Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Après (Mormor)

Je précise que je choisis les prompts sur l'inspiration du moment, sans règle et sans objectivité aucune ^^ Hélas, comme vous avez été très nombreux à m'écrire, je ne pourrais pas humainement tous les faire... Mais j'en écrirais le plus possible! Si je ne réponds pas à vos messages, c'est parce que je ne sais pas encore si je prendrais le prompt ;).

Bref, c'est @SorennOfficiel qui ouvre la danse!

Famdom: Sherlock BBC (Mormor)

Prompt: Une suite directe à Au Diable les Sentiments, c'est à dire Jim Moriarty/Sebastian Moran, où l'on apprends que Jim n'est pas mort et qu'il retrouve Sebastian peu de temps après avoir simulé son suicide.

J'ai peur d'être partie plus dans le fluff que dans l'humour, j'espère que ça te plaira ^^' J'ai faillis faire du lemon, mais ça n'est pas venu, alors je l'ai laissé comme ça... Biz!

-------

Après 


Les images se bousculaient dans l'esprit de Sebastian.

Le toit de l'hôpital. Le ciel bleu. La silhouette de Sherlock. Le vent froid. Le visage souriant de Moriarty.

Le coup de feu.

Son cœur qui craque, qui se fissure et qui s'effondre, en même temps que sa vie, en même temps que son monde.

Après, tout était flou. Il se souvenait des cris, d'un taxi en contrebas, du trench-coat flottant de Sherlock lorsqu'il avait sauté... Il se souvenait avoir prit la fuite, avoir couru, droit devant, avoir fuit, pour la première fois de sa vie, fuit ce qui ne se fuyait pas, fuit l'impossible, l'implacable réalité de ce qu'il venait de voir. Il ne voulait pas réfléchir, non, il ne voulait plus penser à rien, rien, rien, surtout, surtout pas à l'adieu de Moriarty – de Jim – surtout pas à leur dernière étreinte, surtout pas à l'air exalté de son visage lorsqu'il avait pressé la détente, surtout pas à cette tache de sang sur le bitume...

Il avait fui jusqu'à ce qu'il ne puisse plus fuir, jusqu'à ce que l'horreur le rattrape.

Il n'avait jamais cru aux fins heureuses. Pas pour lui. Mais il avait tant espéré que cela dure un peu plus longtemps... Tous les deux. Juste un peu plus de temps...

Il savait que c'était fini, pourtant. Son Lucifer était retourné à l'Enfer. Il n'avait plus rien à faire sur cette terre.

En contrebas, la Tamise attendait, ses eaux sombres et froides impatientes de l'engloutir tout entier, de le dévorer, de l'effacer de l'univers...

Il se remémora tout ce qu'il savait de Moriarty, depuis le début, depuis leur rencontre. Chaque instant, chaque parole, jusqu'à la fin. Il fit un pas en avant, prêt à sauter, prêt à chuter, près à mourir...

Et son portable sonna.

Le son était si incongru, à cet instant où tout semblait terminé, qu'il lui fallut un instant pour le reconnaître. La sonnerie, celle qu'il lui avait choisit, résonnait furieusement depuis sa poche. « I want to break free... »

Le problème, c'est que plus personne n'avait ce numéro.

Debout, en équilibre précaire sur le bord du quai, il glissa la main dans sa poche et en sortit l'appareil. Il ne sonnait plus. Numéro inconnu. Tant pis.

Le sniper haussa les épaules et se pencha en avant, impatient de sentir la gravité l'aspirer.

Le portable sonna une nouvelle fois dans le creux de sa paume, plus brièvement. Un SMS. Même numéro.

« Même pas en rêve, Sebastian ! »

Le cœur du chasseur se répara d'un coup, ses parties brisées s'entrechoquant violemment en se retrouvant. Il aspira frénétiquement, comme un noyé retrouvant la surface.

Ces mots... C'était les siens. Il le savait. Il les reconnaîtrait n'importe où.

C'était lui.

Ses doigts tremblaient si fort qu'il faillit laisser échapper son portable. Le tremblement se répercuta au reste de son corps, le faisant vaciller, la main plaquée sur sa bouche pour retenir le cri d'espoir qui tentait d'en sortir, le regard rendu flou par les larmes acides qui s'en échappaient. Son pied ripa. Dans un sursaut de panique, il se sentit partir en avant.

L'espace d'une seconde, alors que son centre de gravité basculait, il se sentit l'envie de rire : il mourrait alors qu'il venait d'y renoncer, il se rendait en Enfer alors que son Lucifer n'y était pas.

La Tamise se rapprocha.

Et tout se bloqua. Quelqu'un avait attrapé l'arrière de sa veste.

L'espace d'un battement de cil, d'un battement de cœur, il resta ainsi, seulement retenu sur cette terre par une poigne invisible. Puis il se sentit tiré en arrière et se laissa faire, chutant lourdement contre une poitrine, entre deux bras qui se refermèrent pour le soutenir.

Sebastian étouffa un sanglot lorsque son regard se posa sur le visage de son sauveur. Même à travers ses larmes, il le reconnaissait. Il l'aurait reconnut n'importe où.

-J'ai cru que vous... balbutia-t-il en se laissant tomber à genoux, ses bras serrant les jambes de Moriarty, sa tête posée contre son ventre. J'ai cru que vous...

-Tu n'étais pas censé voir ça, mon petit chasseur, soupira Moriarty en posant une main sur le haut de sa tête pour caresser ses cheveux. Est-ce qu'on pourrait savoir ce que tu fiches ici ? Si tu voulais à tout prix te baigner, je connais des endroits plus sympathiques.

