"La tristesse vient de la solitude du coeur."

Charles de Montesquieu.

Je regarde la maison maintenant vide de mon enfance. J'ai un pincement au cœur quand je repense à tous mes souvenirs. Elle m'a vu dans des moments difficiles mais aussi dans les plus beaux instant de ma vie. Je me revois étouffer mes sanglots dans l'oreiller de mon lit. Puis je me revois avec ma meilleure amie, à nous raconter toutes sortes de secrets.

Je sors de la maison, mon chat dans les bras, en ravalant mes larmes, de peur que mes proches me voient dans ce court moment de faiblesse. Tout le monde est réuni devant la maison et je les prends chacun dans mes bras. Je les salue une dernière fois puis m'engouffre dans la voiture de mes grands parents. Nous démarrons et leurs silhouettes s'éloignent peu à peu. Je décide alors d'enfoncer mes écouteurs dans mes oreilles pour tenter d'oublier le stress grandissant en moi pendant que l'on se rapproche de l'aéroport.

Arrivée sur place, mes parents accompagnés de mes grands parents se dirigent vers l'entrée alors que je reste plantée au pied de la voiture réalisant que je ne peux plus faire marche arrière. Ma mère se retourne puis s'exclame :

- Bon tu fais quoi Summer plantée là ! Dépêche toi !

- Oui j'arrive.

Tandis qu'elle se remet en route, je la rejoins rapidement. Nous rentrons dans le hall de l'aéroport. Alors qu'ils s'y arrêtent tous, je comprends tout de suite que c'est le moment que je redoute le plus : les adieux avec la famille.

Après que mes parents les aient embrassés, je m'approche d'abord de mon grand père et le prend dans mes bras. Il me serre à son tour puis s'exclame:

- Prends bien soin de toi.

- Merci papy tu vas me manquer.

- J'espère bien, répond-t-il en souriant tristement.

Je lui souris également puis me dirige vers ma grand mère. Je l'enlace immédiatement et nous restons de longues minutes ainsi jusqu'à ce qu'elle me chuchote :

- Tu vas tellement me manquer mon poussin... Et surtout, peu importe ce que pense les gens de toi, reste toi même. S'ils ne t'aiment pas à ta juste valeur c'est qu'ils ne sont pas fait pour toi.

- Merci mamie, merci d'être là pour moi, je ne sais pas ce que je ferai sans toi.
Je t'aime tellement et tu vas tellement me manquer.

-Moi aussi mon poussin.

Ma grand mère pleure doucement tandis qu'une larme perle le long de ma joue. Je l'essuie du revers de la main avant que quelqu'un la remarque.

Jamais montrer ses moments de faiblesse à ses proches.

Telle est ma règle. Mes parents me disent que c'est le moment de partir et je fais un dernier signe à mes grands parents.

Après nous être enregistrés et avoir passé la douane, je m'installe dans les fauteuils de l'aéroport en attendant l'annonce de l'embarquement de notre vol.

" Les passagers du vol 4327 à destination de Los Angeles sont priés d'embarquer à la porte 3"

En un instant, la panique me gagne et je réalise que je ne remettrais peut être plus jamais les pieds en France. Je regarde une dernière fois le monde qui m'entoure puis me dirige vers la porte d'embarquement.

En avançant vers l'avion, je m'autorise enfin à pleurer alors ma vue se trouble. Sans que je m'en aperçoive, mes genoux me lâchent et je me retrouve rapidement au sol secouer de sanglots.

Elle doit me détester.

Je lui avait promis de ne pas l'abandonner.

Mais c'est ce que je suis en train de faire.

Lorsque je suis allée au cimetière, j'ai été incapable de lui parler. Je suis restée immobile devant sa tombe laissant mes larmes inonder mon visage.

Après ce moment d'égarement, je m'efforce finalement de me relever. Ma mère me demande si je vais bien et je hoche la tête positivement.

Non ça ne vas pas.

Mon monde est en train de s'écrouler.

Mes repères s'effacent.

Je monte dans l'avion et m'assoie à ma place. J'appuie ma tête sur le hublot à côté de moi et regarde le ciel à travers celui ci.

Mes larmes coulent toujours mais je m'en fiche, je m'autorise pour une fois à laisser mes émotions s'exprimer.

L'avion décolle enfin et finalement après m'être calmée je m'endors.

Quand je sors dehors, la chaleur de Los Angeles me paraît soudainement étouffante. Mes parents et moi récupérons nos bagages puis mon chat. Nous nous dirigeons vers la sortie où nous attends la voiture que mon père a acheté plus tôt.

Je regarde le paysage de Los Angeles défiler par la fenêtre et nous arrivons enfin à la maison qui à partir de maintenant est la nôtre. Elle est grande et je comprends que le chef de mon père a beaucoup d'argent. Quand j'entre dans la maison ma mâchoire touche quasiment le sol.

Le salon plus spacieux que toute mon ancienne maison réuni, donne sur un beau jardin avec piscine et la vue sur la baie de Los Angeles est à couper le souffle.
Ma mère remarque mon étonnement et après avoir rit, elle dit:

- Bon Summer viens voir ta chambre avant de t'évanouir.

- Oui oui j'arrive !

Je suis tellement excitée de la découvrir que toutes mes angoisses disparaissent. J'ouvre la porte de celle ci et pousse un petit cri en la découvrant. Les murs sont d'un blanc éclatant et une grande baie vitrée donne sur une terrasse avec encore une fois une vue imprenable sur la mer.

Après avoir ranger quelques cartons, je m'étale sur mon lit épuisée. Je décide finalement d'aller tester ma salle de bain. Je me déshabille et entre sous l'eau chaude. Elle coule le long de mon corps et je profite de ce moment de silence pour me vider la tête.

je sors de la douche et m'enroule dans une serviette. J'enfile un tee shirt m'arrivant jusqu'aux genoux puis me couche dans mon nouveau lit. Je m'endors immédiatement, fatiguée par cette journée riche en émotions.

J'espère juste que demain sera moins éprouvant qu'aujourd'hui.

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Salut tout le monde, voici le premier chapitre qui j'espère vous a plus 👍. Il fait un peu plus de milles mots donc je suis assez contente.

Alors vous en pensez quoi ?

Vous aimez Summer ?

Sa réaction face au moment de partir ?

A la prochaine pour un nouveau chapitre 👋.