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Chapitre 14 : La puce

Quittant le chevet d'Élizabeth, Arkadi traversa le couloir pour rejoindre sa propre chambre. Il ouvrit la porte et y mis les pieds pour la toute première fois depuis leur arrivée. Son sac à dos ainsi que ses armes avaient été déposés au pied d'un lit simple, inutilisé. 

À peine conscient de l'endroit où il se trouvait, il n'avait même pas pris le temps de se laver ou se changer.

Il était resté auprès d'elle jusqu'à son réveil, craignant pour sa vie. Durant trois jours, une forte fièvre l'avait maintenue entre le rêve et la réalité, et ce, malgré les soins que les médecins de New Hope lui avaient prodigués. Ses trois amis avaient insisté pour le relayer à son chevet, mais il avait refusé systématiquement. Il ne pouvait se résoudre à la quitter, se sentant responsable de son état.

Elle s'était retrouvée dans cette situation par sa faute. À sa demande, elle avait accepté de le suivre dans ce désert qui aurait pu lui coûter la vie. Elle s'était épuisée à marcher à son rythme et il n'avait pas su déceler les signes avant-coureurs de son malaise.

Pour une raison qu'il ne comprenait pas encore, il ne supportait pas l'idée qu'il avait failli la perdre.

Il s'assit sur le lit et passa une main sur son visage. Il avait volontairement ignoré sa fatigue jusqu'à maintenant, mais celle-ci semblait vouloir le rattraper maintenant qu'Élizabeth semblait hors de danger. Il retira ses vêtements pour se glisser sous les draps et fermer les yeux, quelques instants.

***

— Debout paresseux !

Arkadi ouvrit les yeux, une lumière vive s'étant emparée des lieux.

Anya se trouvait près du rideau de la fenêtre, qu'elle venait manifestement d'ouvrir. Vêtue de sa redingote de cuir habituelle et de son cuissard, elle tenait dans ses mains un flacon. Elle tira une chaise près de lui et s'assit dessus.

— Tiens. Mets ça sur ton visage et sur tes lèvres. Ta peau guérira plus rapidement.

Elle lui tendit le contenant qu'il prit avant de se redresser dans le lit.

— Merci.

— De rien ! Je venais voir si tu voulais manger avec nous au réfectoire. Tu as dormi toute la lune et une bonne partie de la journée. Tu dois avoir faim.

— Quoi !?

Arkadi, paniqué, regarda autour de lui, cherchant un moyen de connaître le moment de la journée.

— La lune va se lever dans quelques heures, lui indiqua Anya qui avait lu dans ses pensées.

— Et Élizabeth ?! Comment va-t-elle ?

— Bien. Elle a mangé un peu et dormi beaucoup, comme toi.

— Je vais aller voir si elle a besoin de quelque chose.

Arkadi tenta de se lever, mais Anya plaqua une main sur son torse pour l'en empêcher.

— Woh, tout doux Arki ! D'abord tu mets la crème, ensuite tu manges. Tu iras la voir après. Maxim s'occupe d'elle.

Arkadi ne put s'empêcher de tiquer en apprenant que Maxim était avec elle, mais Anya avait raison. Il mourrait de faim et elle était en sécurité. Il appliqua donc l'onguent du mieux qu'il put sur son visage et s'habilla avant de suivre Anya dans les escaliers qui menaient au réfectoire.

Une fois au rez-de-chaussée, ils pénétrèrent dans une grande pièce assortie de nombreuses tables longues. De larges fenêtres laissaient passer la lumière naturelle du jour et plusieurs petits groupes de personnes étaient attablés ici et là, mangeant et discutant avec entrain. Une ambiance étonnamment conviviale et chaleureuse se dégageait de cet endroit.

Anya l'emmena près d'un comptoir garni de victuailles et lui donna un cabaret de métal avant d'en prendre un pour elle. Elle remplit leurs plateaux de différents mets et le traina jusqu'à une table où Tom les attendait, son repas déjà entamé.

— Salut l'ami. Tu as bien récupéré ? lança-t-il à Arkadi.

— Oui merci.

Il déposa son plateau sur la table et s'assit en face de lui, Anya à ses côtés.

Le Terrien l'observa un instant avant de reprendre la parole.

— Dis... je voulais te remercier d'avoir pris soin d'Élizabeth. Elle est saine et sauve et c'est en grande partie grâce à toi.

Arkadi leva son regard vers lui, doutant de sa sincérité. Malgré les cernes qui entouraient les yeux du Terrien, il semblait bel et bien reconnaissant.

— De rien... marmonna-t-il, mal à l'aise.

Il attrapa un morceau de pain sur son plateau et y mordit à pleines dents.

Cette première bouchée lui fit prendre conscience qu'il n'avait pas mangé depuis très longtemps. Il engouffra donc son repas à toute vitesse sous les yeux amusés de ses camarades.

