10/08/17
00h16

Je ressentais a ce moment là une forte envie de lui, mais je ne pouvais pas, j'avais pas le droit de faire ça, ça devait être un baiser, juste un baiser.

Je sentais que Florian avait la même envie que moi, je devais malheureusement y mettre fin avant que ça n'aille trop loin..
Je pose alors ma main sur son torse pour lui faire comprendre de se séparer, ce qu'il fait immédiatement. Je reprends alors mon souffle.

- Je pense que j'ai accomplis ton ordre là non? je dis doucement, le sourire au lèvre au bout de quelques longues secondes de silence.

- A la perfection, dit il en souriant également.

Je sens qu'il a compris que je ne voulait pas aller plus loin. Il me prends donc la main, et on part plus rapidement vers la voiture, sans rien dire.

Lorsqu'on arrive à la maison, tout le monde était couché vu le calme qui régnait, Florian m'accompagne jusqu'à la porte de ma chambre, il se penche vers moi et dépose à nouveau un baiser rapide sur mes lèvres.

- Passes une bonne nuit, dit il avant de partir sans rien ajouter.

Je souris puis rentre dans la chambre, je me met en pyjama, puis je me couche dans mon lit. A ce moment là, toutes les images de cette soirée me reviennent en tête, surtout ce baiser, je sens encore la sensation de ses mains sur mon corps.

Un baiser, cela devait être seulement un baiser.
Et pourquoi m'en a t'il fait un autre pour me dire bonne nuit comme le ferai un couple lambda ? Si Martin venait à apprendre ça..

Je m'endors très tardivement dans la nuit, les questions me trottant beaucoup trop en tête pour m'endormir.

10/08/17
9h17

Quelqu'un me tire de mon sommeil, j'ouvre tant bien que mal les yeux, et je tombe face à la grosse tête de Benjamin.

- Mhh.. laisse moi dormir.. je marmonne.

- Debout marmotte, on part dans une heure.

Je me lève non sans mal, puis alors que j'allais préparer mes affaires, Malia rentre furtivement dans la pièce et ferme la porte derrière elle.

- Alors ? dit elle d'un air excité.

- Alors quoi ? je réponds, ne comprenant pas trop où elle veut en venir.

- La soirée de hier !!

- Oh ça ! C'était bien !

Les souvenirs que ma courte nuit a su effacé me reviennent alors, je ne pouvais pas lui dire réellement ce qui s'était passé, personne ne devait le savoir, j'espère que flo tiendra sa langue aussi.

- Quoi comment ça bien ? t'as rien de mieux à me dire que « c'était bien » ??? elle réponds en me jetant un coussin à la figure.

- Bah si c'était grave bien, il m'a amener à un restaurant 5 étoiles, j'ai cru j'allais le tuer quand j'ai vu ça, on a mangé en terrasse, la vue était juste dingue !

- Ohhh super mignon ça ! Et entre vous ? Il s'est rien passé ? dit elle en sortant un sourire en coin.

- Arrêtes.. Nous sommes amis, juste amis.

J'aime pas mentir, mais c'est pour la bonne cause. A vrai dire je sais même pas si nous pouvons encore dire que nous sommes amis après ce qu'il s'est passé hier, c'est une drôle de situation.

- Rohh c'est pas drôle.

- J'ai un copain je te rappelles..

- C'est pas parce qu'il y a un gardien qu'on peut pas marquer de but chérie ! réponds malia.

Je rigole a son expression digne des années 2015, je réunis ensuite toutes mes affaires et part à la douche.

J'enfile une tenue agréable au vu des heures de routes que nous avons à faire, puis je fait ensuite ma valise, je veille à ne rien oublier, et une fois entièrement prête je descend voir tout le monde.

Dans le hall avait lieu une réunion de valises, tout le monde a plié bagage, ça sonnait définitivement la fin. Je me rends sur la terrasse ou tout le monde était en train de prendre le petit déjeuné avant de partir, comme toujours je suis là dernière arrivée. Je fais un salut collectif à tout le monde puis je m'installe en bout de table avec Florian en face de moi, et ben à ma droite.

L'ambiance est assez calme, tout le monde est plutôt triste de partir de cette villa de rêve, mais il faut bien retourner à la réalité malheureusement.

J'observe discrètement Florian en face de moi, j'observe qu'il a d'énormes cernes en dessous des yeux.

- T'as pas beaucoup dormi cette nuit non? je lui dis discrètement pendant que tout le monde parlait entre eux.

- Pas trop en effet.

- Pourquoi ça ?

- Mes pensées étaient ailleurs. dit il en me faisant un clin d'œil.

