chapitre 2/ Summer
"La douleur est au silence ce que la nuit est à l'univers."
Christine Simon
Mon corps est doucement porté par la mer et peu à peu l'eau m'enveloppe. Quand j'émerge, j'aperçois tout à coup mes camarades des années collège, je les fixe, et mes proches apparaissent subitement à côté d'eux. Je suis perdue de les voir réunis devant moi. Et puis elle apparaît. Et tout mon corps se fige tandis que je m'enfonce dans l'eau. J'essaye de faire quelques mouvements pour revenir à la surface mais rien y fait et je continue de couler. J'essaye de crier pour qu'ils viennent m'aider mais aucun son ne sort de ma bouche. Alors je les vois me regarder tandis que je me noie et je comprends que c'est fini. Je ferme les yeux et laisse l'eau infiltrer mes poumons....
Je me redresse sur mon lit en larmes.
Ce n'est qu'un cauchemar.
J'essaye de me calmer, en vain, alors je conclue que je devrais descendre dans le salon.
Quand j'y suis, je décide de prendre un verre d'eau puis d'aller sur la plage en face de la maison.
J'observe les vagues s'écrouler sur le sable quelques minutes, puis je remonte en vitesse mettre un maillot de bain, j'attrape ma planche et je cours vers la mer.
Le surf me permet d'oublier quelques heures le monde qui m'entoure. D'oublier le chaos de ma vie. Oublier ma souffrance.
Assise sur ma planche, je regarde les vagues arriver. Je m'allonge et commence à ramer. Quand la vague m'emporte, je réalise un take-off. Je surfe sans effectuer de figures, je surfe juste comme si ma vie en dépendait, comme si seule la vague existait.
Je sors de l'eau après une heure et j'en déduis qu'il doit être 6h30.
J'entre dans la maison sans un bruit et pars directement sous la douche. Je me glisse sous l'eau brûlante et profite du silence.
Les images de mon cauchemar me reviennent et soudain l'air me manque. J'ai tellement mal. Vous savez cette douleur qui vous paralyse, qui vous rend si vulnérable. Mes larmes se mélangent aux gouttes d'eau qui coule le long de mon visage et rapidement elles se transforment en sanglots. Je m'en veux d'être si faible. Pleurer n'arrangera rien...
Je décide de me reprendre en main et après être sortie de la douche j'enfile un short et un top gris. Je me maquille légèrement et descend dire bonjour à mes parents.
Dans la cuisine je retrouve mon père une tasse de café à la main, le visage joyeux. En me voyant, il s'exclame :
- Coucou Summer, tu veux un toast grillé ?
- Non merci papa.
- Tu as bien dormi ?
- Oui ça va.
C'est faux bien sûr.
- Bon j'y vais à tout à l'heure, dis-je.
- Ok sois prudente.
Je pars d'un rire sonore.
- Toujours papa, toujours, je m'écris tandis que je sors de notre maison.
Nous habitons exactement à Santa Monica et j'ai vraiment l'impression de vivre dans un livre bien cliché comme je les aime. Malheureusement ma vie n'est pas aussi parfaite que dans tous ces romans.
J'arrive sur la promenade où s'aligne tout un tas de centres commerciaux et restaurants. Voilà une chose qui va me remonter le moral. Faire du shopping.
J'enchaîne les boutiques, des plus chères au moins chères, je les fais toutes. Ma virée tire à sa fin quand je repère un petit magasin. À peine après avoir regarder la vitrine, j'y entre persuadée d'y trouver mon bonheur. Je cherche dans les rayons et je m'apprête à attraper une robe pour l'essayer mais je remarque qu'une personne compte faire la même chose.
Je relève la tête et regarde la fille devant moi. Elle est châtain et ses yeux sont aussi bleu que la mer. Elle me sourit me sortant de ma contemplation. Je lui souris légèrement à mon tour.
- Désolée je n'avais pas vu que tu l'a prenait ! m'exclame-je gênée.
- Non non c'est bon pas besoin de t'excuser si tu la veux prends là.
- Merci mais de toute façon elle ne m'ira pas.
- Je suis sûr que si ! Allez va l'essayer et je te dis mon avis. Au fait moi c'est Amélia.
- Summer enchantée.
- De même.
On éclate de rire tandis que l'on se dirige vers les cabines d'essayage.
Peut être qu'elle pourrait être une possible future amie.
J'essaye la robe et me regarde dans le miroir. Elle est vert d'eau et pour une fois je me sens assez jolie.
Je sors de la cabine et tourne sur moi-même. Amélia pousse un petit cri.
- Waouh Summer tu es splendide !
- Merci beaucoup.
Je la connais depuis dix minutes mais elle se comporte avec moi comme si on se connaissait depuis toujours. Nous payons puis sortons du magasin.
- J'imagine que tu ne fais rien cette après midi ? dit-elle.
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
- Bah ... Je ne t'es jamais vu, ni au lycée ni dans le quartier, donc j'en déduis que tu viens de déménager.
- Très perspicace Sherlock et oui je suis libre cet aprèm pourquoi ?
- Même si on ne se connait pas depuis longtemps tu as l'air sympa et je voulais te présenter à mon groupe d'amis.
- Ce serait super mais je ne veux pas vous déranger.
On est arrivé devant ma maison.
- Mais non tu ne nous déranges pas ! Donc à 13h30, tiens toi prête, je viens te récupérer ici.
- Ok et merci encore.
Je rentre dans l'entrée et l'air frais m'envahit. Finalement cette journée ne s'annonce pas si mal que ça.
Je me prépare un sandwich et le mange en vitesse sur la terrasse du salon.
J'enfile un maillot de bain et une robe de plage. J'attache mes cheveux blonds en une couette haute. Je prends un sac de plage où j'y mets un serviette.
Quand la sonnerie retentit, j'attrape mes lunettes de soleil. Et me précipite dehors. J'entre dans la voiture d'Amélia et la salue. Elle me salue à son tour puis monte le volume de la radio. Le son remplie l'habitacle et elle ouvre les fenêtres.
- C'est parti !!!! je crie pendant qu'elle démarre.
Cette après midi, je compte bien me faire de nouveaux amis.
✦✦✦
Hey,
Désolée d'avoir mis tant de temps mais j'ai repris l'école et je voulais que ce chapitre soit parfait.
Ne vous inquiétez pas les prochains chapitres vont commencer à être beaucoup plus gais .
Vous avez aimez ce chapitre ?
Que pensez vous de la rencontre Summer-Amélia ?
A la prochaine👋
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