— Je peux en avoir encore ? demanda-t-il après avoir pratiquement léché son assiette.

Anya éclata de rire.

— Ton séjour dans le désert ne t'a pas changé d'un iota ! se moqua-t-elle. Je vais aller te chercher un autre plateau.

Après avoir dévoré sa deuxième portion aussi vite que la première, Arkadi demanda à voir Élizabeth. Ils se dirigèrent tous les trois au deuxième étage où se situaient les chambres.

Maxim les salua de la tête lorsqu'ils pénétrèrent dans la pièce tamisée ou reposait la petite blonde. Celle-ci ouvrit les yeux à leur entrée. Son beau visage avait subi lui aussi les assauts du soleil, mais ses doux yeux noisette étaient manifestement heureux de les voir. Il eut même l'impression que son regard s'éclaira davantage lorsqu'elle le posa sur lui.

Anya s'approcha de Maxim qui l'enlaça par la taille et Tom s'affala au bout du lit. Arkadi se mit en retrait, s'adossant au mur, les bras croisés.

— Alors Éli, remise de ton aventure dans le désert ? lança Tom.

— Oui, je crois. Mais il me manque quelques bribes. Entre autres, comment suis-je arrivée ici et surtout, qu'est-il arrivé à mon poignet ?!

Élizabeth souleva son bras droit pour leur montrer son pansement.

Comme s'ils avaient pris le temps de se consulter, Tom et Maxim levèrent eux aussi leur poignet droit. Ils avaient le même bandage qu'elle.

— Apparemment, on nous a micropucé à notre insu, répondit Maxim.

— Quoi !? s'écria la jeune femme en se redressant brusquement dans son lit.

Son mouvement fit retomber le drap sur ses cuisses et Arkadi fut soulagé de découvrir qu'elle n'était plus nue. Toutefois, une légère chemise de nuit épousait à merveille les courbes de sa poitrine. Il dut faire un effort pour rester concentrer sur la conversation.

— Et qui sont les enfoirés qui ont fait ça ? Proximiens ou Terriens ? continua la jeune femme.

— Terriens, répondit Maxim. Je ne sais pas comment ni quand, mais c'est définitivement terrien. Apparemment, ils ont suivi notre trajectoire jusque sur Proxima B et nos signes vitaux leur ont confirmé notre survie lors de l'atterrissage.

Élizabeth regardait son ami, la bouche entrouverte. Elle la referma un instant pour l'ouvrir encore une fois.

— Tu veux dire que c'est nous qui avons dévoilé l'existence de la vie sur Proxima ?

Maxime acquiesça.

Un long silence envahit la pièce.

La petite blonde se mordilla les lèvres, ses yeux perdus au loin.

Tom se racla la gorge et Anya et Maxim échangèrent un regard. Ce dernier demanda à Élizabeth si elle voulait se reposer.

Elle hocha la tête, mais son esprit semblait encore à des milliers de kilomètres d'ici.

Le trio quitta la chambre en silence et Arkadi s'apprêta à les suivre, mais hésita un instant.

Il s'approcha doucement du lit.

— Tu veux que je reste ? lui demanda-t-il à voix basse.

Élizabeth leva les yeux vers lui, comme si elle venait de prendre conscience qu'il était encore là.

Elle hocha la tête avant de se recoucher, blottie sur le côté.

Il tira la chaise plus près d'elle et s'assit.

— Arkadi ?

— Oui ?

— Je suis désolée...

Il se pencha vers elle et balaya quelques mèches tombées sur son front.

— Désolée pour quoi ?

Elle leva un regard humide vers lui.

— À cause de nous, les Terriens connaissent l'existence de ton peuple.

— Ne t'en fais pas, luciole. Ils auraient fini par le découvrir.

Élizabeth ferma les yeux. Il caressa ses cheveux encore quelques instants pour la rassurer. Lorsqu'il la crut endormie, il se redressa sur la chaise. Celle-ci émit un craquement de protestation. Il s'appuya sur le dossier et gigota légèrement pour trouver une position assez confortable pour veiller sur elle quelques heures. Après un deuxième craquement, elle ouvrit les yeux et le fixa d'un air sévère.

— Tu vas bouger comme ça toute la nuit ?

— Euh non, désolé. C'est juste que... ce n'est pas très confortable.

Élizabeth soupira.

Se tassant à l'autre bout du petit lit, elle releva le drap derrière elle.

— Viens gros bêta. Ça sera plus confortable.

Arkadi, trop fatigué pour protester, se leva et se glissa derrière elle. Elle lova son dos contre son torse et attrapa son bras qu'elle amena par-dessus elle, comme elle l'aurait fait avec une couverture.

Il ferma les yeux, appréciant cette chaleur toute féminine contre lui.

— Arkadi ?

— Hmmm ?

— Je t'en supplie, promets-moi de prendre un bain demain.

Il ricana doucement avant de la serrer encore plus fort contre lui et de s'endormir.  

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