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Au bout de la nuit (Klaus/Dave)

Pour @mia_lilly !

Fandom: Umbrella Academy (Klaus/Dave)

Prompts:   "une suite de la scène du bar. Ça peut être du lemon, mais un moment où ils discutent d'eux, de leur famille, qu'ils apprennent à se connaître et se trouver des points commun..."

C'est parti beaucoup plus fluff que prévu (sans réel lemon) XD Mais Klaus mérite tellement d'amour!! X3 J'espère que ça te plaira! 

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Au bout de la nuit

La musique leur parvenait étouffée par l'épaisseur des cloisons, parsemée de rires, de discussions, et de bouts de chants lancés au hasard.

Ils étaient seuls. Ben avait disparu. Un autre jour, dans d'autre circonstance, son absence aurait terrifié Klaus : il était, après tout, la seule personne à l'écouter, la seule personne à le soutenir. Il ne paniquait pas, pourtant. Il se sentait bien. Heureux. Plus heureux qu'il ne l'avait jamais été – ce qui ne mettait pas la barre très haut, pour quelqu'un comme lui.

Il était seul avec Dave. Ils étaient allongés côte-à-côte, encore nus, dans une salle à l'arrière du bar, que le patron louait habituellement aux prostitués. Sous le lit, protégés par une couverture, malgré la chaleur ambiante, ils se faisaient face, leurs visages à peine espacés d'un souffle. Ils cherchaient l'un chez l'autre la trace des caresses qu'ils venaient de s'offrir, sans oser briser l'instant par une parole inconsidérée. Ce fut Dave, finalement, qui prit le risque. Cela n'étonna pas Klaus, il s'était toujours considéré comme un lâche.

-C'était ta première fois avec un homme ? Souffla le soldat en souriant du coin des lèvres.

Klaus s'étrangla d'indignation.

-Pardon ? Si tu penses qu'un amateur peut attendre un tel niveau, tu es encore plus naïf que je ne le pensais ! C'est mignon.

Dave rit. Son compagnon admira la façon dont son visage se plissait de joie, faisant apparaître sur sa joue une petite fossette qu'il mourrait d'envie d'embrasser. Ce qu'il ressentait à présent... Cette exaltation, cette tendre chaleur, au creux de sa poitrine... Il ne l'avait jamais ressentit, avant. Ça lui faisait peur, et, en même temps, ça le fascinait. C'était pour cette chaleur qu'il était resté à cette époque, malgré la guerre, malgré la violence de cet environnement dévastateur. C'était pour ce soldat, qui l'avait regardé avec plus de gentillesse que personne ne l'avait jamais fait. C'était pour lui.

-Et toi ? Répliqua-t-il en laissant trainer distraitement le bout de ses doigts sur le torse délicieusement musclé de Dave. Tu n'arriveras pas à me faire avaler que je suis le premier ! Le petit mouvement final...

-Pas mal, hein ? Plaisanta le soldat en se saisissant de sa main pour la porter à ses lèvres.

La gorge de Klaus s'obstrua brusquement. C'était un geste si... tendre.

-Qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiéta Dave.

-Rien, rien, répondit Klaus en essuyant la larme traitresse qui venait d'échapper à son contrôle.

-À l'évidence, pas « rien » ! insista Dave. Ai-je dis quelque chose de mal ? Est-ce que... Je t'ai fait mal ?

Klaus roula sur le dos et laissa échapper un petit rire mêlé de sanglots. L'ironie était trop grosse.

-Toi ? Répondit-il en tentant vainement de cesser de rire et de pleurer, pour ne pas faire peur à son compagnon, pour qu'il le trouve pas trop étrange et s'enfuie en courant, en le laissant là, en l'abandonnant, comme tant d'autre avant lui. Toi ? Répéta-t-il encore. Oh, non, crois-moi, tu ne m'as fait aucun mal...

Tu es peut-être le seul, finit-il in petto, à prétendre m'aimer, ne serait-ce qu'un peu, sans me déchirer derrière. Le seul à m'avoir fait du bien, de toute ma vie.

-Oui, je suis ridicule, soupira-t-il. Désolé. N'y fais pas attention.

-Mais j'aimerais y faire attention, au contraire ! Protesta le soldat en se redressant sur ses coudes pour mieux voir son visage. Que se passe-t-il ? Dis-moi !

Klaus déglutit. Il était splendide, son Dave. Il était merveilleux.

-M'embrasser la main... C'était bizarre. Je veux dire... Personne n'avait eus ce genre de geste avec moi. Même ma mère, qui était pourtant progra... censée me donner un peu d'amour. Et voilà, je ressemble à l'héroïne en mal d'amour d'un feuilleton du dimanche matin ! Oh, Dave, m'emporteras-tu sur ton cheval blanc ? Ajouta-t-il en prenant une voix de fausset, les mains dressées en une parodie de supplication.

