chapitre 78
Le vendredi suivant vers vingt et une heure, mon téléphone sonne. J'écarquille les yeux en me rendant compte que le prénom qui s'affiche est Christian. J'ai presque envie de pas répondre mais si je fais ça, je risque de le regretter. Je préfère répondre quitte à lui dire ma façon de penser.
"Allo" dis je
"Coucouuuuu, c'est moi Christian"
"Oui bah ça va je sais encore lire ton nom." Fis je en rigolant
"C'est vrai. Je suis con. Alors comment vas tu?"
"Ça va bien et toi?"
"Ça va bien. Je suis revenu de mon séjour chez ma filleule."
"Ah donc tu étais tellement débordé pour même pas m'envoyer un texto" dis je exacerbé.
"Non pas vraiment. Disons plutôt que je voulais te laisser réfléchir. Ne pas te mettre de pression. Et surtout ne pas t'influencer dans tes choix. Je pense que tu es assez grand pour décider de ton avenir. Et je t'ai donc accordé ma confiance. Et j'espère que tu tenais réellement assez à moi pour me prouver que j'ai eu raison d'agir ainsi."
"Je sais pas parce que en vérité tu as pas peur que je me rende compte quand faite je peux être tout ce que je veux et que je n'ai pas besoin de toi?" dis je pour le provoquer.
"C'est un risque que j'ai pris oui. Mais tu m'as dis ne pas être attiré uniquement par l'argent donc j'ai tenté."
"Bref qu'est ce que tu veux ?"
"Je voulais juste prendre de tes nouvelles et savoir si on pouvait se voir pour discuter. Depuis notre rupture on s'est pas parlé et je me dis qu'il est peut être temps de faire le point. Tu en penses quoi?"
Je suis effaré rien que de l'écouter. Il manque pas d'air. Mais je dois rester le plus neutre possible . Je ne veux pas qu'il croit que je meurs d'envie de le voir même si c'est vrai. Je lui en veux toujours quand même de me laisser sans nouvelle et de penser que je vais lui sauter dans les bras juste parce que monsieur le décide. Bref, il va falloir jouer serré.
"Franchement ? Je sais pas du tout."
"On peut dîner demain soir ensemble si tu veux ?"
"Ah désolé mais je boss."
"A midi alors?"
"Non je dois faire des courses."
"Et en semaine ?"
"Je vais à mes leçons de code, mes cours de peinture et je cherche autre chose pour payer mes factures je te rappelle."
"Si tu veux pas qu'on se voit dis le."
Je note une pointe d'agacement. Cela se voit que tout comme moi, il n'a pas l'habitude qu'on lui résiste.
"Non ! J'ai pas dis ca!" M'emballais je.
"Ok bon bah réfléchis quand tu as un moment de libre et préviens moi. Ça te vas ça ?"
"Ouais ça me convient. Bon autre chose?"
"Hum oui. Tu me manques."
"Tu avais qu'à pas me plaquer." Dis je méchamment
"Tu peux arrêter de m'en vouloir ? J'ai été blessé mais maintenant c'est bon c'est du passé."
"C'est facile quand on est né avec une cuillère dorée dans la bouche."
"Et je t'ai dis que l'argent je peux t'en donner si tu en manques. Je veux juste que tu arrêtes de te vendre."
"Ok ok c'est bon j'ai compris. Changes de disque. Et ton argent, je n'en veux pas ! Capito? C'est te faire plaisir que je voulais. Juste te faire plaisir..."
Heureusement qu'il ne me voit pas car ma gorge se serre et j'ai du mal à pas perdre le contrôle sur ma voix. Je me sens vaciller.
"Je sais et je suis désolé d'avoir réagi aussi mal"
"Oki bon le mieux c'est qu'on reparte sur de bonne base."
"Oh tiens tu deviendrais raisonnable ?"
"Non non juste censé. Bon écoute, on s'appelle pour convenir d'un restau ou autre.... Mais là je dois te laisser, je dois aller bosser." Dis je pressé parce qu'Eddy est venu me chercher.
Soit dit en passant, je ne comprends vraiment pas pourquoi Maxime n'en veut pas.
"D'accord à bientôt bisous."
" Hum ouais bisous" m'entendis je en souriant sans pouvoir me retenir.
Je raccroche et suis mon collègue.
" Dis moi tu es libre après ?"
"Hum pourquoi ?"me répondit il suspicieusement
"A ton avi" lui dis je avec un regard et un sourire équivoque.
"Oh je vois"
Il rougit légèrement
"Tu me reposeras ta question après le service."
"Oh tu dis pas non?"
Il me fait un clin d'œil.
"Vas travailler !" Me dit il en se plaçant derrière son comptoir.
"Ok chef!"
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