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Jour 2

" Léonie ! LÉONIE ! " J'ouvre les yeux d'un seul coup. Léon se trouve au-dessus de moi.

" Quoi ? je demande.

- T-ton p-portable s'est m-mis à voler ! " Je me couvre la bouche des deux mains. Il a raison, mon téléphone lévite en l'air. Je me sens pâlir. Je décide de jouer l'innocente.

" Je... Je ne sais pas ce qu'il se passe...

- Menteuse !

- Quoi ? Non ! Je n'en sais vraiment rien ! " Il semble gober mon bobard.

" Bon... Alors comment est-ce possible ?

- Aucune idée.

- Oh... Enfin...Euh... On va manger ? " Il fait un sourire crispé. Je m'habille rapidement et le suis jusqu'à la salle commune. Je m'assois à côté de lui après avoir pris un croissant, une tasse de thé et une clémentine. Alors que j'attaque mon croissant, Anna vient vers moi. Elle est toute rouge. Je me demande bien ce qu'il se passe.

" Alors comme ça, je suis envahissante ? Eh bien merci ! Je pensais qu'on devait juger les personnes à leurs qualités et non à leurs défauts ? " Je pâlis.

" Tu... Tu as tout écouté ?

- Oh que oui ! elle se tourne vers Léon. Tu sais, elle te trouve stressé et coincé. " Il fait une tête dépitée et regarde ses pieds. Je pose une main sur son épaule, et lance vers Anna :" Je l'ai dit, mais pas méchamment ! Et si tu avais écouté jusqu'au bout, j'ai aussi dit que je l'aimais bien et que nous partagions les mêmes passions ! Je peux vous le prouver : j'ai enregistré la conversation !" Je sors mon portable et passe l'appel avec ma mère. Léon devient rouge lorsqu'il entend ma mère dire " ouh ouh " . Je souris un peu. A la fin de l'enregistrement, j'annonce triomphalement :" Alors, vous voyez !

- Ouais. je vois surtout que je vais te détester pendant un bout de temps ! Et au fait, je n'aime pas le rouge à lèvres !" grogne Anna en retour. Puis elle tourne les talons.

" Et toi, qu'en penses-tu ? je demande à Léon.

- J'en pense que je t'adore ! Enfin, en ami, bien sûr !

- Merci..." Je lui fais un sourire reconnaissant. Soudain, je sens une décharge électrique me parcourir le corps. Il tressaille.

" Tu...Tu as senti ça ? j'interroge.

- Oui... Comme un éclair...

- Ou la foudre..., je réponds.

- Un coup de foudre..., il murmure.

- Hein ???

- Q...Quoi ? J-J'ai pas d-dis coup de f-foudre, hein ? Je... C'était...Euh... Tu vois, quoi ? Un réflexe ?

- Oui, je vois. " Il soupire piteusement et devient tout rouge. J'éclate de rire. Peu à peu, il se laisse contaminer et entre dans un fou rire impossible à contrôler. Nous sommes au bord des larmes. Il nous faut un temps incroyable pour nous calmer et reprendre notre souffle. J'ai mal aux côtes tellement j'ai ri et lui est carrément étalé sur le sol. Les autres pensionnaires nous dévisagent bizarrement. Je lui tends ma main pour l'aider à se relever. Il me remercie. Sauf qu'il la garde dans la sienne un peu trop longtemps. Lorsqu'il s'en rend compte, il rougit et me lâche. Nous finissons notre petit-déjeuner en un silence gêné. Le directeur entre alors dans la pièce et frappe dans ses mains.

" Aujourd'hui, les mioches, on va rester au centre ! Faut qu'on vous fasse visiter et que vous preniez vos repères. Bref, v'nez chercher l'emploi du temps de la semaine ! " finit-il en tendant devant lui une pile de feuilles. ( copie de l'emploi du temps en haut ). Chacun se met en file indienne et récupère son papier.

" Oh génial ! dis-je à Léon; on va faire de la randonnée, demain ! Moi, je suis une pro !

- Ah ouais ? Je te bats à coup sûr ! fait-il avec un sourire narquois.

- Eh ben on verra ça ! " Nous nous sourions. Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi épanouie. J'ai l'impression qu'il n'y a que le meilleur qui peut m'arriver... Et c'est assez doux. Je soupire agréablement, puis me redirige vers notre chambre. Léon me suit, étrangement plongé dans ses pensées. Il manque de se cogner à la porte, tellement il est dans les nuages. Je ris doucement, avant d'ouvrir la porte. Anna se trouve sur son lit. Je l'ignore, et vais m'accouder au balcon, bien vite rejointe par Léon. Il semble bien. Moi aussi. Bon, bien sûr, cette dispute avec Anna, ma potentielle seule amie, me pèse sur la conscience; mais ce n'est qu'un grain de sable dans les rouages de mon bonheur. Je souris en suivant le fil de mes pensées. Léon me demande soudainement :" Tu penses à quoi ?

