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Prologue

Les coudes appuyés sur la table, Arthur Scott se massa les tempes en écoutant les chiffres accablants que lui récitait le colonel Arsenault.

— Neuf cents millions de morts. Quatre cents millions de cas actifs, ce qui représente quatre-vingts pour cent de la population encore vivante de l'Amérique-Unie.

— Quelle est la vitesse de propagation ? demanda le lieutenant Travis assis près de lui.

— R zéro vingt-trois. La plus élevée jamais enregistrée.

— Taux de décès ?

— Quatre-vingt-dix pour cent.

À ces mots, un lourd silence oppressa les épaules des huit hommes et femmes assis autour de la table.

— Le virus a-t-il atteint l'Europe ? demanda Arthur après un long moment.

Le colonel acquiesça.

— Il devrait se propager aussi rapidement qu'ici. L'Océanie et l'Afrique sont déjà à plus de quatre milliards de morts.

Le général grimaça. Quelle ironie ! Les Africains, les premiers responsables de cette guerre biologique, allaient s'éteindre avant leurs pires ennemis.

Arthur se tourna vers le colonel Reeves.

— Des avancées en ce qui concerne le vaccin ?

— Très peu, répondit-elle. Le virus mute constamment. Avant qu'un vaccin ne soit développé, la population sera décimée et les rares survivants seront immunisés naturellement.

Le Général hocha la tête. De ce côté, il n'y avait aucun espoir, il le savait depuis longtemps. Du coin de l'œil, il vit son lieutenant lever la main pour prendre la parole.

— Des nouvelles du Canada ? lui demanda-t-il.

— Aucune. Depuis l'attentat nucléaire, toutes les communications sont coupées. Nous avons envoyé des hommes sur le terrain. Les dernières données transmises indiquaient un taux de radiation de huit mille millisieverts dans la région du Maine, à quatre cents kilomètres de l'impact. Nos soldats n'ont rapporté aucun survivant.

Arthur pinça ses lèvres. Comment était-ce possible, qu'en quelques mois seulement, l'humanité soit si près de l'extinction ? Une extinction provoquée par sa propre cupidité et son désir de vengeance. Qu'était-il arrivé à ces accords de paix signés quelques années plus tôt ? À ces promesses de partage et d'entraide ?

— Si vous me permettez, Général ? demanda le colonel Arsenault assis en face de lui.

— Oui, répondit Arthur. Vous avez d'autres données ?

— Non. Seulement...

— Seulement quoi ? demanda-t-il d'un ton qu'il aurait voulu moins impatient.

— Le président est parmi les gens infectés.

Un autre silence de mort envahit la pièce. Le général soupira longuement avant de passer une main dans son visage. Comme si ce n'était pas assez, il fallait qu'en plus les dirigeants tombent comme des mouches. Il ferma les yeux un instant, épuisé. Bientôt, il serait la seule figure d'autorité encore présente pour cette nation. Le sort de beaucoup trop d'individus reposait entre ses mains.

Il rouvrit les yeux pour scruter ses lieutenants et colonels autour de la table. Il redoutait la prochaine étape, mais elle était maintenant inévitable. L'humanité s'écroulait. Seule une poignée d'entre eux étaient encore protégés, mais pour combien de temps ? Les murs stériles des bunkers militaires ne les protégeraient pas indéfiniment du virus et des radiations. En outre, il était insupportable de rester terrer ici, alors que le reste de la population était livrée à elle-même. Tous ces gens étaient destinés à mourir ou à voir la société s'écrouler, seuls survivants d'un désastre provoqué par leur propre espèce.

Arthur n'avait plus le choix. Il avait retardé la décision trop longtemps.

— Lieutenant Travis ? demanda-t-il. Dans combien de temps sera prêt le vaisseau mère ?

— Trois jours, tout au plus, répondit Jillian Travis.

— Votre estimation sur nos chances de survie dans l'espace ?

— Si tout se passe bien, nous pourrons survivre environ deux ans.

— Et combien de temps avant que les radiations sur le globe ne deviennent acceptables ?

— Cinquante ans pour les régions en Amérique-Unie les plus éloignées du Canada, répondit le colonel Reeves. Mais une centaine d'années pour la totalité de l'Asie.

Arthur émit un rire cynique. Deux ans... il n'avait que deux ans pour trouver une solution qui assurerait la survie de l'humanité. Deux longues années à vivre dans un espace confiné, à travers l'infini des étoiles.

— Très bien. Rassemblez tous les hommes et femmes aptes à monter à bord. Assurez-vous qu'aucun d'entre eux n'est atteint du virus. Nous partirons dès que le vaisseau est prêt.

— Et le président ? demanda le colonel.

— Le président restera ici. Nous ne pouvons plus rien pour lui.

Son ton sans appel fit naître une lueur de surprise dans le regard de plusieurs de ses subordonnés, mais il n'en avait cure. Seule la survie des âmes sous sa charge était importante.

Au moment où Arthur s'apprêtait à mettre fin à la réunion, la porte de la salle s'ouvrit brusquement, laissant place à Ned Flynn. Son visage ruisselait de sueur, sa respiration était rapide et ses yeux brillaient d'un exercice trop extrême pour sa piètre condition physique.

— Pardon ! Pardon de vous déranger Général, mais j'ai une information cruciale pour vous !

Arthur soupira, las de recevoir sans cesse de nouvelles données avec lesquelles ils devaient jongler. Il fit toutefois signe à Ned de continuer.

— Je... enfin euh, commença-t-il.

— Aux faits Ned, aux faits s'il te plaît, le somma Arthur, d'un ton impatient.

— Vous vous souvenez du vaisseau S729 ?

Arthur leva les yeux au ciel, exaspéré.

— Comment pourrait-on l'oublier ? Vous nous rabâchez les oreilles depuis huit mois sur ce foutu vaisseau. Je vous répète pour la millionième fois : nous ne pouvons plus rien faire pour eux. Nous nous acharnons à sauver dix milliards de personnes depuis huit mois, je vous rappelle. Vos trois personnes perdues dans l'espace sont un grain de sable dans toute cette foutue tempête !

— Et bien... le fait est que... ils ne sont plus perdus !

Arthur fronça les sourcils.

— Ils sont morts, vous voulez dire ?

Ned secoua la tête.

— Ils ont réussi à revenir sur Terre ?

L'homme secoua la tête encore une fois.

Arthur n'en pouvait plus. Empreint d'une colère soudaine, il abattit son poing sur la table.

— Mais bordel Ned ! Que voulez-vous nous dire à la fin!!

Le petit homme se figea un instant, incertain. Mais craignant probablement une autre éruption du Général, il finit par se lancer dans ses explications.

— Les dernières données de leur puce nous indiquent qu'ils se sont dirigés vers Proxima B, qui se trouve dans le système Alpha du Centaure C.

— Et en quoi cela nous concerne-t-il aujourd'hui ? Alors qu'on tente de sauver le peu d'humains encore vivants ici, ironisa Arthur, exaspéré.

— Eh bien... ils semblent qu'ils aient survécu à l'atterrissage sur Proxima. Et... non seulement ils ont survécu, mais leurs signes vitaux indiquent une amélioration depuis deux jours.

Arthur se redressa soudainement sur sa chaise, analysant les informations qu'il venait de recevoir. 

— Vous voulez dire que...

— Que Proxima B pourrait être la solution de l'humanité.  

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