Je comprends immédiatement ce qu'il veut dire étant donnés que c'était à peu près pareil pour moi hier soir. Je souris bêtement.

Lorsque tout le monde a finis de déjeuné on range tout, on vérifie une dernière fois que personne n'a rien oublié et heureusement sinon Flo aurait oublié son enceinte, Wawad son pc, Igor sa brosse à dent et moi ma trousse à maquillage.

L'instant d'après on se retrouve à nouveau entassés dans les voiture, je me retrouve entre Florian et Léo a l'arrière d'une des deux voiture.
Le trajet commence et les gars mettent du rap comme d'habitude, mais mon manque de sommeil me rattrape très vite, instinctivement je me tourne légèrement et je pose ma tête contre l'épaule de Flo, ma main droite posé sur lui vers ma tête tandis que mon autre main est posé entre ma jambe et sa jambe.

Il bouge légèrement lorsque je m'appuie sur lui.

- Ça te dérange pas ? je dis dans un murmure à peine audible.

- Non t'inquiète pas, dit il avant de me faire un bisous sur le front.

Je souris légèrement à ce contact puis je fermes les yeux, son odeur me parvenait facilement, le rythme de sa respiration me berçait, j'eus juste le temps de sentir sa main se poser dans la mienne avant de m'endormir paisiblement.

***

Je sens une main passer sur mon visage.

- Alice réveille toi on fait une pause.

Je me relève légèrement, encore à moitié endormie, j'étais pourtant si bien.. Je remarque à ce moment là que ma main est toujours dans celle de Flo, ça me fait légèrement sourire, je regarde ensuite autour de nous, il n'y a que lui et moi dans la voiture.

- Ca fait 5 minutes que j'essaye de te réveiller.. dit il face à mon incompréhension. Les autres prennent l'air.

- Oh putain je suis désolé..

- C'est rien t'en fais pas.. c'est pas comme si ça me dérangeais.. il sourit en ma direction.

Il ouvre ensuite sa portière, se lève sans lâcher ma main, ce qui fait qu'il m'entraîne avec lui en dehors de la voiture.

On avance alors vers la station, lorsqu'on rejoins le groupe, je lâche discrètement sa main, j'avais pas vraiment envie que tout le monde sache ou imagine qu'il se passe des trucs entre nous.
Je me réfugie à l'intérieur du magasin, l'air frais me fait du bien, je prends une bouteille d'Arizona au frigo puis je me dirige vers le comptoir, je paye et retourne avec le groupe.

- Oh tu m'en passes un peu ? me demandes Florian en me voyant ouvrir ma bouteille.

- Crève. je lui dis en lui faisant mon plus beau sourire forcé.

- Allerrr alice soit gentille ! dit il en s'avançant vers moi

- Je sacrifierai tout pour toi, mais pas ma bouteille d'Arizona ! je rigole légèrement, puis je réalise ce que je viens de dire.

- Je rêve ou tu viens de dire que tu sacrifierai tout pour moi ? il dit avec un sourire, les yeux écarquillés.

La vérité c'est que l'idée de tout plaqué pour lui m'avais déjà traversé l'esprit plusieurs fois surtout dans les moments comme hier soir.. mais je ne peux pas faire subir ça à Martin, pas après tout ce temps..

- Euhh ouais non.. en effet t'as du rêver je crois..

Il s'approche de plus en plus de moi et me glisse à l'oreille.

- Je sacrifierai tout pour toi moi, même une bouteille d'Arizona. dit il en chuchotant.

Je me sens rougir légèrement, mon ventre se tord, les papillons y dansent sans arrêt. Il se recule avec son fidèle sourire collés aux lèvres, et quelques minutes plus tard, nous voilà repartis sur la route.

Je ne sais ni comment ni pourquoi mais cette fois Flo n'était pas dans la même voiture que moi, je me retrouve donc à côté de Léo et Ben. Sur la route, la bonne ambiance est là, les garçons lancent des sujets de débats qui n'ont aucuns sens entre eux, comme « le lait avant ou après les céréales ? » où encore « bob l'éponge c'est un animal ou une simple éponge de cuisine ? » puis étonnamment des débats également plus philosophiques..

- Qu'est ce qui te dis que le bleu que moi je vois, c'est le même bleu que toi tu vois. Si ça ce trouve le bleu, moi je le vois d'une certaine couleurs mais on m'a appris que c'était du bleu mais peut être que toi tu le vois d'une couleurs différentes mais on t'as aussi appris que c'était du bleu et que du coup on vois pas le même bleu mais pour nous deux c'est quand même du bleu ? dit Ben à bout de souffle.

Vous avez rien compris ? c'est normal moi non plus vous inquiétez pas.