-Tu fais souvent ça, remarqua Dave en baissant les mains tendues vers lui. Tu fais de l'humour et tu te ridiculises pour changer de sujet. Pour ne pas s'attarder sur toi.

-Que veux-tu ? soupira tragiquement Klaus en s'approchant pour se blottir contre son torse. Je ne suis pas un sujet réellement passionnant. Si l'on exclut mon talent dramatique, évidemment.

Il avait toujours adoré l'idée de dormir dans l'étreinte d'un autre sans craindre qu'il cherche à en abuser.

-Je comprends ce que c'est, murmura Dave en l'entourant de ses bras, son menton posé sur son épaule, d'avoir une famille difficile.

Dans mon cas, c'est un sacré euphémisme, songea Klaus en se retenant de ricaner.

-Désolé, mon beau soldat, je crains que tu ne puisses pas rivaliser, plaisanta-t-il en songeant à son père psychopathe, sa mère mécanique, ses frangins et frangines doués de pouvoirs comprenant celui qui avait 58 ans dans un corps de 13 et celui qui était mort mais qui continuait à lui taper la discute régulièrement. Sans oublier le majordome-singe, bien entendu.

-Ah oui ? Fit semblant de s'offusquer Dave. Tu vas voir si je ne peux as rivaliser ! Mon père me battait tous les vendredi midi.

-Le mien m'a enfermé de force dans un tombeau, dans le noir, des heures et des heures. Pour me guérir de ma peur des morts.

-Le mien me fouettait avec sa ceinture.

-Le mien m'a forcé à me tatouer à dix ans.

-À te tatouer ?! Ce stupide parapluie, sur ton bras ?

-Lui-même, confirma amèrement Klaus en posant une main sur sa peau, pour cacher le symbole de l'Umbrella Academy. Ce stupide parapluie...

-Bon, tu gagnes le round, admit Dave dans un soupir. Au moins, le mien ne m'a rien laissé de ridicule à assumer tous les jours.

Klaus ne put empêcher un sourire affectueux d'étirer ses lèvres. C'était une des très nombreuses choses qu'il aimait, chez Dave : son manque de dramatisme et son humour admirable.

-Si on part sur la mère, renchérit le médium, j'ai peur que tu n'ai aucune chance ! Elle avait l'esprit si vide qu'elle aurait pu regarder père nous tuer un par un en souriant !

-Ah, tu n'es pas enfant unique ? Attends, attends, je n'ai pas dit mon dernier mot ! Ma mère a dépensé tout l'argent que j'avais gagné à la sueur de mon front, pour me payer des études. Des années de labeur partis en fumée pour quelques sachets de drogue.

-Oh, laissa échapper Klaus, les yeux de nouveau embués de larmes.

Tu dois détester les drogués, songea-t-il, sans oser le formuler à voix haute.

-J'ai un frère, aussi, continua Dave. Un peu plus âgé. Un joli salopard. Il a répandu la rumeur dans tout le voisinage que j'étais pédé et ouvert à toute... transaction.

Un voile de panique se posa sur la conscience de Klaus, brouillant les images que ces mots avaient fait jaillir dans son esprit. Profitant de cette brèche momentané, trois spectres jaillirent dans la minuscule pièce. Klaus reconnu le sergent mort la veille, le bras arraché par un tir de mitraille, l'air hébété. Il y avait une femme typée asiatique, aussi, et un petit enfant à la bouche pleine de sang. Leur image vacilla, grésilla, comme une radio mal branchée, et s'effaça.

-Klaus ? s'inquiéta Dave en s'asseyant pour pouvoir se pencher par-dessus son épaule et voir son visage. Klaus ? Ça va ? Tu trembles... Il ne s'est rien passé, tu sais. Je sais me défendre, et j'avais quelques amis aussi baraqués que moi.

-Tant mieux, répondit Klaus, allongé sur le dos, en lui souriant bravement.

Dave se pencha pour déposer un baiser sur ses lèvres.

-N'aie pas l'air si effrayé, murmura-t-il. Tu parais plus terrifié dans mes bras que sur le champ de bataille.

Klaus laissa échapper un bref éclat de rire, qui pouvait aussi être un sanglot. Comment cet homme, qu'il connaissait depuis un mois, pouvait-il mieux le comprendre que ceux qui l'avaient quasiment vu naître ?

-Ce n'est pas la même peur, finit-il par avouer. Avec toi et sur les champs de bataille... Là-bas, j'ai peur de mourir, et j'ai peur que tu meurs. Avec toi, j'ai peur que... que tu me laisses. Que tu me jettes un regard et te rendes compte que je ne suis qu'un pauvre type paumé, taré, incapable de réussir quoi que ce soit d'important. Tout le monde s'est rendu compte de ça, à un moment ou un autre.