- Oh... Ce n'est pas très intéressant...

- Dis quand même !

- Je remarquais que... Que j'étais plus heureuse que d'habitude, je termine.

- Eh bien, tant mieux ! " Je le regarde un moment. Il rayonne littéralement. Ses cheveux de nuit se balancent au gré du vent, ainsi que ses yeux azurs, qui s'accordent avec le ciel constellé de nuages. Lui aussi, semble me dévorer du regard. Je murmure finalement :" Merci.

- De quoi ? " Il semble réellement surpris. Je lui souris, puis tourne la tête. Anna intervient par derrière :" Eh les amoureux, dites-le si je vous dérange ! " Le garçon se décompose à la remarque de la blonde. Aussi rouge qu'une tomate, il bafouille :" On...On n'est pas amoureux...

- Ouais, pour l'instant !" répond celle-ci en haussant les épaules. Une gêne me parcourt de la tête aux pieds, si bien que je me sens défaillir. J'ai besoin de respirer de l'air pur, qui n'est pas pollué par ses mauvaises paroles. Je sors prestement en claquant, un tantinet trop fort, la porte de la chambre 34. Je me précipite dans le jardin jouxtant le centre, et m'assois sur un banc en chêne. Je m'en veux un peu d'être partie ainsi, mais la situation devenait oppressante. Pas de chance : je me trouve juste en-dessous du balcon de notre chambre - même chambre que je viens juste de quitter. De là, me viennent les bribes d'une grosse dispute. Je me concentre, et finis par entendre distinctement chaque syllabe.

" Bravo ! Alors là bravo, Anna ! Pour une fois que je suis heureux dans ma vie, il faut que tu gâches tout !

- Quoi ? C'était un moment romantique qu'il ne fallait pas briser ? Oh, bah, je suis désoléeeeuh !

- Mais pourquoi tu t'acharnes sur nous comme ça ?!

- Pas sur toi. Juste sur elle.

- Léonie est une personne merveilleuse, et la seule à m'avoir fait sourire depuis deux ans. Alors merci de la laisser tranquille. Elle ne mérite pas plus que moi ta colère.

- Tu es amoureux d'elle, Léon. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Le problème, c'est que tu es tellement aveuglé par cet amour, que tu ne vois pas ses nombreux défauts.

- Peu importe, on juge une personne à ses qualités, pas à ses défauts, comme dirait-elle. " J'entends une porte claquer. Je suis perturbée par la conversation que j'ai surprise. Non pas à cause des méchancetés d'Anna, mais plutôt parce que Léon n'a pas nié être amoureux de moi. Mais ça ne veut rien dire, il n'a juste pas pris la peine de répondre. Je coupe net mes pensées lorsqu'il vient s'asseoir à côté de moi.

" Tu as entendu, n'est-ce pas ? dit-il.

- Oui. " Ma voix est complètement calme et neutre, pour cacher la tornade d'émotions contradictoires qui bat son plein dans mon cœur.

" Merci de m'avoir défendue ainsi et désolée d'être partie si brutalement. Je devais respirer.

- Je comprends. Je trouve qu'elle va trop loin.

- Léon... Tu es mon premier véritable ami... Merci d'être là pour moi.

- Toujours. " Sa réponse est prononcée dans un souffle. Une étrange sensation de bien-être prend place au creux de mon ventre. Mes traits se détendent d'eux-mêmes. Je suis soulagée que quelqu'un se soucie de moi. Soudain, le banc décolle du sol. Je me crispe si fort que les jointures de mes doigts blanchissent.

" Tu-Tu vois ce que je vois...?" demande-t-il, les yeux écarquillés. Je me concentre le plus que je peux, et le banc revient à sa place initiale.

" Non, quoi ? " Il se tait, visiblement troublé. Je m'en veux de lui mentir de cette façon. Je lui souris pour cacher ma honte.

" Tu sais, je pense qu'on devrait rejoindre les autres, la visite du centre va commencer. " Il hoche la tête, comme un robot, et me suis jusqu'à la salle commune.

Le reste de la journée se passe dans la joie et l'euphorie générales. La visite du centre se termine à merveille, et j'ai vraiment l'impression d'être chez moi. Le soir, lorsque je me couche dans mon lit, après avoir pris une bonne douche, j'imagine Léon à mes côtés, et cela me perturbe considérablement. Ce genre de pensées ne me ressemble pas du tout. Dans la pénombre du dortoir, rassurante et profonde, je murmure : "Léon, j'aimerais vraiment savoir pourquoi tu as peur des filles. " Seul un petit ronflement me répond. Je pousse un petit soupir et m'endors.

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