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Chapitre 30 : Mi casa es tu casa

Attention, ce chapitre est sujet à changement, n'étant pas tout à fait satisfaite de la fin.  Si vous avez des suggestions ou des commentaires pour m'aider, je suis preneuse :D  L'épilogue par contre je l'aime bien (mouhaha)

Cela faisait maintenant dix-huit lunes qu'un accord entre les Terriens et les résidents de New Hope avait été conclu. Les nouveaux arrivants avaient entamé la construction d'une colonie à une centaine de kilomètres de New Hope. Tout portait à croire qu'ils ne désiraient pas de mauvaises relations avec les Exclus. Au contraire, ils se montraient prêts à partager leurs connaissances et ouverts à recevoir de l'aide des Proximiens pour l'établissement de leur nouveau foyer.

Arkadi avait retrouvé une certaine mobilité, bien que sa blessure à la hanche l'élançait encore certains jours. Dans son empressement à rattraper Élizabeth alors qu'elle quittait la salle de conférence, ses plaies s'étaient réouvertes et ils avaient dû patienter trois interminables lunes avant que le personnel soignant lui permette d'aller la rejoindre. Les lunes qui suivirent, Maxim et Tom avaient installé un deuxième lit dans la chambre d'Élizabeth, collé au premier afin qu'il puisse rester auprès d'elle alors que les deux récupéraient, lui physiquement et elle émotionnellement.

Peu à peu, étape par étape, Élizabeth avait recommencé à vivre. Après avoir pleuré pendant des heures, elle avait accepté de manger quelques bouchées et s'hydrater. Deux lunes pour tard, elle avait accompagné Arkadi dans le corridor lors de sa marche quotidienne pour recouvrer un peu de mobilité. Il lui fallut cinq lunes avant qu'elle ne daigne se laver et sept autres avant qu'elle ne remette les pieds à l'extérieur. Elle parlait peu et semblait à des milliards d'années-lumière d'ici. Chaque soir, elle s'endormait en pleurant. Même si parfois elle tentait de le dissimuler à Arkadi, ses yeux rouges et bouffis au réveil la trahissaient immanquablement.

Un jour, Arkadi réussit à la convaincre de l'accompagner à l'infirmerie pour le suivi de sa blessure. Pendant que le médecin lui retirait ses bandages, Élizabeth parut, un court instant, oublier son chagrin. Elle avait parcouru du regard les différents instruments médicaux et fioles dans la salle de soin. Elle avait même posé quelques questions au praticien alors qui désinfectait la plaie sur la hanche d'Arkadi. À cet instant, une idée germa en lui. Il devait lui redonner une motivation, un but.

Avec l'accord de Léandro et le personnel soignant, un poste à l'infirmerie fut proposé à Élizabeth. Les habitants de New Hope bénéficieraient sans aucun doute de son expertise au niveau médical. Élizabeth avait d'abord refusé, prétextant qu'elle n'avait pas l'énergie ni la force mentale pour travailler. Toutefois, après plusieurs encouragements et l'aide d'Anya qui accepta de l'accompagner dans les premiers jours, elle finit par céder.

C'est ainsi qu'Élizabeth retrouva peu à peu le goût de vivre. Ses journées à l'infirmerie l'occupaient et à la fin de celles-ci, alors qu'elle rentrait à l'auberge, une nouvelle partie d'elle semblait reprendre vie. Ses jolis yeux noisette recommencèrent à pétiller et ses lèvres, à s'étirer en de précieux sourires.

Arkadi, pour sa part, se plaisait à New Hope. Cette petite ville lui offrait tous les privilèges qu'on lui avait enlevés il y a plusieurs années. Il pouvait vivre librement, sans se soumettre aux lois associées à son rang. Dans la ville des Exclus, les classes sociales n'existaient pas. Chacun était libre de vivre sa vie comme il l'entendait à condition de respecter l'ordre établi. C'est ce qu'il appréciait le plus.

C'est pour cette raison qu'une fois sa convalescence terminée, il sollicita une rencontre avec Léandro en privé. Il espérait faire une surprise à Élizabeth.

— Tu peux me dire où on va ? demanda cette dernière alors qu'elle le suivait dans les rues de New Hope.

