Bonjour à tous, ici Ath&Ja !

Aujourd'hui, j'aimerais que nous parlions de l'écriture sur Wattpad et autre, incluant des personnages LGBT+.

Pour ma part, j'ai à mon effectif trois histoires achevées dont les personnages sont LGBT+ et de nombreuses en cours, dont certaines sont en partie publiées sur Wattpad.

◎ Please, make me dream est mon premier roman, le premier que j'aie réussi à amener au bout. C'est l'histoire d'une auteure qui rencontre à peine la gloire et ses inconvénients, et qui reçoit un jour une lettre anonyme d'une jeune femme, Andra. Il reste à Andra un an à vivre, une unique année avant sa mort. Ce livre, rempli de métaphores et d'un curieux mélange entre autobiographie et mythe, retrace cette année où les deux, au contact l'une de l'autre, vont apprendre à grandir, à aimer, à vivre pour de vrai.

L'idée de ce roman était de développer ma vision queer du monde. J'y ai intégré des personnages appartenant à la communauté LGBT+ de manière absolument évidente : j'ai toujours écrit avec ce genre de personnages, même lorsque j'avais 9 ans dans mes rédactions à l'école (ce qui surprenait beaucoup les professeurs). Je n'ai jamais imaginé un monde sans, et ce avant même que je ne me rende compte de mes propres penchants homosexuel et homoromantique. Je n'avais pas fait de coming-out qu'à 12 ans j'écrivais un long roman fantastique (jamais achevé) où dès le début, deux jeunes orphelines élevées dans un centre terrible se tournaient autour. Leurs idylles avec des hommes ne le détournaient pas de leur inconditionnel amour.

Je crois que cela vient beaucoup de mon éducation. J'ai su toute jeune que ça n'avais jamais été anormal... d'ailleurs, mon petit frère est tout aussi ouvert. C'est autre chose pour ma petite soeur, mais elle est encore enfant, ça viendra !

Lorsque j'ai auto-édité Please, make me dream, j'ai vraiment senti une grande fierté d'avoir réussi à faire vivre cette année entière à mes personnages. J'étais fière, et heureuse d'avoir pu témoigner de ma manière de voir ce monde merveilleux, sans discrimination...

C'est à partir de là que j'ai commencé à m'investir sur le compte de @Chicken-on-a-raft, en venant en aide à des jeunes gens en quête de sens. Lorsque Lélio m'a approchée pour créer Diver-City, j'ai décidé de m'investir enfin pleinement. Une réussite ! 😉

◎ Serial Pondeuses est une nouvelle écrite pour l'un des concours de @Sayadinah : Rêve d'endroïd et ses challenges SF. J'avais dans l'idée une société futuriste où l'amour hétérosexuel n'est voué qu'à la survie de l'espèce. Les couples ne peuvent être qu'entre personnes d'un même genre, et en l'occurrence entre "assignés homme à la naissance" puisque les femmes, devenues très rares et précieuses, sont uniquement faites pour procréer. Ici, la vision distordue de l'homosexualité, rimant avec avec "normalité" mais aussi "fatalité", m'avait intéressée à analyser. J'avoue ne pas trop aimer cette nouvelle. C'était un test car je voulais me battre avec mes trois pires démons en écriture : la SF (mon imagination incontrôlable et incontrôlée part toujours trop loin), le temps limité (ahah) et le nombre de mot (ayant tendance à avoir la plume leste). Le résultat est étonnamment satisfaisant, même s'il n'est, je pense, pas à la hauteur d'autres écrits SF ou même à la hauteur des autres candidats du même concours !!

◎ Enfin, Marie-Anna a été réalisé dans le cadre du projet Pensées. Le but était d'attirer l'attention du lecteur vers quelque chose à laquelle il n'est pas habitué à penser, en lui faisant partager l'intérieur de la tête du personnage (et donc en narrant à Je). J'y ai décrit la difficulté du deuil et l'incompréhension face à laquelle on peut être confronté dans son deuil. J'y évoque les difficultés d'un couple lesbien face à la volonté d'avoir un enfant, mais aussi la folie, la drogue, l'enfance, le rapport aux parents, l'auto-mutilation... Sous forme de dialogues uniquement, c'est une sorte de renouveau du genre théâtral dramatique.

À QUOI ÇA SERT D'ÉCRIRE AVEC DES PERSONNAGES APPARTENANT À LA COMMUNAUTÉ ? -me direz-vous.

Vous n'avez pas tort. Beaucoup pensent que ça ne sert pas à grand chose, surtout si ça n'est que partiel dans l'intrigue ou que notre roman a peu de visibilité. Mais c'est faux. Pour ma part, je pense qu'il est important de donner une vraie place à la littérature dans notre communauté. D'abord pour lever les tabous, mais aussi et surtout pour défendre notre droit à l'égalité, et à la banalité. A quand le jour où le héros se demandera tout naturellement si ce garçon ne le drague pas ? À quand le temps où les princes seront réveillés par des princesses, à quand celui où le petit poucet préfèrera les chaussures de vair de Cendrillon et que tout le monde l'encouragera dans cette voie car c'est ce qui le rend heureux ?
Pour moi, tout est entre nos mains... non ?

Bien à vous ! ♡

Ath&Ja