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Claire, l'humanoïde marchait rapidement devant nous, ses hauts talons claquaient contre le parquet à un rythme lent et soigné tandis que je faisais attention à pousser lentement le fauteuil pour ne pas réveiller Sani qui s'est endormie entre temps.
Elle s'arrêta devant une porte grise au fond du couloir et se retourna vers moi

- Ce sera votre chambre, je vous laisse la découvrir. L'hôpital se trouve à dix minutes de marche, ce sera plus pratique de vous occuper de votre sœur. S'il y a un problème vous pouvez m'appeler depuis la télécommande ou vous addresser à notre robot de ménage. D'ailleurs je me chargerai personnellement de vous emmener pour les premières visites. Je vous souhaite une excellente soirée.

Je la remercie et la laisse s'éloigner.

Je prends quelques minutes avant d'ouvrir la porte.

Sani gémit dans son sommeil. Je me stoppe automatiquement et fait le tour du fauteuil pour me trouver face à elle. Je prends sa température et remarque qu'elle a un peu de fièvre. Je me baisse pour masser doucement ses jambes. Une larme solitaire roule sur sa joue alors qu'elle est toujours endormie.

Je m'inquiète énormément. Elle est de plus en plus pâle et tout ses cheveux se sont fait la malle. Depuis le mois passé elle a perdu plus de cinq kilos et j'ai l'impression que les médicaments ne font aucun effet !

J'espère juste que notre venue ici lui sera avantageuse, je veux garder l'espoir de la voir rétablie un jour.

- Tiens bon Sani, ça va aller.. Je chuchote doucement

Elle ouvre les yeux au même moment et pose ses mains sur les miennes qui sont sur sa cuisse.

- J'ai fait un cauchemar ...  elle reste un moment silencieuse avant de continuer sur un ton un peu plus bas, si ça ne va pas, n'hésite pas à signer pour me faire transformer

Je secoue la tête alors qu'elle me fait signe de me taire.

- Je préfère devenir une machine même si je perd toute humanité.

- Ne dis pas ça. Tu ne seras pas un robot. Tu vas te rétablir et redevenir comme avant, je refuse de vendre ton corps tu m'entends ?

Elle me regarde tristement puis détourne le regard.
J'actionne donc la poignée et nous fait entrer plus angoissée que jamais.
Je ne veux pas être au pied du mur, je repense au boot qui vient de nous faire faire la visite, à ses traits inexpressifs et sa voix dépourvue d'émotions.
Non...
Je refuse qu'il n'y ait d'autre choix pour la garder près de moi que de faire d'elle une machine programmée et vide de sentiments !

Je ferai tout, absolument tout pour qu'elle guérisse, même si je dois lui donner mes organes.
Mon regard vide se pose sur la boîte de ferraille qui me sert de jambes. Je serre inconsciemment ma prise sur le fauteuil en m'approchant de la fenêtre.
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Très bonne année à tous ! Soyez vos propres priorités !!!
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NniejeMotema