-Tout le monde est complètement con, alors, rétorqua Dave, les sourcils froncés de colère. Moi, quand je te regarde, je vois quelqu'un de bien.

-J'ai toujours dit que tu avais besoin de lunette.

-Pas besoin de lunette pour te trouver beau, rétorqua l'autre avec une intonation explicite.

-Coup bas ! Se plaignit Klaus en se redressant pour se mettre à genoux en face de lui.

Dave sembla se perdre dans les motifs chaotiques de sa chevelure décoiffée, tandis que Klaus admirait la ligne de sa mâchoire et la courbe de ses lèvres.

-Et toi, alors ? Finit par demander Dave en aplatissant du bout des doigts l'épi qui se dressait sur le crâne de son amant. Frères ou sœurs ? Petits ou grands ?

-C'est compliqué, admit Klaus en songeant que, de toute façon, cette affirmation pouvait résumer l'entièreté de son existence. J'ai quatre frères et deux sœurs. Ce ne sont pas tous des trous du cul, comme le tien... Pardon, je ne froisse personne ?

-Non, c'est assez descriptif, continue.

-Je disais... Ah, oui, ce ne sont pas des trous du cul, à priori, du moins, pas volontairement... Mais père à comme qui dirait merdé notre éducation. Vraiment, vraiment merdé. Alors, aujourd'hui, on fait comme on peut, avec ce qu'on est devenu... On n'est pas la famille modèle du quartier, en tout cas.

-Mais... Comment dire... Vous vous aimez bien ?

Klaus ouvrit la bouche pour répondre, mais se rendit compte qu'il n'était sûr de rien.

-Je ne sais pas trop, admit-il finalement. Au fond, moi, je les aime bien. Il y a Luther, celui qui se prend pour l'aîné. Une tête de pioche. Têtu comme pas deux. Toujours focalisé sur l'idée de plaire à papa. Il est un peu violent, mais vraiment pas méchant. Il ne m'écoute jamais, en tout cas. Il se dispute la place de leader avec Diego... Toujours à celui qui aurait la plus grosse, entre ces deux-là. Diego, c'est un peu ce gros nounours, avec plein de griffes extrêmement tranchante, mais tout moelleux dedans. Il ne m'écoute pas non plus, mais il me conduit toujours où je veux aller, et il essaie de m'aider, parfois, même s'il ne comprend strictement rien à ma vie. Après, il y a Cinq...

-Cinq ?!

-Oh, oui, notre père nous appelait par des numéros.

Choqué, Dave ne répondit rien. Il se contenta d'ajouter cette information à tout ce qu'il savait sur Klaus. Son amant était si étrange, parfois... Au fond, Dave se doutait que quelque chose clochait chez lui. Il avait un je-ne-sais-quoi de différent. Souvent, son regard se perdait dans le vide. Il se mettait à trembler sans raison, ou à pleurer, ou à crier dans le noir. Il parlait tout seul, aussi, de temps en temps. Une fois, il était venu le trouver au milieu de la nuit pour lui jurer qu'ils étaient sur le point d'être attaqué. Il avait pris le parti de le croire, même s'il ne le connaissait que depuis deux semaines. Il avait eu raison, bien sûr.

Tous le monde, dans le régiment, savait que Klaus était un peu fou, un peu bizarre, un peu barré. Mais Dave, malgré lui, aimait bien cette fêlure. Elle donnait à son regard une vulnérabilité touchante qui lui donnait envie de le protéger.

-Donc, Cinq... reprit Klaus. Ah, oui, il s'est barré de la maison pendant je ne sais plus combien d'année, et il est revenu comme une fleur, sans rien nous expliquer, ou pas de façon compréhensible, en tout cas. Il est toujours très sérieux, occupé à des choses importantes, dont on a pas le droit de me distraire. Il ne m'écoute jamais non plus, mais parfois, il traine avec moi. Je crois que je l'amuse. Allison aussi me trouve drôle. Elle me laisse porter ses vêtements et ses bijoux, et elle est plutôt gentille avec moi. Jamais méchante, jamais insultante, même si elle ne m'a jamais prise au sérieux de sa vie. Avec Diego et Vanya, c'est un peu ma préférée. Oui, j'ai des préférés. Qui n'en a pas ?

-Vanya ? l'encouragea Dave avec un sourire en coin.

