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La porte sortit de ses gonds dans un énorme fracas. Un énorme nuage de poussière envahit la pièce. Les enfants hurlèrent en essayant de rejoindre Angela, pour finir encercler par des silhouettes menaçantes. Ils n'eurent autre choix que de se rassembler au centre de la pièce. Ces silhouettes étaient en fait des loups-garous ; quatre groupaient les enfants, deux s'occupèrent de Gilles et Angela. La jeune femme tenta de se précipiter vers les enfants, mais elle fut arrêtée par une paire de bras qui l'emprisonnèrent. Un vampire. Tous avaient un air de terreur sur le visage. Ils savaient. C'était trop tard. Une nouvelle silhouette se dessina dans l'embrasure de la porte.

« Let her go. »

Une voix qui inspirait l'autorité. Il était là. Son long manteau ne bougeait d'un millimètre, son couvre-chef projetant une ombre sur son visage. Un rictus était toujours visible. Le vampire lâcha la jeune femme. Son cœur battait à tout rompre.

« Et bien... Regardez ce que nous avons là... Je t'ai cherché pendant longtemps... »

Les yeux verts de l'hôte de l'ange ne lâchaient pas ceux de la jeune femme. Son regard fixe était intense.

« Tu es vraiment une merveille de la Nature... »

La brunette sentit le vampire passer à sa gauche. Dieu merci. S'il était encore là-haut. Michael s'approcha lentement d'elle, bien que toujours séparés par le groupe d'enfants. Ces derniers pleuraient pour la plupart, se serrant les uns contre les autres. Elle glissa discrètement sa main dans son dos, sortant violemment son arme pour la pointer sur lui.

« Belle et téméraire... Tout à fait mon type. »

Michael s'arrêta. Un rire léger lui échappa. Il l'adorait déjà. Sa posture, ses pensées confuses, mais cette forte envie d'être celle qui sauvera les autres au prix de sa propre vie... Sa langue passa lentement sur ses lèvres.

« Juste... Wow. »

La jeune femme entoura son arme de ses deux mains, essayant de garder un minimum d'assurance. Mais c'était compliqué. Il était intimidant, imposant, rayonnant d'une forte énergie. Probablement sa grâce angélique. Toujours était-il qu'elle resta sans voix pendant de longs instants. Il observait chaque entité présente dans la pièce.

« Quel joli petit lot... Vous avez tous l'air d'être de formidables personnes... son regard revint abruptement sur la jeune femme, mais je ne veux qu'elle.

-Jamais je ne vous suivrais.    Répondit-elle bravement ; Michael soupira.

-Très bien. Dans ce cas. Tuez-les tous. Aucun survivant. »

Son ton était sec et sans remord. Sans hésitation, il se retourna pour sortir de la salle.

« NON S'IL VOUS PLAÎT ! »

Michal arrêta son pas et ses troupes. Personne à part lui n'avait bougé. Toujours dos à elle, sa tête se positionna au-dessus de son épaule gauche, son profil laissant admirer son expression neutre.

« Je viendrai. Mais laissez-les en vie. Chacun d'entre eux. »

Angela et Gilles, jusqu'à présents figés par la terreur et la résignation d'une fin proche, se réveillèrent de leur transe. Ils lancèrent un regard montrant clairement leur désaccord. Les enfants ne comprenaient rien à ce qu'il se passait, trop effrayer pour même essayer. Ce rictus sadique si particulier à l'ange se dessina sur son profile.

« Vas-tu vraiment le faire ? »

La jeune femme ravala avec difficulté sa salive, avant de lentement hocher la tête. Michael regarda droit devant lui, faisant mine de réfléchir. Il était satisfait. Il soupira.

« Chacun d'entre eux, hein ? Tu vas devoir jouer avec moi pour ça... Une simple capitulation, c'est ennuyant. »

Un jeu ? La jeune femme resserra sa poigne autour de la garde de son arme. Elle n'en pouvait plus de voir ses enfants ainsi. Angela et Gilles étaient pétrifiés ; et Dieu seul savait combien de personnes étaient encore en vie dehors.

« Très bien. Mais laissez-les partir d'abord. »

Michael se mordit la lèvre. Ce moment, cette capitulation, sa douce voix... Un sentiment particulier vint lui prendre le cœur. Il l'adorait. Cela faisait un certain temps qu'il ne l'avait rencontré, et pourtant il ne pouvait mettre un nom dessus.

« Free them. Let them go. »

Les loups hésitaient. Pourquoi laisser passer une telle occasion ? Le vampire était fou. Le sang des humains pompait à travers leurs veines, assourdissant l'esprit du vampire. Michael leur lança un regard dur. L'effet fut immédiat. Tous se reculèrent dans les coins de la pièce. Gilles et Angela se regardèrent, avant de se précipiter vers les enfants. L'Allemande observa l'ange, en serrant fort une petite rousse dans ses bras. Sans un mot, elle poussa les enfants par la porte, devant laquelle Michael était planté les yeux fermés. Il savourait le moment. Les enfants couraient, lui lançant un regard mi-effrayé mi-intrigué. La jeune femme s'assura que tous soient sortis.

« Good Girl... Je suis le chat, toi la souris. »

La jeune femme comprit en un instant. Les larmes montaient tout aussi vite. Aucune échappatoire, c'était évident. Pourquoi lui donner l'illusion d'une sortie ? Ce n'était pas une illusion ; juste un jeu de sadisme. Puis une pensée lui traversa l'esprit, une pensée qui lui aurait valu l'Enfer, s'il n'avait pas été sellé quelques mois plus tôt. Une sensation fantôme entoura son cou ; la main de l'ange autour de sa gorge, la délicate peau de l'hôte sur la sienne ; son souffle sur son oreille. Sa respiration se coupa. Comment osait-elle penser à cela aux portes de sa mort probable ?

« Je te donne un peu d'avance. 60. »

Bien entendu. Il aurait été plus rapide qu'elle. Ce ne fut qu'au moment où il commença son décompte qu'elle aperçut deux longues ombres partant de ses omoplates.

« 59. »

La décision fut rapidement prise. Elle vida son chargeur et jeta l'arme dans un coin de la pièce. Ses jambes la portèrent dans les couloirs. Pourquoi avait-elle jeté son arme ? Elle aurait dû la garder pour se défendre.

« 58. 57... »

La défense n'était même pas envisageable. Un ange contre une humaine armée ? Pathétique de penser s'en sortir. Elle ne le pouvait quoi qu'il en soit. La jeune femme avait étudié le bâtiment, dans l'hypothèse d'une évacuation imprévue par les sous-sols. Son épaule enfonça la porte menant aux escaliers. La lueur verte du panneau « Ausgang » brillait faiblement. Michael était toujours planté dans la pièce, pensant déjà à chaque moment qu'il allait passer avec elle : les tortures, les cris, les injures, les révélations, les regards, les possibles caresses et baisers. Si c'était elle dont la prophétie parlait, c'est elle qui allait souffrir.

« 30. 29. 28... »

Les pieds de la jeune femme volaient au-dessus de chaque marche. Ses talons la trahissaient. Evidence. L'ouïe fine de l'ange savait déjà où elle se dirigeait. La pauvre humaine atteignit enfin la salle des chaudières. La pièce, étonnamment large, était une vraie étuve. De faibles raies de lumière pénétraient la pièce par de minuscules fenêtres rectangulaires. Cherchant la chaudière la plus isolée de la porte, elle s'assit, genoux contre la poitrine. Sa respiration était forte, la pression de son sang ayant augmenté fortement. Elle devait se calmer.

« 10. 9., le décompte retentissait dans sa tête, 8. 7. 6. »

Michael s'engagea dans la cage d'escaliers. Main dans les poches de son pantalon, ses pas étaient légers, comme si ses ailes le supportaient pour le rendre discret.

« Oh Mon Amour... sa voix portait dans tout le niveau inférieur, 5. 4. 3. 2. 1. »

L'Archange s'imaginait déjà les pires folies. Jamais son esprit n'était parti dans des recoins aussi sombres, violents et passionnés. Il se surprit même à remercier le Ciel d'être vide toute sa famille.

« Cachée ou pas, je suis là... »

Dans la sombre pièce Michael entra. La jeune femme serrait fort ses jambes contre son torse, espérant arriver à retrouver un esprit clair pour lui face. Les yeux clos, le battement de son cœur dans ses tympans l'assourdissait. Encore une fois, le temps semblait ralentir. Les pas de l'ange se firent lourds, d'une lenteur agonisante. Chaque contact de la semelle contre le bitume était un tremblement de terre, une larme menaçant de tomber de l'œil. Il était extrêmement satisfait. Heureux même. Son manteau flottait au rythme de ses pas, prédateur cherchant son innocente et douce proie. Il marchait sous les fenêtres, dans la lumière. Elle ne voulait sortir des ombres.

« Ma belle, Je sais que tu es là, la pauvre resserra des paupières déjà bien serrées, Révèle-toi.»

Le destin scellé, un avenir cependant incertain, aucune échappatoire.

« Allez mon... Ange. Je ne vais pas te faire de mal. Tu es trop importante pour cela. »

Le pacte était fait. Le surnom avait envoyé une nuée de frissons sur ses épaules. Doucement, ses jambes, bien que frêles, s'étendirent. Elle s'appuya contre la chaudière. Après sa dernière expiration dans le domaine de la liberté, sachant pertinemment que sa prochaine inspiration serait en cage, ses pas la menèrent dans la lumière. L'Archange était face à elle, à peine quelques centimètres. Un indiscernable mouvement de recul la secoua. Mais elle resta là, tête baissée. Ils étaient seuls. Silence enveloppant. Ronronnement des chaudières. Michael jubilait. Elle était là. Presque à genoux. Il voulait la plaquer contre une chaudière et lui en faire voir de toutes les couleurs. Quelle mauvaise idée d'être son ennemi. Ou était-ce ?

Il fit un infime pas en avant, réduisant le peu d'espace qui les séparait. Elle avait envie de pleurer. Se réfugier dans ses bras, bien qu'il soit la cause de sa terreur. Son front effleurait à chaque respiration son torse. Sa main vint sous son délicat menton, le remontant. Son regard restait fixé sur le nœud de la cravate. Le dos de la main de l'archange caressa sa joue. Son pouce s'éternisa sur les lèvres. L'esprit de l'ange resta bloqué sur ses douces chaires meurtries par le froid, le stress, et le manque de soin qui leur était porté. Il ne les lâchait pas du regard, perdu dans ses pensées. Il voulait en prendre soin lui-même. Son pouce repassa doucement sur ses lèvres, les réparant. Elle ne comprenait pas.

« Je prendrai soin de toi... Nous devons faire face a un long combat ensemble ; un terrible voyage. Mais nous allons y arriver. »

La douceur de l'ange la surprit au plus haut point. Tout dans ses actions depuis le début paraissait empli de haine, de dégout. Et le voilà à soigner ses lèvres, son regard perdu loin, son visage se rapprochant même un peu d'elles. Son bras libre se leva lentement, son pouce et son majeur se joignant. La main, explorant le visage de la jeune femme, descendit le long de sa mâchoire, sur son cou, caressant sa clavicule. Prude, elle survola le torse de la femme, enveloppé dans une chemise blanche et une veste en cuir marron clair. La main passa sur les flancs, le bras emprisonnant la taille. Leurs deux corps furent alors collés l'un à l'autre. Un avant-goût de ce qui pouvait se produire.

« Allons-y. »

D'un claquement de doigt, la pièce tomba dans un silence de mort, dénuée de toute forme de vie.

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