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Chapitre 4 : Les dissidents

Arkadi, toujours invisible, faisait les cent pas dans la chambre d'Alexander. Il attendait le retour d'Élizabeth avec impatience. C'était la seule capable de piloter le vaisseau pour les transporter vers le désert récupérer Anya et les terriens. Il n'aimait pas devoir se fier à une étrangère, alien de surcroît, mais il ne voyait pas d'autres solutions.

Après une attente beaucoup trop longue au goût d'Arkadi, Alexander revint dans la chambre, le visage grave. Le Proximien arrêta son va-et-vient et quitta sa forme invisible.

— Où est-elle ? s'exclama-t-il en s'apercevant qu'Élizabeth n'était pas avec l'Ancien.

— Ils l'ont emportée avec eux.

— Quoi !? Emportée où ?

— Je ne sais pas, répondit Alexander. Peut-être au Palais ou à la Tour des Anciens. Ils ont besoin d'elle pour les négociations avec la Terre.

La panique s'empara d'Arkadi.

— Quoi ?! On vient de perdre la seule personne capable de piloter ce foutu vaisseau ! Vous venez de condamner votre petite fille à mort, vous en êtes conscient !?

Alexander secoua la tête, détaché. Arkadi eut l'impression qu'il ne s'inquiétait même pas pour Anya, ce qui décupla la colère qu'il ressentait à l'intérieur de lui.

— Il y avait quatre gardes, continua l'Ancien. M'opposer n'aurait rien donné. Nous irons la récupérer plus tard.

— Vieux fou !! s'emporta Arkadi. Vous n'avez pas l'air de comprendre que chaque minute compte !!

Le regard d'Alexander, d'ordinaire doux, s'assombrit.

— C'est toi le fou ! Tu serais prêt à te lancer dans le désert sans même réfléchir. Tu t'emportes beaucoup trop rapidement !

La dernière parole d'Alexander le piqua au vif. Cette même phrase, il l'avait déjà entendue plusieurs années auparavant, de la bouche des Anciens qui l'avaient déclassé. Malgré tous les efforts qu'il avait mis pour contrôler ses sautes d'humeur et son impulsivité, il ne pouvait altérer ce qui était inscrit dans ses gènes.

— J'aimerais que tu rencontres quelqu'un, continua Alexander plus doucement. Une femme qui pourra t'aider à retrouver Anya. Je veux que tu comprennes qu'elle est moins en danger que tu ne le crois.

Tout en écoutant Alexander, Arkadi se concentra sur sa respiration pour se calmer, comme lui avait appris Anya lorsqu'ils étaient plus jeunes. Il constata qu'il serrait les dents. Il relâcha les muscles de sa mâchoire avant de plonger son regard dans celui d'Alexander.

— Où et quand ?

***

Arkadi, invisible, se faufila rapidement entre les passants du quartier des Seigneurs avant d'emprunter une ruelle moins achalandée. Alexander l'avait fait poireauter toute la lune et une bonne partie de la journée avant de lui indiquer l'endroit où aurait lieu la rencontre avec cette femme. Selon le vieil homme, elle pourrait lui prêter main-forte dans sa quête pour retrouver Anya. Arkadi était sceptique, mais il avait écoulé toutes ses options.

Au bout de la ruelle, il tourna à droite pour rejoindre le quartier des artisans. Il évita de justesse un jeune garçon qui courrait les bras chargés de pâtisseries. Une fois sur place, il balaya des yeux la rue principale. Alexander lui avait parlé d'un atelier de couture à la devanture vert forêt. Parmi les nombreuses boutiques et échoppes, il repéra une enseigne de bois sur lequel était gravée une paire de ciseaux. Il observa la bâtisse qui arborait ce panneau. Une peinture verte recouvrait la porte ainsi que le cadre de la vitrine principale. C'était probablement le bon endroit. Sans plus attendre, il se dirigea vers le commerce en question et se planta devant l'entrée. Il surveilla les alentours et patienta que personne ne regarde pour ouvrir la porte et se faufila à l'intérieur.

L'odeur caractéristique du cuir envahit ses narines dès ses premiers pas dans l'atelier. De lourds rideaux noirs recouvraient les fenêtres, ne laissant filtrer qu'une faible lumière. Il parcourut la pièce sombre des yeux pour constater qu'il n'y avait pas âme qui vive. Pourtant, ses oreilles d'éclaireurs lui indiquaient le contraire. 

Il s'approcha d'un comptoir de bois qui se trouvait devant lui lorsqu'il vit surgir de l'arrière-boutique un géant roux. Celui-ci se figea net, le regard fixé sur la porte d'entrée. Arkadi réalisa à ce moment qu'il avait stupidement oublié de la refermer derrière lui. Son cœur bondit dans sa poitrine. Il retint sa respiration, ne sachant plus s'il devait signifier sa présence en redevenant visible ou non. Le grand roux parcourut la pièce des yeux, manifestement sur ses gardes.

— Elle vous attend dans l'arrière-boutique, finit-il par prononcer au silence ambiant.

Arkadi comprit immédiatement qu'il s'adressait à lui. Il relâcha l'air de ses poumons et se faufila derrière l'homme pour se rendre dans l'autre pièce.

Une odeur de cuir encore plus forte agressa son nez trop sensible. Une grande table remplie d'instruments de couture trônait au milieu de l'endroit. Une femme parée d'une tunique noire brodée de délicates fleurs roses et d'un pantalon beige s'adossait sur le côté d'une étagère. Ses cheveux d'ébène étaient attachés en un chignon lâche. Elle fixait le plancher et semblait attendre patiemment, quelqu'un ou quelque chose. Malgré le pas léger d'Arkadi et son état invisible, elle parut capter sa présence. Elle releva des yeux émeraude dans sa direction, comme si elle pouvait le voir. Comment faisait-elle pour diriger son regard vers lui, aussi précisément, alors qu'il était toujours invisible ? Avait-elle une ouïe plus aiguisée que la sienne ?

Soudain, un sourire chaleureux habilla les lèvres de la femme. Elle s'écarta de l'étagère pour s'avancer vers lui.

— Non, mon ouïe est plutôt médiocre, répondit-elle, comme s'il avait prononcé sa pensée à haute voix. Tu peux te montrer sans crainte, je sais que tu es là.

Arkadi, bien que médusé, se concentra pour réduire sa température corporelle. Il devint rapidement visible aux yeux de l'étrangère.

— Bonjour éclaireur. Tu dois être Arkadi ? demanda-t-elle.

Ses yeux émeraude, légèrement bridés, l'étudiaient attentivement.

— Oui, répondit-il sans détour.

Il croisa les bras sur son torse, lui signifiant ainsi qu'il était prêt à entendre ce qu'elle avait à dire.

— Mon nom est Lucy. Je sais où se trouvent tes amis.

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