-Vanya... Soupira Klaus. La pauvre... On a été aussi salops que père, avec elle. Ou presque. Personne ne peut vraiment être aussi salop que père. On l'a mise à l'écart. Mais elle est toute gentille. Elle ne croit jamais rien de ce que je dis, mais elle m'écoute toujours quand même, avec cet air de chien battu qui voudrait adoucir tous les malheurs du monde. Parfois, quand elle joue de son violon, les mo... mon esprit me fiche la paix. C'est formidable, tu sais ! Presque aussi bien que d'être shooté.

Il s'arrêta brusquement. Il n'avait pas voulu laisser échapper cette dernière information.

-Oups, lâcha-t-il en portant sa main sur sa bouche dans un geste qui aurait semblé ridiculement exagéré chez n'importe qui d'autre.

-J'avais deviné, le rassura Dave. Je sais à quoi ressemble un type en manque, Klaus...

Klaus se mordit la lèvre, mortifié.

-Ne fais pas cette tête, protesta Dave en plaçant deux doigts sous son menton pour le relever. Je ne te juge pas, tu sais. Ça n'a pas l'air d'avoir toujours été facile, pour toi. Au contraire, tu es vraiment... comment dire ? Courageux. Tu n'y as pas touché une seule fois, depuis que tu es ici. Je le sais, je t'ai observé.

-Courageux ? Répéta Klaus, stupéfait.

Son cerveau enregistra automatiquement, en passant, que Dave l'observait avec attention depuis son arrivée.

-La vache, souffla Klaus, c'est la première fois qu'on me le dit...

Dave s'approcha pour lui donner un baiser furtif. Klaus n'était pas encore habitué à cette manie de l'embrasser par surprise, mais il commençait à considérer la possibilité d'en faire une drogue de substitution.

-Et le ou la septième, il t'écoute ? demanda Dave en retrouvant sa place, souriant légèrement, comme toujours, de l'air béat de Klaus lorsqu'il venait de l'embrasser.

À chaque fois, il avait l'impression que c'était la première marque d'affection que le jeune homme recevait de sa vie, et ça lui fendait le cœur.

-Ben ? Répondit Klaus. Oh, oui, il m'écoute, lui, et il me croit, aussi ! Et il est là pour moi ! Dommage qu'il soit comme qui dirait invisible aux yeux des autres... Presque autant que moi. Je t'assure.

-Tu n'es pas ce que je qualifierais d'invisible, s'amusa Dave en laissant trainer un doigt sur le torse glabre de son compagnon.

Il caressa l'idée de l'embrasser pour reprendre leur échange charnel ou ils l'avaient laissé, mais la repoussa pour plus tard. Il aimait bien écouter Klaus lui parler de lui. Il était si secret, d'habitude...

-Pourtant, je peux disparaître des jours sans qu'ils s'en aperçoivent, répondit Klaus d'un ton qui se voulait léger, mais se teintait d'amertume.

-Sans qu'ils le remarquent ?!

-Oh, ce n'est pas vraiment leur faute... De toute façon, je viens, je vais, je disparais... Je n'ai pas vraiment d'attache, pas de vie cohérente, pas de projet...

Dave songea à la façon dont Klaus était apparut, un mois plutôt, en plein milieu de la nuit.

-J'espère que tu ne comptes pas disparaître, avoua-t-il, tout bas.

-Je ne peux pas, idiot, répondit Klaus en s'approchant encore, jusqu'à s'assoir sur ses genoux, les coudes posés sur ses épaules. C'est toi, mon attache, maintenant.

Dave laissa tomber d'un coup ses prétentions à la discussion, attrapa son amant par la taille, le pressa contre lui, et l'embrassa passionnément. Klaus gémit lorsque leurs langues se lièrent, lorsque les lèvres quittèrent son visage pour se perdre plus bas, dans le creux de son cou, sur son torse, sur son ventre...

Il bascula en arrière, entrainant Dave avec lui.

-Je suis fou de toi, Dave, murmura-t-il au soldat qui l'embrassait frénétiquement. Complètement fou de toi...

Dave le serra plus fort, le cœur battant, le corps brûlant.

-Je t'aime, souffla de nouveau Klaus en s'arquant, les jambes serrées autour de sa taille.

Dave ne répond rien, préférant au plaisir des corps la confession des mots. De toute façon, il avait décidé qu'il ne laisserait plus jamais partir Klaus. Il resterait avec lui, il l'emmènerait chez lui à la fin de la guerre, il vivrait avec lui...

Mais Klaus savait que ni le temps, ni la vie, n'étaient jamais cléments, pour les gens comme lui. Alors il se contenta de se perdre dans la chaleur de Dave. Faire l'amour à en oublier la mort et tout son cortège de revenants. Faire l'amour à en oublier la vie et toute sa procession de souffrance et de déception. Faire l'amour jusqu'à s'ancrer dans le présent, au moins au instant, brûlant, assez puissant pour le garder auprès de lui, jusqu'à la fin de la nuit.

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