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Chapitre 25: Des relents de guerre

Un peu avant midi, le petit groupe quitta l'auberge pour rejoindre les quartiers généraux de New Hope, situé derrière la rue commerciale. L'endroit était constitué de bâtisses et de hangar de toutes sortes. Élizabeth était impressionnée de constater que les habitants de cette modeste ville avaient réussi à construire autant d'édifices en si peu de temps. Seul un colossal travail de coopération de toute la population pouvait être à l'origine de ce petit miracle.

En marche vers le bâtiment principal, Arkadi s'amusa à ses dépens. Il passa son temps à ralentir son rythme de marche pour la frôler ou pour lui caresser la nuque de sa main chaude dès que ses amis regardaient ailleurs. Elle avait du mal à rester concentrée sur ce qui l'entourait, alors qu'une tension n'avait cesse d'être attisée dans son bas ventre.

Ils s'arrêtèrent enfin devant un édifice de pierre, plus imposant que les autres, ce qui mit fin aux jeux d'Arkadi. L'emblème d'un animal aux ailes déployées, qu'elle n'arrivait pas à identifier, ornait le mur au-dessus de l'entrée.

— C'est ici, annonça Maxim, qui semblait déjà être venu dans ces quartiers.

Ils pénétrèrent dans le bâtiment où deux gardes les laissèrent passer après avoir vérifié leur identité. Un troisième garde les accompagna dans un dédale de couloirs et d'escaliers qui la désorientèrent. Impossible de retenir le chemin qu'ils venaient de parcourir. Les passages étaient tous semblables, gris et ternes, et tournaient à gauche, ensuite à droite, sans arrêt.

Ils aboutirent finalement dans une immense salle à air ouverte et sans fenêtre. Une grande table, entourée de plusieurs sièges, occupait le centre de la pièce. Un immense écran muni d'une console tapissait le mur principal. Plusieurs personnes étaient assises autour de la table, dont Léandro ainsi cinq hommes et quatre femmes avec qui Élizabeth se rappelait avoir discuté lors de la fête.

À leur approche, tous les regards convergèrent vers eux. Le chef de New Hope se leva pour les accueillir.

— Bonjour, je suis heureux de vous voir tous présents. Je vous invite à vous asseoir, nous vous attendions avant commencer.

Élizabeth prit place, entourée de Tom et Maxim. Anya s'assit à la droite de Maxim et Akardi, comme à son habitude, s'appuya sur un mur derrière eux, les bras croisés. Léandro ne sembla pas s'en formaliser, car il débuta immédiatement le résumé de la situation.

— Mes généraux m'ont appris ce matin que le vaisseau mère s'est immobilisé à la bordure de notre champ magnétique. Ils l'ont détecté avant de le franchir et les intercepteurs sont, au moment où je vous parle, en patrouille autour du bouclier pour tenter de trouver une brèche.

— Est-ce qu'il y en a une ? demanda Élizabeth.

— Non. Mais comme j'ai mentionné hier, nos boucliers ne peuvent tenir indéfiniment. La première étape de notre plan sera de désactiver les premiers boucliers du désert d'ici la fin de la journée et activer ceux qui entouraient New Hope. Nous pourrons ainsi, entre temps, entrer en contact avec eux. Si les négociations échouent, le bouclier autour de la ville peut tenir plus longtemps. Il demande moins d'énergie et tant que le vent soufflera sur les éoliennes, il restera activé. De cette façon nous serons protégées d'éventuels assauts aériens. Notre flotte aérienne est très réduite, mais au corps à corps, nous risquons d'avoir un avantage, grâce à nos variations.

Pendant son discours, Léandro balayait tous les membres attablés de son regard perçant. Élizabeth remarqua qu'une certaine prestance émanait de l'homme. Il semblait sûr de lui, comme s'il attendait ce moment depuis longtemps. Peut-être avait-il déjà prévu une attaque sur New Hope ? Venant de son frère peut-être?

— Pour connaître l'étendue de nos possibilités, puis-je connaître vos variations ? continua-t-il.

C'est Anya qui prit la parole en premier.

— Mémoire photographique, VO2 Max et capacité à analyser le langage non verbal plus élevé que la moyenne. J'ai aussi des yeux chromatiques, mais je crains que ce ne soit pas très utile dans la situation.

Léandro étira ses lèvres dans un sourire rassurant.

— Toutes les variations sont importantes ici. Et vous ? demanda-t-il en tournant son regard vers Arkadi.

Celui-ci se détacha du mur et avança entre la chaise d'Élizabeth et de Maxim.

— Cri paralysant, camouflage thermique, ouïe et odorat supérieur à la moyenne.

— Parfait, continua Léandro, alors nous...

L'attention d'Élizabeth fut soudain détournée par Maxim. Celui-ci leva un regard surpris vers Arkadi juste à côté de lui.

— Ouïe supérieure à la moyenne ? chuchota-t-il.

— Oui. Assez supérieur pour entendre un couple batifoler dans les bois près du campement de ma sœur, lui répondit Arkadi à mi-voix, sans même le regarder.

Maxim se figea un instant. Elle l'entendit très distinctement déglutir. Un sourire triomphant apparut sur les lèvres d'Arkadi alors qu'il retournait s'appuyer au mur. Élizabeth, qui n'était pas certaine d'avoir bien compris de leur échange, se doutait cependant de l'identité du couple.

— Élizabeth, j'ai cru comprendre que vous étiez pilote ? demanda Léandro.