Son ton était le même que d'habitude, ironique et froid. Pourtant, la main qui caressait les cheveux de Sebastian était pressante, appuyée, et l'autre s'était crispée sur l'épaule du chasseur encore à ses pieds. Si ne s'était pas agi de Moriarty, on aurait pu croire qu'il s'était inquiété.

-Vous savez que je vous suivrais partout, répondit Sebastian en levant vers lui un visage aux joues brillantes de larmes. J'ai cru que vous étiez partit. Alors je m'apprêtai à partir aussi.

La main de Moriarty se crispa dans la chevelure blonde avant de reprendre sa caresse, plus lentement. Ses doigts quittèrent les cheveux de Sebastian pour s'égarer sur sa joue. Comme il était difficile d'atteindre son visage dans cette position, il s'agenouilla aussi, lentement, en face de lui, sa main ne quittant pas sa joue. Leurs visages n'étaient qu'à un souffle.

Pour la première fois depuis le début de leur relation, depuis leur rencontre, ils étaient à la même hauteur, à égalité. Ni proie, ni chasseur, ni maître, ni sujet.

-Ma mort te délivrait de ton contrat, Sebastian, murmura Moriarty d'une voix que nul ne lui avait jamais entendu jusque ici.

-On ne se délivre pas d'un contrat avec Lucifer, répondit le chasseur en souriant légèrement. C'est vous qui me l'avez dit.

Moriarty l'embrassa. Ses lèvres étaient brûlantes contre celle de Sebastian, glacées par les larmes. Il l'embrassa avec passion, ses mains le pressant contre lui pour goûter, pour dévorer chaque parcelle de cette âme qui s'était offerte à la sienne, cet homme étrange auquel il avait fini par s'avouer tenir par-dessus tout, par-dessus son duel avec Sherlock, par-dessus l'excitation du crime et la gloire de partir en beauté. Il ne voulait pas que Sebastian meure. Il voulait continuer de le découvrir, continuer de travailler à ses côtés, continuer de le voir sourire, le voir se battre, le voir lui obéir et chercher à le surprendre, continuer de coucher avec lui et continuer à l'impressionner. Il voulait vivre à ses côtés.

Il voulait vivre.

Il s'en était rendu compte au dernier moment. Lui qui n'avait jamais accordé la moindre valeur à l'existence – que ce soit la sienne ou celle des autres – avait soudain eut envie de rester sur cette terre. Le reste n'était qu'un tour de passe-passe. Mettre son interlocuteur en situation de stress intense. Une arme truquée. Une pastille de faux sang à croquer.

Jim et Sebastian se séparèrent enfin, le souffle court, les lèvres rougies par le baiser prolongé. Puis Moriarty épousseta son impeccable costume et se remit debout. Sebastian se saisit de sa main tendue et se redressa à son tour, un sourire éclairant son visage angélique, malgré la cicatrice qui lui barrait le nez. Comment peut-on avoir l'air si innocent et être un tueur multi-récidiviste en même temps ? Songea Moriarty, pour ce qui était sans doute la millième fois. Il sourit en retour, d'un sourire qui aurait suffis à faire trembler de peur une gargouille de pierre, mais ne fit que raviver l'étincelle de joie qui dormait au fond du regard de Sebastian.

-Le plan, déclara tranquillement le criminel consultant en commençant à marcher, était de me faire passer pour mort aux yeux du monde, Sherlock comprit. Londres commençait à m'ennuyer. Ma petite organisation aussi. J'ai besoin de sang neuf, de projets neufs et de paysages neufs, mon petit Sebastian ! On part en Amérique ! Tu serais superbe en cow-boy.

-Vous auriez pu me prévenir, soupira l'autre en lui emboitant le pas, les mains dans les poches de sa veste. Me dire que c'était pour de faux.

Malgré ses – faibles – récriminations, son sourire n'avait pas faibli. Il irradiait de bonheur. Moriarty avait prévu de simuler sa mort à tout le monde, sauf lui. Il faisait partit de son plan. Il venait avec lui.

-La prochaine fois, je laisserai un post-it sur le frigo, ironisa le génie du crime. « Suis partit simuler ma mort. Reviendrai en fin d'après-midi ».

-La prochaine fois ? s'inquiéta le chasseur.

Sans répondre, Moriarty bifurqua dans une ruelle, son regard posé sur le portable qu'il utilisait pour envoyer des textos.

-Nous avons un avion dans deux heures, lâcha-t-il nonchalamment. Nous devrions nous dépêcher. J'ai horreur de manquer un vol. C'est toute une histoire, après, pour en détourner un autre... J'espère que tu n'as pas besoin de retourner à l'appartement.

-Tout ce dont j'ai besoin est ici, répondit Moran avec la certitude sereine qui le caractérisait.

-Bien, approuva le criminel en lui envoyant un sourire en coin.

Il n'y avait plus qu'eux-deux, à présent, eux-deux contre le reste du monde.

-Finalement, décida Moriarty en s'arrêtant brusquement, nous prendrons le vol suivant.

Il attrapa le col de Sebastian et le tira dans la ruelle la plus proche pour le plaquer contre le mur. Leurs lèvres se joignirent avec fureur tandis que les mains glissaient sous les habits, embrasant la peau pour y graver trois mots.

-Tu m'appartiens, murmura l'écho.

Mais nul n'aurait pu dire quelle voix l'avait prononcé.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro