Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 18 : Premières expériences

Arkadi était tétanisé devant cette immensité. La forêt et le désert n'étaient rien à comparer à l'infini de cette mer qui se montrait aussi destructrice que porteuse de vie et d'espoir.

Il n'aurait jamais cru voir l'océan un jour. Il en avait entendu parler, bien sûr, à l'école comme tous les Doués et il savait qu'à plusieurs lunes de marche, à l'est d'Austeen, se trouvait la mer orientale. Toutefois, jamais il n'avait fait ce voyage ou même rêvé de pouvoir l'effectuer. On lui avait également appris que cet océan près de sa ville natale était reconnue pour être glacial alors que les vagues à ses pieds étaient agréablement tempérées.

Mais la vue de cette étendue d'eau n'était pas la seule chose qui le troublait. La main chaude d'Élizabeth dans la sienne le remuait de l'intérieur beaucoup plus qu'il ne l'aurait voulu. Ce n'était qu'une main, un simple contact paume à paume. Pourtant, de cette petite main qu'il tenait partait un doux courant électrique qui parcourait son bras et remontait jusqu'à sa poitrine. Pour rajouter à cela, ses jolis yeux noisette, excités devant cette vision balnéaire, réchauffèrent son ventre. Il la trouvait dangereusement attirante en cet instant présent.

— Tu veux te baigner ? lui demanda-t-elle le sortant de ses pensées qui l'amenaient sur un terrain glissant.

— Euh... là, maintenant ?

— Pourquoi pas!

Avant même qu'il ne puisse protester, Élizabeth lâcha sa main pour enlever sa tunique.

Lorsqu'elle empoigna le bas de sa chemise pour la retirer également, Arkadi crut que son cœur allait s'arrêter de battre. Elle sembla toutefois se raviser en stoppant son geste. Elle jeta un regard furtif vers lui avant de relâcher le bout de tissus et se tourner vers l'eau pour s'avancer à pas lent. Elle l'invita à faire de même d'un geste de la main.

Arkadi hésita un instant. Il savait nager, mais ne connaissait pas vraiment la force du courant marin. Toutefois, en voyant Élizabeth progresser dans l'eau sans difficulté, il finit par prendre le risque.

Il retira ses vêtements à son tour pour ne garder que son cuissard et s'aventura avec précaution dans l'océan, s'affairant à éviter le plus possible les vagues qui remontaient de plus en plus haut sur son corps. Il étudia attentivement leur mouvement et leur puissance avant de prendre de l'assurance et s'enfoncer jusqu'à ce que l'eau atteigne ses pectoraux.

L'odeur de sel qui agressait ses narines sensibles depuis plusieurs minutes s'intensifia. Curieux, il mit ses mains en coupe afin de les remplir d'eau. Il les porta à ses lèvres pour goûter ce liquide salé qui n'existait que dans les livres de son enfance.

— Non, attends Arka !

Le Proximien s'étouffa lorsque le goût infect atteint ses papilles. Il recracha sans retenue ce qu'il n'avait pas encore avalé.

La terrienne éclata de rire devant sa mine dégoutée.

— Govno ! s'exclama-t-il. Tu aurais pu m'avertir que c'était si horrible !

Élizabeth, dans la mer jusqu'aux épaules, rigolait de plus belle.

— On ne peut boire une eau si salée, répondit-elle une fois son calme retrouvé. Mais on peut faire ça en revanche !

Elle s'étendit à la surface, en étoile, ses seins pointant vers le ciel. Arkadi fut momentanément déconcentré, réalisant que la blouse d'Élizabeth était à présent transparente. Il pouvait apercevoir qu'elle ne portait pas de foulard, mais un autre sous-vêtement noir qu'il n'arrivait pas à distinguer à cette distance. Du moins, sans attirer l'attention de la Terrienne par son regard insistant sur cette partie de son anatomie. N'empêche, le vêtement collé à sa peau lui rappela la délicieuse poitrine qu'il avait entrevue dans la chambre du Palais. Il détourna le regard pour éviter une réaction involontaire de son corps.

Il s'avança un peu plus dans la mer afin de se placer à l'abri des vagues qui se brisaient. Il prit une grande respiration, se laissa choir vers l'arrière puis se mit à flotter. Contrairement aux lacs ou rivières où ils avaient l'habitude de se baigner, il constata que c'était beaucoup plus facile de rester immobile sans s'enfoncer sous l'eau. Il ferma les yeux, toujours en étoile, et tangua au gré des vagues, appréciant un moment qu'il n'aurait peut-être pas l'occasion de revivre.

Après ce qui devait être un demi-sablier, ils finirent par quitter l'eau pour revenir vers le rivage. Arkadi évita avec soin de regarder en direction d'Élizabeth qui devait être délicieusement séduisante dans sa blouse trempée et transparente plaquée contre sa peau. Il ne voulait surtout pas lui donner la chance de le traiter de pervers encore une fois.

Il attendit quelques instants avant de remettre ses vêtements, laissant l'action du soleil faire disparaitre les gouttes d'eau salée qui perlaient sur son corps. Élizabeth, elle, ne sembla pas s'en soucier, car elle enfila sa tunique sans délai et s'accroupit afin d'observer avec attention les différents coquillages qui parsemaient la plage de sable blanc.

La journée étant bien avancée, ils ne tardèrent pas à quitter le bord de mer pour remonter le sentier qui traversait la falaise. Cependant, lors de l'ascension, Élizabeth parut éprouver quelques difficultés. Le chemin était escarpé et elle dut s'arrêter à plusieurs reprises pour reprendre son souffle. Ils avaient peut-être trop marché pour sa première journée hors du lit. Elle avait passé cinq lunes alitée après tout.

À mi-chemin, voyant qu'elle s'épuisait, il se plaça près d'elle et sans même l'avertir, glissa un bras derrière ses genoux et un autre sous sa taille pour la soulever. Elle cria de stupeur, s'accrochant à son cou par réflexe.

— Mais tu fous quoi là ?!

— Je t'aide, répondit-il en souriant. Ça se voit que tu es fatiguée et puis il n'y a pas si longtemps tu faisais de la fièvre.

— Mais de quoi je me mêle, vociféra-t-elle en agitant ses jambes pour qu'il la relâche. Je n'ai pas besoin d'un chevalier servant, tu sauras !

— Un quoi ?

— Arrh laisse tomber ! Dépose-moi par terre !!

Elle lâcha son cou pour pousser sur son torse, mais il la retint fermement.

— Tu n'aurais pas un peu trop d'orgueil par hasard ? demanda-t-il, amusé.

Comme toute réponse, elle lui fit une grimace avant de s'agiter de plus belle. Il finit par la renverser sur son épaule, tel un sac de farine. Voilà qui l'empêcherait de se débattre.

Elle grogna et laboura son dos de mignons petits coups de poing pendant quelques secondes, mais se résigna et abandonna le combat.

Il grimpa le sentier sans autre signe de protestation de sa part. Au fur et à mesure de l'ascension, il sentit qu'elle se détendait de plus en plus. Elle avait définitivement accepté son sort.

Rendu en haut, il la déposa au sol avec soulagement. Non qu'elle fût lourde, au contraire, elle était étonnamment légère, mais la vue de ses fesses qui se balançaient près de son visage était des plus déstabilisante. Ajouter son odeur féminine mélangée avec celle du sel de sa peau, c'était un cocktail dangereusement explosif pour un homme abstinent depuis beaucoup trop longtemps.

Une fois par terre, Élizabeth réajusta sa tunique et ses cheveux avant de partir fièrement devant lui sur le chemin de terre. Il ne put s'empêcher de sourire. Elle avait un sale caractère et il adorait ça ! Elle était tellement différente d'Anya qui était d'une humeur parfois si ennuyante. La Terrienne était, sans l'ombre d'un doute, beaucoup plus divertissante.

Ils parcoururent le trajet inverse jusqu'à l'auberge sans échanger un traitre mot, mais Arkadi ne s'en inquiéta pas. Il savait qu'elle n'était pas réellement fâchée, simplement piquée à vif dans son orgueil de femme indépendante.