- Je suis désolé mon p'tit Ben, mais là tu m'as complètement perdu, je dis d'un air dépité.

- En soit on peut jamais le prouver ça, reprends léo.

Je me doutais bien que ça allait partir en gros débat, je n'y comprenais plus rien, alors je pose ma tête contre la vitre et je regarde le paysage passer sous mes yeux, repensant à ses vacances, j'étais super septique et stressé a l'idée de venir en vacance ici, mais finalement je regrettes absolument pas, c'était ouf.

Je pense alors à Martin, flo à raison.. il ne m'a pas appelés de tout le sejour, peut être qu'il s'en fichait royalement ? ou peut être voulait il juste me laisser de la liberté ?
Dans tout les cas je ne pouvais pas laisser mon couple tomber autant dans la déprime.

On arrive enfin à Toulouse, Flo et les autres étaient déjà arrivées depuis un moment, mais quand on arrive chez Ben on ne trouve que Wawad et Luc, ils nous expliquent alors que Flo et Oli ont du partir et qu'ils allaient également ramener Malia.
Je suis assez déçue de ne pas avoir pu dire au revoir à Flo, ils vont partir pour quelques jours d'ici ce soir je risque de ne pas le revoir..

Quoi qu'il en soit, je récupère ma valise et je dis au revoir à tout le monde, en faisant un gros câlin à mon p'tit Ben, puis je pars direction mon appartement.
Sur le chemin je passe devant un fleuriste, je rentre et achète un bouquet de rose rouge, les préférés de Martin, j'ai décidé de reprendre en main ma relation. J'espère juste qu'il sera bien à l'appartement..

Je ne l'ai pas prévenu que je rentrais, je me suis dis que ça pourrait lui faire une jolie surprise, au début de notre relation, on pouvait pas passer plus de 2 jours loin de l'autre, et nos retrouvailles étaient toujours magique. Alors oui ça a bien changé, mais j'ai espoir de faire raviver le peu de flamme qu'il reste.

J'arrive devant l'immeuble et je ne sais pourquoi un coup de stresse de prends, ça doit être dû aux retour à la réalité.

Je monte les 4 étages de notre immeuble lentement, galerant un peu avec ma valise, arrivé devant ma porte je bouge pas, pendant quelques minutes je reste planté la, j'écoutes, j'entends du bruit dans l'appartement, signe que Martin est bien là, je souffle un bon coup et enclenche la clef.
J'ouvre la porte et rentre dans l'appartement.

- Surprise ! Je suis rentré plus tôt ! Je dis en souriant tout en refermant la porte.

Je me retourne directement vers le salon et une vision d'horreur me fait face. Mon sourire et l'espoir que j'avais s'éteignent subitement au moment où je vois Martin, nu, en train de coucher avec Juliette, ma meilleure amie.

J'ai l'impression que tout autour de moi s'est arrêté. Le bouquet de fleur que j'ai dans la main tombe tout comme mon monde est en train de s'écrouler. C'est donc ça, cette sensation de trahison.. Les larmes me coulent instinctivement mais je ne les retiens pas.
J'essaye de dire quelque chose mais je suis comme paralysé, moi qui m'était dit que Martin valait peut être quand même le coup..

Ce dernier se tourne vers moi lorsqu'il a enfin capté ma présence, je le vois me dire tout un tas de truc mais ma tête ne veut rien entendre.

- Allez vous faire foutre. je réussis à dire avant de reprendre ma valise et partir de l'appartement.

Je descends les marches à une vitesse folle, j'arrive en bas, je ne sais pas vraiment où aller mais j'y vais.

- Alice reviens attends ! cris Martin qui m'avait suivis jusqu'en bas.

Je ne réponds pas, les larmes coulant toujours sur ma peau chaude due à l'été.

- Je suis désolé Alice je peux tout t'expliquer... reviens ! il continue.

Je rigole de nerfs et continue à tracer mon chemin, sans m'arrêter ni me retourner.

- Bah écoute vas-y casse toi ! Vas retrouver ton rappeur de merde la !

Comment est ce qu'il a pu être au courant pour Florian ?
Son évocation me remémore tout nos moments, il avait en fin de compte raison, Martin n'était qu'un enfoiré de première.
J'active le pas à ce moment là, je tournes dans une rue, puis une autre.

Je me retrouve seule, dans toulouse, les larmes ruisselants sur mes joues, mon maquillage laissant des grosses traînés noire sous mes yeux, mon coeur détruit par celui avec qui me voyait autrefois faire ma vie, ma tête remplis d'images que j'aimerais oubliés à jamais, prête à exploser.