— Non ! C'est une surprise !

La Terrienne gloussa avant de prendre sa main dans la sienne et le forcer à ralentir. Il est vrai qu'il marchait un peu vite, trop excité et surtout impatient de voir sa réaction.

Ils traversèrent ensemble la place centrale pour bifurquer vers le quartier résidentiel. Ils passèrent devant plusieurs maisons, toutes semblables les unes aux autres, pour finalement atteindre au bout de la route de terre battue où une petite maison de bois se dressait. Arkadi s'arrêta face à celle-ci, prit les mains d'Élizabeth et ancra son regard vers elle.

— Voilà ! s'exclama-t-il, fier de lui.

Élizabeth fronça les sourcils.

— Voilà quoi ?

— Euh, bien... c'est ça ma surprise.

Élizabeth observa les alentours.

— Un bout de rue ?

— Non ! La maison ! C'est notre maison !

La terrienne ouvrit la bouche en écarquillant les yeux. Elle regarda la maison ensuite Arkadi, pour reporter son regard vers la maison. Lâchant les mains du Proximien, elle recula de quelques pas en secouant la tête.

— Tu te fous de moi ? lança-t-elle.

Arkadi tenta d'étudier sa réaction. Est-ce de la joie ou de la terreur qu'il lisait dans ses yeux arrondis ?

— Non, je te jure ! C'est à nous ! Léandro nous la laisse pour que nous puissions vivre ici toi et moi. Je vais patrouiller pour New Hope et toi tu pourras continuer ton travail à l'infirmerie ? Viens, je veux te la montrer.

Il attrapa la main d'Élizabeth avant qu'elle ne puisse protester et la tira vers la maison. Elle le suivit en silence à l'intérieur.

— Ici, c'est la cuisine. On pourrait mettre une table là, dit-il en pointant un espace ouvert près d'une fenêtre. Et là-bas, c'est la chambre. Oh ! Et viens voir !

Il lui fit gravir les escaliers qui donnaient directement sur une pièce au deuxième étage.

— Pour l'instant, cette pièce, ce n'est rien. Mais ça pourrait devenir une chambre d'enfant. Qu'est-ce que tu en dis ?

Il se retourna vers elle, plus qu'enthousiasme. Mais son sourire s'évanouit lorsqu'il la vit. Le sang avait quitté son joli visage, ses yeux étaient grands ouverts et sa respiration beaucoup trop rapide.

— Quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Elle ne te plaît pas ? Bon, c'est petit, mais c'est pour commencer. Quand on aura plus d'enfants on...

— Non mais t'es malade ! hurla la femme à ses côtés.

Arkadi se figea.

— On se connait depuis même pas 3 mois et tu voudrais déjà qu'on vive ensemble ?! Et puis tu me parles d'enfants ?! C'est quoi votre foutu problème avec la descendance sur cette putain de planète !?

Le Proximien releva les sourcils, décontenancé par la réaction de la femme devant lui. Il venait de lui dire qu'il se voyait passer le reste de ses jours avec elle et elle l'engueulait comme du madore pourri !

Élizabeth n'attendit pas de réponse de sa part avant de tourner les talons et dévaler les escaliers. Tétanisé un moment, il reprit vite ses esprits et la poursuivit dans les marches.

— Éli ! Attends !

Alors qu'elle venait de franchir le seuil de la porte, il agrippa son bras pour l'arrêter.

— Je ne comprends rien à ta réaction. Tu ne désires pas être avec moi ?

— Passer du temps avec toi oui ! Voir où ça nous mène peut-être ! Mais pas porter toute ta putain de marmaille ! Si ce sont mes gènes que tu veux, alors oublie ça !

La respiration d'Élizabeth était rapide et une petite veine tressautait dans son cou.

Arkadi eut le réflexe de s'insurger lui aussi devant sa colère, mais il se ravisa. Il inspira un grand coup, ce qui eut pour effet de ralentir le pouls qui battait sauvagement dans ses temps. Elle ne partageait pas son enthousiasme, très bien. Elle ne souhaitait pas d'enfants, d'accord. Mais ce qui le terrorisait en ce moment est qu'elle ne veuille pas partager sa vie.

Il retint sa respiration et s'approcha d'elle avec douceur, de peur qu'elle ne s'échappe, de peur de la perdre. Il glissa ses doigts sous son menton et le souleva jusqu'à ce que ses yeux angoissés se fixent dans les siens qu'il voulait rassurants.

— Écoute-moi un instant Éli, commença-t-il d'une voix posée. Je me fiche royalement de tes gènes. Cette maison, c'est la mienne. Néanmoins, j'aimerais qu'elle soit la tienne aussi un jour. Si tu n'es pas prête, j'attendrai. Oui, je veux des enfants avec toi, tout plein d'enfants aux magnifiques yeux noisette comme les tiens, aux cheveux blonds comme les tiens au sale caractère comme le tien. Mais rien ne t'y oblige. Je te dis simplement que c'est avec toi que j'ai envie de vivre ça, et personne d'autre. Dans un mois, dans six mois ou dans dix ans, peu importe.

Elle le regarda en silence pendant un long moment. Le cœur d'Arkadi se serra au même titre que son estomac. Peut-être était-il allé trop vite, peut-être aurait-il dû attendre.

— Et si je voulais retourner sur Terre un jour ? finit-elle par demander. Si je voulais m'assurer qu'ils ne restent aucun survivant ?

Sa question le déconcerta un instant. Toutefois, il en connaissait déjà la réponse.

— Je te suivrais. J'ai besoin de te sentir près de moi, d'être avec toi. Ici ou sur ta planète.

Il lâcha son menton pour l'attirer dans ses bras et la serrer le plus fort possible de peur encore une fois qu'elle ne s'enfuie. Cependant, elle lui rendit son étreinte et il put enfin respirer de nouveau.

Après un long moment, elle se détacha de lui avec douceur, un sourire espiègle aux lèvres.

— Il y a zéro chance que je te laisse remonter à bord de mon vaisseau !

Arkadi relava un sourcil interrogateur.

— Et pourquoi donc ?

— La dernière fois, tu as dégobillé sur mon plancher avant de t'évanouir. J'ai passé deux jours à désinfecter tout le cockpit !

Arkadi ouvrit la bouche puis la referma en glissant un main nerveuse derrière sa nuque.

— J'ai fait ça, moi ?

— Oui, alors qu'on quittait le champ de bataille. Je n'ose même pas imaginer ce que serait un voyage entier jusqu'à la Terre avec toi !

Il lui offrit un sourire contrit.

— Tu vois tout ce que je serais prêt à faire pour toi...

Élizabeth gloussa. Ce doux rire gonfla la poitrine d'Arkadi de bonheur. Il prit son visage en coupe et déposa ses lèvres sur les siennes avec une infinie tendresse. Toutefois, la petite démone n'en resta pas là. Elle s'accrocha à lui et s'empara de sa bouche avec fougue. Comme à chaque fois, le corps d'Arkadi s'embrasa de désir pour elle et il répondit à son baiser avec la même ardeur.

— Dis-moi, souffla-t-elle, alors que leurs lèvres se séparèrent pour reprendre leur souffle. Je n'ai pas bien vu la chambre à coucher. On pourrait retourner la visiter ?

La lueur de désir qui brillait dans le regard de la Terrienne enflamma davantage le corps d'Arkadi. Son sexe se trouva soudain très à l'étroit dans son pantalon.

— Hmm, oui. Mais il n'y a pas encore de lit, lui répondit-il avant d'aller mordiller la peau délicate de son oreille.

Il la sentit frissonner de plaisir.

— Et la cuisine ? Elle a des comptoirs ? demanda-t-elle encore tout inclinant sa tête vers l'arrière afin d'ouvrir la voie aux baiser qu'Arkadi déposait dans son cou.

— Moui.

— Alors j'aimerais beaucoup revoir la cuisine. Juste pour être certaine qu'elle me plaît.

— À vos ordres, ma Dame.

Arkadi glissa ses mains sous cuisses de la jolie blonde qui avait volé son cœur et la souleva tout en l'embrassant. C'est avec allégresse et un soupçon de fébrilité qu'il la transporta amoureusement vers le premier chapitre de cette nouvelle vie.  

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