PDV Léna

   Je n'arrive pas à croire ce qui m'arrive. Les mots me manquent tellement je suis en colère et hors de moi contre eux, mes parents. Ceux qui m'ont obligés à terminer toute la vie parfaite que j'avais prévu.

    Trouver l'homme de ma vie dans la fac où nous étudions, découvrir le monde ensemble, nous marier et former une parfaite famille. Mais tout cela est gâché par lui, la personne que je déteste à présent le plus au monde, Alexandre Turner.

    Le fils du pétrole, le quatrième enfant le plus riche du monde grâce à sa famille qui possède en Arabie-Saoudite la région la plus pétrolière du pays ainsi que de nombreux hôtels et entreprises touristiques.

    Il est connu pour son égoïsme et son côté superficiel, un ego encore plus gros que sa fortune. Mais il est aussi célèbre pour sa beauté hispanique, un sourire éclatant digne d'une pub de dentifrice, une bouche pulpeuse, des yeux d'un bleu limpide et des cheveux noirs qui font la une des magazine en tant que mannequin professionnel.

   Misère pourquoi moi, à ce moment là je déteste tellement mes parents. Mes si bons parents qui ont été à l'écoute depuis ma plus tendre enfance mais qui ont toujours voulu avec comme beau-fils, un homme parfait pour leur petite fille adorée. J'ai essayé de leur faire entendre raison, de leur dire qu'il se trompe mais ils sont bornés, presque autant que moi.

    Il veulent le mieux pour leur fille et disent que je suis trop jeune pour comprendre. Perdue dans mes pensées, je n'ai pas remarqué que ma meilleure amie depuis la primaire, Lilas, était entrée dans ma chambre.

   Elle me fait son énorme câlin de bisounours qui me remonte le moral un tout petit peu et j'ai l'impression d'être misérable. J'ai refusé de sortir de ma chambre depuis deux jours et depuis je n'ai pas pris de douche et j'ai les yeux bouffis à force d'avoir pleuré.

   -Je suis là Léna ne t'inquiète pas,me réconforte-t-elle.

    Je sens son odeur qui va me manquer car oui, je vais devoir quitter la région parisienne pour la Méditerranée et vivre à côté de mon prince charmant. Paris va tellement me manquer avec mes amis que je vais devoir laisser et tous les souvenirs que j'ai depuis que je suis petite.

    -Comment je vais faire sans toi, dis-je.

    -Chut, ne t'inquiète pas pour ça. Les vacances sont faites pour ça et je pourrais toujours venir à l'improviste te préparer mon smoothie aux carottes et à la betterave.

    Nous rigolons sur son régime alimentaire pour soi disant garder la forme et les larmes nous viennes. Les minutes passent, enlacées l'une conte l'autre.

    -Tu ne vas pas rester à te morfondre et va te préparer pendant que je range ta chambre, aujourd'hui est une journée shopping sinon je vas te botter les fesses car depuis deux jours tu ne réponds pas à mes appels et j'ai su que ma meilleure amie allée se marier par internet. Tu te rends compte, par internet !!!

    Je me lève doucement mais sûrement car la connaissant elle serait capable de me botter les fesses sachant que c'est déjà arrivé auparavant. Je me dirige vers mon dressing, prends deux habits au hasard et rentre dans la salle de bain.

    J'entends alors de la musique venir jusqu'aux oreilles de la pièce à côté et me regarde dans le miroir. J'ai une mine affreuse, j'ai deux énormes poches sous les yeux, des yeux rouges et des cheveux en pagaille.

    J'allume le jet de la baignoire, rentre dedans et me savonne le corps et les cheveux pour enlever cette odeur nauséabonde. Une fois terminée, je m'applique de l'anti-cerne, met un touche de mascara pour rendre plus pétillant mes yeux gris et coiffe ma tignasse remplie des noeuds.

    Après, je sors de la salle de bain et retrouve une chambre nickel, mes mouchoirs ne sont plus par terre mais dans ma poubelle, mes habits rangés dans l'armoire et mon lit est fait.

   -Comment vais-je faire sans toi ?

   -Oh moi aussi tu vas me manquer.

    Nous nous enlaçons et mon cœur se brise de savoir que la personne que je considérais  comme ma sœur ne sera plus auprès de moi. Nous nous séparons, ouvrons la porte de la chambre et une pensée me vient.

    Je ferai tout pour que ce mariage n'est pas lieu ....