Une fois à l'intérieur de leur lieu d'hébergement, ils montèrent à l'étage. Avant de se séparer pour retrouver chacun leur chambre, Élizabeth se retourna vers lui.

— Euhm... merci pour la marche. Ça m'a fait du bien de sortir un peu à l'extérieur et de faire de l'exercice.

Il sourit tout en plongeant son regard dans ses yeux noisette. Ceux-ci semblaient délicieusement troublés.

— De rien, répondit-il de sa voix la plus douce. Merci à toi de m'avoir fait découvrir la mer.

Le rouge aux joues, elle hocha la tête avant d'entrer dans sa chambre et refermer lentement la porte derrière elle, non sans jeter un dernier regard vers lui.

Arkadi prit une grande respiration, relâchant la pression qu'il sentait dans sa poitrine. Il tourna les talons pour rejoindre lui aussi sa chambre qui était face à celle d'Élizabeth. Une fois à l'intérieur, la petite pièce impersonnelle lui sembla tout à coup affreusement vide et insipide. La compagnie de la jolie blonde lui manquait déjà et il venait à peine de la quitter. Vivement la fête de ce soir pour la retrouver.

***

Un peu plus tard en soirée, Arkadi se retrouva assis à une grande table avec ses nouveaux compagnons.

La place centrale, qu'ils avaient aperçue plus tôt dans la journée, était complètement transformée. Plusieurs tables étaient disposées ici et là pour accueillir tous ceux venus participer aux festivités. Des banderoles multicolores accrochées sur les murs des commerces voisins et des musiciens sur la scène située au milieu rendaient l'ambiance conviviale. Les habitants de New Hope avaient également allumé un grand feu entouré de bancs de bois rudimentaire et une table de banquet croulait sous des plats fumants et viennoiseries appétissantes.

On avait aménagé une table spécialement pour les nouveaux venus et plusieurs citoyens de New Hope étaient venus se présenter au courant de la soirée, leur souhaitant la bienvenue et offrant leurs services pour les aider à mieux s'intégrer. Léandro était également passé leur parler, accompagné de sa femme Jane qui se montra accueillante et chaleureuse.

Pendant une bonne partie de la fête, Arkadi mangea avec appétit tout en discutant avec Tom et Élizabeth. Maxim et Anya leur avaient tenu compagnie un certain temps, avant de s'isoler pour un tête-à-tête près du feu, ce qui ne l'étonna pas, puisqu'il savait que son amie n'aimait pas beaucoup être le centre de l'attention.

Un Proximien très jovial leur avait apporté une jarre remplie d'un breuvage amer qu'il n'arrivait pas à identifier. Il ne l'appréciait pas particulièrement, mais c'était la seule boisson disponible. De plus, pour une raison qu'il ignorait, plus il s'en abreuvait, plus le goût était supportable. Il venait justement de terminer son troisième verre d'une bonne rasade lorsqu'il vit Tom et Élizabeth échanger un regard amusé.

— Quoi ? demanda-t-il après avoir rempli son verre de nouveau.

— Je pense que tu devrais ralentir sur les liquides mon vieux, lança Tom, un sourire au coin des yeux.

Arkardi l'observa, incertain. Tom et Élizabeth avaient à peine entamé leur boisson.

— Pourquoi ? demanda-t-il.

Sa langue était tout à coup un peu plus molle que d'habitude.

— Tu sais ce que c'est ? l'interrogea Élizabeth.

Arkadi souleva les épaules de manière nonchalante.

— Apparemment non, répondit Tom à sa place en ricanant. Crois-moi, si tu veux être capable de fonctionner demain matin, ralentis la cadence.

Arkadi braqua son regard dans celui de Tom, haussa son verre en signe de défi et avala d'un coup le liquide couleur ambre. Il essuya sa bouche sans élégance avant de se servir à nouveau. Finalement, plus il en buvait, plus il trouvait cela délicieux.

Élizabeth leva ses yeux au ciel pendant que Tom rigolait sur sa chaise. Une fois remis de son fou rire, ce dernier attrapa le pichet et se leva de sa chaise.

— Je vais aller en chercher d'autres, je sens qu'on va bien se marrer ce soir, mon ami.

Il tourna les talons avant de se diriger vers le petit kiosque qui faisait office de bar.

Arkadi décida de sauter sur cette occasion pour lancer l'opération séduction. Il se leva à son tour et contourna la table pour prendre la place de Tom, juste à côté d'Élizabeth. Cette dernière parut surprise de le voir surgir près d'elle ainsi. Il se pencha vers elle tout en arborant son sourire le plus charmeur.

— Bonsoir, belle Dame !

Elle s'écarta légèrement, les yeux écarquillés, les sourcils relevés.

— Euh... bonsoir...

— Vous êtes divinement séduisante dans ces vêtements.

Il glissa son doigt sur les lacets de son corsage avant de tirer lentement sur l'un d'eux. Le rouge rejoignit les joues de la jeune femme instantanément.

— Mais qu'est-ce que tu fous ?! s'exclama-t-elle en s'écartant de plus belle.

Il se redressa sur sa chaise et haussa les épaules de manière nonchalante.

— Bah, je vous séduis jolie Dame ! répondit-il en soulevant ses sourcils à plusieurs reprises.

C'est à ce moment qu'Élizabeth éclata de rire. Elle se tordit sur son siège, tenant son ventre d'une main et couvrant sa bouche de l'autre. Très vite, elle dut essuyer une larme qui perlait au coin de ses yeux.

— Il faut vraiment que tu arrêtes de boire, lui lança-t-elle entre deux gloussements.

Arkadi fit la moue, déçu qu'elle se moque si ouvertement de sa tentative de séduction. Il aurait juré qu'il lui plaisait. Décidément, les Terriennes étaient très difficiles à suivre.

— Et est-ce que je peux encore manger au moins ? demanda-t-il d'un ton boudeur.

Elle acquiesça, retenant de force un autre fou rire.

Il se leva sans plus attendre afin d'aller se chercher des pâtisseries. Étrangement, il avait l'impression que la table de banquet n'était pas au même endroit. Elle semblait plus loin tout à coup. Pourquoi l'avoir déplacée ?

Il finit par la rejoindre, non sans grande difficulté, et remplit à nouveau son assiette. Dans le processus, quelques brioches tombèrent par terre, mais il les ramassa et souffla dessus avant de les remettre avec les autres.

Une fois son assiette bien garnie, il entreprit de retourner auprès d'Élizabeth, mais après quelques pas il s'affala sur un banc à côté de lui. C'était plus proche, moins compliqué.

La table où Élizabeth était assise avait, elle aussi, reculé. Qui s'amusait à jouer avec les meubles ainsi ? Il balaya la place du regard, cherchant le coupable.

— Hé ! C'est toi Arkadi ? demanda une voix féminine sur sa gauche.

Il tourna la tête pour s'apercevoir qu'il se trouvait près du feu où plusieurs personnes discutaient dans la jovialité. Il localisa la femme qui l'avait interpellé et lui sourit de toutes ses dents, ce qui la fit glousser. Son charme fonctionnait encore sur certaines, semble-t-il !

Il resta assis là quelque temps, bavardant et riant avec quelques étrangers. Très vite, un attroupement se forma autour de lui pour une raison qu'il ignorait. Mais bon, il s'amusait bien. C'était le plus important, non?

Après un moment, il se rappela son but premier : rejoindre sa dulcinée. Il dirigea son regard vers celle-ci et croisa ses yeux noisette braqués sur lui. Il n'en était pas certain, mais il y lut de la tristesse ou de la colère. Il n'arrivait pas à l'évaluer. Il alla pour se lever lorsqu'une main se posa sur son biceps gauche.

— Arkadi, mon beau ! Tu veux un autre verre ? lança la propriétaire de la main.

— Mmm, ouais. Pourquoi pas ?


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro