Partie Trois
- Va au restaurant, par soucis de sécurité, nous ne sommes pas retournés dans le QG habituel, on ne sait pas encore quand on y retournera. Je ne savais pas que ça allait être aussi dur ici sans toi et Lucas. J'ai bien demandé à Yangyang et Hendery de me servir de gardes et Winwin est en charge temporaire de la sécurité, mais ils sont loin de faire le travail que vous accomplissez tous les deux. Putain Ten, comment faisais-tu avec toute cette paperasse ? J'ai l'impression de découvrir ton boulot alors que tu as cette charge depuis sept ans ? Comment fais-tu ? Trente-deux heures et je suis perdu. Pourquoi n'as-tu jamais demandé d'augmentation, non, pourquoi n'avez-vous tous les deux jamais demandé d'augmentation ?
- Calme-toi Kun, on arrive dès que possible, J'essaie de le rassurer, Je pense que Lucas va nous faire prendre des petites routes, et en regardant rapidement, on s'est éloignés de Shanghai toute la nuit, donc ça nous rajoute une grosse journée de route, mais dans quatre maximums nous serons là. On pourra organiser la nouvelle usine à ce moment-là. Pour le moment, je pense qu'on devrait s'assurer de pouvoir bien fournir nos clients actuels sans prendre de nouvelles commandes.
- Je sais, j'ai augmenté la production dans les quatre autres sites, trouvés quelques revendeurs pour presque rien et dans moins d'une heure j'ai un rendez-vous avec l'agent américain, Johnny, il me doit une faveur. Et demain je dois rencontrer un japonais, Nakamoto Yuta. C'est la première fois qu'on bosse ensemble, pas très gros encore, je peux facilement lui demander pour trois fois rien avec la promesse d'une collaboration plus étroite avec les triades chinoises. Je le vois presque nous offrir de l'argent en même temps que les armes pour nous remercier de lui ouvrir une telle porte commerciale.
- Tu as assuré, on est à l'abri sur le court terme du coup, mais tu ne devrais pas te montrer aussi faible avec moi, ami d'enfance ou pas, sache que je vais te plumer avec cette augmentation.
- Comme si tu pouvais ne serait-ce qu'espérer réussir. Mon affaire fait bien trop d'argent pour ça.
- On en reparlera quand on devra la réduire à cause de la perte d'hier soir.
- Quelle perte ? Ce n'est qu'une occasion de nous agrandir.
- C'est ça, c'est ça, ne m'appelle pas pour pleurer quand tu auras besoin de quelqu'un pour noyer ta tristesse dans l'alcool. Prends soin de toi Kun.
- Prend soin de vous deux.
- Ne t'inquiète pas pour ça, on se revoit à Shanghai.
Je raccroche et continue à caresser distraitement les cheveux de Lucas de ma main libre. Il peut dire qu'il est débordé autant qu'il veut, je n'arrive pas à croire qu'il en a fait autant en moins de deux jours. Je suis sûr qu'il n'a pas dormi, et qu'il a anticipé la destruction du bâtiment avant même que je ne la commande. Si quelqu'un savait que nous étions là, il est évident qu'ils n'allaient pas venir en petite équipe. J'aurais dû y penser, mais pris dans le moment, je me suis fait avoir comme un bleu. Enfin, il a dû appeler ses contacts avant même que notre ancienne usine soit hors de sa vue. Je suis sorti de mes pensées quand au lieu de rencontrer ses cheveux, ce sont les lèvres de Lucas que ma main sent sur sa paume.
- Tout va bien Tennie ?, Il murmure la voix enrouée de sommeil.
- Oui mon amour, j'ai appelé Kun. Il va bien, et il semble pouvoir se charger de la situation seul pour une petite semaine encore. En espérant que ça nous prenne moins de temps pour rentrer, je sens qu'il va dormir le moins possible et on n'a pas besoin qu'il s'évanouisse alors qu'on devra trouver la localisation de notre nouvelle usine.
- Ça ira, il a la chance de t'avoir à ses côtés, tu es dévoué et talentueux, vous allez nous reconstruire tout ça en moins de temps qu'il n'en faudrait pour n'importe qui d'autre.
- Tu sais qu'il a besoin de toi aussi, nos hommes partiraient dans tous les sens sinon, et nos autres opérations aussi. Si un corps à deux bras, c'est bien parce qu'il a besoin des deux en même temps.
- En attendant, c'est quand-même toi qui s'occupe de cette partie, c'est de toi qu'il a besoin.
- N'en sois pas si sûr, il a donné ta charge à Winwin, Yangyang et Hendery.
- On doit rentrer le plus rapidement possible, ils vont réussir à tout faire brûler.
Il se lève rapidement pour s'habiller alors que j'éclate de rire. Il me regarde presque vexé en faisant une petite moue et je me contente de lui envoyer un baiser avant de faire comme lui. Nous sommes prêts en une dizaine de minute.
- Tiens, j'ai oublié de te dire, mais Kun doit avoir une entrevue avec Johnny aujourd'hui. Je lui dis avec un sourire en coin.
- L'américain qui essaie de la draguer depuis qu'ils se sont rencontrés, c'est ça ?, Il demande les yeux écarquillés.
- Lui-même.
Il éclate de rire et je le suis rapidement. Ça doit bien faire deux ans que Johnny invente des raisons pour lesquelles il serait redevable à Kun pour qu'il continue à faire affaire avec eux. J'espère qu'il ne se perdra pas à nouveau dans son admiration et qu'il pensera à lui imposer d'obtenir une faveur en retour de ce que Kun va lui demander, quelque chose comme un rendez-vous au moins.
- Tu as pris la chambre d'hôtel pour ce soir encore ?, Je demande en me calmant finalement
- Oui
- Parfait, on part une fois la nuit tombée alors ?
- Je pense qu'on devrait oui, ça nous laisse une heure devant nous. Qu'est-ce que tu veux faire ?
- J'aimerais beaucoup rendre ces dernières minutes totalement inutiles en quelques secondes.
Je murmure avec un sourire en coin en me rapprochant de lui tirant légèrement sur son haut pour l'abaisser à ma hauteur, pour l'embrasser passionnément pendant quelques secondes avant de m'éloigner.
- Mais je pense qu'on devrait plutôt se fait un plan de route, on verra si on a du temps les prochaines nuits., Je rajoute.
Rapidement, notre trajet est trouvé, il nous faudra quatre jours complets pour arriver à Shanghai dans la cinquième journée. Moins d'une semaine, c'est déjà ça. Le trajet se passe tranquillement, nous ne nous sommes cachés de la police qu'une seule fois par précaution, mais nous sommes déjà plus loin que nous devrions l'être si Lucas respectait les limites de vitesse. Le voyage est vraiment plus agréable que je ne l'aurais pensé. A deux, roulant à pleine vitesse sur les longues routes droites qui nous mènent à notre destination, le vent qui nous fouette et le défilement du paysage devant nos yeux me donne une impression de liberté qui ne manque jamais de me griser, me faisant totalement oublier toutes mes préoccupations. Les moments que je passe à murmurer le nom de Lucas comme un mantra alors que nous ne faisons plus qu'un, l'un dans les bras de l'autre, vident de façon encore plus efficace mon cerveau alors qu'il devient la seule chose à laquelle je peux penser. Mais quand je me retrouve seul réveillé, alors que Lucas récupère le sommeil dont il a besoin pour conduire, tout me revient en bloc et je n'arrive pas à me détendre, à avoir une pensée positive tant que je n'entends pas la voix encore endormie de Lucas, qui ne manque jamais de me sauver des méandres de mon esprit. C'est pourquoi, je suis tout de même soulagé en arrivant enfin à destination.
- Nous y sommes dans trois heures, c'est notre dernier plein.
M'informe Lucas alors que je sors ma carte pour payer.
- Ça ira ? Tu tiendras le temps d'arriver au QG ?, Je demande inquiet.
- Bien sûr, pour qui me prends tu ?
- Quelqu'un qui conduit depuis plus de quatre jours ?
- Ma résistance est meilleure que ça. Et toi, tu arriveras à supporter le travail qui va te tomber dessus ? Je te rappelle que nous avons les mêmes horaires de sommeil.
- Arrête d'agir comme si tu ne faisais rien, Je le gronde à nouveau, Bien sûr que ça ira, je suis moi, et nous sommes nous.
- Ta phrase aurait plus d'impact si ce n'était pas un simple pléonasme.
- Imbécile !
Je frappe son bras avec un rire, et remonte sur la moto en mettant mon casque.
- On doit partir, dépêche.
- Oui chef !
Je lève les yeux au ciel alors qu'il monte et nous sommes bientôt repartis, bientôt, nous arrivons. Le trajet dans Shanghai est bien sûr plus difficile, la circulation nous retardant plus que prévu, c'est une heure de sortie de bureau. Ça fait tellement longtemps que nous ne nous sommes pas approchés de cette ville, que nous n'y avions même pas pensé. C'est avec une heure de retard que nous finissons par arriver au restaurant. Je me demande qui ils nous ont envoyé pour nous amener là où ils résident maintenant. Alors que nous entrons tous les deux dans le restaurant, nous tombons sur Kun directement.
- Kun ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Je m'exclame sans réfléchir, ça n'a aucun sens. Il m'a encore dit hier qu'il croulait sous le travail, il devrait avoir envoyé quelqu'un pour nous retrouver, pas venir lui-même comme s'il avait du temps à perdre. Il relève la tête et nous lance un petit sourire en nous faisant signe de nous rapprocher. Je n'avais pas vu mais il est au téléphone. Lucas et moi nous avançons silencieusement vers sa table et nous asseyons côte à côte et en face de lui.
- Il va sans dire que je compte sur votre soutien sans faille, pour que je puisse honorer ma part du marché, il faut évidemment que vous honoriez la vôtre. Il me faut la cargaison dans quatre jours ... Ce sont les délais qui ont été convenus lors de notre discussion il y a trois jours... Bien sûr qu'il courrait depuis notre entrevue, est-ce que je donne l'impression d'avoir du temps à perdre ?... Je n'en ai rien à faire de vos excuses, je peux vous remplacer dans la journée si j'en ai besoin alors vous avez intérêt à le faire dans les temps... Ah oui, vous pensez que je ne suis pas en position de le faire ? Très bien, dans ce cas je ne veux plus vous voir, je ferai attention à ce que personne ne fasse plus appel à vous., il s'apprêtait à raccrocher mais j'entends d'ici le cri de son interlocuteur, Quoi encore ? Vous me faites perdre un temps que je n'ai pas à vous consacrer... J'espère bien, et ne vous avisez plus d'essayer de me menacer, n'oubliez pas votre place, trois jours, au point de rendez-vous convenu, je vérifierai moi-même la qualité de la marchandise.
Il raccroche finalement sans un mot et laisse son téléphone tomber sur la table.
- Je savais que je n'aurais jamais dû demander quoique ce soit à un Japonais. Ça se croit tout permis parce que ça sait aligner trois mots dans une phrase et que ça se dit à la pointe de la technologie mais juste une bande de bras cassés, pas foutus de respecter des délais quand je lui ai déjà cédé deux jours de plus. Vraiment, ne faites jamais cette erreur, je me demande si je vais vraiment le recommander aux autres... De toute façon ce n'est qu'un avis, je n'ai jamais promis qu'ils allaient le suivre. Je peux m'en sortir avec ça. Lucas, tu pourras organiser la surveillance de Nakamoto Yuta ? Je pense qu'il est assez raisonnable pour se taire maintenant, mais je ne veux pas jouer avec le feu, au moindre signe suspect il disparaît.
- Très bien, je verrai les personnes disponibles avec Yangyang et Hendery, et Winwin se chargera de trouver comment installer des micros chez lui.
- Parfait, j'aurais besoin que tu fasses surveiller Johnny aussi. Il n'a jamais fait de vagues jusqu'à maintenant mais il a agi bizarrement tout à l'heure. Et puis, c'est la première fois qu'il n'a pas juste acquiescé à ma demande sans rien dire. Je ne voudrais pas qu'il profite de ma position de faiblesse, ni du fait que je lui ai fait confiance jusqu'à maintenant.
- Sans douter de ce que tu avances, Johnny devrait vraiment être le cadet de nos soucis, Kun. Il est de toute façon beaucoup trop... Comment t'expliquer sans dire clairement que tu es la dernière personne qu'il aimerait blesser sur cette Terre de toute façon ?
- Je sais très bien qu'il m'aime, il l'a rendu assez clair, plus d'une fois, mais ça ne veut rien dire. Et c'est la première des précautions de le faire surveiller, d'ailleurs c'est pour ça que je suis ici, quelqu'un s'est infiltré dans notre QG. J'y restais pour faire bonne figure, mais forcément, en divisant les hommes sur deux bases différentes et sans Lucas pour tout organiser, quelqu'un a réussi à s'infiltrer. Je veux une fouille complète du lieu à la recherche de n'importe quel micro ou signe qui permettrait à qui que ce soit d'avoir une information compromettante qui sortirait de nos murs. Compris Lucas ?
- Ce sera fait, mais pour la mise sur écoute de Johnny, est-ce que ce n'est pas occuper des hommes pour rien alors que nous sommes déjà courts en nombre ?
- Peu importe, fais-le toi-même s'il le faut, mais je veux que l'écoute de Johnny soit assurée dans trois jours, celle de Yuta je te donne une semaine, pour ce qui est de chercher les micros, je veux pouvoir signer à nouveau mes papiers dans mon bureau demain à 18h, pas une minutes plus tard. Compris ?
- Très bien boss.
- En parlant de Yuta, tu es sûr de vouloir vérifier la marchandise ? C'est la plus grosse opportunité de guet-apens que je ne t'ai jamais entendu donner à qui que ce soit.
-Bien sûr que non, Xiaojun ira, et on placera des hommes autour pour neutraliser tout signe de menace. Il me fallait juste trouver un moyen de le faire taire et accepter mes conditions. Bien, une recherche a été faite sur plusieurs endroits pour notre nouvelle usine mais je n'ai rien trouvé de vraiment satisfaisant. Il va falloir que tu travailles avec Renjun et Chenle, ce sont eux qui se chargent de ça.
- Renjun et Chenle ? Ils sont trop jeunes pour avoir ce genre de responsabilités, Kun, tu ne peux pas être sérieux !, Je m'exclame indigné, c'est une tâche trop importante pour eux seuls.
- Ils sont jeunes mais prometteurs et ont déjà beaucoup de compétences. Ensuite, que veux-tu que je fasse de toute façon ? Tout le monde ne réfléchit pas ici, et de ceux qui le font, ils ont tous un travail et des responsabilités. Je te rappelle qu'il m'a fallu mettre Yangyang et Hendery à la place de Lucas et tu n'as pas eu cette réaction.
- Mais ce sont les protégés de Lucas, ils peuvent le faire, du moins tenir la barre pendant quelques jours parce qu'ils sont là depuis plus d'un an maintenant. Mais ça fait moins longtemps que Renjun et Chenle sont chez nous.
- Sauf que sont tes protégés et je t'ai précisé que je les voulais prêts en six mois, ils ont la chance d'en avoir eu réellement quatre.
- Tu te moques de moi ! Tu savais très bien en le disant que c'était impossible ! Ils devaient rester au moins un an sous mes ordres, je ne parle même pas d'avoir un minimum de responsabilités et de pouvoir prendre des décisions. Tu es totalement fou.
- Je t'interdis de dire ça, je ne leur ai pas demandé grand-chose, je m'occupe déjà quasiment de tout ton travail, ils pouvaient bien faire ça au moins.
- Il est là le problème Kun, tout le reste de mon travail, dans tout, il y a une partie qu'ils ont l'habitude de faire, qu'ils auraient pu faire et réellement t'aider au lieu de les laisser sans guide dans un monde qu'ils connaissent à peine. Tu penses à tout l'attention qu'ils ont sûrement attirée sur nous ? En plus ils n'ont rien trouvé selon tes dires, tu as gaspillé leur temps et je pense que tu le sais pertinemment. Tu as voulu leur faire croire que tu leur donnais des responsabilités et résultats ? Ils sont sûrement entrain de déprimer dans leur coin en dissertant sur leur propre inutilité., Je m'écris en colère. Je n'arrive pas à croire qui leur a fait vivre ça.
- C'est bon, tu pourras les faire t'admirer un peu plus en disant à quel point tu m'as engueulé en retour, heureux ?
- Bien sûr que non, n'agis pas comme le connard que tu n'es pas. Ressaisis-toi, nous sommes là, ça va aller., Je termine plus doucement, inquiet de voir ce comportement si différent du calme et composé qu'il montre d'habitude.
- Pardon, manque de sommeil. Je dois avoir dormi huit heures dans les dernières 72 heures, je commence à me sentir irrité là.
-Tu aurais dû en dormir le double.
- C'est à cause de tous ces ordres à donner, je comprends pourquoi un boss est une sorte de Prince sur son trône. Je suis là pour imposer et discuter avec les hauts placés, mais c'est vous qui vous chargez de réellement faire en sorte que les choses arrivent, que tout soit bien huilé et s'imbrique naturellement. Je n'arrive pas à croire à quel point je suis devenu dépendant de vous deux. Je pensais m'être amélioré., Il soupire laissant finalement transparaître sa fatigue
- Heureusement que tu sais comment ne pas te laisser intimider par les foules ou d'autres membres des triades. Sinon tu n'aurais jamais pu avoir un poste aussi haute placé. Tu n'as vraiment aucun sens de l'organisation et de l'optimisation des capacités de nos hommes...
Je soupire à mon tour en me laissant retomber contre le dossier de ma chaise. Nous restons silencieux pendant quelques secondes. Je sens Lucas prendre ma main et tracer des petits cercles avec son pouce dessus pour essayer de me détendre. Je relève la tête pour lui sourire tendrement et enlace nos doigts, je suis content de l'avoir avec moi. Kun finit par briser le silence.
- A vrai dire, nous sommes obligés d'organiser la surveillance de Johnny. Il m'a dit que ses patrons commencent à suspecter qu'il entretienne des liens qu'il n'ait pas censé avoir avec nous. Si on fait croire qu'on essaie de les espionner et de voler des dossiers pour faire du chantage ou au moins contrer un coup fourré, ça devrait calmer leurs soupçons. Mais il faut les placer comme si Johnny n'était pas au courant, ça doit avoir l'air réel. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai dû le voir aujourd'hui.
- Il se passe plus entre vous deux que tu ne nous le dis pas vrai ?, Je demande avec un sourire en coin.
- Ce ne sont pas tes affaires, il nie vigoureusement mais en rougissant légèrement, En attendant, je veux quand-même que ce soit fait avant la fin de la semaine, mais mettez Nakamoto Yuta en priorité. Pour ce qui est de Renjun et Chenle, je suis désolé, ne leur dis pas que je t'en ai donné l'autorisation, mais tu peux m'incendier dans mon dos. Quant à Yangyang et Hendery, ils ont fait du très bon travail, tu les remercieras pour moi Lucas ?
- Bien sûr
- Bien, vous avez une heure pour manger, j'ai déjà commandé pour vous, ils doivent sûrement attendre que je sorte d'ici pour vous l'amener. Je dois dire que je suis plutôt fan de cette mise en scène. Venez ici, Xiaojun vous y attendra.
Il nous donne un papier avec l'adresse avant de partir. J'imagine que c'est bien Xiaojun que j'ai vu dans la voiture dehors et qui semblait souffrir physiquement de ne pas pouvoir venir se jeter sur nous. Comme Kun l'a dit, des serveurs rentrent dans la pièce dès qu'il en disparait. Ils disparaissent aussi rapidement qu'ils sont arrivés et je me retrouve seul avec Lucas dans le restaurant. Heureusement qu'il appartient à Henry, on ne pourrait pas avoir ce genre de discussion n'importe où.
- Bon, il y a eu un peu plus de cris que ce à quoi je m'attendais. Finit par lâcher Lucas.
- Oui, moi aussi, heureusement que nous nous sommes dépêchés. On trouvera un meilleur moment pour nos vacances à deux.
Il sourit et amène nos mains enlacées à sa bouche pour embrasser tendrement le dos de la mienne.
- J'ai hâte en tous cas.
- Tu sais qu'il nous faudra attendre au moins un an pas vrai ?
- Tu ne pourras pas entamer mon enthousiasme comme ça Tennie.
- Je n'en ai pas vraiment envie.
Je me penche pour l'embrasser tendrement avant de me reculer, passant ma langue sur mes lèvres. Je lui lance un sourire puis commence à manger, Kun nous a donné une heure, on sera au point de rendez-vous dans trente minutes.
J'espère que vous avez apprécié la troisième partie de ce three shot qui finalement sera un four shot. La dernière partie sortira avant la fin de la semaine, je croise les doigts pour que vous l'appréciez autant (voire plus) que les autres ^^
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