Élizabeth sursauta à l'appel de son nom et mit un temps à saisir la question avant de répondre.

— Euh oui. Pilote de première classe. J'ai également des connaissances médicales.

— Seriez-vous prête à transporter plusieurs de mes hommes sur le terrain ?

— Oui. Le vaisseau est également équipé pour se défendre, mais pas contre des intercepteurs.

— Nous ne devrions pas avoir à nous défendre par les armes. Du moins, je l'espère.

Léandro retourna son regard vers le colosse.

— Arkadi, j'aimerais vous jumeler avec le lieutenant Gregory. Il peut, tout comme vous, utiliser le cri paralysant. Ce sera notre meilleure arme contre les terriens s'ils traversent le bouclier magnétique à pied. Deux autres de mes hommes ont cette variation. Ils seront postés autour du bouclier.

Élizabeth se retourna pour voir Arkadi hocher la tête avec sérieux. Sa gorge se noua. Cela voulait dire qu'il serait directement sur le terrain, courant le risque d'être blessé ou même pire, de mourir.

— Maxim et Anya, continua Léandro, j'aimerais vous avoir près de moi lors des négociations. Vous semblez avoir une tête sur les épaules et Anya pourra analyser leur langage non verbal ainsi que mémoriser les informations échangées.

Léandro se tourna finalement vers Tom.

— Pour ce qui est de vous, j'avoue ne pas savoir où vous placer.

— Je suis mécanicien de formation, si jamais...

Le chef hocha la tête.

— Lieutenant Huang ?

Un homme d'une trentaine d'années, face à Maxim, fit un signe de la main à Léandro.

— Je crois que ce terrien pourrait vous être utile pour la protection du bouclier et vous assurez que les véhicules motorisés sont au point.

Tom échangea un regard rapide avec le lieutenant.

— Parfait, maintenant je crois que tout le monde sait où il doit être. Élizabeth, pouvez-vous aller récupérer votre vaisseau et l'amener au hangar trois ? Nous commencerons le transport des troupes dès que possible.

Élizabeth acquiesça.

— Bonne chance à tous.

Sur ces ultimes paroles, les lieutenants se levèrent l'un après l'autre pour quitter la pièce. Arkadi lança un dernier regard à Élizabeth avant de quitter avec son lieutenant. Tom suivit le dénommé Huang à son tour et Élizabeth lui emboita le pas, laissant Maxim et Anya avec Léandro et deux autres hauts gradés.

Élizabeth se retrouva donc seule, à l'extérieur du quartier général pour aller récupérer leur vaisseau. Elle traversa d'un bon pas la ville pour se rendre directement au champ d'éolienne. Une fois à bord du vaisseau, elle s'assit pour ouvrir le centre de contrôle et afficher la carte.

Une drôle de sensation lui tordit les tripes, alors qu'elle se rappelait de sa dernière présence dans le vaisseau. Cela lui semblait très loin, mais c'était seulement la veille qu'Arkadi l'embrassait et caressait son corps sur ce même tableau de bord. Elle frissonna à cette pensée. Elle avait de la difficulté à croire tout ce qui s'était passé depuis. Jamais elle n'aurait songé coucher avec un extraterrestre un jour, encore moins avec Arkadi qui était très loin du type qu'elle fréquentait sur Terre. La plupart de ses anciennes relations étaient avec des pilotes imbues d'eux-mêmes qui ne pensaient qu'à leur propre plaisir. Elle avait même déjà fréquenté un médecin qui ne semblait même pas connaître les parties essentielles de l'anatomie féminine. Alors qu'Arkadi... eh bien avec lui c'était totalement différent.

Il pensait aux autres avant de penser à lui-même. Il avait fait tout ce foutu chemin d'Austeen à ici pour sauver sa plus vieille amie d'une mort qu'il croyait certaine. Lorsqu'Élizabeth s'était évanouie dans le désert, il l'avait veillée pendant cinq jours pour s'assurer qu'elle s'en sortirait. Il avait également pensé à son plaisir à elle bien avant le sien. Cette dernière pensée réveilla en elle le souvenir de ses lèvres sur son corps. Son pouls s'emballa et une douce chaleur s'empara d'elle. Elle tenta néanmoins de chasser ses pensées qui la faisaient rougir toute seule. Elle devait se concentrer sur sa mission.

Elle vérifia que tous les éléments du vaisseau étaient opérationnels avant de mettre en marche les propulseurs. Ceux-ci ronronnèrent sans problème, ce qui la rassura sur l'état de l'appareil. Après tout, elle s'était écrasée deux fois sur cette planète. Elle n'était pas à l'abri d'une troisième, surtout avec la chance qu'elle avait ces derniers temps.

C'est donc avec un certain soulagement qu'elle sentit le vaisseau s'élever sous sa gouverne. Elle lui fit prendre de l'altitude au-dessus de la cour avant de prendre la direction du quartier général.

Elle survola la ville qui lui sembla plus vulnérable ainsi, du haut des airs. Ils n'avaient aucune protection contre les attaques aériennes ou terrestres, hormis peut-être les boucliers non visibles à l'œil nu. La vie de centaines d'Exclus reposait dans les mains d'un petit groupe d'individus dont elle faisait partie, bien malgré elle. Elle sentait que leur arrivée sur Proxima avait bouleversé la quiétude d'une civilisation qui n'avait rien demandé. À cette idée, son estomac se crispa. La dernière chose qu'elle voulait était d'être la responsable du massacre de cette civilisation qui n'aspirait qu'à vivre en paix. 

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