément une bonne chose, et puis qui d'autre à part toi peut t'aider à changer ? C'est à toi de décider celle que tu veut être, et à toi de tout faire pour le devenir.

- On croirait entendre mon professeur de philosophie, je croyais que les psy étaient censés écouter et non pas partager leur science infuse.

- Tu as sûrement raison, sourit Basile Lagère. Je suggère que tu rentres chez toi maintenant afin que tu réfléchisse à tout ça. Tu dois sûrement avoir faim.

- Merci et à la semaine prochaine monsieur ! »


Je sortis soulagée que ce soit fini, mais à présent c'était un autre défi que je devais affronter : celui de subir les foudres de ma mère une fois arrivée à la maison, car elle devait sûrement être déjà au courant de ma bagarre d'aujourd'hui.

Je rentrais donc la tête basse chez moi, enfin chez ma mère car mes très chers parents sont divorcés, cela faisait quelques années déjà. Personnellement ça ne me dérangeais pas vraiment, après tout je ne me souvenais plus trop de comment c'était avant. Je marchais sur le pont «st-Bouju » et regardais l'eau qui s'écoulait en dessous. Une branche ornée de feuilles flottait à la surface et voguait lentement vers des horizons inconnus. Je la suivis des yeux le plus longtemps possible puis repris ma progression vers l'enfer. Je marchais mais je ne faisais pas attention à ce qui m'entourait, ça m' étonnait d'ailleurs que je n'ai encore foncé dans personne. J'étais dans ma bulle, je ne pensais à rien en particulier. J'étais dans cet état second lorsque j'arrivais devant chez moi. Je sonnai car comme toujours j'avais oublié mes clefs. Je dus resonner plusieurs fois avant que ma mère appuya sur le bouton pour ouvrir la porte d'entrée. Je grimpai deux à deux les marches de l'escalier qui me mena au cinquième et dernier étage de l'immeuble. Je n'avais pas pris l'ascenseur, va savoir pourquoi. La porte etait ouverte quand j'arrivais, je me faufilais donc et me dirigeai à pas furtif dans ma chambre espérant encore échapper au courroux de ma mère. Naturellement j'entendis :


« - Katherina !! Viens par ici ! »

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