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chapitre 32

On passa la journée, ou du moins ce qui en restait, chez Florian, un dimanche parfait me direz-vous.
Olivio est venu voir son frère pendant l'après-midi, pensant que c'était les pizzas qu'on a commandées, je suis aller ouvrir. J'étais assez surprise de tomber sur Oli, et lui a l'inverse pas étonné de me voir chez Florian.
On a dû lui expliquer notre relation, et il nous a dit qu'il avait compris depuis le début ce qui se passait entre nous.
Il nous a promis de garder le secret pour lui, on l'a remercié puis ils se sont mis à parler du festival du week-end prochain.
En fin d'après-midi il quitta l'appartement.

Il est 19h38 lorsqu'on se motive à faire enfin nos valises pour demain matin.
La mienne ne fut pas compliquée à faire étant donné que mes vêtements sont déjà dans une valise, mais celle de Flo fut un vrai casse-tête. Entre monsieur qui change d'avis toute les cinq minutes sur les vêtements qu'ils veut prendre et moi qui l'engueule parce qu'il met tout en boule au lieu de le plier proprement, je vous jure on ne va pas aller loin.

Il nous a fallu un peu plus d'une heure pour faire sa valise, il est quasiment 21h lorsqu'on se pose devant la télévision. On décide de continuer la série qu'on a commencée ensemble dans la semaine.

28/08/17
6h30

Le réveil sonne le lendemain matin, beaucoup trop tôt apparemment pour Florian qui râle en éteignant le réveil. Je me redresse instinctivement pour ne pas être tenté de me rendormir, puis je me tourne vers lui, il a les yeux fermés et je suis à peu près sure qu'il est en train de replonger dans son sommeil. Je me penche vers lui et dépose un baiser sur ses lèvres. Il ouvre légèrement les yeux à mon contact, je me détache de lui, mais avec sa main il vient rabaisser ma tête vers lui afin que je l'embrasse à nouveau. Je souris tout contre ses lèvres, à bout de souffle on se détache.

- Bonjour, dit-il de sa voix encore endormie.

- Bonjour, je réponds en souriant. Il est temps de se lever monsieur Ordoñez, ou l'avion va partir sans nous.

Il râle une nouvelle fois, ce qui me fait légèrement rire, puis il se motive enfin a se lever.

Une petite trentaine de minutes plus tard, nous voilà entièrement prêts, nos valises a la main, on se dirige vers le taxi qui nous attend dehors. On a décidé de prendre l'avion pour une question pratique, la maison de vacances de ma famille se trouve a Nice, la voiture ou le train aurait été interminable.

En arrivant a l'aéroport, Florian se camoufle du mieux qu'il peut. J'ai quand même de la chance de ne pas être obligé de faire ça encore pour passer inaperçue. Mais je pense qu'une fois mon contrat avec Chanel actif, je pourrais plus faire autrement. On passe l'embarquement juste a temps, quelques minutes plus tard on se retrouve assis a nos places respectives.

L'avion décolle, Florian est sur son téléphone, tandis que je commence a divaguer dans mes pensées. C'est dingue n'empêche, il y a moins de deux semaines je le détestais de m'ignorer, il y a 48h je bouillonnais de le voir embrasser cette fille a la soirée, et la voila que je l'emmène directement rencontrer toute ma famille, famille qui au passage n'est pas au courant que nous sommes ensemble, et d'ailleurs Flo ne sait toujours pas que je leur ai rien dit, enfin bref ça promet tout ça.

Le trajet passe assez rapidement, Florian m'a fait écouter une instru qu'il a faite pour leur prochain album, on a également parler de tout et rien mais comme d'habitude, ce fut très plaisant.

On arrive a Nice, l'air chaud me tape directement au visage. On prends un nouveau taxi, je donne l'adresse de la maison, et la voiture démarre, environ vingt minutes plus tard, je reconnais l'allée de cette magnifique maison dans laquelle je passais toutes mes vacances étant enfant. C'est ici que j'ai eu mes premiers fous rires, mes premiers pleurs de quitter ses amis de vacances, mes premières soirées d'été, mon premier amour de vacance...

A peine sortie de la voiture, ma mère se rue vers moi.

- Alice !! Ma chérie comme je suis contente de te voir !

Elle me prend dans ses bras, me sert si fort que je n'arrive plus a respirer, heureusement qu'elle me lâche rapidement. Je lui souris et dépose un bisou sur sa joue.

- Tu m'as manquée maman !

Elle me prend une nouvelle fois dans ses bras, puis son regard s'attarde derrière moi. En comprenant qu'elle regarde Florian, mon ventre se tord légèrement, je m'empresse de dire.

- Oh euh, maman je te présente Florian, Flo, voici ma mère Sylvie.

Florian s'avance poliment.

- Enchanté ! dit-il.

- C'est donc vous l'ami qui héberge ma fille en ce moment ?

Je me fige légèrement, Florian est assez surpris de la question, je suis vraiment conne j'aurais du lui en parler. Il ne répond pas, mais ma mère enchaine immédiatement.

- En tout cas merci beaucoup, c'est très gentil pour elle, vous êtes le bienvenu ici ! dit-elle avec un grand sourire.

- Merci beaucoup! répond Florian.

Je sens qu'il est légèrement mal a l'aise, je croise son regard une fraction de seconde, je sens dans ses yeux qu'il ne s'attendait pas à ça et qu'il m'en veut légèrement.

- Rentrons, ton père et ton frère t'attendent ! reprend ma mère en ma direction.

J'acquiesce et ma mère commence a rentrer, on récupère nos valises, Florian profite de ce moment pour me parler discrètement.

- T'aurais pu me prévenir que tu leur a rien dit. dit-il un peu froidement.

- Désolé, ca s'est passé très vite, ma mère venait d'apprendre que j'étais plus avec Martin, j'ai pas osé lui dire.

- Hm, d'accord.

Je sens que ca l'a un peu vexé, il pensait sûrement pouvoir passer des vacances sans réellement se cacher et je lui enlève cette joie.

On se dirige vers l'entrée de la maison en silence. En entrant dans le hall, tout un tas de souvenirs d'enfance me viennent, c'est incroyable de voir a quel point ca n'a pas changé avec le temps. Je guide Flo a travers la maison pour arriver jusqu'au salon, au moment de passer la porte, il se recule et me laisse passer en première, je sens sa main dans mon dos me guider légèrement et je frissonne a son contact. Il enlève sa main lorsque mon père se rapproche de moi, il me prend dans ses bras tendrement, j'ai toujours été très proche et fusionnel avec mon père alors je dois avouer que ca me fait beaucoup de bien.

- Comment va ma petite star ? dit-il avec un grand sourire.

Je souris également, il se souvient toujours de ce petit surnom.

- Ca va !

Je n'eus pas le temps de dire quelque chose de plus que mon frère vient déjà m'embêter, il passe sa main dans mes cheveux pour tous les ébouriffés.

- Tu m'as manqué ptite tête ! Je dis en sa direction avant de le prendre dans mes bras.

Je sais qu'il n'apprécie pas énormément ca, c'est pour ca que je le charrie.

- Arrête de te débattre apprécie ce petit câlin avec ta grande soeur. Je dis en souriant.

- Oui oui voilà câlin. Il dit en rigolant également.

Je finis par le lâcher et le regarder.

- T'as grandi encore toi, non?

- Ou alors c'est toi qui commences déjà a rapetisser ?

Je le tape légèrement sur l'épaule pour rigoler. Puis je tourne la tête vers Florian qui observait toute la scène avec un sourire aux lèvres.

- Papa, Thomas, je vous présente Florian, Flo, voici Steve mon père, et Thomas, mon petit frère.

Ils se saluent entre eux, mon père commence déjà a lui poser plusieurs questions, ce qui ne m'aurait vraiment pas étonné, pendant ce temps-la Thomas s'approche de moi et me dit discrètement dans l'oreille?.

- Depuis quand tu traines avec des rappeurs toi?

Je souris, légèrement gênée, mon frère est fan de musique, c'était obligé qu'il le connaisse, j'ai pas réfléchi a ca.

- Longue histoire, fait comme si tu le connaissais pas d'accord ?

- Oui t'inquiete pas.

On parle pendant de longues minutes, tous ensemble autour d'un repas improvisé par ma mère. Ma famille pose de nombreuses questions a Flo, mais malgré tout je trouve qu'il a réussi a se détendre et rigole avec tout le monde.

- Au fait Alice, me dit ma mère, je t'ai fait une petite surprise pour ce soir.

Je la regarde, perplexe.

- J'ai invité du monde pour le dîner, alors habilles-toi bien, habillez-vous bien tout les deux ! dit elle avec un large sourire.

- T'as invité qui ?

- Tu verras.

- Moi je sais, intervient Thomas.

- Toi tu te tais! répond ma mere.

N'ayant aucune idée de qui elle a bien pu inviter je me résigne a attendre ce soir sans trop me poser de questions.

Une fois le repas fini, on se decide enfin de monter nos valises a l'étage dans la chambre. Alors que je me dirige vers ma chambre que je connais tant, ma mere m'appelle du bas de l'escalier.

- Ma chérie ?

Je me retourne vers elle.

- J'ai préparé la chambre d'amis de droite pour ton ami !

J'essaye d'avoir le moins de réaction possible, j'avais pas pensé a ca.

- D'accord, merci maman.

Elle part et je me retourne vers Flo, qui a l'air légèrement agacé.

- Chambre a part donc ?

- Je suis désolé Flo vraiment.

- Non t'en fais pas, dans tout les cas, rien ne m'empêchera de te rejoindre pendant la nuit. dit-il avec un léger sourire.

Je le guide vers sa chambre donc il dépose ses affaires puis me suis dans la mienne.

- T'as une idée de qui ta mère va inviter ce soir ?

- Pas du tout, connaissant ma mère elle est capable de tout et n'importe quoi alors je cherche même pas a savoir.

Il marque une pause et analyse tout le décors de ma chambre, il n'a pas changé depuis des années, des milliards de souvenirs sont affichés sur les murs, je me lève et rejoins mon bureau afin de regarder toutes les photos présentes sur mon petit tableau d'affichage.

- C'est important cet endroit pour toi non? dit Florian en s'approchant de moi.

- J'y ai passé quasiment toute mon enfance, ça me rappelle beaucoup de choses.

Il pose ses yeux sur le tableau et regarde toutes les photos.

- Ca fait longtemps que t'es pas venue ici ? demande-t-il.

- La dernière fois que je suis venue j'avais 19 ans, ensuite j'ai commencé a travailler, puis j'ai rencontré Martin et j'ai jamais plus eu l'occasion de venir.

Il s'attarde sur une photo de groupe, il décroche la punaise et la regarde de plus près.

- C'était notre groupe de pote, chaque été on le passait ensemble. J'explique, même s'il ne m'a pas demandé. Au début on était juste trois, Éloise, Carla et moi-même.

Je montre du doigt les personnes concernées sur la photo.

- Puis au fur et a mesure des années, on est devenus plus nombreux, Vicky est arrivée, puis Gaetan, Tom, Val et Tristan. On avait tous a peu près le meme âge et on s'entendait tellement bien. A chaque fois c'était une torture de nous séparer et de nous dire "a l'année prochaine". Nos parents s'entendaient bien entre eux, tout était parfait pour nous. On avait un groupe whatsapp nommé "Les Vacanciers" et c'est devenus le nom de notre bande. La dernière année ou je suis venue, il n'y avait plus qu'Éloise, Tom et moi qui sont venus, c'est a ce moment-la que j'ai compris que les choses ont changés, que nos mentalités ont évolués. Éloise est la seule personne avec qui j'ai continuée de garder contact, c'est vraiment une de mes meilleures amies, on s'est jamais revus depuis mais on se parle toujours ahah.

- Ca devait être sympa, je suis désolé que tu les ait perdus de vue.

Je souris légèrement en sa direction.

- Ca fait parti du jeu malheureusement, grandir ca estompe les amitiés.

Il repose la photo, et il en prend une autre. En regardant la photo qu'il a dans la main, mon ventre se tord légèrement.

- Et pas que les amitiés apparemment.

Il tient une photo de moi embrassant Gaetan.

- Gaetan était mon premier amour, on s'est mis ensemble lorsqu'on avait 17 ans, il m'a largué par message juste avant de me dire qu'il n'allait pas venir a l'été 19. Je dis en rigolant légèrement.

- Quel gentleman ! Dit il ironiquement avant de reposer la photo avec dédain.

Je souris légèrement.

- Te voila désormais au courant de tout mon passé.

Il se tourne vers moi et m'attrape les hanches.

- J'adore en savoir plus sur vous mademoiselle Fisher.

Il se penche vers moi et depose un baiser sur mes lèvres, je sais qu'il attendait ce moment depuis que nous sommes arrivés ici. Il intensifie son baiser et demande accès a ma langue. Il passe délicatement sa main sous mon t-shirt. Je frissonne au contact de sa main assez fraiche contre ma peau chaude. Il me fait reculer jusqu'a ce que le bord du lit tape contre mes jambes. Il me fait tomber dessus, nos lèvres sont forcées de se séparer et il en profite pour ôter son t-shirt. Je fais de même et profite également de ce moment de répit pour fermer la porte a clef.

⚠️TW : -18

Dans la seconde qui suit, Florian est au-dessus de moi et ses lèvres rentrent de nouveau en contact avec les miennes, il descend ses baisers jusqu'a la bordure de mon soutien-gorge, je pensais qu'il allait l'enlever mais il préfère descendre encore plus bas. Ses lèvres arrivent désormais au niveau de mon pantalon, cette fois il ne perd pas de temps et l'enlève sans plus attendre. Il commence a caresser avec quelques doigts par-dessus ma culotte, je me retiens de ne pas faire de bruits, il ne perd pas non plus de temps pour l'enlever, ainsi cette fois il n'y a plus de barrière entre ses doigts et mon corps. Je me cambre de plaisir, garder le silence m'est de plus en plus dur. Plus il continue ses mouvements de doigts et plus je suis au bord de l'extase, je serre le drap du plus fort que je peux, il m'est désormais presque impossible de ne pas gémir.

Florian l'as bien compris et il arrête ses mouvements. Je souffle pendant une fraction de seconde, le regarde enlever les derniers vêtements qu'il lui reste. Je n'ai pas le temps de me remettre de mes émotions qu'il attaque a nouveau mes lèvres.

- Flo.. dis-je entre deux baisers, mes parents sont en bas.

- Va falloir être discret alors.

Je souris légèrement, et je n'eus pas le temps de répliquer qu'il s'introduit déjà en moi. Je ne m'y attendais pas, ce qui me fait lâcher un petit cri. Il vient immédiatement plaquer sa main sur ma bouche. Il reste comme ça lorsqu'il commence a faire ses vas et viens. Son corps brulant collé contre le mien, mes mains passent dans son dos ainsi que dans ses cheveux, mes ongles le griffent, je me mords la langue pour ne pas crier malgré sa main qui est plaquée sur ma bouche. Il y va de plus en plus fort et je l'entends émettre lui aussi quelques gémissements, je place alors ma main sur sa bouche exactement comme ce qu'il a fait avec moi. Il accélère de plus en plus son mouvement, je sens que nous sommes tous les deux au bord de l'extase. Je me retiens de toutes mes forces de ne pas hurler, je me retiens tellement qu'une larme de plaisir coule au bord de mes yeux. Nos corps bougeant a l'unisson et atteignant tous les deux l'extase grâce a ses derniers coups de reins, il libère ma bouche de sa main et vient coller ses lèvres aux miennes, capturant le cri d'orgasme que je m'apprêtais a sortir contre ma volonté.

Nos corps retombent contre le lit, essoufflés, sans un bruit dans la pièce, juste nos souffles, il vient clore ce moment de passion en m'embrassant une nouvelle fois.

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